Bonjour chers camarades lecteurs. Il s'agit ici de ma toute première histoire, mettant en scène Lestat le Vampire et Le DJ I Hate Models. Il ne fait aucun doute à mes yeux que Lestat serait fou amoureux de lui si il évoluait parmi nous ...

N'hésitez pas à commenter et critiquer cette histoire, je cherche vraiment à écrire quelque chose de crédible et qui se tienne.


Soif d'avoir soif

Depuis les évènements survenus récemment, Lestat était le Vampire le plus puissant d'entre tous. S'il était toujours le bienvenu auprès du phalanstère de La Nouvelle-Orléans, il était craint de tous ses semblables et n'aspirait de toute manière qu'à faire taire le brouhaha incessant qui régnait dans sa tête. Le sang ancien qui coulait dans ses veines l'avait rendu si puissant qu'à l'image d'Enkil autrefois, le sang humain avait perdu son attrait. Il ne ressentait plus de plaisir dans le fait de se nourrir. Il avait goûté trop de sang humain, humé trop d'odeur. Elles se mélangeaient toutes. Plus aucune ne se démarquait. Alors, volontairement, le Prince des Vampires s'affamait. En se privant volontairement, il espérait que la faim le rendrait de nouveaux sensible à la soif et aux plaisirs du sang. Il espérait pouvoir un jour de nouveau être rendu fou de désir pour le sang d'un humain après être tombé amoureux de son parfum.

Pour cela, et aussi par nostalgie, Lestat avait choisis de revenir s'installer quelques temps dans la ville qui l'avait vu naître à la nuit. Paris. Certes, il n'avait jamais complètement déserté les lieux, revenant ça et là quand l'occasion ou l'envie se présentait. Mais jamais il n'avait pris la décision de revenir s'y établir. Ayant désormais la capacité de marcher en plein jour, Lestat pouvait désormais redécouvrir le Paris de sa jeunesse mortelle. Mais malgré s'être affranchi de la plus grosse contrainte liée à sa condition vampirique, son allégeance restait à la nuit. Après tout il en était le Prince, et c'est là qu'évoluait ses enfants. De plus, les rencontres nocturnes étaient toujours beaucoup plus attrayantes, les humains laissant tomber leurs barrières et appelant les démons à venir à eux, sans réellement savoir à quels genres de dangers ils consentaient.

Le Vampire avait décidé de revenir aux fondamentaux. Du temps où il n'était qu'un nouveau-né, il avait arpenté les lieux de festivités nocturnes des humains, jusqu'à trouver celui qui serait digne d'être sa victime. Hommes ou Femme, jeune ou âgé, Lestat n'avait pas de préférence. Il lui fallait juste ressentir quelque chose. Un attrait. Un parfum. Une pulsation cardiaque. Un détail qui éveille sa soif et excite ses sens. Et Lestat n'était pas du genre à luter. Le Vampire n'avait jamais été un adepte de la frustration. Ce qu'il tentait était inédit pour lui. Parfois le Vampire humait une odeur attrayante, mais il s'était promis de ne pas céder tant qu'il n'aurait pas trouvé un humain ou un immortel dont le sang l'attire de façon irrépressible.

Alors il arpentait la nuit. Les rues, les bars, les discothèques. Au tout début pas l'once d'un désir pour quelque humain que ce soit. Et les semaines ont passées. Lestat a commencé à ressentir la soif. Il lui arrivait de plus en plus fréquemment de ressentir une pulsion de se nourrir lorsqu'il voyait le sang pulser dans la carotide d'une jolie femme, ou bien qu'il apercevait le sang pulser à travers les veines visibles sur le bras d'un Homme. C'est à ce moment là que l'expérience est devenue vraiment intéressante. Le Vampire comprit qu'il avait bien fait de suivre son intuition. Toutes ces années passées à se gaver de sang sans la moindre difficulté avait finit par ternir l'expérience. Mais un sevrage allait lui permettre de retrouver le chemin du plaisir. Il avait envie de traquer, de sentir le désir monter en lui. D'anticiper. Et d'enfin assouvir. Mais les nuits passaient et se ressemblaient. Il sentait parfois des humains à l'odeur attrayante bien sûr, mais aucun ne provoqua chez lui la passion qu'il attendait. Il se sentait tellement différent d'eux, tellement distant d'eux. Il n'arrivait plus à les estimer, à voir en eux quelque chose de beau dont il aurait voulu se nourrir. A côté d'eux, il était un dieu. Il en vint même à penser qu'à ce compte là il lui vaudrait peut-être mieux se nourrir de sang d'immortel. Cela ne serait même pas difficile en plus, n'importe lequel de ses compagnons consentirait. Cependant, quel était le sens de son existence immortel s'il ne parvenait plus à ressentir le moindre désir, le moindre plaisir ? Autant offrir immédiatement à Marius son sang et en finir.

Cette nuit-là, la soif commençait à se faire ressentir dans sa gorge et dans son bas-ventre, mais il n'avait ressenti aucune excitation envers le moindre être humain insignifiant qu'il avait croisé. Résigné, Lestat retourna dans sa demeure parisienne. Une pensée trottait dans son esprit. Face aux humains, il était un Dieu … De par sa condition vampirique bien-sûr. Mais autrefois, alors qu'il n'était pas encore aussi puissant, il avait déjà été un Dieu pour eux. Lorsqu'il s'était révélé au grand jour et était devenu leur idole. Une nouvelle idée émergea alors dans son esprit : d'autres, humains, avait atteint le même statut dans les sociétés humaines. Des artistes, chanteurs, acteurs ... Vénérés par leurs semblables. L'idée excita Lestat. Pourrait-il devenir un Dieu aux yeux d'un Humain que les foules considéraient lui-même comme tel ? Le vampire sourit. L'excitation qu'il ressentait en était le témoin : il était sur la bonne voie.