Disclaimer : On se retrouve pour le 9ème chapitre (et par la même occasion la suite du lemon). J'espère que l'histoire continue de vous plaire ! Gros bisous !
Rappel du chapitre précédent :
- Tu vas me supplier de te laisser toucher ta bite avant que tu jouisses. dit soudainement Snape.
L'excitation surpassa la surprise que ces mots lui firent ressentir. S'il savait comme il en avait envie. Il s'arqua sur le lit et se mordit les lèvres pour ne pas laisser s'échapper les mots qu'il avait sur le bout des lèvres. Malgré tout, ils sortirent.
- C'est une promesse ?
- Une certitude, Harry.
Harry réprima une série de jurons. Il avait les joues brulantes et son sexe ne cessait de pulser violemment dans son caleçon.
Un millier de choses à dire
Lundi 8 janvier, 16h00 (8ème journée)
- Enlève ton boxer. Continue de te toucher sans toucher ta bite. lui dit Snape, d'un ton toujours aussi ferme.
Le gryffondor mit de côté l'oreiller, puis se tortilla pour retirer la dernière barrière entre les yeux pervers de son professeur et sa queue, dressée et turgescente. Il se recoucha et regarda sa longueur, indécente. Il pouvait désobéir. Mais il ne voulait évidemment pas.
Il eut besoin de chaque goutte de maîtrise de soi présente en lui pour faire glisser sa main droite vers le bas sans toucher sa queue. Il s'occupa de masser son aine, son pubis. Ce qui, dans d'autres circonstances, aurait pu le rendre chatouilleux le faisait actuellement frissonner comme il ne l'avait jamais fait.
Il joua avec ses limites, s'approchant lentement de ses bourses ou de sa queue, massant et repartant vers ses mamelons. Il s'éloigna exprès pour prolonger le plaisir, pour prolonger aussi celui de son spectateur.
Il voulut attraper cet oreiller et s'y frotter, le presser fort contre son sexe, mais il se stoppa.
- Merde… grogna-t-il tandis que ses mains se refermèrent sur sa poitrine alors que sa queue se tendait encore plus.
- Tu attends ma permission ? demanda Snape avec une sourire narquois
- Oui.
- Tu peux utiliser cet oreiller pour te faire du bien. Mais tu dois y aller lentement. Ce serait dommage de gâcher ma literie avec ton jus.
Harry ne se le fit pas dire deux fois, se promettant de repenser à cette phrase aussi innocente qu'obscène. Il empoigna l'oreiller, laissé sur le côté, et frotta lentement son sexe dessus. Il donnait de légers coups de bassin, imaginant qu'au-dessus se trouvait n'importe quoi, n'importe qui, surtout Severus en fait. Il gémissait fortement, les yeux fermés.
- Oh mon dieu. Oh putain de merde…
Il fit glisser sa main droite sous l'oreiller et s'activa à masser sa queue, la paume bougeant sur son érection douloureusement dure. Il entendit Snape claquer sa langue.
- Ts, ts, ts, est-ce que je t'ai dit de faire ça, Harry ?
L'élève grogna, serra plus fort encore sa bite.
- Professeur, c'est si bon ! S'il vous plaît, laissez-moi me finir.
À ces mots, il se rendit compte de la futilité de son propos. Évidemment que Snape n'allait pas accepter. Son but était de le mettre à bout, de l'amener jusqu'à un orgasme dévastateur.
- Ne m'oblige pas à venir t'arrêter. lança Snape en guise d'avertissement et Harry sut qu'il n'y en aurait pas d'autre.
Au fond de lui, il voulut continuer, pas seulement pour atteindre cet orgasme tant désiré mais pour voir si effectivement Snape se lèverait et viendrait l'en empêcher. Imaginer le potionniste parcourir les quelques mètres les séparant pour venir le regarder de haut, lui habillé tandis qu'il était nu sur le lit en train de se masturber était jouissif.
Avec un gémissement tremblant, il lâcha son érection. Il posa ses mains sur son ventre en prenant de profondes inspirations. Il se tordit, son corps en redemandait encore.
- On continue ? Snape lui demanda-t-il doucement.
Harry l'entendit remuer tandis qu'il reprenait son souffle. Il ouvrit les yeux et regarda son professeur se resservir un verre de whisky. Il vida le verre d'un trait, puis le remplit à nouveau, laissant le gryffondor sous le choc. Une fois que ce petit rituel fut terminé, Snape releva les yeux pour croiser ceux de son élève.
- Oui, laissa échapper dans un souffle le gryffondor
- Je veux que tu te touches, Harry. Lentement. dit-il d'une voix rauque.
Harry se fit la réflexion qu'il aimait bien trop la voix de Snape. Il voulait que celui-ci lui murmure des mots pervers jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Cette voix sombre et fiévreuse lui envoyait des décharges dans le corps et faisait se dresser sa bite encore plus. Il laissa de côté l'oreiller puis jeta un regard vers son sexe. Son gland suintait d'un liquide clair appelant à la luxure. Il récupéra lentement le liquide puis le porta à ses lèvres, doucement. Il se goutta et il alors qu'il jouait avec sa langue, il crut entendre un grognement étouffé de la part de son professeur. Il déglutit difficilement.
- Ne te contente pas de faire des allers et retours. Prends le temps de te familiariser avec ta queue, avec les sensations que tu peux ressentir. Explore les différentes parties. Découvre ce qui peut te couper le souffle et te faire jouir quasi instantanément.
Harry relâcha son souffle, se rendant compte seulement qu'il l'avait retenu depuis tout ce temps. Il s'empêcha de répliquer que là, maintenant, tout de suite, c'était la voix de Snape qui lui coupait le souffle et lui donnait envie de jouir quasi instantanément.
Il tendit sa main à nouveau, les yeux fermés, et laissa son doigt effleurer doucement la tête de son sexe. Le soupir obscène qui jaillit de sa bouche lui fit comprendre à quel point, couché sur un lit, nu devant son professeur, en train de se masturber, gémissant à tous les diables, il était inapproprié. Il laissa sa honte de côté et se plongea dans ces caresses abrutissantes.
Sa main dériva lentement sur la surface lisse du gland, répandant le reste du liquide, puis descendit le long de sa rigidité afin de mieux sentir les veines gonflées et ses couilles bien lourdes, contractées par le plaisir.
- Dis-moi ce que tu ressens, Harry ?
La voix de Snape n'est plus qu'un grondement, quasi bestial. Le corps d'Harry se tordit sur le matelas. Ses doigts s'enroulèrent sur toute sa longueur et il commença à se caresser, toujours lentement, comme demandé.
- Oh merde, Severus, c'est… c'est… gémit-il. J'aimerais que tu puisses sentir- Merde ! Je veux dire…
Il ne savait pas comment le dire, ni ce qu'il voulait vraiment dire. Il savait simplement qu'il était habité par la luxure et Snape sembla le comprendre.
- Oh, mais je sais ce que ça fait, Harry. dit-il, mais son ton enjoué devient plus sombre lorsqu'il ajouta : Je sais aussi comment je pourrais te faire te sentir mille fois mieux.
Le dos courbé comme un arc, Harry leva les yeux vers son professeur. Il avait le regard rivé sur lui. C'est comme s'il ne voyait que lui, qu'il ne voulait que lui.
Harry gémit, sa main se resserrant inconsciemment autour de son sexe, rendant chaque coup encore plus intense et pendant de longues secondes, il ne put détourner le regard du maitre des cachots.
- Ah oui ? Tu veux m'en parler ? demanda Harry d'une voix rauque et basse.
Il avait naïvement pensé au début qu'il ne pouvait pas être plus en chien que lorsqu'il avait commencé à se masturber. Qu'il avait tort ! Snape aurait pu lui demander n'importe quoi, là, maintenant, il l'aurait fait. Et le pire c'est qu'il ne le forçait d'aucune manière. La grande force de son professeur venait du fait qu'il le contrôlait tout en lui donnant la possibilité de tout arrêter si cela n'allait pas. Ça l'excitait d'autant plus. Snape lui offrit un sourire moqueur.
- Je ne pense pas que tu sois prêt pour ça.
S'en était trop. Ses instincts primaires prirent le dessus et le guidèrent. Le regard plongé dans celui de Snape, il continua de stimuler son gland de son pouce. Il se mordit la lèvre inférieure alors qu'un spasme de chaleur lui traversa le corps. Un petit cri désespéré sortit de sa gorge lorsqu'il sentit monter en lui le début d'un orgasme dévastateur.
- Oh merde, je pense que je vais... Oh merde... Sa main bougeait sans relâche sur sa queue.
- Arrête de de toucher, maintenant.
Son ton était calme, posé, mais il était sans appel pour Harry. Celui-ci lâcha un gémissement de frustration. Il tremblait de tout son corps, sa bite se contractant à un rythme effréné tandis que son gland suintait. Il transpirait comme un diable. Sa vision s'était brouillée. Il soufflait fortement, tentant de réguler la température de son corps. Il força sa main à se retirer le plus loin de son sexe possible.
- Professeur, je n'en… peux plus. Bien que… j'a… j'apprécie fortement cette petite… séance de voyeurisme, je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir la… prochaine fois.
Il savait qu'il devait arrêter mais ses cuisses se pressaient l'une contre l'autre, tentant d'apporter une friction salvatrice à son membre douloureux. Il aurait pu pleurer tellement le manque de contact avec un oreiller, une main, une bouche le frustrait.
Il prit quelques minutes pour se calmer, pour arrêter de remuer de gauche à droite. Snape le laissa tranquille. Il lança alors d'un ton accusateur :
- Je peux savoir pourquoi je n'ai pas le droit d'aller au bout de ma masturbation ?
- Parce que j'en ai envie, Harry. Tout simplement.
Harry tourna le regard vers lui, estomaqué. Son professeur était fou, mais qu'est-ce qu'il était excitant. C'est comme s'il savait exactement ce qui allait l'envoyer au septième ciel.
- Tu n'as jamais été très doué pour la maîtrise de soi.
- En même temps, j'ai jamais été aussi excité.
- Je sais, Harry. Je ne suis pas encore sourd.
- Que voulez-vous dire ? répondit le gryffondor en grimaçant, imaginant déjà la réponse
- Ton corps est très désireux de me faire savoir à quel point tu es excité. dit le professeur de potion. Tes gémissements sont incessants.
- Désolée…
- Tu n'as pas à l'être. Je crois que tes gémissements sont devenus mon son préféré.
Harry se sentit rougir. La suite se déroula dans un flou total. Il entendit son professeur lui demander de reprendre l'oreiller, de se faire du bien. Il lui demanda de frotter l'oreiller contre son sexe, d'appuyer fort puis de réduire la sensation à une simple caresse. Il s'entendit supplier Snape de continuer à lui parler. C'est comme si la voix de son amant était la seule raison pour laquelle il continuait sa masturbation. Son professeur lui demanda de donner de légers coups de bassin, d'imaginer que l'oreiller était le trou qu'il avait le plus envie de pénétrer au monde. Harry dut faire un effort colossal pour ne pas prononcer le nom de Snape à l'infini. Le survivant savait que l'image qu'il donnait de lui devait être absolument obscène. Son sexe glissait contre le tissu et il rejetait la tête en arrière, habité par le plaisir.
Il se touchait désormais partout. Une de ses mains avait retrouvé le chemin de ses tétons et il les tordait, les pinçait jusqu'à ressentir des frissons jusque dans le cou.
- Severus... merde... je veux... oh merde...
Cela devint trop difficile pour Harry d'exprimer même la pensée la plus simple. D'une voix basse, Snape lui dit :
- Tu sais quoi faire. Tu n'as pas besoin de moi.
C'est là que Harry revint à la raison. Il se rendit compte que Snape s'était levé pour s'asseoir sur le lit, près de lui. Il ne faisait que le regarder mais c'était déjà bien assez. Un homme le regardait se masturber. Harry faillit hurler.
- S'il vous plaît, Professeur !
Harry ne comprit pas vraiment pourquoi il suppliait. Souhaitait-il que son professeur remplace l'oreiller ? Souhaitait-il seulement qu'il le regarde jouir comme jamais il ne l'avait fait auparavant ?
Bien que Snape ne bougea pas, ses yeux semblait vibrer d'un feu brûlant. Son corps était tendu.
- Prends ta bite en main, Harry. Montre-moi comme tu sais te faire plaisir. dit-il d'une voix rauque.
La suite se déroula dans une infinité de jurons et de gémissements. La main d'Harry se dirigea immédiatement vers son sexe. Il sentit l'orgasme monter tandis qu'il se branlait sans aucune pudeur. Il explosa dans un gémissement indécent. Ses mains humides et tremblantes tentant de pomper tout le liquide qui restait en lui. Il se laissa retomber contre le matelas, haletant. Il lui fallut de longues minutes pour redescendre du 7ème ciel. Ses jambes étaient lourdes comme de la pierre, mais sa bite tremblait toujours.
Il entendit des mouvements, des pas tranquilles sur le sol et il sut que son professeur était encore là. Son aura était très forte, sa fébrilité aussi. Il sentit Snape se pencher sur lui. Il en profita pour ouvrir les yeux, mais pas longtemps. Il était épuisé.
Snape était effectivement au-dessus de lui. Son visage était inexpressif et il s'occupait d'essuyer la preuve de son plaisir, cette fois-ci sans l'aide de la magie ce qui rendait l'action très intimiste. Malgré le mouchoir, Harry ne put s'empêcher de sursauter au contact de son professeur sur son aine et sa queue. Le jeune homme reposa sa tête sur le matelas. Ça faisait du bien, mais il n'était clairement pas prêt à recommencer.
Le potionniste posa sa main sur la tête d'Harry, le bout des doigts caressant doucement son front, repoussant ses cheveux mouillés de sueur. Il était fatigué, il voulait dormir et ne se réveiller que pour baiser à nouveau.
- Tu t'es vraiment bien débrouillé, Harry.
À ces mots, Harry gémit. La voix de Snape était définitivement devenue son fantasme préféré. Du fond du peu de conscience qui lui restait, il se rappela la raison de sa venue.
- Professeur…
Il avait la voix pâteuse, les mots lui venaient lentement. Il n'avait jamais ressenti une fatigue si intense après une éjaculation. Son professeur s'accroupit près du lit, son visage au niveau du sien.
- Nous n'avons pas discuté.
- De quoi voulais-tu discuter, Harry ?
- D'un millier de choses.
- Nous parlerons de ces milliers de choses après ta sieste.
Encore cette voix mielleuse qui l'invitait au pays des songes. Il voulut répondre mais il se sentait déjà plonger dans un profond sommeil. Il lutta encore quelques secondes puis ferma finalement les yeux. Il entendit au loin la porte claquer.
Mardi 9 janvier - heure inconnue (9ème journée)
Lorsqu'Harry ouvrit les yeux à nouveau, les lumières avaient été éteintes. Dans la pénombre, il distingua une bouteille d'eau sur la table de nuit ainsi que ses vêtements, qui avaient été soigneusement pliés. Un rapide coup d'œil vers le fauteuil lui permit de découvrir que son professeur était revenu à ses côtés et qu'il somnolait tranquillement. Étrange. Il tenta de savoir quelle heure il était mais le manque de fenêtres ne lui permit pas d'en découvrir plus. Ce qui était sûr, c'est qu'il avait faim, très faim. L'heure du repas devait donc être largement dépassée. Hermione et Ron avaient sûrement dû s'inquiéter de ne pas le voir arriver au repas du soir. Comment expliquerait-il sa totale absence ? Il y penserait plus tard.
Il étudia Severus Snape. Encore une fois, il n'avait pris que peu part à leur ébat d'aujourd'hui. Pourtant, sans lui, il n'y aurait pas eu d'ébat. Il était donc volontaire, consentant pour une relation mais sans jamais le toucher ? Ça n'avait pas de sens ! Il l'avait branlé quelques jours auparavant.
Et d'ailleurs pourquoi était-il là, endormi sur le fauteuil, alors qu'il avait quitté la pièce dès qu'il s'était endormi ? S'inquiétait-il pour lui ? Était-ce même normal de s'endormir comme ça après une éjaculation ?
- Potter, je vous entends réfléchir.
La voix de Snape était grondante, comme à son habitude, avec cependant une légère trace de moquerie. Il vit son professeur relever la tête et le fixer.
- Pardon, je pensais que vous dormiez. D'ailleurs qu'est-ce que vous faisiez si vous ne dormiez pas ?
- Des questions, si tard Potter ?
- Premièrement, appelez-moi Harry. Vous le faites quand je suis nu devant vous, il n'y a pas de raison que cette barrière se mette à nouveau quand ce n'est plus le cas. Deuxièmement, oui j'ai un millier de questions auxquelles vous avez prévu de répondre, je vous le rappelle.
Severus avait l'air décontenancé, était-ce l'heure avancée de la nuit ou le fait qu'il allait devoir se faire à l'appeler Harry, un nom si intime, pour le reste de ses jours ?
- Très bien… Harry. Que veux-tu savoir ou dire ?
La pénombre convenait parfaitement à Harry, elle lui permettait de se sentir plus libre dans l'expression de ses sentiments, il arrivait aussi plus facilement à regarder son professeur dans les yeux.
- J'aime ce que nous entretenons. Et bien que j'arrive pas vraiment à savoir s'il s'agit de domination pure ou si c'est seulement un petit fantasme de supériorité, je crois que j'ai envie de vous. Dans le sens où je veux, je suis prêt je pense, à avoir une vraie relation sexuelle avec vous. J'ai… enfin j'ai du mal à comprendre pourquoi vous ne participez pas à notre…
- Relation ? (Snape se laissa un temps pour réfléchir). Il est vrai que dans ma vie de tous les jours, les relations que j'ai entretenu avec les autres, j'ai toujours aimé guider. J'aime avoir le contrôle sur les autres comme vous… tu as pu le remarquer. Je pense, et ne le prends pas mal s'il te plaît, qu'il s'agit simplement de toi.
- Ah. Vous me trouvez moche professeur ?
Snape laissa échapper un petit rire puis reprit rapidement son sérieux. Il avait le visage soucieux bien que sa voix n'en trahisse rien.
- Non Harry. J'ai peur de te faire mal, d'outre passer mes droits et devoirs. J'ai peur que tu finisses par avoir peur de moi, de ne plus vouloir de moi. J'aime le sexe mais je recherche aussi une égalité spirituelle. Mon partenaire sexuel m'apporte autant de bien que je lui en apporte, par des moyens différents, mais je dois ressentir une alchimie, si tu veux. Évidemment, je ne peux pas exiger ça de toi. Tu es jeune, tu veux et tu peux aller voir ailleurs.
- Professeur… Vous n'avez pas à me protéger ni-
- Je ne te protège pas toi, Harry. Je me protège. Je pense évidemment à ton bien-être, si tu veux arrêter, à tout moment, c'est possible. Mais je… j'aime l'exclusivité, j'aime posséder, je veux tout de toi, mais ce… cette relation. nous n'avons pas le même âge, les mêmes aspirations. Tu veux juste une queue quand je recherche un égal sur les plans les plus intimes.
Si la fin du monde avait une date et une heure, elle aurait eu lieu à ce moment précis. Harry eut le souffle coupé. Que cet homme lui ouvre aussi pleinement son cœur l'emplit d'une solitude sans nom. Il semblait tout à coup effrayé. Comme si la possibilité qu'Harry fuit loin de lui puisse être vraie. Avait-il des gens à qui se confier ? Avait-il eu ce genre de relation avec d'autres personnes ?
S'il comprenait bien, Severus ne cherchait ni un amoureux ni un plan cul, mais une sorte de mélange des deux ? La question était de savoir si cela compliquait les choses ou non.
- Severus, si j'avais juste besoin d'une queue, je serais resté auprès de mon plan cul. Je suis revenue car je suis quelqu'un de curieux et qu'en seulement 2 ou 3 fois tu m'as offert une nouvelle manière de voir les choses. Ce sera forcément compliqué entre nous. Mais on est des adultes donc on fait ce que tous les adultes normaux font : communiquer.
Harry quitta son amant du regard pour observer le plafond. Il se releva pour s'appuyer contre le mur.
- Tu ne me fais pas peur. Je suis près à tenter l'expérience. Je crois que j'ai envie d'apprendre à te connaître. Et j'ai envie de me donner entièrement à toi.
- Harry…
Severus déplia ses longues jambes et se leva du fauteuil. Il parcourut les quelques mètres qui le séparait du lit et s'accroupit pour la deuxième fois en 24h. Il s'empara doucement de sa main et la porta à sa bouche. Ce simple baiser était si tendre, si intime, si inattendu. Le potionniste donnait une part de lui, un gage de confiance. Il laissait tomber ses barrières comme jamais auparavant. Rien de la masturbation ou de la fellation n'avait atteint ce moment de félicité. En bref : un ange passait.
La mâchoire du professeur était serrée. Harry voulut le rassurer.
- Severus. Si tu ne veux pas continuer à me voir, dis-le moi. Il ne faut pas te faire de mal.
- Ne t'inquiète pas pour moi. Je suis très heureux de… t'avoir.
Harry n'en était pas si sûr. Sa voix paraissait étranglée. Pourquoi cela semblait-il compliqué quand au final, il ne s'agissait que d'un échange intime intense ?
- Severus ? demanda Harry d'une petite voix
- Mh ?
- Tu crois que… je pourrais t'embrasser ?
Et voilaaa pour ce neuvième chapitre ! J'espère qu'il a plu ! Suite dans le chapitre 10 que je posterai jeudi soir vers 19h30 !
Titre du prochain chapitre : L'autre
