Bruit

Du temps du Capitaine Tosen la 9e était calme, même dans l'agitation, loin du bruit comme à la 11e. Quand des disputes éclataient ou des bagarres, le Capitaine réglait les choses sans avoir besoin d'élever la voix.

Mais depuis l'arrivé du Capitaine Muguruma et de son lieutenant, le bruit et le bazar règne en maître dans la division. Entre les disputes du Capitaine et du lieutenant Kuna, les mots colériques à l'encontre des capitaines des 3 et 5e divisions et les mots durs à l'encontre des subordonnés. La seule « bonne » nouvelle est que tout le monde est logé à la même enseigne.

« Allez ! Courez plus vite ! Ou vous avez besoin d'une motivation supplémentaire ?! »

Le capitaine dirige une partie de l'entraînement matinal avec sa « délicatesse » habituelle. Comme pour donner du poids à ses paroles. Mashiro Kuna sortit de nulle part avec violence.

« Mashiro kick ! » Ni une ni deux les soldats accélèrent le mouvement pour éviter de se prendre un mauvais coup.

De l'autre côté, sur une autre partie du terrain, le lieutenant Hisagi s'occupe de l'entraînement aux techniques kido. Au moins le lieutenant Hisagi est calme même en colère il n'est pas aussi explosif que leur Capitaine.

« Abaisse légèrement tes mains pour se sort et campe toi mieux sur tes pieds. »

/ Chance pour moi, aucun n'est aussi catastrophique qu'Abarai en kido. /

Un sourire narquois se dessine sur le visage du lieutenant à cette pensée. Au temps de l'académie, Abarai Renji était une telle catastrophe qu'il a du prendre des cours particuliers pour s'améliorer et Shuuhei fut son professeur.

Et quand ce n'est pas la colère de leur chef qui gronde, c'est les plaintes bruyantes du 2nd lieutenant qui résonne dans la caserne.

« Kensei ! Arrête de ronchonner ! Baka ! »

D'une même pensée la division assista au spectacle blasé et désormais familier de leur capitaine coursant le lieutenant Kuna.

/ Et c'est repartit pour un tour. /

« Merci a tous pour vos effort ce matin, vous pouvez retournez à vos postes. »

Shûhei repasse à son bureau récupérer les documents qu'il doit remettre à d'autre division, ainsi que les exemplaires du dernier numéro du Seireitei Magazine.

/ C'est calme dans le Seireitei aujourd'hui, c'est plutôt rare. Pas d'invasion de Hollow, pas de rébellion dans le Roukongai. /

A peine ces pensées paisibles traversèrent la tête d'Hisagi qu'une explosion de la 12e retentit suivi d'un « MASTUMOTO ! » bien connu de la 10e. Un soupir quitta les lèvres du lieutenant.

/ Oui une journée ordinaire. /

En repensant aux interactions entre son Capitaine et son co-lieutenant, Hisagi ressent un pincement au cœur. Se demandant s'il arrivera à être proche d'eux un jour comme ils le sont à leur façon. Il reprit sa marche d'un pas tranquille sachant qu'il valait mieux en profiter avant de retrouver son irritable supérieur et l'exubérante de service.

Comme d'habitude les 3e lieutenants du capitaine de la 13è se disputent sur tel ou tel sujet pour savoir qui est le meilleur.

« Ah merci Hisagi-kun de t'être déplacé. Mais pense à te ménager un peu. Tu n'as plus à assumer seul ta division.»

« Je vais bien et le Capitaine y veille, soyez rassuré. Veuillez m'excuser j'ai d'autres rapports à remettre. »

Hisagi esquiva habilement les chahuteurs de la 13e et repris son chemin. Ukitake observa le garçon un instant avant de revenir à ses subordonnés et tenter de les calmer.

/ Je devrai parler avec Kensei-kun d'Hisagi-kun et m'assurer que tout va bien. /

Shûhei finit ses livraisons et retourna à sa division pour trouver le bureau saccagé.

/ La tornade Kuna est encore passée. /

Il poussa un soupir à fendre l'âme et se baissa pour ramasser les papiers à terre.

« Non »

Hisagi se retourna pour se retrouver face à son capitaine qui venait de lui parler.

« Laisse Mashiro ranger son bordel. Viens avec moi, on va prendre le thé. »

Dans la main du Capitaine ce qui ressemble à un bentô sûrement le thé avec des biscuits pour l'accompagner. Hisagi suivit en silence son supérieur jusqu'à l'arbre à l'arrière de la division. Et c'est le calme et la paix qu'ils ont partagé un moment ensemble, loin des cris de Mashiro, de la panique des subordonnés de ne pas trouver leur supérieur.

/ Peut-être y a-t-il différentes façon de communiquer avec le Capitaine. /