En Noir et Blanc.
Résumé : Une ville qui vit aux côtés de la lande sauvage des Everglades, des beaux et des mauvais quartiers, des policiers et des mafieux ! Quand on se rachète une conduite, il faut s'attendre à ce que ce soit pour le meilleur et pour le pire… Je vous souhaite la bienvenue à Miami !
NDLA : Bonjour à tous, j'ai retrouvé dans mes archives ce projet que j'avais commencé il y a tant d'années maintenant. Une fiction en univers alternatif, sans OC et où j'avais envie de donner aux marines le rôle de mafieux…
J'ai décidé de publier le prologue aujourd'hui (et après un sacré nombre de relectures et modifications… ) et en fonction de l'accueil que vous lui ferez, je verrais comment adapter mon rythme de parution.
Bonne lecture à tous !
DeathGothika.
Disclaimer : One Piece, son univers, ses personnages ne m'appartiennent pas. Ils sont au génialissime Oda !
Prologue : Une Nouvelle Vie.
Le cimetière de la ville de Longwood dans le Wisconcin n'avait rien à envier à celui de Miami. Propre, bien tenu, des allées recouvertes d'un gazon tondu au millimètre. Marco ne comprenait toujours pas pourquoi Thatch avait voulu quitter cette petite ville peinarde, au taux de criminalité proche du zéro, contre la vie à cent à l'heure de Miami et de ses bas- fonds dont les horreurs étaient dissimulées par les immeubles de verre de la ville.
Une journée magnifique habillait ce début d'après- midi de printemps. Le soleil resplendissait dans un ciel bleu turquoise, sans aucun nuage pour cacher ses rayons bienveillants. La lumière mettait en valeur les nombreuses fleurs colorées, déposées à même le sol ou disposées dans des vases. Même le gris des tombes de marbres semblait rayonnant.
Le blond fixait inlassablement le cercueil qui se recouvrait progressivement de terre, cachant les roses rouges que lui et son commissaire de brigade avait déposées, se demandant sans cesse pourquoi et comment tout cela était arrivé.
- C'est calme par ici. Remarqua le Chef de l'ATF de Miami, Edward Newgate.
Le blond soupira et envoya un triste sourire à son supérieur. Thatch n'avait plus de famille, rien ni personne ne l'attendait ici mais c'était à Longwood, sa ville natale, qu'il avait toujours voulu être enterré. Edward « Barbe Blanche » Newgate se détourna tandis que les fossoyeurs finissaient de recouvrir le cercueil à coup de pelletées de terre humide.
- Au revoir mon ami... On se retrouvera un jour là- haut… Salua une dernière fois le blond avant de se détourner pour suivre son capitaine.
Thatch avait été l'un des meilleurs agents infiltrés. Il avait tenu presque deux ans comme cuisinier dans le restaurant d'un des mafieux de Miami. Puis du jour au lendemain, des malfrats lui étaient tombés dessus alors que durant une soirée en ville, il raccompagnait l'une des serveuses dont il s'était entiché. Battu à mort pour avoir refusé de donner son paquet de cigarettes, il eut la chance qu'elle reste auprès de lui alors qu'il rendait son dernier souffle. Le blond pensait que c'était sa faute, il aurait dû être au courant dès le premier doute du réseau, il aurait pu faire sortir Thatch de là. Les flics avaient classé l'affaire dans la catégorie des homicides involontaires. Bien sûr rien ne reliait cette « bagarre de rue » à un commanditaire, hormis une somme d'argents plus que conséquente, versée par un donateur anonyme aux suspects et leurs familles, « pour les aider à sortir de la délinquance ».
Cette action avait rajouté du dégoût en plus de la tristesse dans le cœur des membres de la brigade.
Maintenant toute l'équipe n'avait qu'une idée en tête, trouver le véritable responsable de cet assassinat et lui faire payer.
- Marco.
- Oui, chef.
- Allons donc boire un coup à sa santé, nous avons aussi besoin de parler de la suite.
- Marco, je ne sais pas si c'est une bonne idée de laisser ton protégé essayer de rentrer dans la place. Monkey Garp est passé à la vitesse supérieure. Jamais il ne nous a renvoyé l'un de nos hommes dans un corbillard, peut- être en morceaux, mais toujours bien vivant.
- Les temps changent, c'est dur pour lui de garder sa place dans le milieu, il a besoin de se faire respecter et c'est Thatch qu'il l'a payé… Monkey se fait vieux… répondit Marco en faisant tourner le liquide ambré dans son verre.
Barbe Blanche leva un sourcil. Devant l'air de son supérieur, qu'il considérait comme son père adoptif comme la majorité de la brigade, Marco comprit qu'il venait de l'insulter sans aucune délicatesse.
- Mais ce n'est pas parce que l'on est âgé que l'on est bon à rien ! Dit- il pour se rattraper.
Son supérieur lui répondit avec l'un de ses rires dont lui seul avait le secret, oubliant un instant que l'un de ses hommes n'était plus de ce monde.
- Je vois ce que tu veux dire, ne t'inquiète pas, repris- t- il d'un air grave. Pour revenir à l'affaire qui nous préoccupe, qu'as-tu décidé pour ton indic ? Il n'est pas des nôtres, je ne pourrais pas faire grand- chose pour lui. Et maintenant que Thatch n'est plus là pour veiller sur lui, il risque gros s'il est démasqué.
Marco le savait bien, il faisait un pari risqué. C'était la première fois que l'ATF de Miami faisait appelle à un civil pour mener une mission dangereuse et importante comme celle- là.
Délinquant des rues, sa recrue voulait se racheter une conduite. Le lieutenant avait été témoin de sa bonne action. C'est ce qui l'avait incité à le contacter. Après un premier contact un peu agité et méfiant, Il avait fini par lui expliquer qu'il souhaitait juste se racheter une conduite pour sa mère et son frère adoptifs.
- Je sais, mais je lui ai dit de continuer. L'un des membres du groupe a fini par le repérer. Malgré la situation, je ne veux pas perdre le seul contact qui nous reste.
La gorge du blond se noua. Personne ne pourrait remplacer son meilleur ami. Il attrapa son verre de Whisky et en but une longue rasade. L'alcool au goût boisé lui brûla l'œsophage.
- Très bien Marco. Espérons qu'il soit à la hauteur. Notre attention doit être au maximum. Au moindre doute venant de l'organisation, on le sort de là. Je ne veux pas enterrer un deuxième homme cette année, qu'importe qu'il ne soit pas de la maison. À vingt ans, on a la vie devant soi.
- Bonjour, je suis Portgas Ace. J'ai rendez- vous avec monsieur Monkey Garp.
Le jeune homme brun aux tâches de rousseur, lunette de soleil sur le nez, avait sorti son visage à travers la fenêtre ouverte de sa vieille Ford. Il attendait avec impatience, et un peu d'appréhension, la réponse de l'interphone face à lui. Il se doutait que depuis son arrivée devant les imposantes grilles en fers forgées, laquées de noir et de plus de trois mètres de haut, qu'il avait dû être reconnu une bonne dizaine de fois. Il le faisait attendre juste pour jouer avec ses nerfs.
Ace allait réitérer son appel quand le portail s'ouvrit sans qu'aucune voix humaine ne lui ait répondu. Le brun ferma sa vitre manuelle et fit prudemment avancer son véhicule dans l'allée goudronnée. Il vit dans son rétroviseur, le portail se refermer immédiatement derrière lui.
L'appréhension laissa complètement place à l'impatience. Deux ans depuis que ce flic l'avait repéré dans la rue alors qu'il mettait à terre un voleur de vieille dame. Deux ans qu'il avait accepté sa proposition de "fouine fédérale", comme il l'avait si bien résumé, lui attirant la sympathie du flic qui lui offrait une seconde chance et surtout qui lui accordait sa confiance.
Marco Phœnix avait ensuite expliqué à Ace qu'il devait intégrer ce qu'il semblait être le centre de recrutement du mafieux du coin : Monkey Garp. Le centre était astucieusement camouflé en école d'agents de sécurité. Il avait fait une démonstration musclée devant le gérant pour être repéré parmi tant d'autres et pour pouvoir y entrer. Chose simple avec son expérience de la rue, mais qui lui avait quand même valut une pommette et quelques phalanges fracturées. Mais comparé à son adversaire, ce n'était pas grand- chose. Il chassa ses souvenirs, ce n'était pas le moment de se disperser. Il se concentra sur la route et le paysage environnant qui rendait invisible la maison vue de la route.
Le décor du jardin était aussi beau que ceux des stars américaines, l'allée tourna sur la droite et il bifurqua. Il manqua s'arrêter quand il vit l'imposant manoir qui se dressa devant lui. Ace s'était attendu à une de ces vieilles demeures des années cinquante qui coûtaient une fortune en ravalement, mais il n'en était rien.
Le manoir de Monkey Garp était tout ce qu'il y avait de plus moderne. Une façade de pierres blanches et lisses, de grandes fenêtres, des balcons et des baies vitrées donnaient un aspect harmonieux et lumineux à l'ensemble. D'imposantes portes de garage se trouvaient au rez- de- chaussée et Ace dénombra au moins deux étages de plus au- dessus du premier niveau de la maison, là où se trouvait la porte d'entrée en bois clair. Le brun se gara entre deux Hummers noirs aux vitres teintées et qu'il supposa être blindées. Il tapota le volant de son véhicule comme pour le rassurer, jeta sa paire de Rayban sur le siège passager, détacha sa ceinture et sortit de la Ford. Il rabattit la portière, rajusta le col de sa chemise, épousseta son costume noir mit pour l'occasion et souffla un grand coup, il ne devait pas se rater. C'est d'un pas assuré qu'il se dirigea ensuite vers la porte du manoir non sans jeter quelques coups d'œil aux fenêtres, mais aucune ne semblait vouloir lui révéler les secrets de cet endroit.
La porte s'ouvrit quand il posa le pied sur le perron. Une brune aux cheveux relevés en chignon avec deux mèches encadrant son visage l'accueilli. Elle portait des lunettes rouges et un uniforme de servante, robe noire et tablier blanc qui mettait en avant son imposante poitrine.
- Bonjour Monsieur Portgas. Monsieur Monkey vous attend. Je vais vous guider. Lui dit- elle.
- Euh... Merci.
La brune s'écarta pour le laisser entrer et elle referma la porte d'un coup sec, le faisant sursauter. La servante ignora son réflexe et commença à longer un couloir à la décoration moderne elle aussi. De la peinture bleue côtoyait des murs couverts par endroit de lattes de bois couleur hêtres, des meubles aux découpes stylisées parsemaient le couloir, il y avait quelques portraits au mur mais l'infiltré n'eut pas le temps de les détailler. Au bout de ce qui sembla être une centaine de kilomètres à Ace, sa guide toqua à une porte et l'ouvrit sans attendre de réponse. Ace la fixa un moment avant qu'elle ne fasse un signe de tête pour lui signifier d'entrer.
- Merci Tashigi, prononça une voix grave en provenance de la pièce.
Ace inspira discrètement et rentra sans un regard. La porte claquant une nouvelle fois le fit sursauter mais il se reprit rapidement en voyant derrière un grand bureau en verre trempé et rectangulaire, Monkey Garp en personne.
Le bureau du vieil homme était chargé de papiers en tout genre et de journaux. Garp était assis dans un imposant fauteuil de cuir noir, son attention focalisée par le dossier qu'il feuilletait devant lui. Ace reconnu immédiatement la femme postée debout à ses côtés qui le fixait intensément.
Chignon serré, petites lunettes sur le nez qui accentuait la sévérité de son visage, sans parler du tailleur strict. La première fois qu'Ace l'avait vu au centre d'entraînement, il était persuadé que cette femme était une dominatrice quand elle s'envoyait en l'air, et il le pensait toujours.
L'homme aux cheveux grisonnants releva la tête, le toisa un instant avec sévérité puis un large sourire éclaira son visage, faisant oublier la cicatrice qui lui barrait la tempe.
- Ah te voilà Gamin ! Viens ! Rapproche- toi ! Je vais pas te manger... Pas cru du moins ! Bwah Ah ah ah !
Ace hésita avant de se décider à se rapprocher du bureau, il resta un bon mètre en retrait, en attente de la suite. Un cliquetis attira son attention et il remarqua sur la gauche un type au teint cadavérique, mais avec une forte musculature discernable sous sa veste noire et ouverte et sa chemise blanche. Il avait laissé les deux premiers boutons du vêtement détachés, dévoilant des deltoïdes qui ferait blêmir un taureau. Il était affalé sur un canapé qu'Ace n'avait pas vu en rentrant. Il triturait nerveusement un cigare dans une main. Le briquet avec lequel il jouait par réflexe de son autre main semblait ne rêver que d'une chose, aller allumer son coéquipier nicotiné. Le fumeur ne le quitta pas du regard, peu enclin à le mettre à l'aise.
- Gamin, voilà Smoker. C'est le responsable de mon équipe de sécurité et mon garde du corps personnel. Il est peut- être aussi ton futur supérieur. Alors Smoker ! T'en dit quoi ?
Smoker prit son temps pour détailler le brun de haut en bas. Ace n'avait pas à rougir de sa propre musculature, il en était même très fier. Et ce n'était pas la tenue de pingouin qu'il portait qui camouflait son corps d'athlète. Smoker eut un sourire en coin, un brin carnassier, apparemment il appréciait la vue d'ensemble.
- Jeune, robuste, il pourrait faire l'affaire.
Entendre ce type parler de lui comme d'un morceau de viande agaçait Ace. Mais il prenait sur lui. Cet entretien était un test et il comptait bien le passer haut la main. Garp feuilleta une nouvelle fois le dossier, pensif. Le bruit attira l'œil du brun qui reconnut enfin de quoi il s'agissait.
- C'est mon casier judiciaire de mineur.
- Bien vu gamin, t'en a fait pas mal, vol à la tire, troubles à l'ordre public… Mon préféré c'est quand t'as voulu braquer l'épicier avec une batte de baseball. Ça me rappelle mon enfance ! s'esclaffa le mafieux. Tu t'en es pas mal tiré auprès de la justice malgré tout…
- Ce dossier est confidentiel normalement.
- Oui, mais j'ai le pouvoir de récupérer ce genre de truc. Et ce dossier- là, indiqua Monkey à Ace d'un geste du menton, c'est les infos que l'on a récoltées sur toi. Lui expliqua Garp en s'en saisissant.
Il ouvrit la pochette de couleur crème et Ace vit que sa photo était épinglée sur le devant.
- T'es un cas classique de gamin balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, jusqu'à ce que l'une d'elle te garde malgré le bordel que tu foutais partout.
- Oui, c'est l'idée… répondit Ace avec méfiance.
- Un bordel que tu as arrêté du jour au lendemain... Une explication ? Le questionna avec sérieux Garp.
- Une révélation…
- Mouais… Chacun ses chimères… maugréa le vieil homme peut convaincu.
Ace savait que son passé serait vérifié. Aussi il prit sur lui pour ne rien laisser transparaître face à toutes les informations personnelles que déballait le mafieux.
- Dadan… imposante personne d'après les photos, tu penses qu'elle a eu raison de s'accrocher à toi et à Sabo ? Reprit Garp.
Une sueur froide coula le long de la nuque d'Ace, les informations que Garp possédait étaient faites pour lui mettre la pression et cela marchait. Il se demanda un instant si des échanges avec Marco avaient pu être dévoilés. Mais dans ce cas, il ne serait sûrement pas là, ou même plus simplement de ce monde.
- Aucune idée, je fais pas partie des Moires (1). Répondit le brun avec aplomb pour camoufler son trouble.
- Je vois que t'as de la culture, ça tombe bien, j'aime bien aller au Musée de temps à autres… et de ce que je lis de tes loisirs, pas trop le temps de faire la fête et de picoler entre le centre de formation et le temps que tu accordes à ta famille. Tu te drogues ?
- Non.
- De toutes façons on vérifiera en te faisant les tests nécessaires. Tu fumes ?
- Non plus.
- Esprit sain dans un corps sain… c'est bien, n'est-ce pas Smoker ?
Le garde du corps porta le cigare qu'il n'avait toujours pas allumé à sa bouche pour en mâchonner le bout et sourit à son supérieur, l'objet de tous ses vices coincé entre ses dents. Garp reprit en fixant Ace droit dans les yeux.
- Voilà le topo gamin. J'ai besoin d'un nouveau garde du corps, le précédent n'était pas assez endurant. Kalifa t'a vu bosser. Elle pense que tu pourrais faire l'affaire, j'ai confiance en ses impressions. Donc je te laisse ta chance. Si tu ne fais pas l'affaire, t'es viré et plus encore… à toi de choisir.
- Mon choix est déjà fait. Vous pouvez me faire confiance.
L'homme le jaugea un instant, les sourcils froncés. La bonne humeur avait laissé place à l'homme d'affaires qui se devait de protéger ses intérêts avant tout. Ace n'en revenait pas, devenir le garde du corps du patron était la place en or pour un indic, il serait toujours présent à ses côtés. Il était encore mieux placé que ce Thatch dont la mort avait tellement attristé Marco.
- Ok gamin ! Kalifa chérie, va le chercher pendant que Smoker donne ses directives à Ace.
- Vous frôlez le harcèlement sexuel, dit-elle en remontant ses lunettes et en emmenant une tablette dernier cri sur laquelle elle pianota. Sur ces paroles et les rires de Garp, elle disparut par une porte dérobée qu'Ace n'avait pas remarqué. Il allait falloir qu'il soit plus attentif à son environnement…
Le fumeur s'était entre-temps levé. Smoker ouvrit un coffret sur le bureau et en sortit un téléphone portable et un trousseau de clés. Il se dirigea ensuite vers Ace et lui donna ce qui s'avérait être un vieux téléphone à touches. Avec l'argent que devait gagner Monkey, il aurait pu au moins lui fournir le Smartphone dernière génération. Son téléphone personnel était au top du top à côté de celui- là. Smoker lui lança le trousseau en s'éloignant et Ace le récupéra au vol. Son nouveau supérieur se détourna pour s'appuyer contre le bureau de Garp en croisant les bras et Ace remarqua son arme accrochée dans son holster, camouflé entre sa chemise et les pans de sa veste.
- Le portable te sert à être joignable n'importe quand et est réservé aux appels professionnels. T'es en congés ? Tu ramènes quand même tes miches, il n'y a pas d'horaires. Les clés, il y a celle de la voiture et de ton nouvel appart, il est ici au sous-sol. Kalifa doit déjà être en train de prévenir ton proprio que tu te casses. T'auras jusqu'à demain minuit pour préparer tes affaires et un camion ramènera tout ici, toi y compris. On te donne le gîte et le couvert, donc t'attends pas à toucher le pactole.
Tout était prévu apparemment, Ace décida de se laisser porter par les événements, même si quitter son appartement le faisait réellement suer… Puis il remarqua un truc :
- Je n'ai pas d'arme ?
- T'auras qu'à taper sur les abrutis qui t'emmerderont.
- Ah ah ! Rit Garp devant la mine déconfite du gamin. J't' aime bien petit ! Mais on va pas brûler les étapes.
Le brun n'en revenait pas. L'un des plus grand Mafieux de Miami l'aimait bien, il allait être son garde du corps, connaître les secrets du groupe, ne lui restait qu'à faire carrière dans la police après tout ça et directement diriger L'ATF ! Dadan serait si fière de lui ! Sans parler de Sabo ! Ils pourront alors travailler ensemble quand son frère de cœur sera procureur !
La porte derrière lui s'ouvrit et il tourna légèrement la tête, interrompu dans son rêve éveillé. La dénommée Kalifa entra et Ace se rappela qu'elle était partie chercher quelque chose. Un gamin de dix- sept ans à peine la suivait en maugréant, un chapeau de paille dans le dos, habillé d'un bermuda noir et d'une chemise rouge sans manche et ouverte. Pieds nus, il donna un coup de pied dans une pierre imaginaire en plongeant ses mains dans ses poches.
- Oh le vieux ! Râla t'il après Garp. J'étais en train de dormir au soleil ! Qu'est- ce tu m'veux ?!
- Un peu de respect morveux ! Je me demande qui t'a élevé ?! S'énerva Garp.
- C'est toi pépé… Répondit avec insolence le gamin en se curant le nez de son petit doigt.
Ace, lui, vit d'un seul coup le truc venir. Il entendit très clairement le bruit imaginaire de sa carrière fulgurante s'écrasant sur le parquet ciré du bureau quand Monkey Garp annonça d'un bloc :
- Luffy, voilà Portgas Ace, ton nouveau Baby-sitter. Ace, voici ton nouveau job, encore toutes mes félicitations et bonne chance ! Bwah ah ah ah !
À suivre...
(1) Les trois divinités du destin dans la mythologie grecque.
Alors ? Vos impressions ? ^^
