Les cendres de la corruption
Dans les ruines enflammées de Tizca, autrefois le cœur vibrant de la Légion des Thousand Sons, le face à face entre les Primarques Magnus le Rouge et Leman Russ marquait un moment de grande intensité. Les flammes crépitaient, leur lueur dansante illuminant le destin tragique de la cité réduite en cendres. Magnus se dressait la devant Russ, sa silhouette altière et ses yeux brûlants traduisant une multitude d'émotions refoulées.
"Russ, je t'en prie, arrête ça !" Les paroles de Magnus s'élevaient au-dessus du rugissement des flammes. "Le massacre doit cesser. Regarde ce que nous sommes devenus, regarde mes fils, ils ne meritent pas ca !."
Les yeux bleus glaciaux de Leman Russ demeuraient fixés sur le Primarque déchu, son épée, le Croc de Roi Loup, bien en main. "C'est toi seul qui es responsable de tout cela, Magnus. Tes choix ont conduit à ces destructions, et maintenant tu te tiens devant moi avec des regrets feints ?"
Les souvenirs de fraternité et de batailles passées flottaient dans l'air, s'entrechoquant avec les discordes et la trahison qui avaient suivi. Magnus s'agenouilla, la chaleur des cendres encore chaudes caressant ses genoux, tandis que ses yeux étaient rivés sur les flammes qui dansaient devant lui, plein de désespoir. "Je reconnais mes erreurs, Russ. Mon arrogance m'a poussé à employer les forces qui me dépasse pour sauver mes fils..»
"Mes fils", poursuivit Magnus, sa voix tremblant d'émotion, "Je vous ai trompés. J'ai cru pouvoir sauver vos esprits du fléau du changement, mais j'ai été trompé par des entité du warp qui ont exploitées mes espoirs et mes peurs. C'est de ma faute si vous êtes pris dans cette tourmente, j'ai échoué, je vous demande pardon."
Les Thousand Sons qui avaient survécu à la destruction observaient dans l'ombre, leurs visages reflétant la douleur et la confusion engendrées par ces révélations. Les flammes se reflétaient dans leurs yeux, révélant l'ampleur des déchirements internes qu'ils ressentaient.
Leman Russ baissa légèrement son arme, observant Magnus avec un mélange de colère et de méfiance. "Tes paroles ne suffisent pas à effacer les horreurs que tu as déclenchées. Mais peut-être que ta mort, aux mains de l'Empereur, apaisera en partie la douleur que tu as infligée à tes fils et à l'Imperium."
Les mots de Russ flottèrent dans l'air, suspendus entre les deux Primarques et la destruction environnante. Leman Russ observait Magnus avec une méfiance intense, ses yeux scrutant l'expression de son frère d'armes. Le doute l'envahissait, une lutte intérieure entre les souvenirs de leur fraternité et la trahison qu'il croyait avoir été commise par Magnus.
« Leman, Horus nous à trahi !. Il a été corrompu par les puissances chaotiques. J'ai agi pour préserver l'imperium, mais ça a conduit à cette tragédie. Russ, je t'en prie, ecoute moi ! Oui Leman je l'ai fait ! J'ai involontairement ouvert une brèche par laquelle les puissances du chaos ont envahi notre monde. J'en suis responsable ! J'ai tenté de prévenir l'Empereur du danger, mais c'est trop tard maintenant, nous allons tous sombrer Leman."
Les mots de Magnus, porteurs de vérité et de regret, flottaient dans l'air. Leman Russ fixait son frère d'un regard mêlé de méfiance et d'incrédulité. Les souvenirs de leur passé ensemble et les échos de la trahison semblaient se livrer une bataille au sein de son esprit.
Cependant, avant que la situation ne puisse évoluer davantage, Leman Russ fit signe à ses troupes de se préparer à partir. « C'est terminé, j'ai n'ai que faire de tes mensonges de sorciers, nous partons, je suis venu pour te ramener à l'Empereur, seul lui jugera de la véracité de tes dires ! » L'ordre résonna comme un écho funeste à travers les ruines en feu.
Sous le ciel embrasé, Magnus se redressa lentement, une aura de détermination résignée émanant de lui. Ses yeux brûlaient d'une lueur indomptable. "Fais ce que tu juges nécessaire, Russ. J'accepte la responsabilité de mes actions et de leurs conséquences. Puissent mes fils trouver un jour la rédemption. Je ne te demanderai donc qu'une faveur, épargne mes fils, ils n'y sont pour rien dans cette folie ! »
Leman Russ ne répondis pas, déterminé, et tourna le dos à son frère.
Un dernier regard fut jeté sur les Thousand Sons restants. Les yeux de Magnus croisèrent ceux de son fils Ahzek Ahriman, un mélange de douleur et d'espoir s'y lisant. Puis, avec une résolution teintée de tristesse, le Primarque s'avança vers le vaisseau de Leman Russ, enchaîné par des Custodes.
Sur le vaisseau de Leman Russ, une atmosphère lourde de doute et de colère régnait. Les paroles de Magnus pesaient sur l'esprit du Primarque des Space Wolves, son cœur partagé entre la loyauté envers son frère Horus et la méfiance envers les histoires d'intrigues et de trahisons de Magnus. Il n'arrivait pas à accepter que son frère, qu'il avait autrefois considéré comme un allié, puisse avoir été aussi été un traître, si Magnus disait vrais alors Leman Russ lui même c'était fait totalement manipuler.
Alors que Magnus, enchaîné et escorté, était emmené loin des ruines enflammées de Tizca, les Thousand Sons laissés derrière eux furent contraints de rester, confinés dans les décombres calcinés de ce qui avait été leur foyer. Les flammes continuaient de brûler, témoins silencieux de la tragédie qui s'était déroulée.
Pendant ce temps, à bord du vaisseau où Leman Russ avait pris place, après une grande indécision il fi un choix terrible. Horus n'avait fais que lui transmettre les ordres de l'Empereur et il avait déjà désobéi en laissant vivre Magnus, Magnus était un traitre, la tension était palpable dans l'atmosphère, et le Primarque des Space Wolves savait qu'il ne pouvait pas laisser les choses se dérouler ainsi .
Le regard de Russ etait devenu dur, sa détermination inébranlable. Une voix grave et résolue s'éleva, donnant un ordre fatidique. Les communications s'activèrent, et les commandes furent transmises aux vaisseaux de guerre en orbite autour de Tizca. Les Space Wolves avaient reçu l'ordre initiale de détruire la planète, de réduire en néant la Légion des Thousand Sons qui après avoir connu la gloire,connaîtrai maintenant la chute. Sa décision final était prise.
Le rugissement des moteurs résonna dans l'espace, et les vaisseaux firent feu. Les tirs déchirèrent le ciel, projetant des éclairs mortels sur la surface de Tizca. Les explosions secouèrent la planète, soulevant des nuages de poussière et de débris. Les flammes qui avaient déjà tant englouti furent bientôt rejointes par une pluie d'étoiles destructrices.
Sur la surface, les Thousand Sons ressentirent la secousse, le tremblement qui marquait la fin définitive de leur histoire, Les ruines des moments qui avaient été le théâtre de leur gloire et de leur déchéance furent avalées par le cataclysme. La planète elle-même semblait gémir sous la puissance des tirs incessants.
Les flammes dansantes qui avaient accompagné tant de tragédies semblaient fléchir face à la puissance destructrice des armes impériales. Les Thousand Sons qui se trouvaient encore sur Tizca se rassemblèrent en un dernier geste de résistance impuissante. Leurs regards portèrent un mélange de douleur, de colère et de résignation face à la fin inéluctable.
Et alors que les tirs continuaient de pleuvoir, Tizca disparut sous un voile de fumée et de destruction.
Puis les flammes s'éteignirent enfin, laissant place à un silence funèbre. Leman Russ avait fait ce qu'il croyait nécessaire pour purger l'Imperium de la corruption qui avait rongé les Thousand Sons. Les échos de la tragédie résonnèrent dans l'obscurité de l'espace, tel un requiem pour une Légion et son Primarque déchu.
La fin de Tizca marquait la fin d'une ère, la conclusion brutale d'une saga qui avait débuté dans la grandeur et s'était terminée dans les flammes. Le destin des Thousand Sons était désormais inscrit dans l'histoire sombre de l'Imperium, un rappel poignant des conséquences de la quête de pouvoir et de l'arrogance qui les avaient poussé à une tel déchéance.
Dans la cellule où Magnus était attaché, les chaînes qui entravaient ses poignets semblaient insignifiantes face à l'agonie qui tourmentait son esprit. Alors que les explosions déchiraient l'atmosphère et que Tizca était engloutie par les flammes, un hurlement déchirant s'échappa de ses lèvres. C'était un cri d'une douleur insupportable, une lamentation empreinte d'une tristesse incommensurable, mille souffrance pour la mort de chacun de ses fils.
Les murs de la cellule semblaient résonner de sa souffrance, les échos de son hurlement se mêlant au crépitement des flammes qui engloutissaient tout ce qui avait été la Légion des Thousand Sons. Les chaînes semblaient devenir brûlantes, les chaines autour des poignets était comme des lames qui lui tranchait les poignets à chaque seconde qui s'écoulait.
Les souvenirs tourbillonnaient dans l'esprit de Magnus, des images de gloire passée, de fraternité brisée, et maintenant, la perte absolue de tout ce qu'il avait connu. Les visages de ses frères, de ses fils, étaient autant de fantômes qui le hantaient. Les flammes avaient tout dévoré, laissant derrière elles un vide abyssal.
Le hurlement persista, son écho résonnant dans les coins sombres de la cellule. La douleur était physique, mais elle était surtout émotionnelle, une douleur dont le Primarque ne pouvait pas se détourner. Il ressentait les flammes qui avaient consumé Tizca comme si elles brûlaient en lui, dévorant sa fierté, son espoir et sa joie.
À mesure que les cris de Magnus s'évanouissaient, au milieu d'une douleur presque insupportable, le silence retomba sur la cellule. Les flammes continuaient de brûler, alors que la tempête faisait rage dans l'esprit du Primarque. Les larmes, retenu dans l'oeil ardents de Magnus depuis trop longtemps, coulaient en abondance à présent, témoins silencieux de sa douleur intérieure.
Alors que les ténèbres de la cellule l'enveloppaient, Magnus le Rouge ressentait le poids de la tragédie dans son âme. La fin de sa Légion, la perte de Tizca et de ses fils, tout cela formait une toile de douleur qu'il porterait à jamais. Les flammes de la destruction avaient emporté plus que des bâtiments et des histoires. Elles avaient emporté une part de lui-même, laissant derrière elles un Primarque brisé et tourmenté, prisonnier de sa propre culpabilité et de sa tristesse dévorante.
De son côté alors que les cris déchirants de Magnus emplissaient l'air, Leman Russ ressentit une douleur profonde et amère dans son cœur. Les hurlements de son frère résonnaient dans ses oreilles comme un écho de la tristesse et de la désolation qui marquaient ce moment sombre. Malgré leur différend, malgré les choix qui les avaient séparés, Russ ne pouvait s'empêcher de ressentir une culpabilité lancinante.
Les souvenirs de leur fraternité passée lui revinrent en mémoire, des moments où ils avaient combattu côte à côte pour l'Imperium. Maintenant, tout semblait avoir été englouti par les flammes.
Leman Russ avait agi dans ce qu'il croyait être le meilleur intérêt de l'Imperium, et il savait que les actions qu'il avait entreprises étaient nécessaires pour empêcher la corruption de se propager davantage. Pourtant, en entendant les cris de douleur de Magnus, il ressentait tout le poids de la tragédie qu'il avait déclenchée.
Ce n'était pas la première fois que Leman Russ mettait fin à une Légion. Le souvenir d'un autre frère lui revint, une autre décision difficile qu'il avait été prise pour sauvegarder l'Imperium. Mais cette fois, c'était différent. Cette fois, c'était plus dure, Magnus était son égal en puissance et en stature.
La culpabilité se mêla à la détermination dans le regard de Russ. Il ne pouvait pas laisser le mal se propager, pas même au sein de sa propre Légion. Il avait agi avec la fermeté que commandait la situation, mais le poids de la perte restait indéniable. Après tout n'était il pas le chien de l'Empeur comme certain l'appelai, celui qu'on n'envoyait faire les missions les plus sale.
Alors que les cris de Magnus s'atténuaient, Leman Russ resta silencieux, les épaules affaissées sous le fardeau de sa décision. Les échos de ce moment sombre résonneraient à jamais dans son esprit, une marque indélébile de la dureté de la guerre et des choix impitoyables qu'elle exigeait.
Dans la cellule, au milieu d'un silence oppressant. Des rires, cruels et familiers, s'infiltrèrent dans l'esprit tourmenté de Magnus. Ils étaient les rires de l'entité qui avait joué avec lui, manipulant ses espoirs et ses peurs pour atteindre ses objectifs sinistres.
Les paroles qui suivirent étaient presque comme un chuchotement venant de nulle part, insinuant un doute malveillant dans l'esprit de Magnus. "Tes fils ne sont pas perdus, Magnus. Accepte de me rejoindre, et tu auras ta vengeance envers cet Imperium bientôt pourrissant. Je te rendrai ta Légion avec chacun de tes fils plus puissante que jamais. Tu as juste à dire oui..."
Un frisson parcourut l'échine de Magnus alors qu'il ressentait la tentation dans ces mots. La promesse de pouvoir, de vengeance, de restaurer ce qui avait été perdu. C'était une proposition séduisante, une offre d'une puissance inimaginable. Magnus connaissait trop bien le prix de telles promesses, mais il avait déjà tous perdu.
Alors que les larmes séchaient sur ses joues, Magnus releva lentement la tête. Son œil unique, d'ordinaire écarlate, prit une teinte bleu-violet insondable. Les flammes de la folie semblaient danser dans son regard, un sourire carnassier se dessinant sur ses lèvres.
Il avait déjà fait face à la tentation, aux promesses du chaos et de ses sombres entités. Cette fois, cependant, quelque chose avait changé. La tragédie de Tizca, la perte de sa Légion, tout cela avait brisé quelque chose en lui. Il était consumé par la douleur et la folie, sa raison vacillant au bord du gouffre.
Les mots résonnèrent dans sa tête, une offre de puissance contre un acte de soumission. Magnus fixa le vide devant lui, son esprit tourbillonnant dans une danse complexe entre la tentation et la résistance. Alors, d'une voix empreinte d'une étrangeté profonde, il parla, les mots coulant comme une brise glaçante chargée de promesses sinistres.
"Oui."
Le mot résonna dans la cellule, laissant derrière lui une décision qui pourrait bien sceller un destin encore plus sombre que celui qu'il avait déjà connu. Le Primarque des Thousand Sons avait fait un choix, mais à quel prix ? Les flammes de la folie dansaient dans son œil unique, tel un reflet des ténèbres qui menaçaient de tout engloutir à jamais.
"Si je suis coupable de quelque chose, c'est d'avoir cherché la connaissance" : Magnus le Rouge
