Notes de l'autrice :

Les personnages appartiennent bel et bien toujours à S. Meyer.

C'est fanfiction est en cours d'écriture.

1, peut-être qu'il existera des P.O.V. de Bella à l'avenir mais j'en doute fort. Disons que j'aime écrire du point de vue d'Edward ! Mais qui sait, je peux très bien changer d'avis au fil de l'histoire ou si besoin est ;)

2, si vous voyez une faute quelconque (orthographe, grammaire, syntaxe, etc) n'hésitez pas à me prévenir ! Je veux m'améliorer et fournir un travail propre :)

N'hésitez pas à laisser un petite review à la fin de ce chapitre !

.

.

.

.

.

.

.

What are we made for?

.

.

.

.

CHAPITRE UN

.

.

.

.

POV Edward

L'eau coulait sur mon corps, à commencer par mon crâne. Elle était presque brûlante et c'est ce qu'il me fallait le matin pour partir de l'appartement. La vie est déjà assez compliquée comme ça, j'ai bien le droit d'avoir de l'eau aussi chaude que possible. C'est bien pour ça qu'un râle de colère sortit de ma gorge lorsqu'une vague glacée s'abattit sur moi.

- Putain, c'est pas vrai !

Je me reculai subitement dans la cabine de douche pour ne plus être en contact avec ce froid et je tirai sur le rideau de douche de manière à ne sortir que ma tête trempée et à moitié mousseuse.

Je vis Bella couper l'eau du lavabo en brossant énergiquement ses dents.

- Bella, tu t'es crue où ? Tu sais que tu ne peux pas tirer de l'eau pendant qu'on prend une douche, on n'est pas dans un hôtel trois étoiles, rageai-je.

Elle sembla paniquée – ou plutôt pressée.

- Désolée, Edward, mais j'ai eu une panne de réveil et j'ai rendez-vous avec Jessica ! Il est déjà 8h10 !

La principale adjointe de le collège qu'elle dirige presque à Brooklyn. Ça ressemble peu à Bella d'avoir ce genre d'accident alors je m'adoucis en retournant sous l'eau désormais chaude. Oubliez l'intimité quand vous habitez à quatre.

Pour vous faire un rapide topo de la situation dans laquelle nous nous trouvions, je suis sorti avec elle l'année dernière. Les choses n'ont pas duré plus de deux mois parce que les choses nous paraissaient un peu compliquées. Il faut dire qu'elles sont arrivées peu après mon emménagement... et fort heureusement, les choses n'ont jamais été bizarres entre elles et moi après ça. Nous avions d'abord conclu d'une pause pour ne pas se précipiter et puis finalement, nous n'étions jamais revenus ensemble. Peut-être que j'aurais pu vivre un truc sympa avec elle, ou peut-être que ce n'est pas plus mal que les choses se soient arrêtées avant que ça n'entache trop cette complicité entre nous depuis qu'elle habite ici.

Nous avions tous eu des raisons différentes pour emménager dans cet appartement. Tout part d'Emmett et de Jasper. Ils se connaissent depuis le lycée et ont décidé d'habiter ensemble pour économiser un peu d'argent et s'amuser. Puisque l'argent venait à manquer, Jacob s'était joint à eux pour les mêmes raisons. Le tour de Bella est venu ensuite après que son compagnon lui ait annoncé son homosexualité... je ne vous cache pas qu'elle a été un sujet de moquerie pendant un moment à cette époque. Il lui fallait donc un logement peu coûteux, c'était urgent et son entourage ne pouvait pas la dépanner plus de deux semaines. Elle a eu de la chance de tomber sur des mecs comme nous.

Quant à moi ? Moi, je suis le dernier à être arrivé ici. Je me suis séparé de Tanya avec qui j'ai été pendant presque cinq ans et je ne me sentais pas vivre seul après ça. J'ai très mal vécu les choses. Mais ça, je n'ai pas envie d'en parler. Retenez simplement que la vie à Brooklyn – même sans forcément être à Manhattan – est chère.

Lorsque j'arrivai dans la cuisine, propre et séché dans un tee-shirt propre et un pantalon en jean brut, je tombai sur Jasper accoutré de sa chemise blanche et de son pantalon noir, buvant son café noir avec Emmett. Jacob était déjà parti, visiblement. Oh, et Bella s'active toujours en réunissant ses affaires.

- Dis oui Bella, allez, supplia presque Jasper.

Je me servis en bacon dans le réfrigérateur en silence, écoutant ce que Jasper avait bien à demander à Bella. Il est psychologue et devait être à son cabinet à 9h00, il avait encore du temps devant lui.

- Jasper, je t'ai dit non. Je suis proviseure, pas une nana à shot, s'impatienta-t-elle en attrapant sa veste.

- Nana à shot ? intervins-je en collant des tranches de bacon dans une poêle.

- Oui, pour ce soir. Jazz veut qu'elle serve la tequila à tout le monde, me réponda Emmett.

Je hochai mon menton rasé d'il y a quelques jours en ajoutant une cuillère de beurre à mon porc qui commença à griller. Il est vrai que nous étions vendredi et que Jasper m'a demandé d'organiser sa petite fête dans mon bar ce soir. C'est pour ça que tout le monde apprécie Jazz : il est assez sage pour avoir réussi ses études et pour exercer un métier tel que le sien autant qu'il sait boire et faire la fête avec les autres. Son secret est qu'il sait s'intégrer et s'adapter à la perfection au monde qui l'entoure et aux gens qu'il a en face de lui.

Je remarquai que Bella me fixait bizarrement. Je l'interrogeai du regard.

- Tu mets du beurre avec ton bacon ?

- Sinon ça va attacher à la poêle.

Je sais que je ne prends pas très soin de mon corps. On ne dirait pas mais je mesure la chance que j'ai de ne pas vraiment grossir. Mais le jugement que porte Bella ne me plaît pas trop.

- Tu as raison de refuser. Tu serais une mauvaise nana à shot.

Elle fronça les sourcils.

- Je ne refuse pas parce que je serai mauvaise. Je refuse parce que je vaux mieux que ça, se défendit-elle.

- Tu n'as pas la sensualité qui va pousser un homme à dépenser 9 dollars pour un shot qui en vaut 2, c'est tout, fis-je plus gentiment qu'elle ne le croyait.

- Tu insinues que je ne suis pas belle, là ?

Je levai les yeux au ciel. Elle sait que je voulais pas dire ça, elle veut simplement me faire parler. Je la connais.

- Bien sûr que non. Toi, je te vois plus comme l'infirmière qui s'occupe de moi après avoir cédé aux shots d'une vulgaire nana à shot. Crois-moi, c'est aussi très sexuel comme rôle.

Elle abdiqua en souriant.

- Très bien, je préfère. Allez, j'y vais les gars, bonne journée ! nous salua-t-elle gentiment, accompagnant ses mots d'un geste de la main.

Nous la saluâmes tous en même temps et moi j'entamai une cuisson d'œufs brouillés. Je ne devais être au bar à 14h00 et j'avais largement le temps, bien plus que mes colocataires. J'ai un travail aux horaires décalées contrairement à Jasper, à Emmett qui était officier depuis peu à la police de Brooklyn suite à une reconversion et à Jacob qui est coach dans une salle de sport près de chez nous. Je n'oserais pas vous dire combien de fois il a tenté de me secouer quant à mon hygiène de vie et mon corps qui selon lui « a du potentiel » avec un peu de sport.

Silencieux, je les écoutais en m'installant à côté d'Emmett avec mon assiette et une tasse de café.

- Ça va être cool ! Alice ne peut pas venir, mais peut-être qu'elle changera d'avis, fit Jazz.

- Oui, on verra bien. Rosalie viendra en tout cas, informa Emmett.

Alice, l'amie de Bella qui n'avait pas pu l'accueillir longtemps chez elle puisqu'elle-même vit en colocation avec Léna, un mannequin d'1m86 qui nous arrive de Russie et qu'elle a connue durant les années qu'elle a passé dans une boutique Chanel à vendre de la maroquinerie hors de prix à des gens aisés à Manhattan. Elle est devenue une sorte d'influenceuse grâce aux vêtements qu'elle créer en vidéo sur ses réseaux sociaux elle dit gagner des contrats avec certaines marques et elle a franchement l'air de s'épanouir.

Et l'inspecteur Rosalie Hale, la supérieure d'Emmett qu'il arrive visiblement à gagner en tant qu'amie puisqu'elle aurait accepté de venir ce soir. Rosalie est... très exigeante. Très stricte. Très franche. Elle ne désirait aucun contact avec Emmett si ça ne concerne pas le travail pour une raison que l'on ignore et nous ne savions rien sur son passé. C'est dommage, Em l'aime bien.

- Tu serviras, Eddy ? me demanda Jasper.

- Certainement pas, tranchai-je, la bouche pleine.

- Allez, il faut que tu nous les cocktails que tu faisais avant ! Les nanas enlevaient leur soutien-gorge rien qu'avec ta glace pilée et tes doses de rhum. Pourquoi pas ? insista Emmett.

- Parce que je ne suis plus un gamin, parce que je n'ai pas du tout envie de bosser pour toi ce soir et parce que tu m'as appelé Eddy. Je préfère faire des cocktails plus francs du collier maintenant, des trucs qu'un mineur de fond boirait.

Les garçons insistèrent et je promis de ne servir qu'au début de la soirée seulement, compromis qui les convint.

La journée passa rapidement, j'avais du monde au bar comme tous les vendredis après-midi. Finalement, j'avais proposé à Tyler Crowley et à Ben Cheney, mes employés, de se reposer un peu plus aujourd'hui et de ne travailler que plus tard, à 21h00, après quoi ils devront assurer la fermeture. Je leur proposais même de ramener des amis s'ils le souhaitaient. Il acceptèrent gentiment. Ça va, je peux assurer le service jusqu'à 21h00 sans aucun problème, je ne doute pas de moi.

Il fut 20h00 et pas mal de monde fut déjà arrivé – je sens qu'il va y avoir plus de monde que prévu à cause du bouche à oreille – lorsque je vis Bella s'approcher du bar. Je rêve où elle est habillée en strip-teaseuse du vingtième siècle ? Elle portait une sorte de maillot de bain en une pièce, à l'exception d'un décolleté qu'elle n'avait pas et qui était remplacé par un nœud papillon noir et du bas qui n'était pas échancré. Ça lui faisait comme un mini short. Comme une mini combinaison en short noire et blanche et satinée.

Elle répondit à mes interrogations intérieures, un peu gênée.

- J'ai accepté, finalement...

Sans répondre d'abord, je versai un peu de rosé bien frais avec des glaçons dans un verre à pied que je glissai vers elle, sur le bois vernis du comptoir, tout en lui souriant. Je sais qu'elle aime boire ça en particulier. Comme Diane Keaton, comme elle dit.

- C'est pour m'excuser, pour ce matin. Je voulais juste te taquiner.

Visiblement attendrie, elle sourit et me fit un clin d'œil en prenant son verre frais. Je sais qu'elle ne m'en voulait pas vraiment, de toute façon.

- Ça va me remonter le moral avant de commencer. J'ai été obligée de renvoyer une enseignante à cause de coupes budgétaires, aujourd'hui...

- Détends-toi, essaye de passer une bonne soirée, la rassurai-je.

Elle but son verre presque cul sec et s'éloigna pour rejoindre Jasper, un peu plus loin. De l'EDM stupide résonna dans mon bar avec les voix et les rires de nos amis communs.

Moi, je m'occupai du plateau qu'elle allait devoir tenir et réapprovisionner pendant la soirée. Je le chargeai de plusieurs shots de tequila comme le voulait Jasper et je vins à elle pour lui donner. Son verre à pieds n'était plus dans sa main. Elle prit le plateau en bois sur une main et posa sa main gauche sur sur sa hanche sur laquelle elle se tient.

- Salut mon grand, je vous mets quoi dans le goulot ? tenta-t-elle d'une voix qu'elle veut sensuelle.

À défaut de m'exciter, elle m'arracha un rire franc – et pas moqueur.

- Ne vouvoie pas les gens et on sera bon.

- J'ai décidé que ce soir mon nom est Chastity et que j'étais prête à tout pour faire décoller ma carrière d'actrice. Sous-entendu : je suis prête à coucher avec toi si tu travailles chez Warner Bros.

- Chastity, ça fait trop nom de scène. Trop strip-teaseuse.

- Karen, alors ?

- Beaucoup mieux, admis-je avant de lui envoyer un clin d'œil et de faire demi-tour pour retourner à mon bar où Ben et Tyler avait commencé.

Par-fait. J'ôtai le tablier que j'avais sur les hanches et je souhaitai un bon courage aux gars, leur précisant que j'étais dans la salle s'il y avait le moindre souci, après quoi je retournai voir Jasper. Je le vis apparemment en train de discuter avec Alice. Tiens ? Elle a pu venir, finalement. J'entendis un bout de leur conversation.

- Je suis content que tu aies pu venir, je voulais te dire que...

Mais Alice le coupa, souriante.

- Je voulais te présenter Eric ! C'est mon petit-ami.

Elle fit un signe à un grand brun en train de passer l'entrée, que nous ne connaissions pas. C'est à ce moment-là que je décidai de m'incruster dans la conversation pour le sauver un peu.

- C'est cool, ça ! Passe une bonne soirée, Alice, fit doucement Jasper en souriant.

Moi aussi, je souris à Alice en guise de salutations, planté à côté de mon pote, tandis qu'elle s'en va rejoindre ce type. Je le scrutai et je tapotai amicalement l'épaule. Il ne le dira sans doute jamais mais je sais qu'il aimerait bien entreprendre quelque chose avec cette fille.

- Il est gaulé comme le triangle des Bermudes. Elle ne restera pas avec lui, lui glissai-je sans gêne.

Non pas que j'aime critiquer le physique des gens comme une vieille dame en immeuble, ni même que je veuille le mettre mal à l'aise en lui faisant comprendre que j'avais justement compris. Je voulais simplement le rassurer. Jasper est un mec bien. Le meilleur d'entre nous.

Le temps passa et la soirée battit son plein. Je carburai à la bière comme Emmett, Jasper à la tequila et Jacob à des cocktails, ces fameux cocktails à base de rhum et de glace pilée, sous les conseils d'Emmett. Depuis quand il boit ça, lui ? Je sais qu'Em est convaincant mais quand même. J'ai toujours pris Jake pour un macho qui boit de l'alcool à 90 degrés sans sourciller et qui mange épicé comme s'il avait un palais en cuir. Vrai homme mange des cailloux. Ça va bien avec son personnage de coach sportif.

Muni d'une bière vide que je comptais déposer sur le comptoir pour qu'un de mes gars la jette, je croisai Bella. Elle fut genoux à terre au milieu de plusieurs personnes, essayant de ramasser des bouts de verre. Je vis qu'une bouteille de Jack Daniel's est tombée au sol. Bella a toujours été très maladroite : c'est un des ses défauts qui font partie de son charme.

Je me penchai vers elle en souriant, les mains posées sur mes genoux, et elle remarqua ma présence. Je l'aurais aidée de suite si je n'avais pas été aussi éméché.

- Ça va, laisse-moi. Je n'ai pas besoin que tu m'aides, râla-t-elle.

Un autre de ses défauts qui font son charme. Elle est têtue comme une mule.

- Alors quoi, tu préfères quand je suis méchant ? Comme ce matin ?

- Oui.

Elle croisa ses bras sur sa petite poitrine. Elle était toujours à genoux mais elle avait abandonné les bouts de verre pour me regarder. Elle n'a jamais aimé qu'on la ménage.

- Très bien. Alors laisse-moi te dire qu'être une nana à shot à la American Pie est probablement le job le plus facile du monde. La seule chose qui soit peut-être plus facile que ça, c'est le boulot d'influenceuse de ta copine. Et puis, imagine que je sois un jeune qui veuille boire des shots de tequila sur ton ventre ? Je ne pourrais même pas à cause de ton maillot de bain des années 20.

Elle retroussa ton nez, ces mots la piquant comme de la moutarde.

- Alors ? J'ai été bon ou tu en veux encore un peu plus ?

Elle eut un éclat de rire. Ça a toujours été un jeu entre nous.

- Non, j'admets que tu as été bon.

- Alors arrête de te lamenter et monte-moi sur ce bar. Et remue-moi cette planche à pain qui te sert de corps.

- Là tu as été trop loin, Masen.

Elle me pointa du doigt en se relevant sur ses pieds en talons. Encore une fois, elle ne parut pas vexée.

- J'avoue, j'ai peut-être été un peu loin... T'as de super fesses, en plus.

- Que je vais aller remuer !

Elle tourna les talons et moi je fis un signe de loin à Ben pour qu'il vienne s'occuper rapidement du verre cassé. Et en tournant la tête, Bella était déjà debout sur mon bar avec une bouteille neuve de Jack Daniel's. Vous voyez pourquoi ça n'est pas plus mal que notre relation n'ait pas été plus loin que ça ? Je suis une mauvaise influence pour elle. Au moins, elle semble s'amuser en dansant. Elle cria même « shot girl ! » à son petit public dont je fis partie, tapant joyeusement dans mes mains pour l'encourager après qu'elle est versé du whisky dans la bouche d'un des amis de Jasper.

Mais quelque chose changea. La musique étant terminée, elle en profita pour descendre du bar. Je pensais qu'elle reprendrait son pseudo boulot mais elle se dirigea vers la réserve à l'arrière du bar. Ben et Tyler savent très bien qui elle est et qu'elle est libre d'aller où elle veut dans ce bar. Moi en revanche, je la rattrape par simple curiosité.

- Hey, Bella !

Elle est entrée dans mon bureau, alors je la suivis, refermant derrière moi. Mon bureau est un peu triste : des livres sont posées sur le coin de mon bureau pour mon propre plaisir quand je peux lire, un gros agenda était ouvert à la date d'aujourd'hui et griffonné d'annotations en pattes de mouche, il y traînait un porte-stylos, des papiers, des post-it... quant à la pièce, nous avions par exemple un grand tableau blanc sur lequel je notais le planning des gars pour la semaine ainsi que d'autres informations relatives à leur service du jour. Je crois que ce qui rend vraiment cette pièce un peu triste, c'est qu'elle n'ait pas de fenêtre. Pas de lumière du jour pour moi quand je suis ici.

- Ça va ? m'assurai-je.

Elle s'était assise sur mon bureau en bois, alors j'en fis de même.

- Ça va. Je me suis juste sentie ridicule tout d'un coup, commença-t-elle en souriant à peine, légèrement gênée.

Je persiste à croire qu'elle le serait davantage si j'avais été quelqu'un d'autre et qu'elle était donc un peu moins gênée en ma présence.

J'arquai l'un de mes sourcils épais, l'invitant à poursuivre.

- Je suis proviseure. Je suis censée montrer le bon exemple, pas me comporter comme dans les cauchemars de tous les papas.

Elle arriva à déclencher un sourire amusé sur mon visage.

- Il est vrai que j'aurais probablement fait une crise cardiaque si tu avais été ma fille, ce soir.

Je pris la bouteille qu'elle avait pris avec elle sans réfléchir. Il faut dire qu'elle s'est presque sauvée. Je dévissai le bec verseur que j'abandonnai sur le coin du bureau et je bus une gorgée de whisky.

- J'ai été une mauvaise nana à shot... je suis une incapable, se lamenta-t-elle faussement.

- Ça va, regarde-moi. Je ne suis capable de rien du tout et je m'en sors pas trop mal, non ?

Elle retint un rire face à ma réponse. Pas trop mal ? Même moi, j'ai envie de rire. Je mange mal, je bois de l'alcool, je ne fais aucune activité physique, je suis parfois trop cinglant et je ne sais pas toujours parler aux femmes. Je suis une catastrophe en terme d'hygiène de vie.

- Ça craint vraiment, constata-t-elle.

- La vie, ça craint. Et parfois ça va mieux, et après ça re-craint... et après...

Je suis cynique, en plus de ça.

- Et après ça craint ? compléta-t-elle pour finir ma phrase de philosophe bourré à ma place.

- Et après ça craint encore, oui.

Je la regardai, souriant bêtement. J'avais moins de filtre quand je buvais. Elle soutint mon regard.

- Dis... tu ne voudrais pas être méchant encore une fois avec moi ? Je te trouve trop souriant, ça me fait un peu peur.

J'aurais bien bien continué à sourire mais j'entrai vite dans la peau de mon personnage de vieux con aigri par la vie en fronçant mes sourcils.

- Tu vas te bouger et retourner danser, sinon ?

- Espèce de vieux shnock, défendit-elle avec le sourire contrairement à moi.

Tout ça l'amuse. Il faut dire qu'habituellement, le monde entier trouve Bella charmante, adorable, gentille, bienveillante et fragile. Elle aime se contraste avec moi.

- T'es vraiment nulle, comme nana à shot. T'as rien dans les bras et une planche à la place des fesses.

Elle ria bêtement mais de bon cœur.

- Et tu crois vraiment que c'est un habit de shot girl, ça ?

Je pointai sa mini combinaison qui offre une vue sur ses cuisses mais aucune sur son décolleté.

- J'ai confondu avec les vêtements des vendeuses de cigarettes !

Là, voilà. C'est à ça qu'elle ressemble. Une vendeuse de cigarettes un peu sexy. J'éclatai de rire avec elle et je passai mon bras sur son épaule pour la serrer contre moi.

- Une vendeuse de cigarettes, c'est exactement ça.

- Merci, Edward, souffla-t-elle, laissant tomber sa tête sur mon épaule.

Je pinçai mes lèvres, frottant tendrement son bras et son épaule. Je n'appréciai pas qu'elle se soit sentie ridiculisée au milieu de tout le monde et c'était valable pour n'importe lequel de mes amis. Surtout Bella, je l'admets. Comme tout le monde, je la sens fragile.

- Tu te sens d'y retourner ? Ils t'ont déjà tous oubliée, tu sais. Non pas parce que tu as été nulle, mais ils sont tous bourrés, alors...

Elle hocha la tête et s'écarta de moi pour quitter la pièce de meilleure humeur qu'en y entrant. J'ai accompli ma mission.

En sortant, je vis Em avec cette fameuse Rosalie Hale. Elle semblait avoir du mal à se décoincer et à s'amuser... c'est à se demander pourquoi elle a accepté de venir. Outre ce petit détail, tout le monde s'amusait, dansait, riait et Bella s'est détendue au point de se rapprocher d'un homme durant la soirée. Un grand brun que je ne connais pas. Je suis ravi qu'elle aille bien, je pouvais donc reprendre ma soirée de manière insouciante.

Demain est un autre jour. En attendant, la soirée fut bonne pour tout le monde. Le réveil, en revanche, le fut moins...