Bonjour à tous, me voici avec un nouveau crossover.
Tout d'abord je veux préciser que ce texte répond à une vent du groupe papotage, écriture, lecture et bonne humeur.
Ensuite je tiens à remercier Vaunie pour ses corrections.
Je tiens aussi à vous rappeler que les personnages sont la propriété de leurs auteurs.

Petits avertissements ici :
- Une bonne connaissance de la série Hawaï 5-0 peut-être nécessaire pour bien comprendre cette histoire.
-Je dévie de la série à plusieurs moments même si je m'appuie beaucoup dessus.
-Il sera question de couple homosexuel, de relations sexuelles entre hommes et de tortures dans cette histoire, si vous n'aimez pas, ne lisez pas.

Je vous souhaite une bonne lecture

_**Thème 40 : Au hasard **_

Inspiré par le pitch du film Knight & Day : Que se soit pour se cacher, pour se couvrir ou pour faire passer un objet discrètement à la douane ou dans un aéroport ou autre, votre personnage choisit une personne au hasard dans la foule, mais tout se complique lorsque les deux se rapprochent et qu'un coup de foudre les unis.

1000 mots minimum


Chapitre 1

Steve serrait les dents pour ne pas faire de bruit et ne pas s'évanouir. Depuis un an qu'il était entré aux services secrets de la NAVY, il n'avait jamais échoué une seule mission, jusqu'à celle-ci, mais là, il l'avait bien loupée. Il ne s'était pas contenté d'échouer la mission en perdant la trace de leur cible, non, toute son unité avait été tuée, lui avait été capturé, puis torturé. Il ne comprenait toujours pas comment ces hommes avaient pu les avoir, ils étaient devant eux, ils avaient tourné au coin d'une ruelle de Bucarest et soudain ils avaient été autour d'eux. La ruelle s'était illuminée comme une boîte de nuit et tous ses frères d'armes étaient tombés au sol avant que lui-même ne soit enveloppé par le noir. Lorsqu'il avait repris conscience, trois hommes l'entouraient et lui demandaient pourquoi il les avait suivis, ils avaient rapidement sorti des couteaux, faisant passer au militaire un très mauvais moment. Seulement le jeune homme de vingt-et-un ans avait de la ressource et de la chance, ses tortionnaires avaient dû quitter les lieux alors qu'il était inconscient et avaient laissé la porte de la salle de torture ouverte. Steve avait attrapé un linge pour panser la plaie béante qu'il avait au niveau du ventre et avait erré dans les couloirs de l'immeuble étrange où il se trouvait jusqu'à parvenir à en sortir. Une fois dehors, il se dit que ses blessures devaient le faire délirer, en face de lui s'étalait une avenue marchande dallée où évoluaient des hommes et des femmes dans des tenues colorées avec des chapeaux pointus, certains étaient sur des balais, d'autres avaient une chouette ou un crapaud sur l'épaule. Il devait trouver rapidement de l'aide, s'il avait déjà des hallucinations c'était que son état était inquiétant.

Il repéra un bar où plusieurs hommes discutaient à quelques mètres de lui, avec un peu de chance, ils appelleraient les secours. Il marcha lentement vers eux, sentant ses forces décliner à chaque pas, jusqu'à ce qu'il soit en face d'un homme roux, à la peau tannée par le soleil, avec de nombreuses tâches de rousseur et des yeux d'un bleu océan qui l'hypnotisèrent. Cet homme, fort d'épaules, les cheveux longs et fort beau, interrompit sa conversation avec un homme blond banal pour lui adresser quelques mots en roumain.

Des voix que Steve reconnut sans soucis s'élevèrent derrière eux et le brun agit sans réfléchir, il s'assit sur les genoux du rouquin et l'embrassa à pleine bouche. A sa plus grande surprise, l'homme ne le repoussa pas, au contraire, il répondit à son baiser, referma ses bras autour de lui, le colla contre lui et glissa ses doigts dans ses cheveux. Lorsqu'ils se séparèrent, Steve haletait et ne savait plus très bien où il en était.

"Tu vas avoir des choses à expliquer." souffla le rouquin en anglais d'une voix froide qui ramena Steve sur Terre.

Il voulut expliquer, se relever, s'extirper des bras de cet homme qui l'attirait tant, mais lui faisait peur en même temps, il se savait incapable de se défendre dans son état et surtout, il sentit ses forces le quitter.

"Un médecin." chuchota-t-il avant de perdre connaissance.

Il se sentait étonnamment bien lorsqu'il commença à reprendre conscience. Le support dans son dos était confortable, les draps sur sa peau étaient doux, l'air était chaud, il se sentait bien, ne ressentait aucune douleur et n'entendait aucun bruit à part ceux d'une vie de village éloignée. Il tenta de rassembler ses souvenirs, mais aucun de ceux qu'il se remémorait ne permettait d'expliquer les sensations qui l'accompagnaient dans son réveil.

Il ouvrit les yeux et sa vue s'adapta vite à la faible luminosité. Il était dans une chambre avec des murs et un plafond en bois et semblait faire partie d'une maison ancienne, cependant la décoration était sobre et moderne. Son regard tomba sur une silhouette carrée devant les fenêtres obscurcies par des volets entrebaillés. Le cœur de Steve s'affola quand il reconnut l'homme qu'il avait embrassé dans la rue, il ne savait pas s'il devait s'inquiéter de savoir s'il était en danger ou d'avoir à nouveau envie de l'embrasser. Son rythme cardiaque augmenta plus encore quand le rouquin posa son livre et s'approcha de lui.

Steve se redressa avec vivacité et recula vers la tête de lit, son instinct de survie plus fort que son attraction pour cet inconnu qui s'immobilisa.

"Si je t'avais voulu du mal, je ne t'aurais pas soigné." chuchota-t-il.

Steve se détendit légèrement, mais resta méfiant, surtout quand il le vit s'approcher à nouveau. Il suivit chacun de ses mouvements des yeux, prêt à bondir hors de sa portée à tout moment, mais le rouquin se contenta de s'asseoir au bord du lit, de se saisir d'un verre sur la table de chevet, en prendre une gorgée et le lui tendre. Le militaire hésita, mais il avait soif, il prit le verre et le but en priant de ne pas se planter en faisant confiance à son instinct.

"Et si tu m'expliquais maintenant ce qui m'a valu de me faire sauter dessus de cette manière ?"

Steve se sentit rougir alors qu'il ne parvenait pas à réprimer un sourire en coin, il dissimula son trouble en buvant une gorgée d'eau.

Le rouquin eut un rire bref et clair qui fit chavirer l'estomac de Steve. Il approcha avec lenteur sa main de la joue du brun, caressa ses lèvres du pouce et plongea son regard océan dans celui plus clair de son vis-à-vis. Steve retint sa respiration, il voulait embrasser cet homme à nouveau, de manière incontrôlable, cet homme qui s'approchait de lui comme on approche un animal apeuré, cet homme tellement beau qui posa finalement ses lèvres sur les siennes. Le baiser s'approfondit tout de suite alors que tous deux gémissaient de se sentir enfin complets ensemble. Steve avait la tête qui tournait, du haut de ses vingt-et-un ans il avait pourtant déjà eu des maîtresses, mais aucune d'elles ne l'avait fait chavirer de la sorte avec un simple baiser. Ils se séparèrent, essoufflés, la main du rouquin sur la peau découverte du torse du brun, dont le pouce la caressait avec douceur entre les bandages. Steve avait chaud, il se sentait bien, en confiance dans les bras de cet inconnu et n'avait pas envie de se poser des questions, juste d'en profiter, seulement son coup de cœur ne semblait pas du même avis.

"Comment tu t'appelles ?

-Steve, et toi ?

-Charlie. Alors, dis-moi comment un soldat américain s'est retrouvé grièvement blessé, à s'évanouir sur les genoux d'un étranger après l'avoir embrassé sans préambule ?"

Steve se sentit mal que Charlie sache déjà autant de choses sur lui, comment s'était-il vendu ?

"Tes plaques, répondit le rouquin à sa question muette.

-Ma mission a échoué, j'ai été capturé et torturé. J'ai eu une opportunité pour m'enfuir, je l'ai prise.

-Et tu m'as embrassé parce qu'ils arrivaient, n'est-ce pas ?

-C'est ça.

-Que sais-tu sur ces personnes qui t'ont torturé ?

-Pas grand chose."

Charlie glissa sa main sous son menton et l'orienta vers lui, il le maintint ainsi avec douceur, mais fermeté.

"Ne me mens pas. Je ne veux pas qu'ils te tuent dès que tu sortiras d'ici, alors que sais-tu ?

-Ils intéressent les Etats-Unis, ils sont une menace potentielle, mais je n'en sais pas plus. On n'avait rien sur eux jusqu'à ce qu'ils nous encerclent et qu'ils tuent tout le monde dans des éclats de lumière."

Ils se regardèrent plusieurs minutes pendant lesquelles Steve se demanda pourquoi il avait dit tout ça, comme s'il n'avait pas pu retenir ses mots. Une alarme retentit et Charlie se leva, faisant frissonner Steve suite à la perte de contact.

"Reste-là." lui ordonna le rouquin avant de sortir et de refermer la porte derrière lui.

Steve se demanda s'il devait en profiter pour partir, mais il n'avait aucune envie de s'éloigner de Charlie, il voulait comprendre cette attraction, et refusait la simple possibilité d'un coup de foudre. Le sujet de ses pensées revint dans la chambre comme une tornade avant qu'il n'ait le temps de se décider.

"Tu dois partir.

-Quoi ? Non ! Pourquoi ?" protesta le brun en se levant.

Charlie grogna et le saisit par les épaules pour le plaquer contre la porte, il était légèrement plus petit que lui, mais beaucoup plus musclé et dégageait une grande force brute. Le rouquin l'embrassa avec fureur et quitta sa bouche aussi fougueusement qu'il s'en était saisie.

"Je ne peux pas tout te dire, mais en gros, nous sommes en guerre ici, tu es en danger si tu restes alors tu pars.

-En guerre ? Mais la Roumanie n'est pas en guerre.

-Je ne peux pas t'expliquer, c'est trop long, répéta Charlie en tendant son t-shirt au brun. Je te promets que je te retrouverai pour t'expliquer."

Le rouquin l'embrassa à nouveau et Steve se sentit soudain faible, la tête lui tourna et il tomba dans les bras du jeune homme qui lui faisait face avant que le noir ne l'englobe à nouveau.