Bonjour, moi revoila,

Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas affiche. J'ai énormément de mal à finir mes fictions, surtout celles qui sont longues... mais aussi les OS. Pour tout vous avouez, je n'avais même plus conscience d'avoir terminé cet OS. La fin est abrupte. Et ne me satisfait pas du tout, mais j'ai tellement de mal à la finir que j'ai décidé de tout de même la publier. Gardez l'œil ouvert, rien ne dit qu'en la relisant un jour, je trouve une suite tout à fait acceptable.

J'ai beaucoup (trop) de nouvelles fics en tête et aucune ou presque qui avance, alors je ne sais pas quand sera ma prochaine publication. Je suis comme vous, j'aimerais pouvoir lire pleins de nouveautés, mais malheureusement, je n'arrive pas à finir mes fictions. Même si je ne manque pas d'idée. Donner une fin a une fiction, me met mal à l'aise, ou alors je trouve un millier de trucs a ajouter, j'en oublie, je veux modifier certaines, mais ça frise la catastrophe... bref, pour faire clair, je suis nul avec les fins, au cas ou vous n'auriez pas compris.

Résumé :Harry disparait pendant plusieurs années après une discussion a sens unique avec ceux qu'il considérait comme étant sa famille, quand il revient, tout a changé, son bonheur fait le malheur des autres... OOC certains Weasley. Bashing Moly, Ron, Hermione, Ginny et Percy. Yaoi/Slash, MPREG

Disclamer : Cet fanfiction est inspiré de la trame de la fiction « Whatever I want » de HanakaLu, et écrite avec Son accord ! les personnages ne m'appartiennent toujours pas, mais appartiennent J. K. Rowling.

Attention : ceci est un slash/Yaoi, alors homophobes passez votre chemin.

Merci a ma Noour, qui a corrigé ce texte et qui lit, relit et commente mes écrits. Elle est devenue une amie chère à mon cœur, merci de me supporter.

Bonnes conférences. Hoodraii.


Harry Potter soupira une nouvelle fois alors qu'il est attablé pour le repas du dimanche au Terrier, entouré de la famille Weasley. Malgré tout l'amour qu'il portait à cette famille, celle qu'il avait entre guillemets choisit, Harry voudrait tout de même avoir un peu d'espace.

Voilà un an que la guerre était terminée, et il avait suivi ce que chacune des personnes présentes lui avait dit de faire. Molly avait des arguments, Hermione voulait absolument avoir une année tranquille, ensemble, pour pouvoir passer leurs aspics, Ron lui avait vendu les choses d'une telle façon qu'il y avait crues. Et Harry voulait une vie normale. Il voulait la vie dont il avait toujours rêvé pendant la guerre.

Seulement, cette huitième année à Poudlard ne s'était pas du tout passé comme il le pensait de prime abord. Non seulement ses deux meilleurs amis n'avaient fait que passer leur temps ensemble, tout leur temps. Mais Ginevra n'avait pas cessé de le suivre partout où il allait... Lui avouant sans cesse son admiration et son amour... rendant l'année compliqué pour lui. Vraiment. Mais ce n'était pas le pire...

Le pire, c'est d'avoir vu la table de Serpentard presque vide de vie... Alors que beaucoup avaient disparu pendant la bataille, la table des verts et argents était celle où il y avait eu le plus de perte. Mort, disparition inquiétante, départ pour un autre pays... Alors, Harry, sans Ron derrière lui pour lui proposer sans cesse des choses ; sans Hermione, pour le sermonner à chaque fois qu'il faisait quelque chose de soi-disant « ... pas quelque chose que le survivant devrait faire normalement » ; foutaise... Il avait pris le temps de réfléchir.

Et pour la première fois de sa vie, Harry avait enfin pu voir les choses par lui-même. Il avait décortiqué toutes les choses qu'il voulait ou non...

Aujourd'hui, assis à cette table, emplie de vie, de rire et d'entrain... Harry se dit que oui, définitivement, il ne voulait plus d'une vie ou chaque personne de son entourage lui disait quoi faire, quand et où. Non. Il ne voulait plus que quiconque lui dicte sa façon de faire, de se conduire, ce qu'il devait dire ou non.

Harry observa alors chaque personne autour de la table. Ron et Hermione chuchotaient ensemble, sans prêter la moindre attention à Quiconque. Fred et Georges étaient bizarrement silencieux... Bill et Charlie parlaient avec leur père, Percy se joignant à leur conversation. Finalement, son regard tomba sur Ginny.

Avant la guerre, il aurait aimé l'épouser, avoir une famille avec la jeune femme... Pourtant, aujourd'hui, ce n'était plus du tout ce qu'il voulait.

Harry avait enfin compris qu'il aspirait à autre chose. Une chose qu'il n'avait pourtant jamais envisagée il y a encore quelques mois.

Le brun aux yeux verts soupira de nouveau. Il ne savait pas comment en parler à ceux qui comptaient à présent comme sa famille. S'il demandait à Hermione, elle le sermonnerait. Lui disant que la communauté sorcière voudrait qu'il soit auror et non autre chose. Lui donnant chaque point positif à effectuer ce travail et non un autre. Il est sûr qu'elle effectuerait des recherches pour comparer toutes les propositions qu'il pourrait avoir...

Ron lui dirait juste que sa place est avec lui. Il n'aurait pas d'autres mots et crierait surement si fort qu'il n'allait pas pouvoir en placer une.

Ginny ne comprendrait pas pourquoi. Elle pleurerait surement et il aurait alors à faire à Molly. Molly qui lui disait combien il devait manger, ce qu'il devait acheter, porter, comment il devait se comporter, quoi dire...

Arthur... Arthur était toujours d'accord avec sa femme... [EV1]

Harry ne connaissait pas assez Bill et Charlie pour aller les voir. Peut-être aurait-il dû le faire...

Percy ferait certainement la même chose qu'Hermione.

Harry gloussa et s'étouffa à moitié avec sa bouchée en pensant qu'Hermione irait bien mieux avec Percy qu'avec Ron...

Son rire s'étrangla dans sa gorge quand il comprit qu'il avait attiré tous les regards vers lui. Il soupira, abattu.

-Qu'est-ce qui est si drôle Harry ? Demandea Hermione les yeux plissés.

-Rien. Je vous assure, je pensais juste à quelque chose, c'est tout.

Plusieurs personnes plissèrent les yeux, Hermione plus encore, pour des raisons différentes. Pourtant, chacun retourna à sa conversation sans rien ajouter.

Le repas était passé et Harry s'apprêtait à se lever pour partir... Mais en entendant la question de Ron, il ferma les yeux, grinça des dents, sans bouger.

-Harry, au fait, je me suis inscrit à l'école des Aurors. Quand est-ce que tu le fais ?

Il prit une profonde inspiration, se donnant du courage, pour la première fois de sa vie, il allait imposer ses choix.

-En réalité, je me suis déjà inscrit dans une autre école, avoua Harry en relevant les yeux.

Étrangement, ses yeux tombèrent sur les jumeaux, le plus éloignés, qui frappaient tous deux dans leurs mains, silencieusement et sans que personne ne les voie faire. Ce soutien, même silencieux lui donna le courage pour la suite.

-une...

-Quoi ?

Et alors un concert de questions fut posé, toutes en même temps. Pourtant Harry attendit que tous se taisent.

-Je ne veux plus me battre. J'ai réalisé cette année, que je ne voulais pas être auror, quoi qu'en pense la communauté sorcière.

-Mais, que vas-tu faire alors ? demande Molly.

-J'ai décidé de me donner un an pour choisir vraiment. J'ai envoyé mon dossier dans plusieurs écoles en leur expliquant que je ne voulais pas y entrer cette année. Ainsi, je sais déjà qu'après que mon choix soit fait, j'aurais une place.

-C'est très bien Harry... Mais ton père, ainsi que Sirius étaient aurors. Ton grand-père, ton arrière-grand-père également, et... Commença Hermione.

-Je me fiche de ce que les gens penseront Hermione. Je me fiche de savoir qui dans ma famille est mort pendant son service d'auror ou non. Je ne veux plus me battre, déclara froidement Harry en toisant sa Meilleure amie.

-Mais... Ce n'est pas...

-Je sais... reprit-il plus doucement. Je sais Hermione. Mais je n'ai jamais demandé à personne de me nommer l'Élu. Je ne veux pas être le survivant. Je veux juste être Harry.

-D'accord, concéda Molly, avec réticence. Mais que comptes-tu faire pendant cette année ?

Sa voix était gentille, en apparence. Seulement en apparence, car dans ses yeux brillait une lueur étrange, comme si tout ça ne lui plaisait pas. Réprobateur. Voilà ce qu'il pouvait lire. Harry soupira de nouveau.

-Je ne sais pas encore. Me trouver une petite maison, ou retaper celle de Sirius, prendre le temps pour moi. M'occuper de tout ce que je dois faire. Je ne sais pas encore Molly. Mais ne vous inquiétez pas pour moi. Je saurais m'occuper.

Un silence pesant. Voilà ce qu'il récoltait... Pourtant, Molly Weasley se racla la gorge.

-Et quand comptes-tu t'installer avec Ginny ? demanda-t-elle.

Harry ouvrit de grands yeux.

-Quoi ?

-Eh bien oui, fit la concernée. Nous allons nous marier après tout. S'installer ensemble est…

-A quel moment ai-je parlé d'un quelconque mariage entre nos familles ? souffla Harry.

-Pas besoin d'en parler, c'est simplement la suite logique des choses. Après tout, vous êtes ensemble depuis des années maintenant ! s'extasia Molly, faisant rougir Ginny.

-Je vous prie de m'excuser Mrs Weasley, mais je ne suis pas en couple avec votre fille. Nous l'avons été à un certain moment, c'est exact. Mais après la guerre, nous ne nous sommes pas remis ensemble. Et à l'heure actuelle des choses, je ne me remettrais pas avec votre fille.

-Voyons Harry, vous vous aimez et êtes faits pour être ensemble. De plus, la communauté sorcière s'attend à ce grand et beau mariage. Pas besoin de nier, nous nous occuperons de tout concernant la cérémonie…

-Je viens de vous dire que je ne me marierais pas avec votre fille, pas maintenant, pas dans un an, ni dans deux, ni jamais en fait. Je n'aime pas votre fille. J'ai de la tendresse pour elle, parce que je la considère, à juste titre comme la petite sœur de mon meilleur ami. Comme ma propre petite sœur. Mais, ni plus ni moins. Déclara Harry d'un ton froid.

-Harry, tu dois être fatigué, je pense que dormir et réfléchir à tes paroles serait bienvenu. Tu es allé trop loin. Fit sèchement Hermione en pointant Ginny du doigt.

-Je suis désolé si cela blesse quelqu'un, mais je refuse de me marier, « parce que c'est la suite logique des choses ». Je ne suis pas un putain de pantin que vous pouvez utiliser à votre guise. J'ai des sentiments, des envies, des choses que je ne veux pas faire. Et me marier à une femme en fait partie. Alors je me fous de savoir si vous êtes d'accord ou non. Je. Ne. Me. Marierais. Pas. Avec. Votre. Fille. Fit-il entre ses dents.

Et avant le concert de protestation, Harry sortit et transplana. Il attrapa la malle posée contre le mur, elle était posée là, juste au cas où quelque chose comme ceci se passait, d'un accio il fit venir tous ce qui lui fallait et ressortit aussi sec. Un pop plus tard, il avait disparu.

.

Quelques jours plus tard, alors que personne n'avait de nouvelles, Hermione et Ron partirent pour le Square Grimaud. Ils purent entrer, ce qui fit plisser les yeux de Hermione qui réfléchissait à toute vitesse, pourtant ils ne trouvèrent aucune présence dans la maison. Et repartirent bredouille.

À peine furent-ils arrivés au Terrier qu'ils furent assaillis par toutes les personnes présentes.

-Rien.

-Comment ça rien ? demanda Ginerva.

-Rien, il n'était pas là. Aucune de ces affaires, pas de mal ou de mots. Rien, il a disparu. Finit-elle en colère.

Un silence pesant prit place dans la pièce.

-Mais si je promets une chose, c'est de le chercher dès mon entrée au ministère.

-Pareil, fit Ron.

Personne ne pipa mot, les seuls qui plissèrent les yeux et se jetèrent un regard furent les jumeaux Weasley.

-Je n'arrêterais pas de le chercher, parce que je suis sûr que Harry ne pensait pas tout ce qu'il a dit. Nous sommes sa famille. Nous savons ce qui est bon pour lui.

Georges leva les yeux au ciel, il se leva faisant racler sa chaise sur le sol, de ce fait, toutes les têtes se tournèrent vers lui.

-Je pense que vous devriez apprendre à respecter les choix d'Harry. Il est assez grand pour savoir ce qu'il veut et s'il dit qu'il ne veut pas devenir auror et se marier, alors il en a le droit.

Fred se leva à son tour.

-Le chercher, le trouver et essayer de lui mettre toutes vos idées sordides dans le crâne ne sera pas l'aider au contraire. Je suis d'accord avec Georges. Harry a le droit de faire des choix. Si vous l'aimez, et que vous voulez son bien-être comme vous le dites si bien, alors vous lui laisserez le bénéfice du doute.

-Vous le laisserez faire ses propres choix, ses propres erreurs. Sincèrement, je pense que nous ne reverrons pas Harry avant longtemps. Alors je serais vous, j'essaierais de faire en sorte de comprendre que quand il reviendra, il ne sera pas le même.

-Je pense que tu as raison, Georges. Je pense qu'Harry aura changé, en bien. Qu'il pourra alors être heureux et plus tranquille avec lui-même ! Et qu'il pourra prendre des décisions sur sa propre vie, en paix.

-Bien dit Fred !

-Maintenant, si vous voulez bien, nous allons rentrer chez nous. Loin de vos idées. Mais un conseil.

-Réfléchissez. Parce qu'aujourd'hui est un tournant de nos vies. Si Harry revient et que vous tenez le même discours…

-Alors je pense que vous pourrez le perdre…

-Définitivement.

Ainsi, les jumeaux sortirent laissant planer un silence pesant.

-Je ne connais pas Harry comme vous le connaissez, commença Bill, mais je pense qu'ils ont raison. De ce que j'ai vu, et cru, comprendre, laisser Harry faire ses propres choix est le mieux qu'on puisse faire pour lui.

-Je pense la même chose, déclara tranquillement Charlie.

Pourtant, malgré les sages paroles des jumeaux, la famille se scinda en deux et Hermione, Ron, Molly ou encore Ginny et Percy, ne cessèrent inlassablement de chercher Harry.

.

Les semaines qui suivirent furent remplies de journaux, avec pour une, Harry Potter. La disparition du sauveur était sur toutes les lèvres alors que des aurors effectuaient des recherches pour trouver celui qui ne voulait pas être retrouvé. Finalement, ce fut des mois, puis des années… dans toutes les personnes cherchant l'Élu, aucun d'eux ne trouva quoi que ce soit sur l'endroit où se cachait Harry Potter.

Personne, ou presque n'avait de nouvelles de l'élu du monde sorcier.

.

Finalement, la vie suivit son cours dans la famille Weasley, même si la plupart des membres vivaient constamment dans le passé, certains s'éloignèrent, Bill et Charlie les premiers, suivit de peu par les jumeaux… Pourtant même l'éloignement de quatre de ses enfants n'empêcha pas Molly Weasley de parler d'Harry presque chaque jour des cinq années passées.

La plus jeune des enfants, Ginny, après des mois à pleurer la disparition de son héros, avait finalement pris la décision de préparer tout ce qu'il lui faudrait pour leur mariage quand il reviendrait. Parce qu'elle savait que son Harry reviendrait. Ainsi, sous le regard perplexe du patriarche, tendre de Ron et Hermione, mariées depuis deux ans ; mère et fille faisaient des plans sur la comète…

Ce jour-là, Ginny babillait sur la robe qu'elle comptait acheter, même si elle attendait pour cela. D'après elle, la mode changeait si vite qu'elle ne voulait pas acheter une robe pour en trouver une plus belle encore la fois suivante. Un hibou toqua à la vitre et Molly ouvrit la fenêtre et posa les mornilles dans la bourse accrochée à sa patte avant de prendre le journal.

Elle haleta et se précipita pour ouvrir le journal, lisant en quatrième vitesse ce que l'article disait. En ouvrant, tous purent voir une photo d'un Harry Potter prenant pratiquement toute la une, portant une blouse, ses cheveux longs attachés en un chignon serré sur le dessus de sa tête, quelques mèches s'échappant de l'élastique, grand, baraqué, musclé… Mais surtout, sûr de lui, alors qu'il parlait à d'autres hommes et femmes en blouses. Son visage, de marbre, où aucune émotion ne transparaissait.

Ginny se leva en trombe pour lire l'article en même temps que sa mère.

L'article, plutôt long, ne donnait pas grand-chose pour savoir exactement ce qu'était devenu le sauveur. Non, à part qu'il avait fait des études poussées de médicomagie et de potions, qu'il était meilleur élève de sa promotion, qu'il était également le plus jeune potioniste depuis Severus Snape. Et qu'il avait étudié dans la meilleure école du monde, en Amérique… Rien de sa vie privée ne transparaissait.

Les personnes présentes firent tout leur possible pour pouvoir parler à Harry. Ils allèrent à St Mangouste, demandèrent à le voir, demandèrent à avoir un rendez-vous. Pourtant, jamais personne ne leur donna ce qu'ils voulaient.

Et ceci pendant des semaines. Ron, en tant qu'auror essaya de jouer de son poste, mais il se retrouva avec un avertissement, l'incitant à filler droit, sinon il se ferait virer. Hermione, haut placé dans la hiérarchie, essaya aussi et toutes les portes se retrouvèrent fermées.

Étrangement, pendant toutes ces semaines, aucun autre article ne vit le jour. S'ils avaient encore eu un contact avec Bill, ils auraient su que les gobelins avaient attenté un procès à la gazette pour divulgation, diffamation et tout un tas d'autres choses. Ils auraient alors su que Harry avait changé, vraiment, énormément changé. Et que personne ne pouvait écrire un livre, un article ou quoi que ce soit d'autre sans son accord.

Ils auraient alors peut-être compris qu'il ne faut pas trop pousser Harry Potter dans ses retranchements.

Mais ils n'étaient au courant de rien, alors ils continuèrent, sans relâche, à chercher à le joindre. Lui envoyant des beuglantes, des lettres, des demandes pour qu'il vienne au Terrier. Et malgré la non-réponse du brun, ils continuèrent à se rendre sur son lieu de travail.

Ginerva poussa même le vice jusqu'à le suivre après le travail. Elle trouva ainsi la maison du sauveur.

Seulement, alors qu'elle regardait par la fenêtre pour l'espionner, ce qu'elle vit lui retourna l'estomac, l'ébranla et l'horrifia. Le tout à la fois, si bien qu'elle transplana directement au ministère.

.

Harry était dans son bureau, à St Mangouste, il soufflait alors que la famille Weasley avait encore fait de nombreuses demandes pour le rencontrer. Harry savait qu'il devrait les confronter et il se demandait si c'était vraiment une bonne chose que d'être revenue en Angleterre…

Soudainement, il se sentit las, l'envie de repartir lui prenait la gorge. Il savait que sa place était ici, là où se trouvaient les tombes des personnes à qui il tenait. Là où il était né, avait grandi… après cinq années, il s'était dit, à tort il faut croire, que les Weasley seraient passés à autre chose.

Il aurait dû reprendre contact avec les jumeaux depuis longtemps, ainsi il aurait su que Ginny voulait toujours être la future lady Potter. Ce qui n'arriverait jamais de son point de vue.

Harry eut un sourire froid alors qu'il regardait la bague à son doigt. Non, pensa-t-il, ça n'arrivera pas.

Les Weasley tomberaient de haut s'ils savaient. Mais ils allaient finir par le découvrir de toute façon.

Harry souffla durement. Il pensait sincèrement qu'il n'aurait jamais à se justifier. Mais il avait eu tort de penser que le temps réglerait les choses. Non, de toute évidence, ils allaient devoir régler ça autrement.

Un coup à sa porte lui fit relever les yeux, la personne pénétra tout de suite après, laissant apercevoir son supérieur ainsi que deux aurors dont l'un des deux était Ronald Weasley.

Le regard d'Harry changea et se fit dur.

-Messieurs, que puis-je pour vous ? demanda-t-il en se levant.

Il avait beaucoup changé, et le Harry gringalet qu'il était il y a cinq ans avait disparu. Plus grand de quelques centimètres que Ronald, les épaules larges et musclées, Harry Potter en imposait bien plus à ce moment qu'il ne l'avait fait avant. Même en battant Voldemort…

La bouche du roux s'ouvrit et se ferma pendant quelques longues secondes.

-Mr Potter, une plainte a été portée contre vous, nous devons vous emmener au ministère pour vous interroger.

Harry haussa un sourcil sarcastique, le visage impassible. Dans des gestes lents, il prit un parchemin et écrivit quelque chose, et à peine la phrase finit le parchemin disparu.

-Mr Dumas, prévenez mon mari d'où je suis s'il vous plait, dit-il avec un sourire froid à l'attention de son ancien ami.

Weasley eut une grimace de dégout, mais Harry s'en fichait.

-Bien, je vous suis, messieurs, fit-il en enlevant sa blouse, laissant apparaitre une chemise verte et un pantalon droit noir, une cravate aussi sombre que son pantalon. Aux pieds, des chaussures sombres cirées. Il attrapa sa veste de costume et l'enfila tout en s'approchant.

-Mr Dumas, veuillez s'il vous plait donnez ceci à mon mari, je n'ai aucune confiance en l'institution anglaise pour qu'il garde un artéfact d'une telle valeur.

Harry tendit sa baguette à son supérieur et défit une montre à gousset de sa veste, lui laissant par la même occasion.

Harry s'avança vers les aurors, son regard froid et dur.

-Est-ce que je suis suspecté de meurtre ? Ou quelque chose dans le genre ? demanda Harry alors qu'il voyait Weasley sortir des menottes de bridage.

-Non. Vous le saurez en nous suivant.

-Je coopère. J'ai le droit de mon libre arbitre. Si vous me mettez ces menottes, croyez-moi, une fois que je serais sorti, je ferais de votre vie un enfer. Je vous suis de mon plein gré. Je n'ai pas besoin que les patients me voient attaché avec les mains dans le dos.

L'autre auror se mordit les lèvres pendant quelques secondes.

-Il a raison Ron. Nous n'avons pas le droit de le faire s'il nous suit de son plein gré.

Harry eut un sourire en coin alors que son visage restait toujours de marbre et Ronald serra les dents en rangeant les menottes.

Le reste du trajet se fit en silence. Harry marcha au côté de l'auror qu'il ne connaissait pas. Il ne s'était même pas présenté… Quel manque de savoir-vivre…

Mais Harry resta silencieux jusqu'à ce qu'il arrive dans le hall du ministère de la Magie. Son sourire se fit plus froid encore quand il aperçut deux gobelins qui l'attendaient.

Il était loin le petit Harry crédule. Oh oui. Harry stoppa sa route devant eux et inclina son buste bas.

-Messires Gobelin, c'est un plaisir de vous voir.

-Lord Potter-Black. C'est avec reconnaissance que nous répondons à votre demande. À partir de maintenant, nous représenterons Lord Harry James Potter-Black, nous le suivrons jusque dans la salle d'interrogatoire. Nous nous assurerons que les aurors effectuent leur travail et que rien de malencontreux n'arrivera à notre client.

-Vous n'avez pas… Commença à s'énerver Ronald.

-Nous avons non seulement le droit, mais nous le prenons, Mr Weasley. Lord Potter-Black est notre client, et mon confrère représente la confédération internationale des mages et sorciers. Donc, nous avons le droit d'être ici messieurs. Maintenant si nous pouvions nous dépêcher, mon client a un travail qu'il aimerait rapidement reprendre.

Les mâchoires déjà serrées du roux se serrèrent un peu plus alors qu'il reprenait sa route. Harry entouré des deux Gobelins, la démarche sûre, le dos droit et la tête haute. Le sourire froid qu'il avait toujours aux lèvres fit frissonner le plus jeune des fils Weasley.

Ils arrivèrent finalement dans une pièce avec une table en bois, quatre murs et trois chaises. Le gobelin claqua des doigts et trois fauteuils apparurent, Harry prit place dans celui du milieu, croisant ses longues jambes, dénouant le bouton de sa veste en l'ajustant sur ses épaules.

-Je vous écoute, de quoi suis-je accusé ? demanda Harry d'une voie neutre.

-Miss Ginevra Weasley a porté plainte contre…

-Si la sœur de Mr Weasley est la personne qui a porté plainte, je crains qu'il y ait conflit d'intérêts, fit le gobelin de gauche. Je demande à ce que vous soyez écarté de l'affaire, sinon considérez que mon client est libre dès à présent.

-Je ne partirais pas ! Tu mérites de pourrir en prison espèce de sale enfoiré.

-Quel langage, répondit Harry en observant ses ongles.

-Je…

Ronald, rouge comme une tomate s'approcha d'Harry et l'attrapa par le col de sa chemise, son poing se lançant en avant et frappant sa mâchoire.

Harry ne broncha pas, une lueur dans ses yeux fit vaciller Ronald. Au même moment, deux autres aurors arrivèrent.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? tonna une voix. Weasley ! je vous avais prévenu. Vous êtes suspendu, à effet immédiat !

Le sourire d'Harry s'agrandit alors que le rouquin le lâchait. Le brun remit sa chemise en place et accepta le mouchoir qu'un gobelin lui donnait pour essuyer le sang sur sa lèvre.

-L'auror Weasley n'a rien à faire ici supérieur Down. Il y a non seulement conflit d'intérêts, mais il a frappé mon client.

-Je vous prie de m'excuser Maitre Gobelin, Mr Weasley va quitter la pièce et le ministère de ce pas. Je vais me charger de cette affaire en personne.

-Je pense qu'à un moment donné je vais commencer à m'impatienter, Mr Down. J'aimerais savoir pourquoi j'ai été appréhendé pendant mes heures de travail comme un vulgaire criminel.

-Je vous prie d'excuser le service des aurors pour la façon dont vous avez été traité, Mr Potter.

-Lord Potter-Black-Malefoy, supérieur Down. Je vous prierai d'utiliser le titre qui lui revient de droit.

-Bien Maitre Gobelin. Lord Potter-Black-Malefoy, vous n'avez été accusé de rien en particulier. Vous êtes ici sous la demande du Ministère pour qu'un médicomage ainsi qu'un briseur de sort vienne et vérifie que rien ne vous entrave dans une relation que vous ne voulez pas.

-Je vous le demande… Qu'avez-vous fait de mon mari ? demanda Harry sur un ton froid.

-Il est dans nos locaux, il est interrogé.

-Mon fils ? demanda Harry blanc comme un linge.

-Les services de l'enfance sorcier s'en occupent en ce moment même avec les bénévoles.

Harry serra les poings et la mâchoire il se tourna lentement vers le gobelin à sa gauche.

-Faites quelque chose maintenant Maitre gobelin, ou alors ma magie va s'occuper de tous ces putains d'incompétents et je retourne le ministère pour récupérer mon fils et mon mari.

-Les lettres sont déjà parties, My Lord. Personne ne nous a mis au courant, sinon croyez-moi, je serais avec Lord Malefoy-Potter-Black à l'heure où nous parlons.

-J'ai également prévenu mes collègues, d'ici quelques minutes ils seront avec votre fils et votre mari. Et je ferais un rapport, soyez-en assuré. L'Angleterre tape sur le système des autres communautés. Un jour Messieurs vous aurez de réels problèmes à vous en prendre à des gens plus importants que vous ne le croyez.

-Maintenant, donnez-nous l'intitulé de la plainte, cracha le gobelin.

-Miss Ginevra Weasley, a porté plainte contre Mr Malefoy…

Un raclement de gorge le fit sursauter.

-Lord Malefoy-Potter-Black, pour avoir obligé Lord Harry Potter-black-Malefoy dans une relation non consentie.

Harry éclata d'un rire froid.

-Je vais détruire le ministère anglais ! Déclara-t-il. Alors vous prenez toutes les plaintes des groupies et séparez un père porteur de son enfant de sept mois, sans même avoir vérifié ses dires. Je vous jure, que supérieur ou chef des aurors, même ministre, je vous ferai payez si mon mari et mon fils ont un cheveu de travers.

L'auror déglutie alors qu'un frisson glacé remontait le long de son échine. Heureusement pour lui, la porte s'ouvrit sur deux gobelins et une ribambelle de personnes qui les suivait. Dans les bras d'une des créatures, un petit bébé de quelques mois pleurait à s'en déchirer les cordes vocales.

Harry se leva d'un bond, il attrapa le bébé, son visage se transformant de froid à doux en une fraction de seconde.

-Chut… mon petit prince. Papa est là, mon ange. Chuchota Harry en caressant les joues pâles de son fils. Daddy sera bientôt là, avec toi je te le promets.

Harry porta son petit doigt à la bouche aux lèvres douces de son fils, qui le suça en se calmant. Il posa un baiser sur son front, respirant l'odeur douce de son fils.

Harry était de côté, il ne voyait pas vraiment toutes les personnes qui le regardaient avec des étoiles dans les yeux alors qu'il s'occupait de son fils.

-Harry fit une voix hystérique. Je suis tellement heureuse de te voir ! Maintenant que tu es revenue, nous allons pouvoir nous marier.

Mais elle stoppa net son monologue quand les yeux froids, durs et intraitables d'Harry se posèrent sur elle.

-Miss Ginevra Weasley. J'intente un procès contre vous pour diffamation et harcèlement à mon encontre. Et croyez-moi, je vais vous détruire Miss Weasley, si vous avez ne serait-ce que touché un cheveu de mon fils. Et si j'apprends qu'à cause de vous, mon mari, mon époux, a été maltraité d'une quelconque façon, ça retombera sur vous.

La jeune femme cligna des yeux.

-Mais Harry chéri, nous allons nous marier… ça ne fait rien que tu as déjà un fils. Nous pourrons l'abandonner quelque part…

Il y eut quelques cris outrés dans la foule qui s'était agglutinée à l'entrée de la salle d'interrogatoire.

-Faites-la sortir. Faites en sorte qu'il y ait une mesure d'éloignement contre elle Maitre Gobelin. Je refuse d'écouter ces utopies. S'il vous plait, y a-t-il un médicomage ici ? demanda Harry d'une voix moins froide.

-Bien sûr. Que puis-je pour vous, Mr Potter ?

-Pourriez-vous vérifier si la signature magique de Miss Weasley est présente sur mon fils ? Je la sens, mais je ne peux rien faire moi-même. Ensuite, vous ferez un test pour savoir si j'ai la moindre potion dans mon corps et vous ferez un rapport aux agents du ministère. Peut-être qu'ainsi, ils prendront le temps de chercher la vérité avant d'en arriver directement aux conclusions.

Le médicomage acquiesça et incanta des sortilèges au-dessus du bébé.

-Il faut un briseur de sort… dit-il d'une voie blanche.

-S'il vous plait, faites un compte rendu, demanda Harry la voix dure.

-Harry ? demanda une voix à l'entrée de la pièce.

Il tourna son regard vers la voix et reconnu tout de suite Bill Weasley. Il plissa les yeux et se tourna vers les gobelins toujours présents, demandant silencieusement s'il y aurait le moindre problème.

-Bill, bonjour, salua doucement Harry, ayant eu l'accord silencieux des gobelins.

-Bonjour… j'ai été appelé par les gobelins pour faire un compte rendu sur une personne, mais j'ai entendu ta voix.

-Mr Weasley, vous êtes là pour Lord Potter.

-Bien sûr. Tu es briseur de sort. J'avais oublié ce détail.

-Ça ne fait rien. Quelles sont les instructions ? demanda gentiment l'homme roux.

-Occupez-vous du bébé avant toute chose, couina le médicomage en écrivant un rapport détaillé.

-Quel est le problème ?

-C'est mon fils, déclara doucement Harry, la signature magique de Ginevra est partout sur lui. Mais même en qualité de maitre en potion et médicomage, je n'ai pas le droit de faire le moindre rapport sur mon propre fils ou même sur ma famille.

-Bien sûr, fit gentiment Bill.

Il se pencha sur l'épaule du médicomage présent et lu par-dessus son épaule. Ses yeux s'écarquillèrent d'un coup et il se tourna vers Harry en tendant les mains. Vu ce qu'il vit dans les orbes de glace, il s'empressa de lui donner son fils.

Bill déposa le bambin doucement au milieu de la table et entonna d'une voix grave une litanie de mots longs. Comme un chant. Harry voulut se pencher sur le papier, mais le médecin le donna aux aurors, qui se mirent à lire le rapport. Soudainement, l'auror Down se mit à haleter puis sortit de la pièce avec empressement. Harry était prêt à s'arracher les cheveux alors qu'il se tournait de nouveau vers le médicomage.

-Je dois toujours vérifier si vous avez la moindre potion dans votre organisme. Vous n'avez pas besoin de savoir ce que cette femme a fait à votre enfant, Mr Weasley s'occupe de lui et il est entre de bonnes mains. Je pense que je peux dire que votre magie n'est pas loin de nous faire tous exploser, et je pense que pour notre santé à tous il serait mieux pour nous tous que vous ne sachiez pas pour le moment.

Et il ne laissa aucun choix à Harry et commença son travail. Quelques minutes plus tard, et un nouveau rapport écrit, il s'occupa de nouveau du fils d'Harry.

-Voilà, tout est bien. Votre fils n'a plus aucun sortilège sur lui, il est en bonne santé et bien éveillé pour son âge. Quant à vous, aucune potion que ce soit de contrainte, philtre d'amour ou autre ne sont dans votre organisme. Vous êtes libre de vos choix, de vos mouvements et de votre vie Lord Potter.

Harry souffla discrètement alors qu'il haussait un sourcil. Il remercia tout de même le médicomage et lui serra la main avant de récupérer son fils endormi pour le serrer contre lui.

L'auror revint à ce moment-là dans la pièce et s'excusa.

-J'ai envoyé des aurors chercher Miss Weasley, elle sera enfermée jusqu'à ce que le procès contre elle commence et les faits y seront ajoutés. J'ai reçu le rapport du médicomage, mais il me manque le rapport de Mr Weasley, le briseur de sort.

-Je n'ai pas eu d'ordre de mission. Je me suis seulement occupé de l'enfant d'Harry, déclara calmement Bill.

-Vous devez examiner Lord Potter pour toute éventualité d'imperium ou autres sortilèges de contrainte, dit sèchement l'homme blond.

Bill souleva ses sourcils si haut qu'ils disparurent sous les mèches de cheveux roux. Pourtant, il fit ce qu'on lui avait demandé après qu'Harry ait confié son fils endormi à son gestionnaire Gobelin.

Après quelques minutes seulement, Bill signa un parchemin et le tendit au chef des aurors.

-Bien… Alors voilà… marmonna l'homme blond défaitiste.

-Quoi ? railla Harry, vous venez enfin de vous rendre compte que vous avez fait erreur depuis le départ ? Que non seulement j'ai été frappé, mais je suppose que mon conjoint également ? On a essayé de tuer mon fils de sept mois dans vos locaux… Est-ce que je continue ? demanda Harry d'une voix qui n'avait rien à envier à celle de Severus Snape dans son meilleur jour.

-Pas nécessairement. Je pense que j'ai compris et que certains aurors vont aller en conseil disciplinaire. Des têtes vont tomber Lord Potter-Black-Malefoy et c'est une promesse.

-J'espère bien Mr Crow. Maintenant, je veux une mesure d'éloignement contre les deux plus jeunes enfants Weasley et contre la mère et Percy. J'ai confiance en Bill, Charlie et les jumeaux. Je réserve mon jugement pour Arthur… Je suis désolé Bill.

-Non Harry. C'est moi qui suis désolé. Je vais… je vais faire ce que nous aurions dû faire il y a cinq ans. Je suis persuadé que la tante Muriel aimerait savoir ce qu'il se passe vraiment dans notre famille. Et je voudrais te dire que les jumeaux ont toujours pris ton parti. Ils t'ont toujours soutenu et pensé à toi comme un petit frère. Comme Charlie et moi. J'espère que cette histoire n'entachera pas ça.

Harry eut un soupir, mais sourit doucement aux paroles du plus vieux. Il lui sera la main.

-Puis-je demander comment s'appelle ce petit prince ?

-Il se nomme Orion Scorpius Black-Potter-Malefoy.

-Malefoy alors ? demanda doucement le plus vieux avec un sourire.

Harry acquiesça tout en souriant tendrement.

L'instant d'après le roux avait quitté la pièce.

-Maintenant je veux voir mon mari et rentrer chez nous. Parce que je suppose que vous ne le savez pas, mais Draco est le porteur de notre fils. Mais il est également enceint. Si jamais quoi que ce soit est arrivé à notre enfant à naitre, je brûle le ministère, déclara durement Harry.

L'homme blond, l'auror en chef Crow, ferma les yeux en soufflant tout l'air de ses poumons. Il serra les mâchoires alors qu'il rouvrait des yeux bruns où brillait un éclat de dureté.

-Suivez-moi.

Harry ne se le fit pas dire deux fois, il suivit l'homme tout en discutant avec les gobelins des procès à venir.

Ils changèrent d'étage et Harry fut prié de rentrer dans une pièce carrée avec une chaise et une table. Les yeux verts se durcirent en voyant le visage tuméfié de son mari… Heureusement pour Crow, un médicomage s'occupait déjà de panser les blessures.

-Harry ! s'exclama Draco en l'apercevant. Orion…

-Il va bien mon cœur. Je suis désolé. Nous aurions dû nous renseigner avant de revenir et nous occuper de tout ça avant. Tout est ma faute.

-Bien sûr que non. Tu ne pouvais pas savoir que cette pimbêche ferait une chose si… si…

-Je sais. Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que le bébé…

-Le médicomage Pierson à tout vérifier. Tout va bien. J'aurais quelques marques, mais elles partiront. Est-ce que tu as mal à la mâchoire ? demanda son blond avec les yeux écarquillés.

Étrangement Harry avait tant grandi qu'il dépassait Draco de presque une tête. Le Malefoy dont se souvenait la société sorcière était bien loin de ce qu'il était aujourd'hui. Les cheveux mi-long, tombants sur son front et devant ses yeux clairs.

Harry passa un bras sur sa hanche et l'approcha de lui.

-Nous rentrons à la maison mon cœur. Maintenant.

-Mais… tout est réglé ?

-Oh non, tout n'est pas réglé, je peux t'assurer que Ginevra va pourrir en prison, longtemps. Mais nous avons quatre mesures d'éloignements pour nous protéger pour le moment, et les procès vont faire mal. Mais ce n'est pas notre affaire actuellement. Nous allons rentrer, je vais mettre Orion au lit et ensuite, je vais te mettre au lit et prendre soin de toi comme il se doit.

Draco eut un gloussement alors qu'il caressait la joue douce de son fils. Harry lui tendit leur enfant et Draco l'enlaça en haussant un sourcil… Il s'accrocha à son fils avec un rire surpris quand Harry attrapa ses genoux pour le soulever.

-Draco, je te jure que si une telle chose se reproduit, nous irons vivre ailleurs, mieux protéger et plus en sécurité. Je t'aime… chuchota-t-il dans son oreille.

-Je t'aime aussi mon grand Gryffondor protecteur… fit Draco légèrement moqueur.

Harry lui sourit simplement. Mais bien vite, son regard froid se posa sur les personnes encore présentes.

-Je ramène ma famille maintenant, mais ne croyez pas que toute cette histoire soit finie.

La minute d'après il fendait la foule du ministère Draco toujours dans ses bras. Il ne rencontra aucun obstacle jusqu'à la cheminée qui s'illumina de flammes vertes quand il prononça sa destination dans un chuchotement.

Harry se souvint qu'un jour, il était une catastrophe quand il utilisait le réseau de cheminée, mais aujourd'hui était complètement différent. Il sortit dans le salon de leur maison d'une enjambée naturelle et quelques secondes plus tard il entrait dans sa chambre.

Il déposa son fardeau dans un fauteuil confortable, son fils commençant doucement à gémir.

-Tu ne bouges pas mon cœur. Je reviens avec tout ce qu'il nous faudra pour les trois prochains jours enfermés ici, dans cette chambre.

Draco le regarda partir alors qu'il berçait Orion contre son cœur. Et quand l'homme grand aux épaules larges, bien loin de ce que l'Élu avait été, passa le pas de la porte, les mots s'imprégnèrent dans son esprit et il laissa échapper un éclat de rire sincère.

-Ton père est un peu fou quand il s'y met mon petit prince… chuchota-t-il tendrement au bébé de sept mois.

Orion était un parfait mélange d'eux deux. Des cheveux noirs, des yeux gris acier, un visage encore poupon, mais la forme des yeux d'Harry et le nez de Draco. Il était un magnifique bébé souriant et gazouillant.

Draco n'avait pas vraiment d'emploi ni de diplômes, il avait fui l'Angleterre juste après la guerre et avait voyagé tout en mettant en ordres les affaires de la famille Malefoy. Il avait simplement mis en application ce que son père lui avait transmis. Il avait passé une année solitaire à voyager d'un bout à l'autre de la terre.

Ses pensées furent coupées par Harry qui entra dans la chambre avec une multitude de choses volant derrière lui. Mais la première chose qu'il fit, c'est de tendre un biberon. Draco sourit tendrement alors qu'il vérifiait la température sur l'intérieur de son poignet avant de donner ce que réclamait son fils.

Il ne fit pas vraiment attention à ce qu'il se passait dans la chambre, trop concentré sur son fils.

Harry de son côté, pénétra dans la salle de bain et prépara le bain pour son mari.

Il comptait bien prendre soin de son mari, de son fils et de son futur enfant. Quand ils avaient appris la grossesse de Draco quelques mois seulement après la naissance d'Orion, Draco avait paniqué et il avait eu une crise de larmes. Mais Harry avait beaucoup changé et il avait prouvé à Draco qu'il serait leur pilier à tous les deux. Le pilier de la famille. Il lui avait également prouvé que ce petit bébé n'était en rien un fardeau, mais un magnifique cadeau et il avait tant chéri Draco qui avait dormi presque quinze heures d'affilés…

Harry gloussa tout seul à cette pensée alors qu'il préparait un bain avec des sels qu'il avait lui-même fabriqués. Il ajouta également une potion de son cru à l'eau du bain.

Après quelques sortilèges pour garder l'eau à bonne température, Harry prépara leur diner sur une table dans le coin de la chambre. Il s'occupa également de préparer les affaires pour ses deux personnes préférées. Il changea aussi les draps du lit et prépara un baume pour les blessures qu'il posa sur la table de chevet.

Une fois que Draco eut terminé de donner à manger à leur fils, Harry le lui vola et embrassa les petites lèvres boudeuses, se fichant pas mal de la bave et autre, sous le regard attendri du blond.

-Je reviens dans cinq minutes. Toi, tu ne bouges pas d'ici, compris ?

Draco sourit tendrement à Harry alors que celui-ci posait un baisé sur ses lèvres avant de disparaitre avec son bébé dans la salle de bain.

Harry fit venir la baignoire d'Orion d'un geste de main, il l'emplit d'eau à bonne température alors qu'il posait le bambin sur une serviette moelleuse au sol. Déshabiller, baigner, laver, essuyer et préparer le petit garçon pour la nuit ne fut pas difficile.

Quelqu'un d'extérieur aurait dit qu'il se débrouillait merveilleusement avec le bébé. Jouant légèrement avec lui, faisant des baisers, soufflant sur la peau pour faire rire Orion. Et finalement, il l'emmitoufla dans une petite couverture dans le fond de son lit.

-A toi maintenant ! sourit Harry

Draco gloussa alors qu'il s'accrochait à son mari fou.

-Tu sais, parfois je me demande si tu as toute ta tête, chéri.

-Bien sûr que j'ai toute ma tête amour. Je prends juste soin de ma famille…

Harry souffla durement alors que la colère, qui n'était pas tout à fait partie, revenait rapidement.

-Je déteste ce pays. Je déteste cette communauté étriquer. Grr… nous aurions dû rester au Japon. Certes, les locaux ne nous appréciaient pas tellement plus. Mais au moins, personne ne cherchait à nous tuer !

-Quoi ?

-Ah… merde. Je ne voulais pas t'inquiéter… Ginerva n'a pas seulement porté plainte contre toi… elle a jeté un sort à Orion. Heureusement, les gobelins ont pu l'annuler rapidement et un médicomage et Bill Weasley étaient présents tous les deux pour m'examiner…

-S'il te plait…

Harry soupira tendrement, bien sûr que Draco voudrait avoir Orion avec lui maintenant qu'il savait ce qui s'était passé.

-j'irais le chercher une fois que tu seras dans ce bain, hum ?

Draco fronça les sourcils, une moue boudeuse sur les lèvres.

-En fait mon cœur, c'est non négociable. Je suis trop en colère de voir ces marques sur toi pour l'instant. Je te promets que je vais ramener Orion ici avec nous dès que tu seras dans le bain.

Harry reposa Draco sur ses pieds et entreprit de l'effeuiller calmement alors que le blond le fusillait du regard. Bien vite il fut dans le bain, Orion dormant dans un lit prêt d'eux alors qu'Harry massait ses bras et ses cuisses.

Même si Draco aurait voulu regarder Orion sous toutes les coutures il ferma les yeux alors que les doigts agiles massaient ses muscles douloureux.

Il faillit s'endormir alors qu'Harry lavait ses cheveux, mais il ouvrit les yeux avec un petit gémissement contrarié. Le sourire d'Harry était si doux et tendre, et comme à chaque fois que ce sourire était juste pour lui, son cœur se réchauffa.

-Viens mon ange. Nous allons te sécher, manger et ensuite nous allons nous reposer et tenté d'oublier cette journée merdique.

Draco soupira doucement, mais il se releva avec l'aide d'Harry. Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les trois de retour dans la chambre, le couple mangeant de bon appétit le repas.

Ils se couchèrent et Harry enlaça tendrement son mari, sa main caressant ce ventre légèrement bombé seul signe de la petite vie qui grandissait en Draco. Signe de leur amour partager.

Harry respira la douce odeur de Draco en fermant les yeux alors qu'il se souvenait qu'ils s'étaient tous les deux battus alors qu'ils s'étaient croisés en Chine. Il n'avait pas fallu longtemps, il y a quatre ans, pour qu'ils s'entendent bien. L'amour qu'ils partageaient aujourd'hui déjà légèrement présente il y a des années alors qu'ils se cherchaient des poux à Poudlard. Derrière le masque de marbre de Draco se cachait une personne douce, perdue, en mal d'amour… Et même si Harry s'était affirmé depuis la fin de la guerre, à bien des égards ils se ressemblaient.

L'amour que lui vouait Draco était comme une bouffée d'air frais pour Harry qui n'avait jamais connu pareils sentiments.

Avant de s'endormir, la pensée qu'il devrait réellement avoir une conversation avec la famille Weasley s'insinua en lui. Malheureusement, il savait qu'en revenant en Angleterre, cette conversation était inévitable.

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Une semaine passa avant qu'Harry sorte à nouveau un pied en dehors de leur maison, ayant veillé sur sa famille avec un soin particulier.

Il avait reçu courant de la semaine une convocation au ministère pour régler les papiers, mais avait envoyé l'avocat de la famille à la place. Il savait pourtant qu'il faudrait que la discussion ait lieu le plus vite possible pour faire comprendre à une partie de la famille Weasley qu'il ne ferait jamais partie de leur famille en tant que gendre.

Le jour même, sur l'heure du midi, il prit contact avec un médiateur du ministère, demandant par la même à ce que la conversation que la famille de rouquin voulait tant, soit surveillée et encadrée, histoire que plus personne ne puisse faire du mal à son mari et à ses enfants.

La prise de contact s'avéra payante puisqu'il eut, grâce aux mesures d'éloignements, le droit à une équipe d'aurors pour superviser la conversation. Une lettre avait été envoyée à chaque membre de la famille, Hermione, Fleur et les autres épouses incluses, le rendez-vous étant fixé pour le lendemain.

Harry n'eut aucun mal à convaincre Draco d'y aller avec lui. Le blond savait qu'Harry, malgré tout, avait toujours considéré cette famille comme la sienne. Les actions de certains ayant légèrement entaché l'image de la famille parfaite aux yeux d'Harry. Mais il ne dira rien, il était en partie fautif de leur retour.

Draco avait toujours aimé son pays et comptait dès son départ revenir et fonder sa famille sur cette terre qui avait vu naitre, vivre et mourir tous ces ancêtres. Ainsi, Draco avait poussé Harry à revenir, Harry avait abdiqué, mais il n'était pas confiant et les derniers évènements lui avaient donné raison.

Seulement Draco, aimait l'Angleterre et voulait que leurs enfants aillent dans l'école qui avait vu toutes les générations de Malefoy grandir et s'épanouir. Mais également les familles Black et Potter.

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Le lendemain arriva bien trop rapidement au gout d'Harry. L'homme, le chef, le père de famille qu'il était devenu était debout, posté de toute sa hauteur derrière le fauteuil où Draco était installé, Orion calmement éveillé dans ses bras.

Les aurors, quatre au total étaient installés de part et d'autre de la famille Potter-Black-Malefoy, le médiateur était quant à lui, assis sur un fauteuil entre Draco et le grand canapé et les fauteuils, un carnet et une plume lévitaient à ses côtés, prêts à noter la moindre chose.

Un autre auror était posté à la porte, prêt à prendre les baguettes de la famille de rouquin. Draco et Harry avaient confié leurs baguettes respectives à un gobelin qui était venu spécialement pour représenter le couple, au cas où…

Tous surent à quel moment la famille Weasley arriva. C'est à grand coup de cris et d'invective que l'auror hors de la pièce accueillit la famille.

Harry souffla alors que Draco levait les yeux au ciel, tous deux se doutant qu'ils refusaient tout net de donner leurs baguettes à l'auror.

Finalement, la porte s'ouvrit sur cinq personnes, enfin six. Un éclat blond se fit voir entre les jambes d'un homme.

Harry eut un sourire alors que la petite Victoire se cachait dans les jambes de son père. Draco fut attendri et caressa la joue de son fils, faute de pouvoir accueillir la petite fille qui ne les connaissait pas.

Fred, Georges, Charlie, Bill et Fleur entrèrent tous dans la pièce et s'installèrent en silence, observant Harry avec un visage de marbre, même si ses lèvres étaient légèrement courbées.

Les cris de la matriarche s'arrêtèrent finalement couper par l'éclat de voix du père. Trois minutes plus tard, le reste des Weasley entra, la mère rouge de colère, suivit par le père étrangement de marbre et Percy une moue de répulsion aux lèvres. Hermione, le nez en l'air, visiblement vexé, fut la suivante. Suivi par Ronald, aussi rouge que ses cheveux.

Et la dernière fut Ginevra, étrangement un air conquérant sur le visage. Draco eut une moue dégoutée, quoique discrète.

La jeune femme, habillée d'une robe rouge sang, qui jurait avec ces cheveux. Son visage maquillé à outrance… Elle voulut s'approcher d'Harry, mais les deux aurors levèrent leurs baguettes, faisant barrage. Une moue boudeuse sur les lèvres elle releva le menton, lançant un regard dédaigneux à Draco.

Finalement, quand tous furent installés, le médiateur bougea légèrement, attirant l'attention de la famille de rouquin qui n'avait pas vu l'homme.

-Je me présente, je suis Andreï Nostavosk, médiateur dans le département de la justice magique. Je suis ici aujourd'hui pour écouter, médiatiser et comprendre ce qu'il se passe. Tout ce qui se dira sera dument noté et rangé dans le dossier des nombreux procès Potter-Black-Malefoy contre la famille Weasley. Je tiens à vous dire qu'au moindre geste, d'un côté ou de l'autre, les aurors seront disposées à vous arrêter et vous sortirez de cette pièce. Messieurs, Mesdames, nous sommes ici pour discuter en toute tranquillité. Je ne sais pas exactement quelle est la cause de cette discussion, mais Lord Potter-Black-Malefoy m'a fait quérir, ainsi je vais lui donner la parole.

-Merci, Mr Nostavosk, en réalité, nous aurions dû avoir cette conversation lors de mon retour en Angleterre…

-C'est certain Harry. Nous t'avons attendu, encore et encore ! Ragea la mère de famille.

-Molly… fut l'avertissement de son mari.

-C'est en partie ma faute, je dois l'avouer, j'ai repoussé cette discussion, mais la dernière fois que nous nous sommes vus, je veux dire, avant que je parte en voyage, votre discours, Mrs Weasley, ainsi que celui de Ginevra était… on ne peut plus castrateur.

-Quoi ?

-Nous devions nous marier !

-Je te demande pardon ?

-Je refuse d'entendre de telles sottises.

Ron, Hermione, Ginevra, Molly et Percy avaient parlé tous en même temps.

-D'après vous, et je ne parle pas forcément de l'entièreté de votre famille ; Je devais devenir auror, parce que soi-disant, tous les hommes de ma famille ont été auror. Seulement, vous n'avez jamais demandé mon avis. Ni ce que je voulais réellement faire. Pas plus que la communauté sorcière m'a laissé le choix de devenir l'Élu du monde sorcier. Est-ce que vous vous rendez compte tout de même qu'un bébé de quinze mois a soi-disant tué un mage noir ? le monde sorcier m'a jeté en pâture, moi un gamin rachitique mal aimé, un enfant, dans les pattes d'un mage noir. Personne ne m'a donné le choix. Alors pour une fois dans ma vie, j'ai choisi ce que je souhaitais faire. Et je suis le plus jeune potioniste après Severus Snape, ainsi que le plus jeune médicomage. Je n'ai certes, pas grande expérience, mais j'ai effectué mes études des deux côtés, moldu, et sorcier. Et j'aime particulièrement mon travail.

-Mais enfin Harry, coupa Hermione. Nous ne voulions que ton bien être. Tu aurais pu être le plus jeune chef des aurors. Tu aurais eu la gloire et la renommée que tu as toujours méritée.

-Tu ne comprends vraiment rien Granger, pas vrai, fit la voix de Draco qui n'avait pas ouvert la bouche depuis le début. Harry n'a jamais voulu de cette renommée. Il a cherché une vie simple. Et il l'a trouvé.

-Tu peux parler. Je suis sûr qu'il est sous impérium ou sous une potion d'amour. Harry n'aurait jamais épousé un tel être… vil et cruel… Fit Ronald avec une grimace de dégout.

Les aurors présents soulevèrent tous un sourcil devant l'imbécilité du roux.

-Je sais que Bill est sous un sortilège de secret puisqu'il travaille à Gringott's. Mais je suis sûr qu'il peut acquiescer à mes dires.

Bill lui fit un sourire en hochant la tête.

-D'après l'enquête menée par le chef des aurors, après que votre fille ai essayé de tuer mon fils, et que votre fils m'ait frappé et surement demandé de frapper mon mari, il s'avère que je ne suis sous aucun sortilège de contrainte, imperium ou potions quelconques. Donc tu vois Ronald, je suis en parfaite possession de mes moyens.

Le plus âgé des frères acquiesça envoyant un regard noir à sa sœur et son frère.

-J'ai choisi Draco pour beaucoup de raisons qui ne vous regardent en rien. Donc ce sujet est clos.

Harry décroisa les bras. La mention de la tentative de meurtre envers son fils, encore trop récente, l'obligea à vérifier que son petit garçon était toujours bien en vie et en parfaite santé.

D'un geste doux, il posa une main sur l'épaule de Draco et se pencha pardessus le dossier du fauteuil pour observer son fils. Le bambin de quelques mois dormait d'un sommeil du juste et Harry posa sa main sur son ventre pour s'assurer de son bien être d'un sortilège informulé et sans baguette.

Ses épaules se relâchèrent quelque peu alors qu'il souriait à Draco et déposait un baiser au coin de ces lèvres. Il passa outre les grimaces de dégout ou de colère qu'il put voir du coin de l'œil.

-Bien, revenons à nos moutons. D'après vos dires de l'époque, je devais faire ce que le monde sorcier attendait de moi sans me poser de questions, sans avoir mon mot à dire. Mais je ne reviendrais pas sur ce qu'il s'est passé il y a des années. Je voulais juste que nous ayons cette conversation pour vous dire que j'étais marié, père et futur père. J'aimerais que notre relation d'antan reprenne, mais je sais par avance que jamais le lien qui nous a unis un jour ne sera le même. Draco fait plus que mon bonheur, il m'a donné la famille que je voulais, un fils et je compte lui en demander d'autres, pour que les familles Black, Potter et Malefoy perdurent dans le temps. Maintenant, si vous n'êtes pas d'accord avec ces faits…

-Attends Harry, j'aimerais éclaircir plusieurs points si tu veux bien, demanda doucement le patriarche.

Harry n'en voulait pas vraiment à Arthur, il savait que l'homme s'était laissé vivre, porté par le caractère de sa femme. Harry lui sourit en acquiesçant.

-Quand tu dis que… j'avoue ne pas comprendre ce qu'il s'est passé. Pourquoi parles-tu de Ron et Ginny ?

-Ils ne vous ont rien dit ? demanda Harry plus que surpris.

Les dents serrées et les orbes fuyants des deux plus jeunes le confirma.

-Et bien, laissez-moi la chance de vous relater ce qu'il s'est passé il y a plus d'une semaine…

Harry raconta, de son point de vue tout ce qu'il s'était passé lors de l'interrogatoire… et au fur et à mesure qu'il parlait, les visages devenaient blancs, rouge même vert chez les épouses des plus âgés.

Entre-temps, alors que personne ne faisait attention à la petite Victoire, dont un sortilège de silence, pour qu'elle n'entende pas la conversation, était apposé sur elle ; elle s'approcha de Draco. Tous deux entamèrent une longue discussion sur le petit bébé dans ces bras.

Alors qu'Harry terminait son récit, Arthur Weasley était rouge de colère. Une colère que personne dans la pièce n'avait jamais connue.

-Je suis désolé, Harry, Draco, d'apprendre ce que les membres de ma famille ont fait à la vôtre, je jure en tant que Patriarche et Chef de la famille Weasley, qu'un conseil va être mis en place pour statufier de la sentence de mes deux derniers enfants.

- Je vous remercie Patriarche Weasley. Cela a été entendu et compris. Je vous prie à mon tour de m'excuser. J'ai repoussé le plus que je pouvais cette conversation que je redoutais.

-À raison, j'en conviens.

-Merci. J'avais peur, des réactions et autres, pas que je regrette mes choix. J'aime Draco de tout mon cœur et il est devenu ma famille. Il a fait en sorte que mes rêves se réalisent en mettant Orion au monde. Et je suis fière du parcours que j'ai choisi et réaliser avec mes propres moyens.

-Et je peux dire que je suis fière de toi Harry. Devenir le plus jeune potioniste après Severus est un fait en soi. Devenir en plus médicomage… félicitations.

-Non, mais je refuse tout ça, déclara Molly Weasley.

-Tu t'assois et tu te tais. Tu n'as rien à accepter ou non. Harry est un grand garçon. C'est devenu un homme et il a fait des propres choix. Que tu le veuilles ou non. Il ne se mariera jamais à notre fille. Et je peux dire qu'elle ne tentera rien contre eux parce que si elle le fait, ce ne sera pas sous le nom des Weasley.

-Tu ne vas pas… commença Molly.

-Je renierais ma fille si elle pousse le chaudron trop loin. Je renierais quiconque fera encore du mal à Harry et à sa famille. Je ne sais pas si tu te souviens, mais Harry m'a sauvé la vie ainsi que celle de Ginny. Notre famille lui doit deux dettes de vie. Une est déjà beaucoup, mais deux Molly. Tu te rends compte qu'il aurait pu demander leur remboursement pour ce que Ginny et Ron lui on fait ? Mais Harry est un homme bon.

-Harry ne ferait jamais ça à votre famille, à sa famille, déclara doucement Draco.

Arthur eut les larmes aux yeux en comprenant tous les tenants et les aboutissements.

-Je vais faire le nécessaire Harry. Je promets que ni Ron, ni Ginny ne feront quoi que ce soit…

-Merci Arthur.

Harry donna un petit sourire au patriarche.

-Je suis désolé si les procès contre eux…

-Non. Je… c'est normal. Ils paieront avec l'argent qu'ils gagneront… c'est fini de les surprotéger et de les garder dans des cocons de douceurs. Ginny va trouver un travail et elle remboursera pour ses bêtises. Ensuite nous lui trouverons un mari et elle sera mariée. Bien sûr, je suppose qu'il y aura une mesure d'éloignement…

-C'est effectif sur Ronald, Ginny, Molly et Percy. Je suis désolé. Mais je sais que Percy était le premier à effectuer des recherches sur l'endroit où je vivais… Je n'ai jamais pu te faire confiance.

-J'espère que ces mesures nous permettront tout de même de rester en contact Harry.

-J'espère également, chuchota le grand brun.

-Bien. Ginerva, Ronald, Molly, Percy, vous sortez avec moi. Vous autres si vous voulez rester un peu plus longtemps allez-y. Nous nous retrouvons chez tante Murielle pour un conseil de famille dans deux heures, déclara doucement le père de famille.

Bill et Charlie restèrent assis avec Audrey, la femme de Percy ainsi que Fleur et les jumeaux. Étrangement Hermione était plongé dans ses pensées et ne se relevait pas, Harry fronça les sourcils.

-Hermione ? demanda Harry en se raclant la gorge.

La femme cligna des yeux deux ou trois fois avant d'observer son environnement.

-Qu'est-ce qui a tant changé entre nous ? demanda-t-elle.

-Tout.

-Quoi ?

-Tout a changé Hermione. Je ne suis plus un gamin de douze ans à qui tu peux dire quoi faire. Je suis le chef de ma famille. Je suis père, mari, amant, meilleur ami, médicomage, maitre en potion. Je suis tout ça et beaucoup d'autres choses. J'ai changé, j'ai grandi. Je me suis affermi. J'ai pris mes propres décisions. Parfois ça a foiré, parfois non. J'ai tracé mon chemin et je suis arrivé ce à quoi je suis aujourd'hui. Et tu es vexé seulement parce que tu n'étais pas là pour me souffler quoi faire. Mais Hermione, tu ne peux pas dire à tout le monde quoi faire. Tu dois laisser les autres faire leurs propres choix.

-Mais tout ce que je voulais pour toi… c'était pour ton bien.

-Non Hermione. Ce n'était pas pour mon bien. C'était pour le tient à la rigueur. C'était pour ton amie Ginny. Mais surement pas pour moi. Tu sais, j'ai compris que je préférais les hommes aux femmes pendant notre recherche. Je n'ai jamais osé en parler à l'époque parce que je pensais, à tort que l'homosexualité n'était pas acceptée dans ce monde, tout comme il ne l'est pas dans le monde moldu… même s'ils s'améliorent. Maintenant Hermione, tout pendant que tu n'accepteras pas mes choix, je pense que je peux dire que l'amitié que nous avions à un moment donné ne sera plus.

-je ne… je ne sais pas si je peux. Rien que le fait de savoir avec qui…

-Tu peux dire son prénom Hermione.

-non… non je ne pense pas que je puisse. Sa tante a tenté de tuer Ginny… elle a fait… son père a tenter de nous tuer à plusieurs reprises…

-Tu as tout dit. Draco n'est ni son père ni sa tante. Pas plus qu'il n'est sa mère. Draco est une personne à part entière. Bien sûr qu'il a fait de mauvais choix par le passé. Mais qui n'en fait pas une fois dans sa vie. Ronald nous a bien abandonnés pendant notre chasse. Pourtant tu es mariée avec lui.

-Tu ne comprends pas ! s'énerva la jeune femme en se levant. Il a passé toutes nos années à Poudlard à nous insulté et à se moquer de nous ! comment peux-tu même vivre avec cet enfoiré ?

Harry eut un visage froid et dur alors qu'il regardait celle qui un jour avait compté comme une sœur pour lui.

-Je l'aime Hermione. Je l'aime et je ne cesserais jamais de l'aimer. Nous étions des enfants, des adolescents. Nous étions bêtes et méchants. Et j'ai pardonné, Hermione. J'ai pardonné parce que j'ai appris à connaitre le véritable Draco.

-il a fait entrer les Mangemorts dans l'école, et pas n'importe lesquels, Bellatrix et Fenrir, un loup-garou.

-Là tu es seulement injuste Hermione. Remus était un loup-garou ! cracha Harry en retour. Et tu l'appréciais, il me semble. C'est la vie de Draco donc je ne justifierais pas ses choix. Mais…

-Je n'avais pas le choix. Déclara doucement le blond en caressant la joue d'Orion. Le seigneur… (il prit une longue inspiration) Voldemort m'a fait prendre la marque, il m'a dit que si je ne finissais pas ma mission à temps alors il tuerait ma mère et mon père. Ils n'étaient peut-être pas les personnes les plus aimants et les plus charmants… pourtant c'était ma famille…

-Et ils ont mérité ce qui leur est arrivé ! déclara durement la brunette.

-Je t'interdis de dire ça. Narcissa m'a sauvé la vie le soir de la grande bataille. Elle ne méritait pas de mourir comme elle est morte. Elle n'a fait que protéger sa famille, son fils, toutes ces années. Lucius Malefoy n'était pas quelqu'un de bien, mais il ne méritait pas non plus de mourir du baiser des détraqueurs alors que son propre père l'avait obligé à prendre la marque. Toi entre tous les autres, tu n'as pas le droit au jugement. Sors d'ici Hermione. Je ne veux plus jamais te voir. Une mesure d'éloignement sera aussi intentée contre toi.

-Mais…

-Le petit Harry gentil est parti loin Hermione. J'ai grandi, muris et j'ai eu tout le temps du monde de réfléchir. Le monde n'est ni blanc ni noir. Il y a beaucoup de nuances de gris entre les deux. Et à partir de maintenant, sache que je choisirais toujours ma propre famille. Maintenant, va-t'en.

La femme serra les dents avant de sortir de la pièce comme une furie. Harry poussa un soupir alors qu'il passait ses doigts dans les cheveux blond de son mari.

-Et bien, je dois dire que je n'aurais pas servi à grand-chose. Déclara la voix de l'homme que tous avaient oublié.

-Excusez-moi Mr.

-Pas la peine Mr Potter. Comme vous l'avez dit, vous avez fait vos propres choix et vous les respectez. Ce qui est tout à votre honneur. Est-ce que vous aurez besoin de moi pour la suite de l'entrevue ?

Harry observa les personnes restantes. À part la femme de Percy, Audrey, qu'il ne connaissait pas beaucoup. Il appréciait les autres.

-Non. Je ne pense pas. Je pense que nous pourrons finir cette conversation chez nous ? C'était à moitié une question alors qu'il observait son mari.

-Bien sûr. Déclara doucement Draco en faisant un geste pour se relever.

Bien sûr, Harry fut là pour l'aider alors que l'arrondit de son ventre pouvait se voir en se relevant.

-Félicitation ! s'exclamèrent deux voix similaires.

Harry sourit aux jumeaux.

-Même si d'après l'âge de ce petit bout, tu es devenu pire qu'un lapin… déclara Fred en haussant les sourcils, un air subjectif sur le visage.

Harry sentit ses joues rougirent alors qu'il pinçait ses lèvres pour ne pas rire. Il haussa les épaules en détournant le regard sous les rires des quatre frères et les sourires des deux femmes.

Tous sortirent de la pièce, l'auror leur rendant leurs baguettes au fur et à mesure. Harry récupérant leurs propres baguettes du gobelin qui apparaissait.

Ils parlèrent de choses et d'autres en marchant dans le couloir du ministère, rattrapant le temps perdu. Harry leur donna un papier avec leur adresse et tous ensemble ils firent le chemin jusqu'à la maison.

Harry prépara un diner simple alors qu'ils parlaient de tout ce qu'il s'était passé toutes ces années. Les quatre frères en oublièrent même la réunion familiale chez la tante Murielle.

Quand ils furent tous partis, Harry prit Draco dans ces bras et le serra contre lui.

-Je suis désolé mon cœur.

-De quoi ? demanda Draco en fronçant des sourcils alors qu'il caressait le dos de son mari.

-De ce qu'Hermione a dit.

-Harry… soupira le plus petit. Tu n'as pas besoin d'être désolé, ce n'est pas toi qui as dit toutes ces choses. Tu m'as défendue, tu as défendu mon père et ma mère alors qu'ils ont été horribles avec toi. Tu aurais pu ne rien dire, mais tu l'as fait alors je te remercie. Je te remercie aussi pour ce que tu fais pour moi au quotidien. Tu as tant fait pour moi depuis que nous nous sommes revus. Et je t'aime Harry sache-le. Merci de me donner la famille que tu me donner et toutes les opportunités d'être heureux.

-C'est moi qui devrais te remercier mon amour. Tu es devenue tant pour moi. Je t'aime Draco.

-je t'aime aussi espèce de fou, déclara le blond avec chaleur.

Harry eut un petit rire alors qu'il embrassait Draco avec tout l'amour qu'il avait pour lui.

.

Étrangement, aucun article ne parut dans la presse, alors que les procès passaient les uns après les autres.

Arthur avait renié Ginny en comprenant que quoiqu'il arrive elle finirait dans une cellule de prison pour s'en être prise à un héritier de grande famille. Le pire était que le sortilège qu'elle avait jeté à Orion, était en réalité une magie très sombre et interdite. Ginerva Prewett écopa donc de 15 années de prison dans une prison pour femme du côté de Glasgow. En effet, Azkaban et les détraqueurs ayant disparu, le ministère avait fait construire deux prisons distinctes, deux équipes de gardes d'élites avaient pris place dans les structures anti-magie.

Ginevra anciennement Weasley, n'en sortit jamais, elle fut enfermée pour la vie après avoir tué deux détenus. Et elle mourut seule dans sa cellule.

Ronald Prewett, anciennement Weasley fut destitué de son titre d'auror et sa baguette fut brisée après que sa magie ait été bloquée. Il mourut seul du côté moldu à l'âge de 38 ans.

Hermione fut déchue de son poste au ministère alors qu'elle tentait de monter le monde magique contre Harceler. Seulement, son mari dans le monde moldu, elle perdit tout intérêt de la Communauté Sorcière. Et même si sa baguette ne fut pas détruite, elle divorça et fini par être secrétaire dans un petit cabinet moldu. Elle finit seule et sans enfant, dépressive. Elle fit une surdose de médicaments à l'âge de 55 ans.

Percy fit profil bas, mais sa femme Audrey divorça sans retour en arrière. Percy Weasley continua à travailler dur, mais la confiance qu'on aurait pu avoir en lui ne se rétablit jamais. Il eut beau avoir une longue vie, elle fut plutôt solitaire.

Molly Weasley quant à elle fut envoyée à sainte mangouste. Ronald puis Ginny reniés, puis sa fille envoyée en prison... son mental n'y survit pas elle sombra dans la folie.

Arthur eut beaucoup de mal à voir sa famille brisée en tant de morceaux, mais heureusement, Bill, Charlie et les jumeaux furent présents et d'un soutien sans nom. Le fait qu'Harry et sa famille soient présents également fut un soulagement pour le Patriarche.

Les dîners dominicaux furent différents, mais les années les aidèrent tous à passer à autre choisirent.

Bien sûr, Harry et Draco furent heureux pour le reste de leurs vies et les familles Black, Malefoy et Potter perdurèrent des millénaires après eux. Ils eurent de nombreux enfants, vécurent heureux et entourés.

F.I.N (peut-être pas tout à fait)