Voici une petite histoire en quelques chapitres qui me traînait dans la tête depuis un bon moment.
Rune est un personnage manquant encore beaucoup de fanfic sur lui, et je trouvait que cela serait intéressant de le mettre dans un univers aussi absurde qu'est celui "d'Alice au pays des merveilles".
Toutefois, cela sera une version différente, venant un peu de ma caboche ;)
Je précise que je me base que sur le film Disney (en animation, pas le live-action, du moins, pas certainement) et ne connaissant pas assez le bouquin d'origine, je préfère éviter de dire des bêtises, cependant, s'il y a un connaisseur parmi vous, je serais ravi d'entendre ce que vous savez dessus !
Bonne lecture !
Chapitre un :
Le satyre fagoté
Scratch scratch scratch...!
Dit le crayon et la plume, écrivant sans freiner sur la feuille.
Car quelque part en enfer, en Grèce, ou le paradis et le châtiment se côtoient côté à côté et où le Styx sert de moyen de transport, règne une ambiance affolé et stressante.
Car les tribunaux présents en ces lieux, furent sans dessus-dessous à cause de ses employés accourant partout et paniqué. Les piles de papiers encombrent les bureaux, les étagères sont en désordre et tous manquent de se cogner dans la panique, alors que des âmes ont débarqué en grands nombres et embouteillent la salle d'attente.
En un mot, l'apocalypse...
Mais, dans ce fatras monstrueux, un homme débarque en claquant les portes, tel le nouveau jésus, et tout le monde cesse de courir, de bouger, de respirer pour certains...
Car devant, se trouve le sauveur des uns et le cauchemar des autres...
Rune, le procureur...
"QU'EST-CE DONC CE CAPHARNAÜM ?! JE VOUS LAISSE CINQ MINUTES POUR ALLER AU CABINET ET C'EST DÉJÀ L'ANARCHIE ?!" vocifère-t-il "REMETTEZ VOUS A VOS PLACES MISÉRABLES INCAPABLES !"
Ni une, ni deux, ils obéissent sans réfléchir et sans oser contester. Peu à peu, le tribunal retrouve son calme et sa sérénité, tandis que les âmes se succèdent à nouveau bien plus rapidement et efficacement.
Satisfait de ce silence d'or, Rune griffonne sans s'arrêter et enchaînent les piles administratives, s'appliquant comme s'il sa vie en dépendait. Toutefois, alors qu'il se sentit à l'aise et apaisé, un intrus va très vite perturber son petit monde parfaitement organisé et pas des moindres.
"Bonjour, j'aurai besoin d'un dossier s'il vous plaît" dit-il d'une voix blasée et une attitude nonchalante.
Kagaho, le malpoli est l'insolent, l'un des pires cauchemars de Rune...
Rune, littéralement l'inquisiteur des malpolis et insolents, jette un regard noir au spectre devant lui et lui ordonne "Recommence mieux que ça"
"Pardon ?"
"Tu ne sais pas saluer correctement ?"
"Ben, j'ai dit bonjour et s'il vous plaît, c'est déjà beaucoup"
"Non, ce n'est pas suffisant !" dit-il "Je suis ton supérieur Kagaho, tu dois suivre le protocole !"
Kagaho ne peut s'empêcher d'arborer une mine, à la fois encore plus blasé, mais qui plus est, profondément agacé. Tandis que Rune fait une énième fois, la morale à un bénou écoutant comme toujours, à peine, devant un public n'écoutant, ni ne regardant pas le spectacle habituelle, on entendit quelques petits coups à la porte.
Assez fort pour se faire entendre, Rune s'arrête dans son monologue et dit d'une voix forte "Entrez !"
La porte s'ouvrant, il y émerge de cette dernière, le supérieur de Rune, un homme en tenue de juge coiffé à la crinière argenté, camouflant des yeux dorés, le grand et connu Minos.
"Rune, pardonne moi de te déranger pendant ton petit monologue, mais..."
"Déjà, bonjour !" corrige Rune.
Minos soupire mentalement...
"Bonjour Rune, mon cher procureur, puis-je solliciter de ton temps pour te parler de quelque chose d'urgent ?"
"Pourquoi pas ici ?"
"Disons que cela doit se faire en toute intimité, mais, si tu préfères attendre la fin de ton service, je n'en serais pas gêné"
Rune réfléchit, une main sur son menton, alors qu'il zieute de droite à gauche d'un œil vif et acéré les autres travailleurs. Pas de problèmes particuliers, ni de tire-au-flanc, il prend tous ces signes en compte et déclare.
"Je suis à vous tout de suite"
Ainsi, Rune s'en va d'un pas vif et dans une posture correcte, demandant à Myu présent aujourd'hui, d'aller quérir le dossier demandé par Kagaho. Ce ne fut qu'une fois que ce dernier partit de la pièce, et qu'il fut loin, très loin du tribunal, que tout le monde soupire de soulagement, sauf Kagaho, qui demande.
"Comment vous le faite pour le supporter les gars ?"
"On finit par s'y habituer..." dit Myu "Mais c'est vrai qu'il n'était pas comme ça avant, j'ai l'impression que depuis notre résurrection et le traité entre le sanctuaire et les enfers, qu'il est devenu pire"
"Et encore, ne te plaint pas, ce n'est pas toi qui t'es fait tué plusieurs fois" dit Markino, frissonnant de peur, alors qu'il se rappelle toutes les fois où Rune l'a exécuté de sang-froid.
"En même temps, tu le cherches un peu à gueuler comme un putois ici" dit Myu "Mais en effet, déjà que ce n'était pas un enfant de cœur"
"Personne n'est un enfant de cœur ici" corrige Kagaho.
"Bon, déjà qu'il n'était pas très sympathique, là, cela devient de pire en pire"
Un spectre, coincé entre deux dossiers, rajoutent "Si cela continue, je vais finir par me casser les deux bras pour éviter de travailler avec lui !"
"Pareil !"
"La même !"
"C'est vrai ! Cela devient intenable !"
Plusieurs plaintes et protestations fussent de tout part, seul Myu ne dit rien, alors que Kagaho marche d'un pas lent et peu motivé vers le tribunal d'Eaque.
Le papillon soupire mentalement, fatigué de cette situation épuisante. Myu adore travailler et n'aime pas spécialement rester sans rien faire, toutefois, il préfère le faire dans une ambiance acceptable, quitte à devoir faire des efforts pour supporter des personnes qu'il n'a pas envie de côtoyer.
Mais en ce moment, même lui songe à se tailler les ailes pour finir en congé...
"Comment ça ! Vous voulez m'éloigner du tribunal ?!"
Non loin du bureau du juge, Minos, qui qu'onc passe par ici, pourrais entendre rugir une voix familière. Celle dont beaucoup ont appris à craindre et à ne pas contester, sauf Kagaho, évidemment.
Mais lui, il ne respecte personne...
Mais que peut-il bien se passer dans ce bureau ?
Assis chacun sur un siège en bois ancien et de bonne qualité, séparé seulement par un bureau en bois foncé, Minos reste calme et patient, alors que Rune croise les bras et jette un regard si mauvais, que n'importe qui se dessécherai sur place.
N'importe qui, sauf Minos, son supérieur...
"Ce n'est pas que tu fais du mauvais travail Rune, loin de là" dit-il "Mais je reçois de plus en plus de plaintes et de demandes de changements de postes et ce n'est plus gérable !"
"Et alors qu'ils quittent le navire ses lâches ! Moi, je ne fais que mon travail !"
"Sauf que depuis notre retour à l'existence, tu deviens de plus en plus extrême dans tes méthodes Rune !" dit Minos alors qu'il compte avec ses doigts "Tu fouette pour un oui ou pour un non, tu vocifères contre tout le monde, tu es de plus en plus exigeant et ne laisses plus de place à l'erreur et à l'apprentissage et en plus, tu donnes tellement d'heures supplémentaires que nos subordonnés n'ont même plus le temps de se reposer"
"Je suis perfectionniste, sinon, je ne serais pas ici, à cette place !"
"Et tu la mérites, c'est certains, mais cela devient de la torture de travailler avec toi pour les autres"
Rune ne dit rien, plus curieux, alors qu'il attend que Minos dit la suite.
"La plupart des spectres veulent profiter de la paix pour avoir des passions, de nouvelles vocations voir fonder des amitiés et des couples...Et oui, je sais, c'est bizarre de le prononcer de ma bouche..."
"C'est parfaitement ridicule, surtout"
Minos ignore la remarque...
"Mais ils n'ont pas le temps de faire tout ça, et beaucoup ont déjà fait un burn-out avec toi"
"Je croyais que vous ne vouliez que le meilleur, la crème de la crème dans nos tribunaux, n'est-ce pas ce que vous m'avez demandé d'accomplir ?" dit Rune méfiant.
"Pas à ce point-là !" rétorque Minos "Nos travailleurs veulent faire des changements dans les autres tribunaux, or, comme ta réputation est ton caractère ingérable n'est pas surfaite, personnes ne veut échanger avec eux, résultat...Des bagarres et des blessés par dizaines à l'infirmerie !"
Rune reste silencieux, perplexe...
"Mes frangins n'arrêtent pas de se plaindre à moi et me demandent de t'arrêter, car ils commencent à manquer du personnel, qui ne cesse de finir en soin !"
"Que voulez-vous que j'y fasse seigneur Minos" dit Rune en écartant les bras, l'air fataliste "Je ne peux m'en empêcher, tous ces dossiers, ces retards, et ces maudits humains qui ne cessent leurs guerres et leurs querelles"
Minos ne dit rien...
"Si je ne tiens pas la barre fermement, cela devient vite l'anarchie et je refuse que cela en devienne ainsi" dit Rune "Je suis pour l'ordre et la discipline, et le silence est mon guide seigneur Minos, je ne peux pas changer d'un coup des habitudes millénaires !"
Écoutant patiemment tel un psychiatre le discours de Rune, expliquant ces raisons et ces pensées, Minos en arrive à une conclusion.
"Je crois savoir quel est le souci Rune"
"Et quoi donc je vous prie ?"
"Tu travailles trop"
Le procureur en fut horrifié par cette annonce.
"Sottise ! J'aime mon travail et je refuse que vous m'accusiez de ceci !"
"Oh, tu sais, Rune, des fois le travail, c'est comme une relation" dit Minos calmement "Cela peut arriver qu'elle devienne toxique si on ne prend pas assez nos distances ou bien, si cette dernière exècre nos défauts, c'est pour ça, que je pense qu'il vaudrait mieux que tu commences à faire une pause entre toi et son devoir pour disons, réfléchit à tout ceci"
"C'est-à-dire...?" demande Rune, inquiet de la suite.
Minos se lève et s'en va vers une cafetière.
"Et bien par exemple, aller voir ailleurs, explorer des nouveaux horizons, tout ça" dit-il "Café ?"
"Non merci" réponds Rune "Mais expliquer moi plus clairement vos propos seigneur Minos, je ne suis pas sûr de bien cerner ce que vous tentez de me dire"
"Tu as raison, je vais être bref" dit-il en se servant une tasse "Je pense t'envoyer au sanctuaire"
Rune en tombe de sa chaise, abasourdi...
Minos, nullement impressionné, continue son récit...
"Moi et le grand pope, l'or, de notre précédente réunion inter-sanctuaire, avons un peu discutailler et il serait intéressé par tes services, au début, je n'étais pas très chaud pour te laisser entouré de chevaliers, mais finalement, je pense que cela ne te fait pas de mal"
"Que voulez-vous dire...?" dit Rune, encore plus pâle que d'habitude.
"L'archive du sanctuaire demande du travail, toutefois, non seulement cela est dans tes cordes, mais qui plus est, cela te laissera plus de temps libre"
"Mais que voulez-vous que je fasse de mon temps libre ?!"
"Parler un peu avec les autres, découvrir une autre activité que ton travail, ou bien apprendre à connaître un peu les chevaliers d'ors" dit Minos "Il n'y en a pas un qui t'intéresse ?"
"NON !"
Minos trouve cette réponse suspecte, mais il ne dit rien, pour l'instant...
Rune se sentant acculée, connaissant assez bien son supérieur pour savoir que s'il envisage ceci comme solution, c'est qu'il serait bien capable de l'envoyer en haut sur le plancher des vaches, de gré ou de force...
Soupirant, il demande "Que dois-je faire pour que vous m'y envoyer pas ?"
Minos prit une gorgée de son café et répond...
"Ça, cela dépendra de toi mon cher Rune, tu as ton destin entre tes mains"
"Et vous me laisser combien de temps ?"
Minos réfléchit, avant d'arriver à la conclusion...
"Deux jours suffiront."
Rune, complètement abattu par cette phrase fatale, s'affaisse dans son siège, et demande, l'air morose "Tout compte fait, je veux bien un café..."
"Corsé ?"
"Triplement corsé, je vous prie"
"Rune ?"
"Oui ?"
"Si ce n'est pas pour toi, fait le pour moi, pour mes frères, les autres spectres"
"..."
"Pour le seigneur Hadès et Dame Pandore ?"
"..."
"...L'infirmière ?"
Quelques instants plus tard, alors que la relève de la nuit prit place, laissant les couloirs déserts pour qui qu'onc les traverse, un balrog, pensif et clairement revêche, passe d'un pas lent.
Bras derrière le dos, dos voûté et l'air patibulaire, mieux vaut ne pas approcher cette créature à l'air mauvaise...
"Faire des efforts, faire des efforts...Il en a des bonnes celui-là, je fais que mon boulot à la base" marmonne-t-il "Bon, cela est véridique que je suis plus à cran qu'avant, mais que voulez vous que j'y fasse, la mort n'a pas de repos"
Il tape un petit caillou avec son pied.
"Et puis, vu comment tout le monde se relâche, il faut bien que quelqu'un continue à se tenir carré dans l'histoire...Sans compter que l'impolitesse et le manque d'éducation commence de plus en plus à se faire ressentir"
D'une moue boudeuse, il se gratte le menton...
"Même pas fichue de se présenter correctement à son supérieur et de faire la révérence...Incapable d'articuler et de prononcer correctement les mots...Pas capable d'appeler ses supérieurs par leur titre...Je commence à croire que Kagaho à une mauvaise influence sur les autres"
Il soupire...
"Et en plus, on veut m'envoyer au sanctuaire, avec l'approbation de Dame Pandore et du seigneur Hadès, quelle indignité !"
Déglutissant un peu, il ne peut s'empêcher de marmonner avec cette fois un air inquiet...
Il ne faut absolument pas que je côtoie les chevaliers d'ors, ou sinon le résultat sera certainement catastrophique !"
Soupirant une millième fois, il finit par se caler au mur du couloir, se frottant les tempes, sentant une futur migraine arriver...
"Misère de misère...Pourquoi cela arrive qu'à moi ce genre de choses, suis-je si horrible ou bien les autres sont ingrats à ce point ?!"
Occupé à se lamenter sur son sort, ce fut des bruits étranges, semblables à des petits pas, qui le sort de ses jérémiades.
Yeux grand ouvert et l'esprit vif, il vit, tout à coup, une étrange créature passée devant lui, au bout du couloir.
Plissant les yeux, il analyse et arrive rapidement à reconnaître l'étrange bestiole joufflue.
Un petit satyre...
Mais cela ne fut pas le plus bizarre.
Ce qui rendit le tout déconcertant, fut l'accoutrement de ce dernier. Habillé d'une veste rouge et d'une, chemise blanche, de quelques fanfreluches comme un énorme nœud de papillon acajou et d'un monocle.
Il fixe devant lui, une montre ancienne, l'air concentré et soucieux...
Jusque-là, Rune se contente de hausser les épaules, se disant que cela n'est pas sa préoccupation, toutefois, un petit détail va le perturber, alors que le satyre clame soudainement...
"Corne de bouc ! Je suis en retard ! Hâtons-nous, vite vite !"
Rune écarquille les yeux quand il vit enfin le fameux détail gênant.
Ce satyre porte des claquettes chaussettes...
OUTRAGE ! HÉRÉSIE ! INFAMIE !
Le fervent partisan du bon goût et de la bonne tenue qu'est Rune, ne peut s'empêcher d'être indigné rien qu'à la vue de cette atroce invention, et soudain, prit d'une soudaine volonté de fer, se rue à la poursuite du satyre pour arrêter cette ignominie.
Gambadant à toute allure, le satyre finit par sortir des couloirs pour arriver dans la vallée du vent noir.
Passant rapidement en coup de vent, manquant de chuter à cause des bourrasques violents, bien que sa chevelure ne fut pas épargnée, Rune continue sa poursuite inlassablement.
Ils traversent ensuite la deuxième prison, après s'être fait poursuivre par Cerbère, évitant de justesse de terminer entre ces crocs acérés, le tout, sous le regard médusé de Pharaon, qui cherche à savoir pourquoi l'irritable procureur poursuit une petite chèvre.
Enfin, Rune soupire mentalement, alors qu'ils arrivent à la troisième prison et qu'il vit le satyre s'engouffrer dans un terrier, assez immense pour qu'un humain de sa taille puisse s'y faufiler.
"Heureusement, cela me sied à merveille" dit Rune, ravi de passer sans problème.
Sans compter qu'un terrier n'est pas sans fond, tôt ou tard, il croisera et arrêtera cette erreur vestimentaire, au nom du bon goût.
Il ne se rendit pas compte que non loin de là, occupé à picoler en douce, Rock du Golem, vit, abasourdi, le procurer se faufiler en vitesse dans un terrier, ne sachant pas ce qu'il cherche, ni ne pourchasse.
La dernière chose qu'il vit de ce dernier, fut son popotin se dandinant et disparaissant à l'intérieur.
Sidérer, il finit par vider sa bouteille d'une main, versant le breuvage au sol...
Rune se tortille tant bien que mal, évitant de se prendre le mur de pierre juste au-dessus de lui, c'est qu'il est grand et long ce terrier.
Trop long...
Il a l'impression de ramper depuis moult mètres, si cela continue, il va finir asphyxier. Depuis quand un satyre construit des terriers aussi grands, depuis un satyre vit même dans un terrier ?! Il a du sang de fox-terrier ou quoi ?!
Mentalement, Rune se dit qu'il dit un peu trop le mot terrier...
Soupirant, ralentissant légèrement, il songe à rebrousser chemin, quand, à brûle-pourpoint, il ne sentit plus le sol sous ses mains...
Et sans comprendre ce qu'il lui arrive, il finit par valdinguer...
"AAAAAAAAAAAAAAHHHH !" hurle-t-il dans la panique, alors qu'il tombe inexorablement vers une mort certaine.
Filant dans une direction descendante, il se couvre les yeux, ne voulant pas rencontrer le sol qui s'apprête à embrasser de force, quand, il sentit, peu à peu, quelque chose d'inattendu qui se produit.
En effet, il a l'impression de ralentir...
Ouvrant prudemment les yeux, écartant ses mains loin de ses mirettes, ce qu'il vit, lui fait déjà interroger sur sa santé mentale...
Car il ne chute plus, il descend, désormais doucement à une vitesse raisonnable, mais ce qui fut le plus perturbant, c'est ce qu'il vit autour de lui.
Il n'y a plus de la pierre, mais des murs, des murs de toutes les couleurs, avec accrochés tout partout des tas et des tas de miroirs et des bidules, des horloges tiquant sans cesse tel un métronome, mais en mille fois plus fort, des lampes des toute sorte, surtout ancienne et surtout des portraits vieillot et hideux.
Rune s'étant remis debout, alors qu'il tient sa robe de procureur, eu l'esprit complètement brouillé...
Il passe à peine devant un miroir inversé, qu'il tente de remettre de l'ordre de son esprit...
"Bien...Du calme..." dit-il en se frottant hâtivement les temps, oubliant que quelqu'un peut voir à cet instant, son slip à cœur "Commençons par le commencement..."
Pile à la fin de sa phrase, un fauteuil en cuir se glisse juste en dessous de son arrière-train...
"Un...Qui est l'âne bâté qui a inversé la gravité que je puisse lui infliger des coups de fouets comme châtiments ?!"
Un bureau passe juste à côté de lui qu'il y pique un ouvrage...
"Ensuite, pourquoi je suis ici ?" dit-il en le feuilletant "Aucun livre sur les mythologies que j'ai lu n'a parlé d'un tel endroit, encore moins fréquenté par des satyres mal chaussés ?!"
Lâchant le livre, il attrape une pipe en chemin et fit mine de fumer, alors qu'il passe à côté d'une vielle cheminée distordue et d'un étrange réveil matin, semblable au sien.
"Puis, ou je vais, est-ce que je suis mort ?"
Lâchant la pipe, il finit par arriver à la dernière question, alors qu'il passe à côté de cartes terrestres et de bouilloires bouillonnantes...
"Pourquoi, c'est aussi laid ici ! Qui a commis cette faute de goût ?! Serait-ce encore un coup de ce vilain satyre ?"
Mais à peine qu'il prononce ceci, qu'il descendit encore plus vite. Il vit passer de tout, des fleurs mal assortis, des rideaux et des tapis immondes accrochés aux murs, des escaliers à l'envers et des bibliothèques vides et poussiéreuses.
Des bibliothèques vides et poussiéreuses ?! Mais quelle vision cauchemardesque !
La panique revenant alors qu'il se retrouve la tête en bas, il manque de toucher le sol quand, il se fit tout à coup, arrêter en chemin.
Baissant le menton, il vit accroché à ses pieds, une barre avec à chaque bout, des rideaux de douche mauve à pois orange.
"Beurk !" dit-il en tentant de se décrocher.
Il fut arrêté dans sa tentative quand il entendit d'une oreille affûtée, des pas familiers. Relevant la tête, il vit le satyre se ruer ventre à terre à toute vitesse, à travers des couleurs arc-en-ciel.
"Petit satyre, attend !" dit-il "Il faut que je te parle d'une chose affolante !"
Avant de réussir à se décrocher, mais de terminer face contre terre, dans un fracas assourdissant, sur le carrelage noir et blanc d'une cuisine, ou trône canapés abîmés et fauteuils accrochés au murs vert pomme.
Fin du chapitre.
Est-ce que vous trouvez cette histoire assez absurde, ou pour vous, c'est un lundi normal ?
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Merci d'avoir lu.
