Base : Harry Potter

Titre : Harry et le mystère du Saule Cogneur

Résumé : Juillet 1991. Sirius Black, fermement convaincu de son innocence, s'est évadé de la prison d'Azkaban. Deux semaines après, sous forme animale, il arrive dans la ville de Little Whinging dans le Surrey et tombe par hasard sur son filleul. Il décide alors de changer les choses et de récupérer la garde de Harry. Dursley Bashing !

Disclaimer : L'œuvre et les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K.R. Cette fiction est écrite dans un but non lucratif. Les commentaires et reviews sont toutefois très appréciés, de même que l'ajout en favori ou en suivi, auquel l'auteur est extrêmement sensible.

Date de création de la fiction : Juin 2021

Bonne lecture !


Chapitre 1 L'évasion de Black

29 juillet 1991

Il s'était évadé d'Azkaban, la prison des sorciers, depuis plusieurs semaines. Le triste soir où il avait quitté, sous forme d'Animagus, la terrible prison des sorciers, il pleuvait à verse. Personne n'en sortait vivant, d'ailleurs.

Très peu étaient ceux qui quittaient le quartier de haute sécurité dans lequel il était enfermé. Personne ne l'aimait ni ne se souvenait de lui, hormis peut-être sa cousine Bellatrix Lestrange. Or, elle le haïssait.

Sirius n'avait pas d'ami, ni personne pour le soutenir dans cette horrible geôle dont le contrôle était assuré par les sinistres Détraqueurs, lesquels n'avaient pour seul but dans l'existence que d'absorber la joie de vivre des individus et de leur arracher leur âme grâce à leur arme ultime, le Baiser. Personne n'en sortait vivant.

Le 3 novembre 1981, Sirius avait été enfermé à Azkaban sur l'ordre du directeur de la justice magique, Bartemius Croupton, sans procès. Il avait été inculpé du meurtre de treize moldus et d'un sorcier, nommé Peter Pettigrew, lequel était un ancien ami de Sirius. Ils faisaient tous deux partie des Maraudeurs, une bande qu'ils avaient fondé lors de leurs jeunes années d'études à Poudlard avec James Potter et Remus Lupin. Ce dernier était un loup-garou et les trois autres, par solidarité et amitié, s'étaient transformés en Animagi, ce qui leur avait permis de prendre une forme animale à leur guise. Ainsi Sirius était un grand chien noir, James un cerf et Peter un rat.

Les choses ne s'étaient pas passées comme le croyait la justice magique. Peter Pettigrew n'était pas mort, il avait au contraire tué les treize moldus avant de se transformer subitement en rat. Sirius avait éclaté d'un rire nerveux, ce qui avait amené les responsables de la police magique, les Aurors, à poser un diagnostic de folie le concernant. Or, Sirius n'était pas fou. Il était simplement désespéré. En une soirée, il avait perdu son meilleur ami, James Potter et l'épouse de celle-ci. Seul leur fils, Harry, avait survécu.

Il avait survécu à Voldemort. Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Le Seigneur des Ténèbres pour ses fidèles serviteurs, les Mangemorts.

Sirius Black avait été traité en Mangemort. Or, il ne portait pas la Marque des Ténèbres sur son bras gauche et se savait entièrement innocent des crimes dont on l'accusait. En revanche, il se sentait coupable du choix qu'il avait effectué pour protéger les Potter, alors poursuivis par Voldemort.

Le sortilège du Fidelitas scellé par un Gardien du Secret avait été envisagé pour cacher à ce dernier la demeure des Potter et permettre à la famille de vivre en sécurité, loin des dangers du monde magique. Les Potter avaient alors proposé à Sirius de devenir leur Gardien du Secret. Or, Sirius avait refusé d'endosser cette responsabilité et avait proposé à son meilleur ami de nommer Peter, qu'il croyait fiable, celui-ci étant comme eux membre de l'Ordre du Phénix, une association de sorciers luttant contre Voldemort et ses partisans. Il s'était trompé. Peter avait trahi le Fidelitas, révélant à Voldemort l'adresse des Potter et avait condamné Lily et James à un funeste destin.

Le soir d'Halloween, Sirius avait retrouvé la maison des Potter dans un triste état, la lumière allumée dans la chambre des parents et avait trouvé son filleul d'un an en larmes, le front barré d'une cicatrice en forme d'éclair. Il l'avait alors pris dans ses bras, le cœur brisé et s'était juré de le prendre avec lui. Jusqu'à l'arrivée de Hagrid, qui venait sur ordre de Dumbledore et qui lui avait repris l'enfant emmailloté, pour le remettre à la garde de sa tante maternelle et de son mari.

Deux jours plus tard, l'affrontement avec Peter s'était très mal passé. L'ancien Maraudeur avait retourné la situation en sa faveur, en lui faisant porter la responsabilité du meurtre de Lily et de James, puis avait tué les passants avant de se réduire sous sa forme animagus. Sirius avait été livré sans ménagements aux Détraqueurs et enfermé dans une cellule du quartier de haute sécurité d'Azkaban.

Les Détraqueurs avaient pour réputation de rendre fous les prisonniers au bout de quelques semaines. Or Sirius avait une arme fatale à sa disposition : il se savait innocent.

Innocent face aux accusations portées contre lui. Innocent du meurtre dont on l'accusait. Innocent car il ne portait pas la Marque des Ténèbres, à la différence de Peter, qui lui avait montré la sienne avant de se transformer.

Outre cette arme mentale, il disposait de la faculté de se transformer en grand chien noir et cette métamorphose l'aidait dans la mesure où les terribles gardiens d'Azkaban ne percevaient plus ses émotions et ne pouvaient plus s'en nourrir, par conséquent. Il était libre.

Cependant, cette pseudo-liberté ne lui suffisait plus. Il en avait assez d'être enfermé en permanence pour un crime qu'il n'avait pas commis, d'être considéré comme un dangereux criminel par des anciens camarades de classe devenus Aurors, qui venaient parfois seconder les Détraqueurs dans leur sinistre mission.

Il avait espéré recevoir de l'empathie et du soutien de ses anciens camarades de maison à Poudlard, dont Fiertalon et Dawlish qu'il avait vus quelque fois dans le quartier de haute sécurité de la prison. Que nenni. Les deux Aurors lui avaient jeté un regard de mépris et ne s'étaient pas embarrassés de lui adresser la parole. Pire, ils avaient émis la réflexion suivante : « Finalement, les Black, tous les mêmes, ce sont des Mangemorts et c'est tout. »

Cette réflexion mâtinée de bêtise n'avait pas manqué de l'irriter singulièrement. Alors qu'il était d'un naturel plutôt impulsif, il s'était retenu de leur dire le fond de sa pensée, ravalant sa rage et sa frustration. Ce rejet lui était insupportable. Il n'avait d'égale que la trahison qu'il avait subie de leur part, comme si les années d'école à Poudlard n'avaient jamais compté. Fiertalon et Dawlish étaient devenus des hommes, d'autres hommes que les camarades qu'il croyait connaître.

Ainsi, un jour de juillet 1991, il avait pris sa décision. Il ne reviendrait plus à Azkaban. Plus jamais. Il allait quitter une bonne fois pour toutes ce lugubre endroit. Quand bien même les Aurors s'en apercevraient, il s'en fichait. Il ne pouvait plus se permettre d'abandonner sa vie aux Détraqueurs, lesquels avaient d'ailleurs perdu tout intérêt pour lui.


Sirius soupira un moment, puis jappa. Il était fatigué. Cela faisait un moment qu'il parcourait sans cesse l'Angleterre à la recherche d'un abri, d'un pied à terre, où personne ne l'embêterait.

Il venait d'arriver dans la petite ville de Little Whinging dans le Surrey, un endroit où les ondes magiques étaient réputées très faibles. Or, il n'avait pas le choix, il devait se comporter le plus possible comme un chien errant et éviter tout contact avec les êtres humains. Pour la nourriture, il se débrouillerait. Plein de gens laissaient de la nourriture un peu partout et il ne doutait pas qu'il en trouverait, bien que le quartier paraisse singulièrement bien entretenu.

Il s'approcha d'un croisement et lut sur un écriteau « Magnolia Crescent ». Pas de doute, en observant les petites maisons mitoyennes, il était bien dans un quartier moldu. Qu'importe, il allait bien se débrouiller.

Quelque chose l'intrigua singulièrement. Une présence magique flottait dans le ciel. Il ne savait pas précisément d'où elle venait, mais son instinct lui confirmait cette présence. Elle était vive, puissante, rougeâtre, comme l'aura d'un Maraudeur.

Il allait tout faire pour retrouver le sorcier ou la sorcière à qui appartenait cette aura et vérifier les dispositions de cette personne.

Fatigué, il aperçut un banc près du croisement entre Magnolia Crescent et une autre avenue nommée Wisteria Walk et s'y installa, reprenant forme humaine. Il savait qu'il était bien plus vulnérable sous forme de sorcier que d'Animagus mais s'il voulait réfléchir clairement, il n'avait pas le choix.

Sentant sa robe de prisonnier en lambeaux sur son corps et l'absence de baguette magique, il s'installa, passa une main amaigrie dans ses cheveux emmêlés, puis se mit à réfléchir. Son cerveau, jusque-là peu entraîné à la réflexion après tant d'années de réclusion, se mit à fonctionner à plein régime.

Harry avait été confié à son oncle et sa tante à Privet Drive. Et Privet Drive se trouvait à…

Little Whinging. Il avait compris. Cette présence magique ne pouvait venir que d'un seul sorcier. Harry.

Il allait tout faire pour retrouver son filleul. Cette fois-ci, il ne dérogerait pas à sa promesse.


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