Hello, hello !

Finalement, encouragée par vos messages, j'ai décidé que j'avais peut-être encore quelques idées en réserve pour continuer avec la fic « rapprochement imprévu ».

Je vous souhaite bonne lecture de ce premier chapitre.

Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas, j'écris seulement pour le plaisir de maintenir en vie cette fabuleuse série 😉

1

Le portable du Major Samantha Carter O'Neill sonna pour la troisième fois en moins de cinq minutes. En réponse, le Colonel Jack O'Neill émit une sorte de grognement féroce et contrarié qui arracha un gloussement à sa jeune épouse :

– Ne réponds pas…

Sam soupira.

– Tu sais bien que je dois le faire. Trois appels en si peu de temps, c'est forcément une urgence…

– On est en lune de Miel !

Nouveau soupir, agrémenté d'un petit gémissement lorsque la main de Jack glissa sur la cuisse de Sam en une lente et sensuelle caresse.

– Quelqu'un n'a pas dû recevoir le mémo, plaisanta-t-elle avant d'attraper malgré tout son portable. Carter !

Jack se redressa un peu, appuyé sur le coude et lança à sa femme un regard contrarié que Sam interpréta aussitôt comme un reproche quant à l'usage de son nom. Elle lui adressa un sourire d'excuse mais, elle n'eut pas le loisir de s'appesantir sur la question. Elle venait de reconnaître la voix du Général Hammond. Sam se redressa instinctivement dans le lit et tira le drap pour couvrir sa poitrine, comme si son supérieur pouvait la voir. Sa réaction arracha un sourire à Jack qui déposa discrètement un baiser sur son épaule nue.

– Navré de vous déranger en pleine lune de Miel, Major mais, nous avons un très sérieux problème avec la Porte. Harriman et Siler y ont épuisé leur science.

– Que se passe-t-il, mon Général ?

– Nous ne parvenons pas à maintenir un vortex ouvert et stable et nous avons six équipes off world en ce moment.

– Entendu, je pars immédiatement, mon Général !

– J'ai sollicité l'aide de Thor. Il se tient à votre disposition pour vous ramener tous les deux à la base dès que vous aurez préparé vos affaires.

– Je vous remercie, Général.

– Non, merci à vous, Major.

Sam raccrocha et jeta un regard désolé vers Jack qui s'était rallongé sur le dos. Il avait manifestement compris le contenu de sa conversation.

– Nous devons rentrer à la base, précisa-t-elle malgré tout.

– Oui, j'ai cru deviner.

– Thor va passer nous prendre dès que nous aurons activé notre balise de localisation.

Jack émit un soupir à fendre l'âme et grogna :

– Huit jours… C'est tout ce que nous avions demandé. Huit jours tranquilles au paradis, à laisser le monde se sauver tout seul… C'était manifestement trop demandé. Qu'est-ce qui se passe encore ?

– La porte dysfonctionne.

– Foutue technologie Ancienne !

Sam laissa échapper un rire et fit mine de se lever mais, le bras du Colonel s'enroula autour de sa taille, l'attirant contre lui dans une douce étreinte.

– Tu te sauves ?

– Je crois qu'il vaudrait mieux qu'on s'habille avant que Thor ne décide de nous téléporter sur son vaisseau sans prévenir… comme d'habitude.

– Ouais… bon d'accord. Tu marques un point… mais tu ne perds rien pour attendre.

Sam lui adressa un sourire plein de promesses et fila sous la douche tandis que Jack se faisait un café pour se réveiller.

Il savoura le breuvage sur la terrasse de leur bungalow, admirant pour la dernière fois la vaste étendue turquoise du lagon qui les entourait.

La main de Sam se posa sur son épaule, l'arrachant à sa rêverie. Elle avait revêtue un tee-shirt blanc et une jupe en jeans.

– Quel dommage… J'aurais bien piqué une dernière petite tête… rouspéta Jack pour la forme.

Sam l'embrassa sur les lèvres pour s'excuser de gâcher leurs derniers jours de vacances.

– On reviendra ? proposa-t-elle.

Il finit par hocher la tête et par s'éclipser vers la salle de bain.

Une heure plus tard, leurs valises à leurs pieds, main dans la main, Jack et Sam activèrent leur balise. Presque immédiatement, un éclair blanc les avala et ils rouvrirent les yeux dans le vaisseau amiral de Thor.

– Salutations, O'Neill, déclara l'Asgard avec sa bienveillance habituelle.

Sam lui rendit un sourire chaleureux, amusée que l'alien ait utilisé son nouveau patronyme pour les saluer tous deux.

– Merci d'être revenu nous chercher, Thor, ajouta Jack.

– C'est un plaisir. Je vous souhaite un bon retour chez vous.

Avant que Sam ne puisse lui répondre, le rayon asgard les avait déjà téléportés dans la base de Cheyenne Mountain, en plein milieu de la salle de briefing. Le Général Hammond les aperçut par la vitre de séparation de son bureau et se leva précipitamment pour venir les accueillir.

Sam et Jack se mirent au garde-à-vous.

– Repos. Encore merci d'être rentrés si vite.

– Permission d'aller nous changer, Mon Général ? demanda Jack en désignant leurs vêtements assez peu protocolaires.

Le Général leur sourit amicalement et hocha la tête.

– Major, je vous attends en salle de commandes dès que vous serez prête.

– Oui, Général. Je fais au plus vite.

Elle quitta la pièce derrière Jack en jetant son sac sur son épaule pour marcher plus vite.

Ils dévalèrent les escaliers jusqu'à l'ascenseur et filèrent jusqu'à leurs quartiers. Ils se séparèrent au milieu du couloir avec un sourire un peu triste mais résigné.

Les règles de la base s'appliquaient à nouveau entre eux.

Le Major Carter pénétra en courant dans la salle de commandes de la Porte moins de dix minutes plus tard, au soulagement apparent de Walter.

– Vous avez lancé un diagnostic complet, je suppose ? demanda Sam en s'installant derrière la console principale.

– Oui, Major. Trois fois. Mais je n'ai rien trouvé de suspect.

– Depuis quand dysfonctionne-t-elle ?

– Deux jours.

Elle jeta un bref coup d'œil vers le Général Hammond qui répliqua :

– J'ai attendu le maximum mais, une de nos équipes pourrait être en danger à présent. Nous n'avons plus de contact radio non plus.

– Composez les coordonnées de la dernière planète que vous avez tenté de joindre, voulez-vous ? demanda Sam au moment où Jack entrait à son tour dans la salle.

Tandis que la porte se mettait en mouvement et que les chevrons s'enclenchaient normalement l'un après l'autre, Jack demanda :

– Où sont Daniel et Teal'c ?

– En mission avec SG 4 sur une planète recelant des artéfacts qui intéressaient le Dr Jackson, expliqua Hammond.

– Donc, ils sont coincés avec les autres équipes ? constata Jack.

– Tout à fait, Colonel.

Sam sentit le poids de tous les regards sur ses frêles épaules alors que le vortex se formait en salle d'embarquement.

Le tourbillon s'estompa mais l'anneau bleu vacilla comme si la puissance dont disposait la porte était insuffisante pour maintenir un passage stable. Sam tenta de stabiliser le flux d'énergie depuis son PC tout en analysant les données qui défilaient sur les différents écrans de contrôle.

Elle finit par pointer son doigt vers un des écrans :

– Là !

Les trois hommes qui l'accompagnaient fixèrent la courbe sans comprendre.

– C'est sûrement dû à une fluctuation des nanoparticules à travers le supraconducteur de…

Elle se tut devant le regard perdu des trois hommes et Jack, avec un soupir résigné, déclara :

– En clair, Major, vous pouvez réparer ?

– Oui, mon Colonel ! Mais il faut que j'intervienne directement sur la Porte. Je pense qu'un des cristaux a dû griller.

– Et, on a ça en stock ? questionna Jack, passablement inquiet.

– Oui, je devrais avoir quelque chose d'équivalent, Monsieur.

Cela lui faisait un peu bizarre d'appeler Jack « Monsieur » à présent mais, les habitudes étaient tellement ancrées que Sam ne sourcilla même pas.

Jack, en revanche, avait plus de mal que prévu à l'appeler « Carter ».

Pendant qu'ils ramassaient leurs affaires, un peu plus tôt dans la matinée, Sam lui avait fait part de son souhait de garder son nom de jeune fille à la base, pour éviter que leur mariage ne s'ébruite. Mais, Jack avait encore du mal à accepter cet état de fait. Il regarda sa femme entrer dans la salle d'embarquement d'un pas léger et adresser quelques mots à Siler. Ce dernier attrapa sa caisse à outils et la rejoignit près de l'anneau de Naquadah pour l'assister.

Hammond fit signe à Jack de le suivre à son bureau. Une fois la porte fermée, il demanda :

– Alors, ces vacances, Jack ?

– J'aurais apprécié de savourer les trois jours restant…

Georges éclata de rire et s'assit dans son fauteuil, faisant signe à Jack de s'installer.

– J'ai prévu de faire repartir SG 1 en mission dès que la porte fonctionnera à nouveau et que vous aurez récupéré le reste de votre équipe. Est-ce que cela va poser un problème ?

Jack haussa les sourcils, surpris par la question.

– Non, Mon Général, aucun. Pourquoi ? Il devrait y en avoir un ?

– Non, Jack. Je m'assurais juste que vous aviez discuté de la suite des événements avec Sam.

– Sam adore son métier et c'est le meilleur second que j'aurais jamais. Elle veut continuer à partir en mission comme avant et je vois mal de quel droit je l'en empêcherais, mon Général.

– Je vois. Alors, c'est parfait, Colonel. Vous pouvez disposer.

Deux heures plus tard, le vortex s'ouvrit et s'immobilisa. Sam observa avec le même émerveillement qu'au premier jour les ondulations de la Porte et les fluctuations visibles de la Porte d'arrivée, située à des années-lumière de leur position.

– Vortex verrouillé et stable, annonça Walter au micro depuis la salle de commandes.

Sam leva le pouce, dans un signe victorieux et remonta le rejoindre. Elle jeta un dernier coup d'œil aux diverses données pour être certaine que la réparation allait tenir puis, elle déclara :

– Vous pouvez contacter les équipes off world et leur annoncer qu'elles peuvent rentrer.

Le Général Hammond entra à ce moment-là et ajouta :

– Bon travail, Major ! Allez vous reposer. Prochain briefing de SG1 à 16. 00.

– Nous repartons, mon Général ?

– En effet, Major.

Sam regarda sa montre et constata qu'il était largement l'heure d'aller déjeuner. Ils avaient quitté leur île paradisiaque avec juste un café dans l'estomac et la faim la rappelait à l'ordre.

En entrant dans le mess, elle aperçut Jack, installé à une table, seul devant son plateau. Elle se hâta de se servir avant de le rejoindre et s'assit face à lui, comme toujours.

– J'ai entendu dire que la Porte remarche ? lança-t-il en l'accueillant avec un sourire doux.

– Oui, les équipes vont pouvoir rentrer.

– Super !

– Il paraît qu'on repart déjà en mission ?

– Oui, le Général a fait sauter le reste de nos congés. Il paraît que c'est très urgent. Nous devons partir à 18. 00 ce soir.

– A la nuit ?

– Le général m'a parlé d'une histoire de deuxième soleil… enfin, je n'ai pas tout compris, tu t'en doutes, souffla-t-il pour que personne au mess ne puisse surprendre leur conversation.

Sam lui fit la grâce de ne pas répondre et se contenta d'un regard tendre et appuyé.

Dieu qu'il aimait quand elle le regardait de cette manière… ça lui donnait des idées assez peu… militaires.

Elle dut deviner ses pensées car elle rougit légèrement et enfourna une bouchée de purée pour cacher son trouble. Pourtant, Jack sentit ses rangers se glisser entre les siennes et ses jambes s'enrouler autour des siennes en une délicieuse et discrète étreinte.

Jack posa ses yeux chocolat dans ceux de la jeune femme pour lui signifier qu'il avait saisi son manège. Avisant la coupe de gelée bleue qui trônait sur son plateau, il la taquina :

– Je suis sûr que c'est ce qui t'a le plus manqué !

Sam était en train de savourer son dessert avec un air réjoui et moqueur lorsque Teal'c et Daniel rejoignirent le groupe. Sam rapatria discrètement ses jambes sous sa chaise alors que leurs deux compagnons prenaient place.

Si le Jaffa se contenta de les saluer et de s'installer pour manger, Daniel se montra beaucoup plus curieux, comme à son habitude :

– Alors, cette lune de Miel ?

Jack jeta un regard furieux à son ami archéologue et lâcha :

– Dannniel ! Tu devrais encore parler plus fort… Je crois qu'ils ne t'ont pas entendu sur Abydos.

Daniel saisit l'allusion et baissa d'un ton :

– Pardon…

Mais il insista, fixant ses deux amis tour à tour dans l'espoir de lire quelque chose de croustillant sur leur visage.

– Alors ?

Mais, rien. Ils étaient tous deux de marbre.

– Vous n'êtes vraiment pas drôles, vous savez !

Un fin sourire étira les lèvres de Sam qui se contenta d'avaler une nouvelle bouchée de Jell-O Bleue.