POV Bella

Nous sommes restés dans les bras l'un de l'autre pendant un long moment alors qu'il continuait de ronronner. Et je ne m'étais jamais sentie aussi bien. Comme si j'avais trouvé ma place.

- Je suis désolée pour tout à l'heure de… euh, de t'avoir frappé, avouais-je, honteuse.

- Ce n'est rien Darlin'. Tu ne t'es pas fait mal au moins ?

Je secouai la tête pour lui dire non.

- Merci d'être resté, murmurais-je.

- Toujours, Bella, dit-il doucement.

Ces mots sonnaient comme une promesse. Je relevai la tête et nos regards s'accrochèrent. Son regard passa furtivement vers mes lèvres et je vis son regard s'assombrir légèrement. Je sentis mon cœur battre plus vite et j'avais envie de l'embrasser. Nos visages étaient déjà tellement proches. Et c'est à ce moment-là que mon estomac gargouilla. Il sourit.

- Il faut que tu manges, murmura-t-il d'une voix rauque.

- Ça peut attendre.

Mais le moment était rompu.

- Allez, viens. Il doit y avoir des restes dans le frigo.

Je le suivis dans la cuisine et mangeai dans le silence. Jasper était debout derrière le comptoir, il me tournait le dos et regardait par la fenêtre.

- A quoi penses-tu ? Lui demandais-je.

Il haussa les épaules en se retournant. Je pouvais lire l'inquiétude sur son visage.

- Est-ce que tu voudrais, euh, faire quelque chose ce soir ? On pourrait sortir, aller au cinéma ou n'importe où…

Je ne l'avais jamais vu aussi nerveux.

- Un cinéma, ça sonne bien, répondis-je.

Il sourit, ses yeux pétillaient. Je finis mon repas.

- Jasper ?

- Oui, Darlin' ?

J'aimais tellement ce surnom.

- Est-ce que c'est… un rencard ? Demandais-je, les joues rouges.

Il s'approcha de moi et remit une mèche derrière mon oreille.

- Est-ce que tu aimerais que ça en soit un ?

J'acquiesçai doucement.

- Alors c'est un rencard.

Il avait un grand sourire maintenant et je ne pouvais retenir mon sourire. Nos regards étaient ancrés comme si le monde avait arrêté de tourner autour de nous. Nous sursautions en entendant la porte s'ouvrir. Même Jasper alors qu'il aurait dû entendre Esmé rentrer. Elle toussota en entrant dans la cuisine et je m'éloignai de Jasper, faisant un pas en arrière, sentant mes joues chauffées, j'essayais de me cacher derrière mes cheveux.

- Je vais aller chasser, dit Jasper. Dix-huit heures, ça te convient ? me demanda-t-il.

- Euh, oui.

J'acquiesçai en même temps et il partit rapidement. Je relevai la tête pour voir Esmé ranger des courses avec un petit sourire. J'étais mal à l'aise maintenant, c'est trop bizarre.

- Euh… je… Jasper m'a invité à sortir ce soir, lâchais-je.

Son sourire s'agrandit.

- J'ai cru comprendre, en effet.

Elle me rejoignit, s'asseyant à côté de moi devant le comptoir.

- Et comment tu te sens par rapport à ça ? Demanda-t-elle, soucieuse.

- Euh… je…

C'était gênant de parler de ça avec Esmé, mais elle a toujours été là pour moi, elle savait écouter et était de bon conseil.

- Je l'aime bien, avouais-je.

Elle souria encore plus.

- Et je sais que c'est réciproque. Tu sais, Jasper a été seul très longtemps. Je suis contente qu'il t'ait trouvé, avoua-t-elle.

J'avais tellement de questions en tête, mais je savais que c'était à Jasper qu'il fallait que je les pose.

- Euh… comment je dois m'habiller ?

- Oh ma chérie, quoi que tu portes, je suis sûre que ça plaira à Jasper.

- Merci, Esmé, dis-je en lui souriant.

J'allai prendre ma douche pour me détendre. J'étais un peu stressée quand je retournais dans la chambre. J'ouvris la penderie ou j'avais finis par mettre mes affaires. Je soupirai en voyant le peu d'affaires que j'avais. Jusqu'à présent, je n'avais jamais eu besoin de plus. Mais je n'avais jamais eu de rencard et encore moins avec un vampire beau à se damner. Je fouillais dans mon armoire quand on toqua à ma porte. Je donnai la permission d'entrer et Alice et Rose entrèrent.

- Tout va bien ? Demanda Rose. Esmé nous a dit que tu aurais peut-être besoin de notre aide.

- Oh, je ne savais pas que vous étiez rentrés, répondis-je, me défilant.

- On vient d'arriver, dit Alice.

- Et donc… comment s'est passé votre journée ? demandais-je.

- Tu gagnes du temps là, Bella, dit Rose.

- Ok, très bien, soupirais-je en m'asseyant sur le lit. J'ai un… rencard avec Jasper, dis-je très rapidement.

- Oh mon dieu, enfin ! S'exclama Alice en sautillant.

Rose, elle, ne semblait pas aussi excitée par cette nouvelle. Elle fronça les sourcils.

- C'est bizarre, c'est ça ? Lui demandais-je en voyant sa tête. Je peux encore annuler ou…

- Non, ce n'est pas ça, me dit Rose en s'installant à côté de moi. Je suis juste inquiète pour toi. Tu es sûre d'être prête pour ça ?

- Oui, je le suis, dis-je sans aucun doute.

Elle me sourit.

- Bien, alors il faut que tu prépares, à quelle heure sortez-vous ? Demanda Rose.

- Dix-huit heures.

- Ça nous laisse seulement une heure trente, cria Alice en ouvrant ma penderie. Voilà pourquoi tu aurais dû venir faire du shopping avec moi ! Je vais te chercher ce qu'il te faut.

Avant que je ne puisse riposter, elle était déjà partie dans un courant d'air.

- Tu veux que je m'occupe de ta coiffure ? Demanda Rose.

- Ça ne te dérange pas ?

- Non, installe-toi.

Elle m'indiqua la chaise et à peine une seconde plus tard, elle était derrière moi avec tout son attirail pour les cheveux. Alice revint quelques minutes plus tard avec pleins de vêtements qu'elle jeta sur le lit.

- Alice, tu peux déjà supprimer les robes, lui dis-je.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Regarde, celle-là t'irait très bien, dit-elle en prenant une robe sans manches.

- Parce que bien qu'on soit presque en mai, on est à Forks et moi, je ressens le froid.

- Bon, d'accord.

Elle commença à composer des tenues tandis que Rose finissait de me coiffer. Alice disposa cinq tenues sur le lit. J'élimine la jupe et le short. Je choisis un jean slim noir et une chemise en jean.

- Vous croyez que ça lui plaira ? leur demandais-je.

J'avais peur de ne pas en faire assez ou d'en faire trop.

- C'est parfait, me rassura Rose.

Alice insista pour me maquiller et malgré mes protestations, je me retrouvai de nouveau assise sur la chaise et Alice appliqua du fard à paupières. Elle évita de toucher mon nez un peu douloureux, heureusement, le bleu était très léger, Lauren n'avait pas beaucoup de force. Les filles sortirent pour que je m'habille et je me regardai dans le miroir. Le résultat était parfait, enfin, je crois. J'étais stressée de retrouver Jasper, mais les filles me rassurèrent.

- Il est là, me dit Rose en pointant la porte fermée.

- Quoi, déjà ?

Je sentis mon stress remonter et mon rythme cardiaque augmenté.

- Je peux entrer ? Demanda Jasper derrière la porte.

Je hochais la tête, mais m'insultant dans ma tête, il ne pouvait pas me voir. Alice gloussa et me fit un clin d'œil avant d'ouvrir la porte et de sortir avec Rosalie. Jasper se tenait dans l'encadrement de la porte, beau comme un dieu, j'en eus le souffle coupé. Habillé d'un jean délavé et d'une chemise noire qui le collait, je pouvais deviner toute sa musculature sous ce bout de tissu et je sentais mes joues chauffées. Son regard intense sur moi, je baissai la tête, un peu gêné.

- Tu es magnifique, dit-il en prenant ma main en y déposant un baiser.

- Merci… tu es très beau toi aussi, murmurais-je.

- Tu es prête ?

J'acquiesçai, il prit ma main et me dirigea vers le garage. Il m'ouvrit la portière de sa voiture avant de se mettre au volant.

On commença à s'éloigner de Forks quand il me parla.

- Tout va bien ?

Je sentais l'inquiétude dans sa voix.

- Je dois dire que c'est assez perturbant de ne pas ressentir tes émotions…

- C'est que… je suis un peu stressée, j'ai peur de faire quelque chose qu'il ne faut pas.

Il prit ma main.

- J'ai peur moi aussi. De faire quelque chose qui te fera fuir…

- Je n'ai pas envie de fuir, dis-je.

Je lui ouvris mes sentiments, lui faisant ressentir mon stress, mais aussi ma joie d'être avec lui. Je le vis sourire et nous arrivâmes à Port Angeles, il se gara devant le cinéma. On décida ensemble de voir une comédie. J'espérais que ça puisse me détendre. Je sentais bien qu'il tentait de m'envoyer des vagues de calmes.

A la fin du film, il m'invita dans un petit restaurant. On s'installa quand une serveuse vint nous voir pour prendre notre commande. Mais apparemment, j'étais devenue invisible.

- Bonsoir, je vais prendre votre commande, dit-elle en faisant les yeux doux à Jasper.

Elle lui souriait de toutes ses dents, ce qui commençait à m'agacer.

- Je vais prendre des lasagnes et lui une salade avec un pichet d'eau, répondis-je.

Elle me regarda, surprise et nota la commande avant de partir. Jasper me regardait avec un petit sourire en coin. Je me sentis honteuse de la réaction et par réflexe, je me protégeai avec mon bouclier.

- Non, dit-il. Ne fais pas ça. J'aime savoir ce que tu ressens. Il posa une main sur la mienne. J'aime que tu sois jalouse.

Son petit sourire me fit fondre et j'enlevai mon bouclier.

- Désolé… je n'ai pas aimé comment elle t'a regardé…

- Et comment elle me regardait ?

- Tu sais très bien, elle te draguait ouvertement.

- Je n'ai pas fait attention, dit-il en me regardant intensément.

Je me sentis rougir et la serveuse revint avec nos plats. Elle faisait toujours les yeux doux à Jasper, mais lui ne faisait que me regarder.

- Jasper ? Est-ce que tu te souviens de ta vie humaine ? Lui demandais-je en commençant à manger.

- Un peu. J'étais le deuxième fils d'une fratrie de trois. J'avais un grand frère et une petite sœur. Mes parents étaient aimants, la maison était toujours chaleureuse et joyeuse.

- Comment était ton frère ?

- Comme un grand frère, je suppose. Il était le chef de famille quand mon père n'était pas là.

- Et ta sœur ? demandais-je.

Je le vis sourire et son regard parti au loin, comme s'il retournait là-bas.

- Elle s'appelait Élise. Et elle avait toujours le sourire. Ce n'était pas une époque facile, mais elle faisait toujours en sorte pour qu'on soit heureux. Sa bonne humeur était contagieuse.

Je pouvais voir qu'elle lui manquait.

- Est-ce que tu as encore de la famille vivante ?

Il acquiesça.

- Elise s'est mariée et elle a eu des enfants. Son fils s'est marié à son tour et il a eu trois garçons et l'un d'eux a eu une fille. Elle a huit actuellement.

- Waouh… est-ce que tu les as déjà rencontrés ?

- Non, ce serait trop compliqué et dangereux de leur expliquer… dit-il nostalgique.

Je mis ma main sur la sienne. Il paya le repas et nous nous dirigeons vers la voiture.

- J'ai passé une très bonne soirée Bella, dit-il.

Je lui pris sa main.

- Moi aussi, Jasper. Merci pour cette soirée.

On arriva à la voiture et il m'ouvrit la portière. Nous nous retrouvions sur la route du retour. Je savais que nous approchions de Forks.

- Jasper, arrête-toi, s'il te plaît.

- Tout va bien ?

- Oui, juste arrête toi.

Il s'arrêta sur le bas-côté et je sortis rapidement de la voiture. Il me rejoignit et je voyais qu'il était inquiet.

- Je… j'ai fait quelque chose…?

- Non, dis-je précipitamment.

Je pris sa main et me rapprochai de lui.

- J'ai vraiment passé une très bonne soirée. La meilleure depuis très longtemps…

Je m'approchai encore plus de lui. Nos torses se frôlant. Je voyais son regard faire la navette entre mes yeux et mes lèvres. Instinctivement, je passai ma langue sur mes lèvres. Il rapprocha légèrement son visage, me laissant l'occasion d'arrêter à tout moment. Je me rapprochai encore et nos lèvres se touchèrent. Il m'embrassa doucement d'abord puis il passa sa langue sur mes lèvres me demandant l'accès. J'ouvris mes lèvres et nos langues se rencontrèrent. Le baiser s'intensifia alors que nos langues dansaient un ballet dans une synchronisation impeccable. Je m'embrasais sous l'intensité de ce baiser et du désir qui montait en moi. Un troupeau de papillons était en train de ravager mon estomac. Il ralentit la cadence et éloigna ses lèvres, posant son front sur le mien. Ma respiration était saccadée, tout comme la sienne alors qu'il n'avait pas besoin de respirer.

- Si tu savais depuis combien de temps je rêvais de t'embrasser, dit-il la voix enrouée.

- Ah oui ? Depuis combien de temps ? Le taquinais-je.

- Depuis la première fois que je t'ai vu. Depuis que tu m'as bousculé pour voler mon portefeuille.

- Alors recommence, dis-je audacieuse.

A peine ma phrase finie, ses lèvres étaient sur les miennes. Il me plaqua contre la portière, m'emprisonnant entre elle et son corps. Il n'y avait pas un brin d'air qui passait entre nos deux corps collés. Je laissai échapper un gémissement et il grogna dans ma bouche, me pressant un peu plus contre lui. Je sentis mon désir augmenter encore plus, je m'embrasais complètement à son contact. Ses mains sur ma taille, il en passa une sous ma chemise, caressant ma peau brûlante de son pouce. Je gémissais à nouveau et je pouvais sentir qu'il était dur. Je pouvais deviner sa taille et clairement il était bien bâti. Mais j'en voulais plus, je me collai encore plus à lui alors que nos langues se cherchaient. Il passa une main sous mes fesses et j'entourai sa taille de mes jambes. Nos corps semblaient soudés, nos intimités tellement proches. Je fis un mouvement de bassin, j'en voulais plus. Il grogna, me plaquant encore plus contre la voiture. Il arrêta son baiser pour venir m'embrasser le cou.

- Mmh, Jasper, gémissais-je.

Un mouvement de rein bien placé m'arracha un petit cri de plaisir. Je le sentis devenir encore plus dur et ses dents frôlèrent mon cou. Je haletai. Je n'étais plus qu'une boule de nerf. Toutes mes barrières étaient tombées. J'en voulais plus, mais je le sentais se calmer malgré le tourbillon de désir autour de nous.

- Jasper, gémissais-je. Ne t'arrête pas, le suppliais-je.

Il déposa des baisers le long de mon cou.

- Je ne suis pas sûr que ce soit le moment de tester mon contrôle, Darlin'. Je ne veux pas te faire l'amour ici, au milieu de nulle part.

Il embrassa mes joues, mes paupières, mon front…

- J'en veux plus Jasper.

Il retourna à mon cou et je le sentis sourire.

Je me collai encore plus à lui, lui ouvrant l'étendue de mes émotions et de mon désir. Il grogna longuement en collant nos bassins. Je sentis des vagues de désir me submerger. Il m'envoyait tout son désir et je me laissai aller contre lui. Je bougeais mon bassin contre le sien et le désir augmenta. Il malaxait mes fesses d'une main tandis que l'autre remontait à ma poitrine, titillant l'un de mes seins à travers mon soutien-gorge.

- Hmm, Jasper, gémissais-je en faisant bouger mon bassin plus rapidement.

Il grogna encore et une vague de désir me frappa de plein fouet alors qu'il se collait encore plus à moi. Je me laissais envahir, m'ouvrant totalement à lui alors que l'orgasme m'emportait. Je fermai les yeux sous l'intensité et ma tête retomba en arrière alors qu'il m'embrassait le cou. Je reprenais difficilement mon souffle alors qu'il ronronnait. Je sentais les vibrations sur ma poitrine. Il fit glisser ses mains jusqu'à ma taille, me portant toujours. J'ouvris les yeux pour rencontrer les siens, noirs de désir.

- J'aime quand tu ronronnes, dis-je avec un petit sourire.

- J'aimerais te contredire, mais je suis simplement heureux, dit-il en enfouissant son visage dans mon cou.

Je le sentis inspirer profondément en soupirant. Il finit par me remettre sur mes pieds, mais mes jambes étaient fébriles. Il me tenait toujours par la taille pour ne pas que je tombe. Je sentis le rouge me monter aux joues en pensant à ce qu'on venait de faire. Il sourit et je me perdis dans son regard, revenant doucement à la réalité.

- Tu es magnifique, souffla-t-il en me regardant.

Je sentais mes joues chauffer encore plus.

- Je… je ne m'étais jamais lâchée comme ça, lui avouais-je.

Il m'offrit son petit sourire en coin en m'embrassant délicatement. Je me retins d'approfondir le baiser et il s'éloigna avec un petit sourire.

- Si tu continues, je ne suis pas sûr d'arriver à me retenir, dit-il tout bas.

Il était tellement tendre avec moi et je me demandais ce que j'avais pu faire pour mériter ça.

- Tu veux rentrer ? Demanda-t-il.

- Pas vraiment, mais il faut bien, soupirais-je.

Il m'ouvrit la portière avant de se réinstaller au volant. Je pensais alors qu'on rentrait ensemble, au même endroit, avec toute une famille de vampires qui saurait ce qu'on venait de faire au premier coup d'œil.

- Qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il inquiet.

- Euh, rien c'est juste que… tout le monde va… euh…

Je bafouillais.

- J'ai une idée. Tu me fais confiance ?

- Bien sûr, répondis-je naturellement.

Il démarra la voiture et fit demi-tour.

- Où est-ce qu'on va ? demandais-je.

- C'est une surprise, tu verras, dit-il avec un sourire en coin.