La force de l'amour paraît dans la souffrance. (Pierre Corneille)

Obsessium I

Forte préoccupation que la volonté ne parvient pas à écarter et qui tourmente l'esprit d'une façon parfois maladive.

Prologue

Un commencement est toujours un moment d'une extrême délicatesse. Les cieux s'éclairent ou s'assombrissent, les intrigues se défont ou s'ourdissent, l'être s'éveille, attend son destin, rencontre son âme et découvre son cœur.

La passion enflammée conduit l'amour au triomphe. Les tourments de l'obsession nourrissent toutes les folies à plus forte raison lorsqu' elles surgissent des tréfonds de la nuit.

Sachez que ce récit se liera au soleil comme à la nuit, se jouant de l'oubli et de ses ennemis. L'ombre cherchera sa proie sans relâche, quand la lumière faillira à sa tâche.

Le sombre ennemi frappera la terre, obscurcira les cieux, fera couler le sang...

Vos yeux se voileront, et vous y verrez clair. La femme naîtra comme la magie opère. Plus d'un démon nourrira le dessein de lui plaire, mais un archange, un seul, brisera ses chaines.

Quand viendra l'heure du choix, la main saura vers qui se tendre.

Priez pour qu'Il la sauve, avant que ne la trouve l'Autre, car le monde, de son venin, pourrait en mourir.

Il n'y a que l'amour pour défaire les haines, et toute sa volonté afin qu'il y parvienne.

µµ****

Il était un endroit nommé les Arches Intemporelles(1), où la création connut son plus bel apogée et le chant sa plus grande gloire. Contrairement à ce qui se pensait, le vide et le silence abritaient plus de vie qu'ils n'en laissaient paraître, même si jamais aucun être ne pourrait s'y rendre, ni aucune créature en admirer la splendeur, car ce qui Est ne pouvait être vu, ni sa parole entendue.

En ce lieu se lièrent les volontés de deux entités. Ensemble, elles conçurent un plan divin indivisible, mais d'une troublante fragilité.

Alors il émergea du néant, sept mondes distincts et expérimentaux, superposés l'un au-dessus de l'autre, évoluant autour d'un axe gigantesque appelé « L'axe de vie ». Il prenait naissance au cœur d'une étoile massive emplie d'un feu divin, laquelle éclairait une petite partie du cosmos où naquirent les sept créations.

Constitué d'un amas de lumières vives, il nourrissait les corps célestes encore jeunes, en plus de leur offrir un mouvement de rotation horaire leur permettant de s'articuler autour de ce cordon ombilical. Chacun possédait une gravité propre, prévu pour l'évolution d'une espèce vivante choisie avec le plus grand soin. La nébulosité les masquait les un des autres, mais ils apparaissaient parfois ensemble, selon une configuration tout à fait particulière, tous les trois cents ans. À ce moment-là, se distinguait dans les cieux un alignement de planètes d'une rare perfection, un ordonnancement divin.

Au milieu de l'axe tournoyait un pivot transversal, aussi immense que celui nourrissant les mondes en gestations. On le nommait « Arbre de vie ». Sa rotation, inversée, avait une mission de surveillance. Dès lors que l'un des mondes vacillait, il ralentissait sa course. Les Dieux veillaient alors à rétablir l'équilibre, afin de préserver l'harmonie originelle. Dans l'immensité du néant, du calme et de la noirceur émergea la splendeur de la vie.

L'on accorda aux sept créations la liberté de croître à leurs rythmes, couvés par la bienveillance et l'amour. Au cœur du cosmos, évoluait la beauté et la grâce qu'il aurait été bon de soumettre à l'appréciation des hommes s'ils s'en étaient montrés dignes, mais les légendes se racontent une fois le malheur venu semer ses graines, et le passé s'envie devant un futur incertain.

Alors que se développaient les univers parés de leurs jeunesses, deux d'entre eux évoluèrent beaucoup plus rapidement que les autres. Cela éveilla l'intérêt des deux entités, entichées de leurs œuvres.

Au commencement de l'une avaient été la terre et les mers au-dessus desquelles se reflétaient les cieux. Puis le jour s'opposa à la nuit, avant que naissent les créatures dont il avait été décidé qu'elles vivraient en un endroit que l'on nomma Terre. Les premiers-nés furent nommés « Hommes », et d'autres créatures apparurent, et ce fut là une œuvre magistrale orchestrée par la bonté de Dieu comme celle des archanges, ses enfants.

Au commencement de l'autre, il y eut l'apparition des Ainur(2) selon la volonté du dieu Illùvatar (3), puis il pénétra les pensées de chacun, tandis qu'ils chantaient en petits groupes jusqu'à ce qu'un thème musical général leur soit proposé dans lequel tous s'unifieraient et trouveraient l'harmonie nécessaire à la Grande Musique. Les premiers-nés furent nommés « Elfes », et d'autres créatures apparurent sur cette terre. Arda fut le nom qu'on lui donna, et ce fut là une œuvre remarquable orchestrée par la bonté d'Illùvatar comme celle des Ainur, ses enfants.

Afin que les chances d'évolution se montrent équitables, les dieux entreprirent de mêler leurs créations à leurs plans divins, et chacun souhaita le meilleur pour l'autre, mais comme un père fonde ses espoirs sur son premier né, la préférence fit le lit du malheur, et celui qui brillait par sa beauté, enlaidit par sa noirceur, l'amour qu'on lui portait. Il fut deux êtres pour qui le pouvoir prévalut sur l'amour.

Les archanges, entités spirituelles, intentions divines et messagers de Dieu, agissaient en ce royaume divin pour l'avènement des deux meilleurs mondes. Le plus éblouissant répondait au nom de Lucifer. Il était la lumière rayonnant au cœur du royaume céleste, et le plus puissant d'entre tous. Ils œuvraient pour celui qu'ils servaient. Bientôt vint le temps de « L'épreuve angélique », où il fut soumis aux serviteurs de Dieu, une dernière tentation. Cela déterminerait à jamais le camp à choisir. Le mystère de l'Incarnation, comme la demande d'adorer le fils qui viendrait bientôt, offusquèrent les esprits angéliques à commencer par Lucifer peu désireux d'adorer selon sa suffisance, une nature inévitablement inférieure. Il devint le révolté par excellence et souhaita ardemment prendre la place de son Créateur, pour devenir l'omniscience qu'il servait jusque là.

Il trahit sa mission, et tenta de modifier la rotation horaire de l'axe de vie, par un mouvement antihoraire qu'il lui plaisait d'utiliser par esprit de contradiction, en plus de fomenter une insurrection parmi les entités affaiblies par cette furieuse volonté qu'ils considéraient comme juste. Mais il échoua.

La colère de Dieu rétablit l'ordonnancement initial. Mickaël, celui qui n'avait jamais failli, chassa Lucifer, comme tous ceux qui lui avaient prêté allégeance et que l'on qualifia d'impurs. Ils furent bannis, jetés du haut du royaume céleste et condamnés à se terrer sous la surface du sol brûlant du monde nommé Terre. Celui qui avait séduit la lumière et surpassé toutes beautés, fut enchainé et poussé à son tour dans les abîmes par le chef des armées célestes Mickaël, dont la main tenait fermement la clé avec laquelle il scella l'accès de l'empire maudit.

En ces temps de tumulte, le guerrier abandonna son ancien frère au seuil du Passage reliant le monde des Enfers à celui des hommes dont il devint très proche. C'était un ouvrage imposant, composé d'un alliage secret et travaillé d'arabesques délicates, dont la hauteur phénoménale se perdait dans les cieux. L'endroit fut placé sous la surveillance des Anges des Derniers Temps, ceux dont le souffle puissant ferait entendre les trompettes de l'Apocalypse, pour annoncer la fin de toute chose.

Afin que ses maléfices ne puissent nuire à l'émergence des jeunes nations, une peine de mille ans lui fut appliquée, et il fut désormais nommé Satan. Les anges ne le nommèrent plus jamais comme Dieu l'avait fait au premier jour de son existence, car ce n'était plus sa création, mais celui qui était tombé des cieux.

Devenu le messager du néant, il se promit de remédier à cette fatale erreur en son temps, et le temps n'était pas une source d'inquiétude pour lui. Bien au contraire. Fin stratège, il le mit à profit à mauvais escient, offrant à son imagination, le loisir de déployer ses ailes.

Comme le serpent flatte la terre pour avancer, il retenait encore entre ses ongles acérés les derniers rayons d'un soleil qu'il avait envié. Il apprit à les maudire, avant de les enfermer en son âme où depuis ils consument ses vœux les plus ardents. L'on ne pouvait avancer dans l'espace sans chercher à le conquérir à ses seules fins, mais les archanges œuvraient toujours pertinemment. Quand les exploits héroïques de Mickaël l'irritaient, ses légions s'en prenaient aux innocents. La gloire semblait moins attrayante, mais tout aussi pernicieuse.

Quelquefois, la générosité occasionnelle des esprits humains l'aidait considérablement à assoir un pouvoir qu'il savait triomphant, mais on ne lui laissait guère le temps de récolter ses mauvaises moissons.

Les armées célestes livraient une guerre sans merci à ses lieutenants, possédant la capacité de se montrer dans les différents mondes qu'ils adoraient pervertir, et plus particulièrement la Terre, toute première création à être née de l'esprit du tout puissant. Illùvatar et Dieu en conçurent un chagrin innommable. Comment Satan avait-il trouvé le moyen de faire livrer ses guerres au-delà du royaume où il était retenu prisonnier ? Le porteur de lumière était empli d'une somme incommensurable de connaissances que bien des hommes étaient en peine d'assimiler, mais que son propre créateur avait omis de craindre. N'avait-il pas été sa plus grande gloire ? N'avait-il pas approché au plus près la source de tout ce qui Est ?

Lorsqu'il fut chassé hors du royaume céleste, Satan somma chacun de ses démons, de pousser jusqu'au-boutisme ses capacités d'apprentissage, allant jusqu'à inventer des concepts inédits et fort utiles à leur Maître. L'Axe de vie devint un formidable apport d'énergie pour la création d'un portail dimensionnel, véritable arche d'accès aux mondes en formation.

Les armées célestes durent sans cesse s'opposer à ce désir flamboyant de désunir et compromettre ce qui avait émergé des flots initiaux tout en y perdant beaucoup parfois. Hélas, l'humanité était un creuset inépuisable où il se plaisait à salir et pervertir l'innocence que beaucoup perdraient un jour. C'était si facile, et tellement navrant...

Dans l'ombre se fomenta son plan de conquête, tandis que ses armées croisaient le fer avec leurs ennemis.

Les Ainur, entités spirituelles et serviteurs d'Illùvatar, répondaient à ses désirs de création musicale, où chacun espérait entrevoir la fulgurante beauté de tout ce qui est. L'ardeur fut liée au labeur.

L'un d'eux répondait au nom de Melkor(4). Lors du thème initial que l'on nomma Ainulindalë (5), où le souffle des chants tentait d'unifier la partition, le plus beau des enfants d'Eru, lia aux notes majestueuses des sons désordonnés et caverneux, provoquant une discordance au sein de l'harmonie, car l'esprit de l'enfant paré de sa beauté portait les stigmates de l'orgueil et de l'ambition. Animé du désir de surpasser son père comme ses frères et imposer son propre thème, il sema la zizanie entre les notes. Elles se heurtaient sans cesse, avec une force inapaisable, tels des orages furieux qui gronderaient dans les plaines verdoyantes de ce monde jeune et prolifique. Par trois fois, Eru tenta d'accorder une autre chance à la musique de naître, s'emplir et dépasser la magnificence, mais le tumulte revenait plus imposant encore, couvrant la beauté originelle de l'œuvre.

À la colère s'ajouta la déception, tandis que la violence de Melkor bourgeonnait, espérant l'éclosion de ses fleurs maudites. Comme tout père chagriné par la désobéissance de son enfant, Eru le réprimanda, espérant le ramener sur le chemin de l'amour. Un temps honteux, l'Ainu fit amende honorable, laissant supposer son repentir, mais la malice et la soif de pouvoir couvaient en lui, empruntant les chemins tortueux de son âme. À l'instant où certains Ainur choisirent de descendre sur Arda pour y fonder le royaume de Valinor, terres bénies, il exigea de s'y rendre lui aussi, afin de prendre part à cette œuvre, d'être adoré par les elfes à qui l'on avait donné vie, mais les Ainur devenus les Valar(6) puisqu'ils avaient quitté les cieux de leur Créateur, reconnurent en lui le mal dont il usait pour contrecarrer la moindre volonté divine. Il fut chassé et banni en un endroit où la lumière n'éclairait pas encore de ses bienfaits la terre nouvelle, et là il répandit le mal, se heurtant sans cesse à ceux qui le contraient.

Jugé, puis emprisonné, il fit preuve de la plus troublante contrition, jusqu'à tromper la bienveillance de ses geôliers. À la fin, il n'y eut plus aucune pitié à l'égard de l'être maudit. Après lui avoir coupé les pieds, on l'enchaina à Angainor(7), dont la volonté de retenir définitivement prisonnier la plus puissante de toutes les créatures d'Illùvatar, grandissait, aidait de son pouvoir. Il fut jeté par-delà les remparts du monde, par la Porte de la nuit dans le Vide Eternel, là où les elfes le veillent désormais.

Malgré tout, Arda demeurait le théâtre d'une lutte sans merci entre le bien et le mal, car Sauron, le lieutenant du noir ennemi, prit la relève de son Maître, agissant dans l'ombre, comme il le lui avait si bien apprit. Rien ne l'obligeait à attendre, et d'ambitions en volontés, il choisit d'œuvrer pour lui seul désormais. La clandestinité servit ses faims, et elles se montrèrent nombreuses.

Si toute histoire possédait une fin, il n'était gravé nulle part dans la pierre que celles des deux créations maudites accepteraient la leur. L'on supposait que Satan retrouverait sa liberté afin que son destin s'accomplisse, alors que Morgoth affronterait Manwee le roi des Valar.

À la fin des Temps, comme à l'Apocalypse, le destin de deux créatures prendrait fin devant ceux qui leur avaient prêté vie, entrainant pour les peuples évoluant sur des terres instables et meurtries, le chaos de la sentence divine.

Comme un artiste aurait perdu son génie, Satan attend son heure pour retrouver son esprit pur, lui faire l'offrande de son ambition démesurée pour obtenir enfin ce dont il pense avoir été dépossédé.

Comme un génie aurait perdu son sens artistique, Morgoth, attend son heure pour trouver enfin La Flamme Éternelle, et donner libre cours à son ambition démesurée pour obtenir enfin ce dont il rêve depuis toujours.

Bannis des cieux, les êtres de lumière emportèrent avec eux une grande partie de la connaissance céleste. Deux plans divins avaient fait émerger du néant, les premiers-nés elfes, comme les premières créations humaines. La terre d'Arda, et le jardin en Eden, avaient accueilli de pures créatures, que Morgoth et Satan, s'ingénièrent à souiller chacun à sa manière. Si le vala parcourait plaines et territoires, plongeant dans les ténèbres le monde nouveau, Satan, prisonnier des Enfers, confia une mission d'importance à Asmodée… tenter le premier couple d'humains, Adam et Eve, à goûter au fruit de l'Arbre de la Connaissance.

De ces deux méfaits, commis au moyen d'un acte de désobéissance, naquit la notion de mal. Cela modifia le plan initial, apportant plus de déceptions et de colères que ne pouvait en contenir le cœur des deux pères. Plongés dans l'affliction, ils n'eurent de cesse de pleurer leur désarroi. Ils déplorèrent la faiblesse de l'humain, comme celle de l'elfe.

Satisfaits de la tournure prise par ces évènements, Satan et Morgoth se jurèrent de parachever leurs œuvres. Cependant, l'ange et le vala déchus, étaient persuadés qu'il se tramait, au plus haut des cieux, l'esquisse d'un renouveau, une dernière volonté suprême, avant que ne résonnent les trompettes de l'Apocalypse. De quoi pouvait-il s'agir ? Que s'acharnait à protéger Mickaël et ses milices célestes qu'Asmodée son fidèle lieutenant ne cessait de trouver sur sa route ? Pour quelles raisons l'archange aux forces démentielles battait-il les vents et les éléments des derniers mondes existants de son épée couverte d'or, alors qu'il aurait été suffisant de contrer les attaques aux portes du royaume de Dieu ?

Ce tourment ne cessait de harceler l'être ailé condamné à errer sous terre dans l'attente de sa prodigieuse sortie des Enfers. Sa suprématie était-elle promise à vaciller ?

Les sabots sanguinolents des équidés dévoués aux espions du Maître, frappaient la terre des quatre derniers mondes existants sans le moindre répit, espérant dénicher le plus petit indice susceptible de nourrir ses dévorantes interrogations.

Mais du plus humble village à la plus glorieuse cité où les ombres s'infiltraient, rien n'avait été découvert.

Trois des sept mondes existants s'étaient effondrés sous les attaques incessantes de ses légions. À chacune de ces victoires résonnaient les cors de ses six cent soixante-six légions dirigées par ses généraux. Cependant, il n'existait rien qui ne satisfasse l'insatiable curiosité de l'archange déchu. Jugés bien trop primitifs et inoffensifs, ces corps célestes ne dissimulaient en rien ce qu'Il recherchait avec tant de ferveur. Cependant, la Terre et Arda, présentaient quelques caractéristiques intéressantes. Des guerres, parfois fratricides, avaient amené les guerriers aux portes de l'anarchie. Les croyances de ces deux univers, très particuliers, avaient dénaturé la beauté originelle. Une telle somme d'imperfections pouvait abriter un désordre utile à ses fins. N'était-ce point au cœur du chaos que naissaient les plus grandes quêtes ?

Ses sens aux aguets, Satan écoutait d'une oreille attentive le moindre rapport de ses espions, espérant déceler une manœuvre de l'ennemi riche en enseignements. Les milices célestes ne se déplaçaient jamais sans une réelle intention. Il suffisait d'attendre, et faire confiance au temps.

Prendre connaissance de l'ultime plan divin, s'acharner à le détruire… c'était là sa seule ambition. Nimbé d'une fureur assassine, il la portait en lui comme le fardeau dont on l'avait affublé depuis plusieurs centenaires.

Le temps se jouait de tous, sauf de lui.

Au-delà des mondes, sous les arcanes des Arches Intemporelles, deux divinités attentives au moindre mouvement sur l'échiquier de leurs créations communes, vivaient l'histoire aux rythmes des passions exacerbées.

Deux êtres aussi mauvais qu'imprévisibles, nés de leur propre volonté, vivaient en deux endroits diamétralement opposés.

Rien n'aurait su dire si l'expiation de leurs crimes sauverait leurs âmes. L'espoir pouvait parfois revêtir le costume du juste…

Le jugement dernier répondrait à leurs terribles doutes, et scellerait à jamais le sort des mondes s'il existait encore quelque chose à sauver…

Il ne tient qu'à vous d'écouter mes dires,

D'imaginer mes mots comme désirer me lire,

Mais si vous plongez au coeur de ce récit,

Défaites-vous des croyances nanties,

Des avis tourmentés, comme des jugements faciles,

Car ce qui est caché au bien voyant peut apparaître à l'aveugle.

À seule fin de connaitre l'histoire, approchez belles gens, et laissez-vous guider...

1 - Les archers Intemporelles : je me suis inspirée des « Halls d'Eru », domaine de lumière dans le désert infini du vide, au-delà des murs entourant Ëa, et considéré comme un vide, un abysse, un gouffre de non-existence, où rien de physique n'existe.

2 - Ainur : signifie « saints» en quenya, langue des elfes Noldor et Vanyar de l'univers de Tolkien. Ce sont des êtres angéliques.

3 - Illùvatar : également appelé Eru, il est le père de tout ou Dieu.

4 - Melkor : le plus puissant des quinze Valar entrés en Arda, qui se tourna vers le mal par jalousie, et pour dominer le monde. Après sa venue sur Arda, il prend le nom de « Morgoth, le noir ennemi ».

5 - Ainulindalë : signifie « Le chant des Ainur ». Il s'agit de la Grande Musique que les Ainur composèrent après avoir entendu le chant initial d'Eru.

6 - Valar : ils sont les Ainur ayant choisi de descendre sur la terre d'Arda pour y faire naître ce qui a été entrevu dans l'Ainulindalë.

7 - Angainor : est la chaine forgée par Aulë durant les années des Arbres pour attacher Morgoth après sa défaite contre les Valar à Utumno, lors de la bataille des Puissances.