Bonjour à tous !

Je sais que cela fait longtemps, donc, en plus de ce petit chapitre, je vais vous donner la raison qui explique mon absence.

En ce moment, je travaille sur un long, TRÈS LONG, animatic sur YouTube. Je ne vais pas vous en dire plus, pour ne pas spoiler si jamais quelqu'un veut aller jeter un coup d'œil, mais, comme vous le lisez, je n'ai pas abandonné cette fanfiction, ni les autres ("La nouvelle vie" et "Au rythme des dragons").

Merci de votre compréhension et surtout de votre patience et j'espère que vous vous portez bien.

Maintenant, pour revenir à la fiction...

Après la mer, que diriez-vous de la forêt ?

Bonne lecture !


Chapitre 3 :

Un chaperon et une maison.

Peu de temps après, après que Rune a cessé de cavaler, tentant tant bien que mal de suivre le petit satyre, il dut, après être revenu à la marche, faire face à un constat.

Il est égaré...

Maugréant des insultes dans sa barbe, il marche sur un sentier, tentant de retrouver son chemin. Hélas, cette forêt verdoyante également labyrinthique, à l'air immensément grand, sans compter que les rares panneaux qu'il a pu croiser su son chemin ne possède que ces quelques phrases.

Par ici...

Par là...

Rien que pour ça, Rune trouve que la peine de mort pour le responsable de ces farces, est parfaitement appropriée.

Marchant d'un pas de loup, ses oreilles grandes ouvertes, guettant le moindre son suspect alors que ses yeux, scrutent les environs, il finit après un temps passé, qu'il lui parut une éternité.

Cinq minutes donc...

Entendre un étrange bruit...

Soudain, aux aguets, Rune se met sur ses gardes, cherchant de l'ouïe et du tympan la source du bruit. Semblable à une créature bougeant dans un buisson, il finit par voir des feuillages gigoter dans un coin.

En position de combat, se maudissant au passage de ne pas avoir emporté son fouet chéri, il vit, la créature sortir dans un immense saut et très vite, bondit au-dessus de lui. Passant au-delà de sa tête, Rune n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passe, en particulier quand il fit volte-face, se retrouve nez à nez avec la mystérieuse bestiole.

"Seigneur Thanatos ?!" s'exclame Rune sous le choc.

Ledit Thanatos affublé d'ailes et d'antenne de papillon, fut également accoutré d'une tenue colorée et flashy qui rendrait n'importe qui épileptique, mais le plus scandaleux...

Ce fut de voir un grand sourire plâtré sur son visage...

Thanatos, l'homme le plus patibulaire et grincheux, détestant environ quatre-vingt-dix-neuf pour cent de tout ce qu'il compose l'humanité.

Pourquoi il a l'air d'un hippie ?

"Quel seigneur ?" dit-il d'une voix gaie "Nulle seigneur mon frère ! Ici, on est tous égaux !"

Rune rectifie...C'est réellement un hippie ! Il lui manque juste les petites lunettes roses...

Soudain, avant qu'il n'ait pu se poser plus de question, une autre bestiole sort des buissons derrière lui. Faisant volte-face, il se retrouve nez à nez avec une autre créature des enfers...

"Seigneur Hypnos ! Vous aussi ?!"

"Coa ? Seigneur, moi ?"

Après Thanatos, le hippie, Hypnos le corbeau...

Affublé d'ailes à la place des mains, un torse et d'autre partie du corps duveteuses et accoutré d'une robe et d'une coiffe ressemblant fortement à celui d'un gothique, le calme et posé Dieu du sommeil avait l'air d'un ado en rébellion.

Rune s'empêche de soupirer fortement.

"Cousin ! Tu connais celui-là ?" demande Thanatos, toujours gaiement.

"J'en sais rien..." répond Hypnos d'une voix monotone "tu n'aurais pas retrouvé mes bouquins d'Anne Rice ?"

"Frère, laisse tomber ces livres mélodramatiques et viens humer le parfum de ce bégonia" dit Thanatos en humant ladite fleur.

Rune perplexe, alors qu'il se frotte les tempes, décide de ne pas prendre tout ceci au sérieux et il demande poliment.

"Navré de vous déranger messieurs, mais je me suis égaré, sauriez-vous m'indiquer le chemin pour sortir de cette forêt"

Hypnos lui répond avec le même ton monotone "Bien sûr c'est par..."

"Attends frangin !"

"Oh misère..." pense Rune, craignant déjà le pire.

"On n'a pas souvent des cousins qui viennent nous voir par-ci, on peut en profiter un peu avant de lui indiquer sa route ?"

"Peu m'importe..."

"Bien, assied toi mon frère, j'ai une furieuse envie de conter une passionnante histoire !" dit Thanatos en forçant le procureur a s'asseoir à côté du gothique Hypnos.

Rune roule des yeux, les joues gonflées dans un souffle contrarié, blasé, il se tourne vers le dieu du sommeil, enfin, a priori le dieu du sommeil...Et lui sollicite son attention.

"Et sinon, cela va bien dans votre vie ?"

"Ma mère est morte..."

"Très instructif..."

Thanatos ayant sorti un tambour d'un endroit inconnu, dont il ne vaut sûrement mieux ne pas savoir, s'assoit devant le duo en tailleur et commence à dire...

"Vous êtes prêt ?"

"Non" répond Rune.

"Alors..."

Ainsi, Thanatos se mit à chantonner son conte...


Tout se passe une grande et jolie forêt verdoyante, ou les fleurs bougonnent, les oiseaux chantonnent et les rayons de soleil caressent la peau chaleureusement...

Aux abords de celle-ci, se trouve une adorable maisonnette, ou vit deux frères spécialisés dans les andouillettes. Un beau jour, le plus jeune aux cheveux de Jade et à l'allure féminin, eu comme devoir d'apporter à sa grand-mère un panier remplit de fromage frais et de craquelins.

Quand ils furent aux pas de la porte, le plus âgés fit une mise en garde...

"Attention, Shun, ne t'éloigne pas du chemin et ne parle pas aux inconnus !"

"Nulle inquiétude mon frère, je serais prudent et à l'affût"

"Tiens, n'oublie pas ton chaperon, pour ne pas finir en esquimau"

Le plus jeune répond interloqué "N'est-il pas vermeil à la base mon cher frère ? Pourquoi est-il devenu rose comme un flamant rose ?"

"Il a déteint à la machine"

"Oh, cela va de soi !"

Ainsi, le plus jeune se mit en marche, saluant une dernière fois son frère, alors qu'il s'aventure vers sa destination, au cœur de la forêt profonde.

"Un instant !" coupe Rune "Depuis quand il y a des machines à laver dans le moyen-âge ?"

"Depuis que je l'ai décidé frère"

"Mais c'est n'importe quoi...Et pourquoi, c'est le chevalier phénix et Andromède dans cette histoire ?"

Marchant calmement, contemplant les rayons traversant les branches, éclairant ci-et-là le bois d'une lumière chaleureuse, le petit shun ne peut s'empêcher de sautiller de joie en sachant qu'il allait revoir sa mère-grand.

"Grand-mère ? Mère-grand ? Vous changez le sens comme cela vous chante en fait ?"

"Quelle différence ?" demande Hypnos.

"Cela rend le tout un peu moins organisé ! Ce n'est pas très joli à écouter !"

Mais perdu dans ses pensées gaies et rêveuses, il n'entendit, ni ne vit, juste derrière lui, un gros loup gris. Ce dernier aussi fourbe que le renard et fort comme le lion, s'approche l'air le plus innocent et avenant possible, du pauvre petit homme.

"Bien le bonjour cher ami, que nous vaut votre visite ici ?"

Shun se rappelle des paroles de son tendre frère...

"Navré, mais il m'a été défendu de parler aux inconnus"

Le loup, paraissant au premier abord blessé, change rapide d'expression, ayant l'air désormais plus proche d'un saint...

"Si on se présente, nous ne serons plus des inconnus ?"

"Ah, mais oui, bonne déduction !"

"Bien, je commence !" dit le loup avant de prendre une pose théâtrale "Je suis Shaka ! Un loup solitaire, et toi, petit homme ?"

"Je m'appelle Shun !"

"Et que fait Shun dans cette forêt ?"

"Il va voir mère-grand pour lui apporter du fromage frais et des craquelins !"

Le loup dont l'esprit tordu fourmille d'idées machiavéliques, lui dit d'une voix joyeuse et un air avenant.

"Savait tu que les amis jouent à des jeux ?"

"Indubitablement !"

"Dans ce cas, en tant qu'ami, je te propose une petite course !"

Enjaillé par l'idée, Shun accepte sans pose plus de questions, la proposition de la bête. Traçant une ligne de terre, se mettant derrière elle, ce fut au décompte que donna le loup, qu'ils partirent enfin à vive allure.

"Je trouve que ce chevalier andromède manque de prudence !" répond Rune contrarié de ce mauvais exemple "Et dire qu'il fait partie des bronzes à nous avoir mis au tapis..."

"Qui est Andromède ?" demande Hypnos.

Chacun s'engouffrant dans un chemin différent, ils eurent néanmoins une façon propre à chacun d'avancer dans cette course.

Shun, connaissant comme sa poche le chemin, se trouvait en très grand, trop grand avantage, alors que le loup, lui, ne connaissait absolument pas l'adresse de mère-grand, bon joueur, il décide de traîner un peu en chemin.

Contant Fleurette avec les jolies fleurs et discutant avec les animaux présents en ces bois, il prit parfaitement son temps. Cependant, toutes les bonnes chances ayant une fin, Shun ne tarde guère à arriver chez sa mère-grand.

Logeant dans une adorable maisonnette, il trottine gaiement vers cette dernière, pénétrant dans le jardin florissant et arrivant au palier de celui-ci. Toquant à celle-ci, une voix chevrotante lui dicte.

"Ouvre mon enfant, je t'attendais !"

"Mais mère-grand, comment tu sais que c'est moi ?"

"Je ne le savais pas mon enfant...J'ai juste joué au hasard"

"Mais cela aurait pu être un dangereux criminel, ou bien un pédophile !"

La mère-grand lui répondit, paraissant de par sa voix, abasourdie "Un pédophile ? Pour une grand-mère comme moi ?"

"Mais oui mère-grand !"

"Mais la veille dame à raison, c'est complètement insensé" dit Rune perplexe.

Thanatos l'ignore royalement...

Pénétrant dans la charmante demeure, s'avançant à pas de loup, le jeune homme sautille jusqu'à la chambre de Mère-grand, ballottant le panier à bout de bras. Arrivant enfin devant la porte ouverte, il toque néanmoins par politesse avant de passer sa tête pour y montrer son petit minois.

"Coucou mère-grand, comment vas-tu ?"

"Mal, j'ai des hémorroïdes chroniques !"

"Ciel, que c'est raffiné..." rajoute Rune, sarcastique.

"J'ai apporté des craquelins et du fromage frais !" dit tout enjouer le petit homme.

"Cela tombe à pic mon enfant, je n'ai plus rien à grignoter dans mes armoires poussiéreuses"

"Nom d'une pipe mère-grand, la prochaine fois, j'amenai quelques fournitures de plus !" répond le jeune homme en s'asseyant sur une chaise, siègent juste à côté du lit "Pourquoi ne viens-tu pas habiter avec nous, cela sera plus aisé dans ton quotidien, non ?"

"Non ton enfant, je ne peux pas voir ton frère, même en peinture" dit mère-grand "Mais dis moi, n'as tu pas rencontré quelqu'un sur la route ? J'ai aperçu sur ma vielle horloge, que tu es plus en retard qu'à l'accoutumé"

"Tu as vu juste, mère-grand !"

"Hélas, ma vue n'est plus aussi bonne qu'avant"

"C'est une image mère-grand !"

"Une image ? Ou ça ?"

"C'est une métaphore mère-grand"

"Une quoi ?"

"Rien mère-grand..." soupire le petit chaperon.

"Et sinon, qui est ce renard avec qui tu as discutaillé ?"

"C'est un loup mère-grand" corrige patiemment Shun "Il s'appelle Shaka"

"Soja ?"

"Shaka !"

"Shaka hein..." dit la mère grande, pensive, se grattant le menton poilu "Cela me sonne, vaguement, familier...?'

"Il vit dans cette forêt, ne l'aurais tu point croisé à un moment donné ?"

"Peut-être...Pourtant, crois mon expérience de mère-grand, mon instinct me dicte que quelque chose de mauvais va se passer"

"Attendez, c'est son instinct ou son expérience dont parle la veille ?" demande Rune, perdu.

"Cela est évident" répond Hypnos.

"Pourquoi, ton ouïe aurait-il saisi une information croustillante ?" demande le chaperon, commère comme il est.

"Attendez que je fouille ma mémoire..."

Se massant les tempes, mère-grand, ferme les yeux, ses lunettes ronde sur le bout du nez, son bonnet de nuit sur le front et son arthrose se réveillant.

"Mmm...Ah...Mmm"

Le petit chaperon, dans sa sagesse, décide de ne pas commenter les bruits étranges.

"Eurêka !"

"Eure...Quoi ?"

"J'ai déjà entendu des rumeurs sur ce filou !" dit-il déterminé.

"Ce n'est pas elle ?" corrige Rune.

"Mais, cela me revient enfin !" affirme mère-grand en tapant du coin sur son oreiller "Il est connu pour être un don juan !"

"Don quoi ?!"

"Parfaitement ! Un coureur de jupon ! Enfin...Sur ce coup-ci, c'est plutôt un coureur de chausses si tu vois ce que je veux dire !"

"D'accord, mais qui je suis pour juger ?"

"Ne l'aurais-tu pas vu faire quelque chose d'assez étrange ?"

Shun réfléchit...

"Et bien, pendant la course, je l'ai vu emprunter un chemin qui peut non seulement aller chez toi, mais également, faire demi-tour vers chez nous"

"N'avait-il pas l'air suspect mon enfant ?"

"Il avait en effet un air particulier...Comme s'il...Il..."

Un ange passe...

Le chaperon, sans crier garde, s'en va...

Il se rue presque ventre à terre en direction de sa demeure, pour y retrouver son ainé, y étant resté seul. Le temps passant, alors qu'il va aussi vite qu'un cheval au galop, il finit, enfin, par atteindre sa destination.

Il se tient droit comme un I, devant l'huis en bois, le cœur battant et la transpiration abondante. Son mauvais pressentiment s'exacerbe quand il entendit à travers elle, d'étranges sons...

Des sons, dont seul un esprit mal placé peut comprendre...

D'une main tremblotante, il l'abaisse sur la poignée, la tourne lentement, puis l'ouvre enfin, y trouvant derrière elle...

"Il est parti"

"Plait-il ?" dit Thanatos, hébété "Mais je n'ai pas terminé mon histoire"

"Tranquille mec, dans tous les cas, tous, connaissent la fin..."

Hypnos fixe d'un air entendu, le lecteur...

"Oui...Toi aussi, tu connais très certainement la fin"


"Fou...Je deviens fou !"

Marchant d'un pas tonitruant, alors que Rune s'est dérobé de la compagnie des dieux jumeaux, il continue de chercher son chemin, en vain.

Grommelant mille jurons dans sa barbe, alors qu'il tourne en rond sans cesse, tournoyant entre chaque arbre et buissons, il finit presque par en perdre la notion du temps. Ne sachant pas si cela fait, quelques minutes, voir quelques heures, qu'il fut égaré.

Heureusement pour lui, le destin semble être clément cette fois-ci, sous la forme, d'un panneau...

Un panneau indiqué dans une écriture mal faite.

"Que c'est vilain !"

Maison du satyre

"Enfin, Dieu soit loué, une indication semblant réellement utile pour une fois !" s'exclame Rune, rassuré.

Suivant le chemin indiqué, il finit par arriver dans un lieu de la forêt plus différent. Ce fut une jolie et charmante petite clairière verdoyante, parsemé de fleurs aux couleurs de l'arc-en-ciel, mais la chose la plus intéressante, fut la maison y siégeant fièrement.

La maison blanche avec des parties rose, digne d'une dame.

"Charmante, mais le rose et blanc ne fait-il pas un peu trop, fille ?" se demande Rune, aucunement habitué aux couleurs chatoyante et plus gaie.

"RENÉ !" appelle soudain quelqu'un.

Interpeler, Rune y lève les yeux pour y trouver, perché près de l'une des fenêtres rosé...

"Le satyre !" dit-il, heureux d'enfin le trouver.

S'y précipitant à grand pas, alors que le satyre continue d'appeler un dénommé René, la petite créature se stoppe soudainement à la vue de Rune.

"Ah enfin ! Cela n'est pas trop tôt" dit-il en s'enfuyant de la fenêtre.

Rune, perplexe, se tient tout juste devant le portail, attendant de voir si la créature va réapparaître.

Et en effet, sortant de sa porte d'entrée en toute hâte, le satyre vocifère d'un ton agité "Ne rester pas là empoté ! J'ai besoin de vous !"

"Pardon ?" demande Rune, perdu.

Ouvrant le portail, le satyre y pousse Rune dans son jardin, jusqu'à sa porte.

"Dépêcher vous, il faut absolument que vous alliez me chercher quelques affaires !"

Apercevant l'immondice que porte toujours le satyre, Rune tente de lui demander "Pardonner mon impolitesse, mais il faut que je..."

"Taratataaaa !" coupe le satyre "Je n'ai pas le temps ! Je suis déjà fortement en retard ! Très très fortement en retard !"

"Mais enfin..."

"Allons, dépêchons-nous !"

"Miséricorde ! Soit !" s'incline Rune, agacé "Que dois-je donc vous rapporter !"

"Alors..." dit le satyre, énumérant "Tout d'abord, du tabac, des chaussettes, des petites voitures et des petits gâteaux !"

"A quoi donc va vous servir tout cet attirail ?"

"Pas des questions, plus d'action !" ordonne le satyre en poussant le grand homme vers la porte.

"Très bien, très bien !" répond Rune outré "La prochaine, qui cela sera ? Kagaho qui m'ordonnera d'aller lui chercher des choses !?" puis il monte des escaliers en bois "Franchement, quel manque de tact !"

Entrant dans la première pièce, qui semble être une chambre à coucher. Coquette et très décoré, Rune ne prit pas le temps de commenter les lieux, qu'il se met à farfouiller partout.

Trouvant le tabac sous le matelas, des chaussettes dans un tiroir et les petites voitures dans un pot de chambre...

"Répugnant !" dit Rune, dégoûté, alors qu'il fourre le tout dans un petit baluchon, prit dans un coin de la pièce "C'est indigne de moi et de mon rang !"

Impatient, il cherche les petits gâteaux réclamés par la petite créature, après un peu plus de recherche, il les trouve pour son plus grand bonheur dans une boite conçu pour les gâteaux.

"Au moins quelque chose d'un minimum censé"

"René ! Que faites-vous nom d'une pipe ! Vous vous croyez en vacances !"

Rune médite mentalement pour s'empêcher d'aller assassiner la maudite créature.

"Oh, quel hasard, ces petits gâteaux ont les mêmes mots que sur ceux que j'ai dégusté à la porte"

Mangez-moi...

Rune, pensif, sachant toutefois le danger que peuvent représenter ces douceurs, fut très tenté. Il ne sait pas si c'est la folie de l'endroit qui finit par le convaincre, ou les jérémiades insupportables du méchoui sur patte en bas, mais, d'un geste vif, il saisit l'un d'eux.

Et il y croque dedans...

"Toujours aussi immonde" dit-il avec dégoût "Tiens, je ressens une sensation familière..."

Ne croyant pas si bien dire, tandis que le satyre, perdant patience, accours en direction de la chambre.

"Nom de Dieu, que vaut tout ce vacarme" s'exclame le satyre, arrivant devant la porte rose et l'ouvrit brutalement.

Puis, tout à coup, il hurle de terreur et s'enfuit, poursuivit par un pied géant, jusqu'à ce qu'il arrive et se rue ventre à terre sur l'herbe fraîchement coupé, tremblant de peur.

Ne sentant aucune douleur, il se retourne et vit le pied géant juste en face de son museau. Reculant rapidement, il se met à hurler à qui veut l'entendre...

"Au secours ! Un monstre ! Un monstre !"

Sortant une trompette dont on ne sait où il souffle dedans, provoquant un son retentissant. Il s'enfuit de par le chemin de terre, jouant toujours de son instrument et abandonnant Rune à son triste sort.

Pendant ce temps, Rune, dont les bras et les jambes sortent de tous les trous (comprenant fenêtres et portes, cela va de soi) observe dubitatif son environnement, désormais, beaucoup trop minime.

"J'aurais dû m'y attendre..." dit-il sarcastique "Si, je suis capable de commettre un tel impair, c'est que cet endroit où j'ai atterri, doit certainement m'influencer d'une façon ou d'une autre"

Il se frotterait bien l'arête du nez si ses mains n'étaient pas inatteignables.

Toutefois, il n'eut guère le temps de penser plus que le satyre revient, revient avec...

"Oh non..." maugréer Rune "Pas lui"

Poséidon...

"Mille sabords ! Vous ne plaisantez pas quand vous disiez avoir un monstre dans votre maison" dit bruyamment le marin "Mais comment est-il rentré ?"

"Peu importe !" panique le satyre "Fait moi sortir ça de là !"

"Mmm..."

Une main sous le menton, réfléchissant, le vieux loup de mer ne tarde pas à avoir un éclair de génie.

"On va tout brûler !"

"Ah oui, excellente idée !" applaudis le satyre avant de se raviser "Ah, mais non ! Je ne suis pas d'accord !"

L'ignorant royalement, Poséidon commence à fredonner sa chanson, alors qu'il ramasse ci-et-là, des morceaux de la porte désormais détruite.

"Un monstre bien cuit !" chantonne-t-il "Bien cuit et bien rôti !"

"Oh non pas ma maison !" panique le satyre.

"Vous pouvez me passer ceci ?"

"Oh, bien sûr, tenez !" dit le satyre en passant sa cabane à oiseau, regrettant immédiatement après l'avoir donné "EH NON !"

Le temps passant, un gros tas de bois s'est formé au pied de la maison, satisfait, Poséidon demande au satyre...

"Une allumette, je vous prie"

"Voilà tenez"

Regrettant à nouveau immédiatement, le satyre panique alors que Poséidon allume le foin posé dessus, puis commence à y souffler dessus.

Pendant ce temps, Rune se dit en voyant le vieux loup de mer, mettre à exécution son plan, qu'il lui faudrait peut-être trouver un moyen de déguerpir de ce guêpier.

Tournant son regard là où sa tête peut tourner, il vit dans le jardin du satyre, un potager. Potager, contenant plusieurs légumes, dont des carottes.

"Au point ou j'en suis, je peux tenter l'absurde" soupire Rune, tendant sa main pour aller saisir le met.

Le satyre, voyant la main prêt à lui voler ses légumes, accourt pour protéger son potager. Se mettant en travers d'une carotte et de la main de Rune, il blêmit quand ce fut lui qui fut saisi, tenant la carotte dans ses mains comme un doudou.

"AU SECOURS !" crie-t-il "AU SECOURS !"

"Allons, nul besoin de s'inquiéter, je veux seulement manger !" dit Rune en approchant le satyre vers lui.

"Je ne suis pas un gigot !" le satyre pointe la carotte en face de Rune "En garde ! Ou je vous transpercerai !"

Rune roule des yeux, avant de croquer le légume en un coup. Le satyre fixe paniqué son morceau désormais à moitié mangé, avant de le lâcher dans un hurlement.

Peu à peu, le procureur ayant vu juste, il ne tarde pas à rétrécir et à retrouver sa taille normale. Soupirant, tout en passant une main sur son front, son soulagement fut toutefois de courte durée.

"AAAAAAH JE SUIS EN RETARD !"

Le satyre s'enfuit, la queue entre les jambes, abandonnant le pauvre procureur. Rune se remettant de ses émotions, tente d'arrêter la petite créature...

"Attendez monsieur le satyre !"

Sans succès...

Se mettant debout sur ses deux jambes, Rune se rue à la poursuite du satyre, hélas, une fois arrivé à l'extérieur, dans le jardin, il l'a perdu de vue.

Marmonnant des jurons dans sa barbe, regardant partout, autour de lui sans voir la trace d'un sabot, d'une corne ou même des horribles claquettes chaussettes, Rune décide peu motivé, de demander à Poséidon, toujours occupé à tenter d'allumer le feu.

"Excusez-moi mon brave ?"

"Oui, que puis-je pour vous ?" dit Poséidon entre deux souffles.

"Auriez-vous passé un satyre pressé ?"

"Oh oui !" s'exclame Poséidon, pointer sa main vers le chemin menant à ce qu'il semble être, une partie plus profonde de la forêt "Par là ! Je pense l'avoir vu galoper dans cette direction !"

"Merci mon brave, j'y vais de ce pas"

Rune s'enfuit à toute allure, poursuivant la petite créature.

"A moins que cela fut de l'autre côté ?"

Après cette réflexion, Poséidon se contente de hausser les épaules et de continuer son ouvrage, désormais futile...


Fin du chapitre.

Merci d'avoir lu, n'hésitez pas à me laisser votre avis dans les reviews !

Bonne soirée à vous !