Disclaimer : Hello à toutes et à tous ! J'espère que tout le monde va bien, encore une fois. La suite avec ce chapitre 12, un peu plus long que d'habitude mais doux ! Gros bisous !

Rappel du chapitre précédent :

- Bon, tu vas nous dire où t'étais passé hier soir ? lança le roux, mine de rien

Bon, pour les questionnements c'était mort.

- Retenue avec Snape.

- Quoi ? Encore ! On pensait qu'il t'avait laché.

- Et moi donc !

Ses deux acolytes froncèrent les sourcils. Vraisemblablement, ils sentaient qu'Harry ne leur disait pas toute la vérité. Sinon, comment expliquer le fait qu'il ne soit pas rentré pendant la nuit pour dormir au dortoir ? Sentant qu'ils n'obtiendraient rien de plus de sa part, ils finirent par changer de sujet et continuèrent leur petit-déjeuner comme si de rien n'était.

Un engagement qui a du sens

Mardi 9 janvier - 19h00 (9ème journée)

Pour la troisième fois de la journée, les 3 fesses de notre trio de gryffondor se posèrent sur les bancs de la salle où les repas prenaient place. Harry n'avait pas eu une seconde pour lui.

Dès 8 heures 30, il avait enchaîné 2 heures de divination. C'était soporifique et parfait pour rattraper sa courte nuit. Malheureusement, Ron, en binôme avec lui, avait décidé d'un coup qu'il était temps de faire remonter ses notes et il avait passé le reste du cours à le réveiller à coups de coude dès qu'il piquait du nez. Après ces 2 heures, les trois élèves s'étaient rendus à la bibliothèque pour finir un devoir qu'ils avaient à rendre. Ici, malheureusement encore, les tableaux avaient trouvé le moyen de dérégler le système de rangement automatique des livres et avaient tant mis la pagaille que la bibliothécaire, madame Pince, suspendit momentanément l'accès aux salles. Ils s'étaient reportés sur la salle commune des gryffondors qui, évidemment, était bondée.

Là-bas, Dean et d'autres élèves avaient débuté un tournoi de beurre pong, l'équivalent du beer pong mais avec de la bière au beurre. Il n'était que 11 heures et certains de leurs camarades étaient déjà fin bourrés. Ils chahutaient, riaient fort et parlaient de mille et une choses rendant impossible une éventuelle concentration.

Les 3 amis avaient alors abandonné l'idée de finir leur devoir pour se joindre aux festivités.

L'après-midi, tous les gryffondors avaient eu cours de métamorphose. Fatigués et légèrement alcoolisés, aucun d'eux n'avait réussi à faire disparaître et/ou réapparaître le malheureux rat qu'on leur avait confié. Certains rats avaient même disparu à moitié sans jamais que le reste ne revienne dans leur dimension. Cela avait rendu McGonagall furax.

- C'est un sort appris en 5ème année. Cela ne devrait être que de la révision ! Dean Thomas, puis-je savoir pourquoi vous phaser sur votre rat ?

Et les réflexions de ce type n'avaient cessé de pleuvoir pendant l'heure et demie qu'avait duré le cours.

Suite à cela, les élèves dont l'alcoolémie avait largement chuté, s'étaient retrouvés en cours de défense contre les forces du mal, mou et hagard. Leur nouveau professeur, un certain Monsieur Petit-Prince, était un français qui ne cessait de prendre de haut la culture britannique et qui les harcelaient à coup de "J'ai vu mieux !" toute la sainte journée. Ce jour-là, face à leur mollesse, il avait troqué son discours habituel pour un "du nerf, du nerf" qui justement avait porté sur les nerfs des élèves.

La classe s'échauffait tandis que plus personne n'arrivait à se concentrer.

- Du nerf, du nerf, voyons !

Neville, qui pourtant avait toujours su garder son calme, même face à Ombrage, voyait son visage virer au rouge. Était-ce dû à l'alcool ? A l'énergie dégagée par leur baguette ? A la colère ?

A 15 heures, tous les élèves avaient envie de mourir. La question se posait : l'alcool était-il naturel ? Et puis qui l'avait acheté d'abord ? La marque n'était-elle pas celle de Fred et George ?

Non, ils se faisaient des idées. Ils étaient simplement de jeunes adultes qui voulaient en finir avec leur année scolaire.

Toujours est-il qu'après ce cours très sportif, ils avaient dû se farcir celui d'Histoire de la Magie dispensé par le professeur Binns. L'ennui mortel qui s'était emparé d'eux les avait alors plongé dans une torpeur sans précédent dans l'histoire de Poudlard.

Ici, il n'était plus question d'alcool mais simplement du lot de tous les étudiants et étudiantes qui avaient mis les pieds à Poudlard depuis sa création. Les cours de Binns étaient soporifiques, tout le monde le savait.

Il s'agissait alors de savoir comment occuper son esprit. Certains jouaient à des jeux sur leur parchemin quand d'autres tentaient le sort d'un chercheur actuel qui portait sur la télépathie. Le sort étant encore en phase bêta, c'était monsieur Binns qui interceptait certains messages qui, heureusement, ne voulaient rien dire.

Harry, quant à lui, griffonnait sur un parchemin le déroulé du cours de quidditch qui aurait lieu dans la soirée.

Malgré ses efforts pour se concentrer, le comportement de Lucius et Severus lui était revenu en tête. Qu'il était stupide tout de même. Non seulement, son professeur lui faisait promettre de s'engager car "il voulait tout avoir dans une relation" mais quand Harry acceptait, il continuait d'aller voir ailleurs pour faire je ne sais quoi ? Cette histoire commençait à légèrement l'échauffer. Oui, Severus lui avait ouvert des portes qu'il ne pensait pas voir s'ouvrir mais cela valait-il le coup ?

Ils n'avaient pas vraiment posé de nom sur leur relation. Simplement, le sexe qu'ils avaient leur convenait. Sauf que visiblement, Severus n'avait pas l'air de vouloir se contenter de lui.

C'était clair, ils devaient avoir une discussion, et vite.

À 18 heures, le trio regagna leur dortoir afin de se poser avant de partir manger. En rangeant ses affaires, Harry découvrit une lettre sur son bureau. Étrange. Généralement, il recevait son courrier, quand il en avait, le matin comme tout le monde. Si la lettre était déjà sur son bureau, c'est qu'elle n'y était pas parvenue grâce à une chouette.

D'une écriture noire et élégante il vit l'inscription À Mr Happy Potter, du dortoir des gryffondors sur l'enveloppe.

Le jeune homme lança quelques coups d'œil aux alentours pour vérifier que personne ne regardait derrière son épaule et entreprit d'ouvrir la lettre. Le message était bref.

Harry, nous devons parler. Je te retrouverai dans la chambre d'ami lorsque tu le désireras.

S.

Le gryffondor laissa échapper un petit rire. La phrase de Lucius lui revenait en tête. "Quand Severus demande, j'accours." Vraisemblablement, il attendait la même chose de lui. Devait-il accourir, puisqu'il avait une heure de temps libre et qu'il souhaitait avoir des réponses ou devait-il le faire attendre, pour le mettre à l'épreuve ?

Mettre à l'épreuve un de ses professeurs, ancien mangemort, qui visiblement n'avait aucune attache ? C'était une pensée ridicule. Il devait mettre les choses au clair le plus rapidement possible.

Il s'éclipsa discrètement de la chambre puis de la salle commune. Arrivé devant la fameuse chambre d'ami, il se mit à fixer la porte des appartements privés du potionniste. Avant qu'il ne puisse émettre une critique sur ce qu'il s'apprêtait à faire, il se vit toquer à cette porte.

Severus le demandait certes, mais ils joueraient selon ses règles. La lourde porte s'ouvrit et le visage de Severus apparut. Il l'entendit soupirer.

- Potter, n'avait-on pas dit dans la chambre d'ami ?

- Je peux entrer ou vous cachez encore un homme chez vous ?

Le maître des cachots leva les yeux au ciel mais ouvrit tout de même la porte de sorte qu'Harry puisse entrer.

Ce matin, dans sa précipitation et au vu de la situation bizarre, il n'avait pas pu vraiment regarder l'agencement du logement. Désormais, il avait le temps. Tout en s'asseyant sur le canapé que Severus lui indiquait, il put observer l'ambiance générale que dégageait l'espace.

Lors des 5 minutes qu'il suffit au professeur pour préparer du thé, il put conclure que celui-ci avait beaucoup de goût. Au premier abord, l'appartement lui sembla sombre, puis il se rendit compte que cela était dû au manque de fenêtre mais que les différents feux, bienvenus en ce mois de janvier, offraient une ambiance tamisée et bienveillante.

Le mobilier était sûrement d'origine. Rien de très moderne en somme, mais rien de vieillot ou de délabré non plus. Cela donnait un charme vintage au lieu qui, à la réflexion d'Harry, représentait bien son propriétaire.

Severus revint de la cuisine avec deux tasses de thé fumant et en déposa une sur la table de salon devant Harry. Il prit le fauteuil et la parole immédiatement.

- Merci d'être venu. Je souhaiterai donner des explications sur ce qu'il s'est passé ce matin et éclairer tout ce que Lucius aurait pu vous dire.

- Vous ne me tutoyez plus ?

- Vous… toi aussi tu as arrêté de me tutoyer.

- Oui mais je n'ai pas baisé quelqu'un dans votre dos.

- Par Merlin, Harry…

Harry souriait légèrement. Il ne faisait ça que pour l'ennuyer. Il savait que le tutoiement était fragile et c'était normal, au vu des circonstances, qu'ils s'en soient débarrassés naturellement. Cela reviendrait… ou pas. Severus reprit.

- Je ne vais pas passer par quatre chemins. J'ai en effet vu à plusieurs reprises Lucius pour des relations sexuelles depuis que nous avons eu notre premier… contact.

- Pourquoi ça ?

- Comme je te l'ai dit, je ne veux pas te blesser, aller trop vite.

- Et vous avez cru que baiser quelqu'un dans mon dos, sans me prévenir ne me blesserait pas ? Et d'abord, pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

- J'ai eu peur, sûrement à tort, de te brusquer. Je voulais attendre afin que tu sois totalement prêt.

- Donc vous vouliez attendre, mais pas trop puisque vraisemblablement vous ne pouviez pas vous passer de Lucius. Vous êtes un genre de… d'accroc au sexe ?

- Non, Harry, avant que tu me fasses une fellation le deuxième jour de retenue, je n'avais plus eu de relations sexuelles quelles qu'elles soient depuis presque cinq ans. Cette fellation Harry, elle a réveillé ma libido. J'ai eu envie de plus, tout de suite. J'ai entretenu une relation d'extrême domination avec Lucius lorsque j'étais plus jeune et je savais que ce que je lui demandais, je ne pouvais pas te le demander. En tout cas pas encore. D'ailleurs je n'avais même pas dans l'idée de continuer avec toi. Il fallait que cela cesse. J'ai voulu mettre les choses au clair. Quand finalement j'ai compris qu'entre nous, ça pouvait continuer, je m'en suis voulu. Tu… tu es mon élève quoi que tu en dises et je me suis dit que si je recontactais Lucius, mon envie de toi passerait. En fait c'était tout le contraire, plus je l'ai baisé, maltraité, humilié, plus je pensais à toi. Nos baises n'ont fait que m'apaiser quelques heures.

Harry écouta le discours de son professeur avec un visage neutre. Il donnerait son avis après, l'heure n'était pas à la discussion mais à l'écoute.

- La seule relation qui m'ait apporté une plénitude absolue c'était celle avec Lucius. Sauf qu'avec Lucius j'allais très loin. J'étais plus jeune, moins à l'écoute de l'autre, de ses désirs. Ce que je fais avec Lucius, ça m'excite mais je ne veux pas te l'imposer.

- Severus… C'est pour ça que tu es revenu vers lui ?

- Oui, c'est parce que c'est tout ce que j'ai toujours connu. J'ai senti que ton engagement envers moi était fragile. Je n'ai pas eu le courage d'aller au bout avec toi je suppose.

- Comment veux-tu que mon engagement ait du sens si le tien n'existe même pas ?

Severus était sans voix. Il savait que son acte n'avait pas de sens. Harry pouvait comprendre la peur qu'il ressentait, mais d'avoir rappelé Lucius était un acte de lâcheté. Harry prit la parole à nouveau.

- Vous m'avez embrassé quand je vous l'ai demandé.

- Je sais.

- Vous m'avez sorti tout votre baratin sur le fait que vous recherchiez un égal sur le plan intime.

- Oui.

- Vous m'avez fait me sentir important. Tout ça pour que je découvre que vous me mentiez.

- Je n'ai pas menti. J'ai juste omis de te parler de Lucius.

Le gryffondor se renfrogna. Il commençait clairement à être saoulé.

- Est-ce que tu comptais me le dire pour Lucius ?

- Éventuellement…

- Éventuellement ? Et tu comptais coucher avec moi… éventuellement ?

- Je… je ne pense pas que j'y serai arrivé…

- Pourquoi ça ?

Le professeur prit une grande inspiration. Leurs deux thés refroidissaient sur la table.

- Je ne veux pas me faire de faux espoirs. Tu es jeune, tu as connu de multiples amants quand je suis beaucoup plus âgé et que je n'ai quasiment eu des relations qu'avec Lucius qui pourrait boire ma pisse si je lui demandais. Tu es beau, diablement excitant et surtout, tu passeras forcément à autre chose.

- Je…

- Je me connais Harry. Je n'arrive pas à faire dans la double mesure, et je ne parle pas que de sexe. Je te l'ai dit l'autre jour…

- Et je t'ai déjà répondu l'autre jour ! Il m'a toujours manqué quelque chose chez mes anciens plans cul. Je n'ai jamais eu de relations amoureuses ou de relations sérieuses. Je crois que nous avons tous les deux besoin de… tester tu ne crois pas ?

Severus soupira. Il avait envie d'Harry. Il en avait même besoin. Retourner vers Lucius n'avait été qu'un moyen de reculer pour mieux sauter. Il savait qu'il avait merdé.

Il sourit doucement. Harry avait parlé de relations amoureuses, ça ne pouvait être qu'un lapsus. La fougue du jeune homme lui plaisait et il était définitivement attiré par lui d'une façon et pour des raisons qu'il n'expliquait pas. Il savait que le jeune homme passerait à autre chose, mais ça pouvait lui permettre de découvrir une nouvelle facette de sa sexualité et de sa personnalité.

- Severus, il est clair que je ne peux pas te faire confiance actuellement. Je veux qu'on apprenne à se connaître petit-à-petit. Si on se connaissait mieux, je ne pense pas que tu aurais eu à retourner vers Lucius.

- Naturellement.

- Je ne te demande pas de choisir entre lui et moi. Simplement, si tu décides que tu veux rebaiser avec lui, je ne veux pas être mêlé à ça.

- Je comprends. Ça n'arrivera plus.

- Ne dit pas ça. Tu ne sais pas ce qu'il peut arriver.

Bien qu'Harry soit calme, il était clair qu'il ne voulait pas être mêlé à des plans étranges. Il était normal qu'il veuille mettre les choses au clair. Un silence tranquille s'installa entre eux. Le professeur reprit la parole.

- Hier, j'ai bu. Beaucoup. Peut-être trop même. Je veux que tu saches que c'était pour m'empêcher de te sauter dessus. Tu étais tellement… excitant. Il m'était impossible de te regarder sans me lever.

- Sérieusement, tu as bu pour t'abrutir ?

- N'est-ce pas ce que la plupart des buveurs d'alcool font ?

Le jeune homme émit un léger rire. Il était autant flatté que gêné. Il n'avait pas l'habitude d'entendre son professeur émettre des paroles aussi honnêtes mais chaque nouvelle fois l'émoustillait plus que la précédente.

- Ravie de voir l'effet que je te fais, professeur.

- Approche-toi, s'il te plait.

Curieux, Harry releva le visage de sa tasse. Il la déposa et se leva. Il se marcha jusqu'au fauteuil de Snape et ne parut pas surpris lorsqu'il entendit son professeur lui ordonner de se mettre à genoux.

- Tu ne me fais pas confiance, Harry. Et tu veux apprendre à me connaître. Je te propose qu'on se retrouve de temps en temps pour en apprendre plus l'un sur l'autre. Es-tu d'accord ?

Harry hocha la tête lentement, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait. Il va s'en dire qu'il était aussi assez pétrifié de se retrouver à genou devant l'homme dont il avait le plus envi. Severus se pencha sur son fauteuil et allongea un bras pour caresser lentement la joue du survivant. Il sentit sous ses doigts la peau d'Harry brûler.

- Je me prédestinais à être l'aide du grand potionniste Dr. Oubbly lorsque Dumbledore a fait appel à moi pour reprendre les cours de potion à Poudlard. J'aime mon thé brûlant. Je n'achète des parchemins qu'une fois dans l'année. À toi.

Harry était sans voix. Cette technique était la chose la plus mignonne qu'il n'ait jamais vue. Il se racla la gorge. Il avait eu besoin de toute la confiance en soi qu'il avait en lui pour confronter Snape. Maintenant qu'il était à genoux devant son professeur qu'il lui caressait le visage, il ne trouvait plus ses mots.

- Je… mes premiers amis, je me les suis fait à Poudlard. Je déteste les scones et je lis environ un livre par mois.

- Bien. Je propose que nous nous revoyons demain pour continuer à nous connaître ! Si tu le veux bien évidemment. Tu sais que tu as toujours ton mot à dire, quoi qu'il arrive.

- Oui. répondit Harry dans un chuchotement

Il était bientôt l'heure de manger et le gryffondor savait qu'il devait se lever pour rejoindre la grande salle. Il fit mine de se lever quand la main de Severus lui intima d'arrêter. Toujours à genoux sur le sol, il interrogea du regard son professeur. Celui-ci parla d'une voix rauque.

- Nous n'allons pas baiser. Pas tout de suite du moins. Mais j'ai besoin d'une part de toi, même minime.

Harry sentit soudainement l'excitation de Snape. C'était fou cette capacité qu'il avait à switcher d'une personnalité à une autre. Il sentit le souffle chaud de Severus sur la peau de son cou et ferma les yeux. La langue de son professeur tourmenta sa douce peau tandis qu'inconsciemment, le jeune homme exposait son cou à son amant. Il laissa, malgré lui, échapper un gémissement et il sentit Snape mettre plus d'ardeur dans sa quête. Les dents de Severus mordillait gentiment sa peau, laissant un sillage de traces rouges.

Les mains du maître des cachots se posèrent sur les hanches de l'étudiant et apposèrent une pression afin d'avoir plus de prise sur celui-ci. En conséquence, Harry se rapprocha de son professeur. Il pouvait à présent nettement sentir son odeur et cette seule pensée, qu'il fut assez proche de lui pour pouvoir le sentir, le fit bander immédiatement. Alors oui, il l'avait déjà sucé, mais cette senteur était un million de fois plus intimiste que de fourrer son nez dans les poils pubiens de son professeur, à son humble avis.

Lentement, presque tendrement, il sentit les lèvres de son amant se poser sur les siennes dans un baiser chaste. Lorsque celui-ci se recula, Harry humidifia ses lèvres et ressentit l'absence de l'autre. Il en voulait plus. Il ouvrit les yeux, se rendant compte qu'il les avait fermés tout ce temps, et les plongea dans ceux de Severus. Celui-ci sourit d'une blague que lui seul avait en tête.

- Qu'est-ce qu'il y a, professeur ?

- Rien, Harry. J'ai simplement très hâte du jour où tu seras assis entre mes jambes, mes couilles dans la bouche.

Harry émit un petit rire, mi-gêné, mi-excité. Cela aurait été mentir que de nier la vérité. Severus s'agita soudain, se rendant soudain compte qu'il était bientôt l'heure du dîner.

- Il faut que tu y ailles, Harry.

Il se tendit légèrement lorsque le potionniste ramena une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Ce geste était terriblement intimiste et il sentit sa chaleur corporelle augmenter, à nouveau. Avant de se lever, il tendit son corps à nouveau vers son professeur pour s'emparer à nouveau de sa bouche. Les petits baisers se transformèrent rapidement en des baisers plus langoureux, chacune des langues souhaitant explorer le plus possible celle de l'autre.

Impulsivement, Harry se mit à se trémousser entre les cuisses de Severus. Il gémit de plaisir. Le maître des cachots, malgré lui, remonta ses mains vers le visage d'Harry pour le forcer à se décoller.

Il l'observa quelques secondes. Haletant, les jours rouges, il était beau à s'en damner.

- Tes amis vont se poser des questions.

Sans un mot, Harry se releva, épousseta son pantalon et sortit dans les couloirs pour rejoindre la grande salle.

Resté seul sur le fauteuil, une érection douloureuse dans le pantalon, Severus souffla. Les lèvres douces de son élève le hanteraient durant des années, il le savait.

À 19 heures, en ce mardi 9 janvier, le trio de gryffondor posa, pour la troisième fois de la journée, leur fesse sur les bancs de la salle où les repas prenaient place. Harry n'avait pas eu une seconde pour lui.


Et voilaaa ce chapitre de grandes discussions ! Est-ce que ça vous a plu ? Vous vouliez un autre dénouement ? Prochain chapitre samedi soir !

Titre du prochain chapitre : Un manque de concentration évident