/!\ scène érotique irréaliste. S'ils vous plaît, ne basez pas votre éducation sur des histoires fantaisistes, ceci est une fiction.
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MAKE GOOD
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Autant dire que les Avengers étaient ennuyants, mais Peter était… bien plus en paix. Il n'avait plus ce sentiment d'hypocrisie, de dédoublement, lorsqu'il parlait à ses collègues. Il ne craignait plus de laisser échapper trop d'indices sur son identité, ni de ne pas être accepté. Il enlevait son masque pour manger et boire, se faisait décoiffer par Tony, puis Bruce, puis Natasha. On lui tapotait le nez parfois et on s'amusait de ses petites moues – chose qu'il aurait mal pris habituellement mais qui étaient chaleureuses.
Steve aimait aussi beaucoup le regarder dans les yeux. Plusieurs fois, lorsque Peter parlait, Cap finissait par le regarder tendrement sans pouvoir se détourner – et sans vraiment entendre ce que disait Peter. C'était un peu drôle, parce qu'ensuite Parker le réveillait d'un baiser sonore qui le gênait délicieusement.
Il était heureux. Les petites péripéties de son université n'étaient pas importantes face au bonheur qu'il vivait. Et puis, Peter eut la force de ne plus mettre ses lunettes Il faisait encore en sorte que de cacher ses yeux sous sa frange bouclées, mais c'était un premier pas. Peter Parker s'épanouissait dans la vie de Spider-Man, il n'était plus mis de côté.
Tony avait insisté pour que Peter accepte le stage, même s'il ne venait pas officiellement en tant que Peter Parker, parce qu'ils travaillaient tellement ensemble qu'il devait au moins booster le CV du petit Spidey. Et puis il devait bien dédommager son travail. Peter refusa mais eût la surprise de voir un virement dans son compte bancaire et un formulaire de stage rempli dans sa boîte mail, en copie à l'administration de son école.
Tony était trop gentil, avait pensé Peter en souriant. Il ne voulait pas le montrer, mais de tous les Avenegrs, Tony était peut-être celui qui se souciait le plus des autres. Il avait payé les voyages de Wanda et Vision, celui de Clint et sa famille également, il avait aidé Jane et Banner avec leurs travaux… Sans jamais montrer que c'était de l'aide. Il avait cette nonchalance et cette autodépréciation faussement égoïste chaque fois qu'il aidait quelqu'un. Peter pensait que c'était parce qu'il voulait éviter que les gens soient offensés par sa trop grande générosité. Il faisait instinctivement en sorte de passer pour un connard pour que les gens n'aient pas le choix que d'accepter sans une once de culpabilité.
Un génie à l'état pur. Un peu idiot aussi.
Il sauta dans le séjour et enleva son masque aussitôt.
— Bonjour monsieur, dit FRIDAY.
— Hey, où sont les autres ?
Beaucoup étaient au Compound apparemment. Sam et Barnes étaient en Europe, Bruce avaient rejoint Jane pour quelques temps. Même Tony était en meeting ! était-il venu trop tôt ?
— Et Steve ?
— Mr. Rogers n'est pas disponible non plus.
Peter était en train d'aller en cuisine pour voler un paquet de chips lorsque la formulation l'arrêta. FRIDAY aurait pu dire qu'il était en mission, au Compound, qu'il était de sortie – mais il avait dit qu'il n'était « pas disponible ». Il plissa les yeux et demanda ce qu'elle sous-entendait par là. FRIDAY répondit simplement qu'il n'était pas disponible.
— Il est à son étage, pas vrai ?
Le silence de FRIDAY était révélateur.
— Je n'ai pas l'autorisation de vous révéler cette information.
Peter leva les yeux au ciel. Il prit son paquet de chips et alla jusqu'à l'ascenseur en demandant pourquoi Steve ne voulait pas le voir. C'était étrange, ils ne s'étaient pas disputés – et Steve était tellement adorable qu'il arrivait à réduire toute dispute à néant. Il était mature et posé, contrairement à Peter qui pouvait être un véritable gamin, même à vingt-cinq ans. Il était toujours doux, conciliant, trouvait une solution même lorsqu'il ne semblait pas y en avoir.
Lorsque Peter avait été d'humeur massacrante parce qu'il n'avait pas vu Steve à cause d'une mission de deux semaines (seize jours, pour être plus précis), Cap s'était platement excusé alors même qu'il n'avait rien à se reprocher. Il avait obéi aux ordres, des gens avaient eu besoin de lui, mais Peter faisait l'enfant, et Steve s'était excusé en l'embrassant doucement, et s'était rattrapé en lui préparant des cookies et du chocolat chaud. Peter n'avait pas été en colère bien longtemps – il savait qu'il était puéril.
— Vous n'avez pas accès à l'étage de Mr. Rogers.
Peter ouvrit la bouche d'offusquement. Comment cela, il n'était pas autorisé ? Il s'enquit aussitôt de savoir si c'était Steve qui l'avait interdit, et FRIDAY ne répondit toujours pas. Ses épaules s'affaissèrent aussitôt.
— Quoi ? pourquoi ? murmura-t-il de tristesse.
Il cligna des yeux en reculant et en se demandant ce qu'il avait bien pu faire. Steve n'était pas du genre à l'ignorer. Si Peter faisait quelque chose de mal, Steve prenait le temps de lui en parler et de lui dire pourquoi il n'avait pas apprécié. Alors Peter avait dû commettre quelque chose de grave – qui nécessitait de prendre de la distance.
— Il n'est pas en colère contre vous. Il a besoin de rester seul quelques temps.
Peter releva la tête. Encore maintenant, lorsqu'il parlait à FRIDAY, il regardait toujours le plafond. C'était stupide, mais Stark trouvait cela mignon – et Steve faisait encore la même chose.
Parker ouvrit la bouche à la réalisation.
— Il est… c'est sa période ?
Il n'attendit pas la réponse de FRIDAY – qui resta silencieuse de toute façon – et écarquilla les yeux en ouvrant plus grand la bouche. Il s'était demandé quand arriverait le moment ! En plus de trois mois de relation, il n'y avait rien eu, il s'était dit que le sérum avait peut-être affecté ce côté-là…
— Ce n'est pas la première période de Mr. Rogers depuis qu'il est en relation avec vos, monsieur.
— Quoi ? Comment ça ?!
Apparemment, à leur tout début, Steve avait déjà souffert de son rut. Ils se voyaient seulement occasionnellement, alors Peter n'avait pas remarqué ses trois jours d'absences. Lui qui avait été terriblement excité à l'idée de pouvoir les passer avec lui se voyait refuser l'entrée de l'appartement de Steve ? C'était injuste… Il ne devait pas lui faire suffisamment confiance. Ou peut-être ne se sentait-il pas prêt à partager cela avec lui.
Peter baissa les yeux de déception.
— Non, Peter, résonna soudain la voix rauque de Steve.
Parker sursauta en regardant le plafond. Il entendait son souffle haché, percevait le raclement de gorge sombre et l'imaginait facilement en sueur.
— Peter, je… Ce n'est pas du manque de confiance, j'ai juste besoin d'être seul, marmonna Rogers à travers les haut-parleurs.
— Mais… je…
— S'il te plaît.
Même en étant aussi étourdi de chaleur, il avait pris la peine de rassurer Peter. Même s'il ne comprenait toujours pas pourquoi Cap ne voulait pas de lui. Il décida néanmoins de ne pas pousser le bouchon trop loin, et recula obligeamment.
— Si tu ne veux pas de moi lorsque tu es le plus vulnérable, alors ça ne sert à rien, bouda Peter en partant.
— Peter… Peter ! Ngh…
Parker l'ignora et retourna jusqu'au séjour pour se laisser bercer au milieu des gratte-ciel. Il était déçu et… un peu triste. Steve avait sans doute une raison, mais il n'arrivait pas à la comprendre. Ils étaient en couple ! Ils évoquaient depuis quelques temps la possibilité d'approfondir leur relation. De passer à l'étape supérieure. De coucher ensemble quoi ! E alors que l'occasion se présentait, Steve revenait sur ses paroles ?
C'était vexant.
(Encore une fois, une petite voix lui soufflait qu'il y avait forcément une raison, mais il ne l'entendait pas vraiment.)
Alors durant les deux jours qui suivirent, Peter se contenta de ses patrouilles. Il était en vacances, et même s'il se serait fait une joie d'étudier, il préférait s'amuser un peu. Il avait même eu le temps de faire un laser game avec Ned et MJ. Rien qui n'avait vraiment réussi à distraire le pincement de mécontentement qu'il ressentait. Il voulait Steve tous les jours, plus qu'il n'avait jamais voulu personne, mais peut-être que Rogers ne ressentait pas la même chose. Peut-être que Peter était une jolie distraction et qu'il ne voulait pas…
Mais il lui avait dit le vouloir.
« Qu'est-ce que tu as dit à Steve pour qu'il ait cette tête ? » reçut-il en message, de la part de Stark. Ce fut suffisant pour arrêter Peter. Avait-il trop exagéré ? Il ne voulait pas attrister Steve, il voulait juste comprendre…
« Il est très triste ? » tapa Peter en retour. Cette fois, Stark osa prendre du temps pour répondre, Peter demanda aussitôt à KAREN où se trouvaient Steve
— Il se dirige ici, Peter.
Peter cligna des yeux et se redressa. Il était assis sur son plafond, l'avait oublié, et tomba. Cette fois, son poignet gauche craqua : il roula sur le sol avant de se relever aussitôt, déséquilibré, puis se tint le bras en gémissant.
— Il arrive dans combien de temps ?
Une vibration l'interrompit. Steve lui demandait s'il pouvait entrer, s'ils pouvaient parler, et le sentiment de culpabilité se mêla de bouderie. Il avait exagéré, mais son insécurité s'ourlait d'irritation. Bon, le mot était peut-être un peu fort, car lorsqu'il entendit deux coups frappés à la fenêtre de sa chambre et tomba sur le joli visage de Steve, toutes ses émotions négatives fondirent.
Il alla ouvrir la fenêtre pour laisser Cap entrer. Les escaliers de secours n'étaient pas accessibles normalement, mais qu'est-ce qui pouvait retenir Captain America ? Son visage était immaculé, on n'y voyait aucune trace de ces quelques jours. Peter se demandait comment il avait passé son temps. Est-ce qu'il s'était simplement touché, est-ce qu'il s'était frotté, est-ce qu'il avait utilisé des jouets… ?
Ce n'était pas le moment d'y penser…
— Peter, je suis désolé si j'ai été trop froid, plaida Steve.
Son visage était si accablé qu'il aurait pu devenir l'emoji de la tristesse. Peter se pinça les lèvres de culpabilité.
— Non, je… j'ai exagéré, je suis désolé, commença Parker d'une petite voix.
Steve cligne des yeux et nie. Il lui prit doucement la main, et Peter remarqua qu'il était toujours en costume Spider-Man. Il avait enlevé son masque, alors son odeur flottait.
— Tu n'as pas exagéré Peter, affirma Steve en se recroquevillant. Tu… tu t'es blessé ?
Il faisait cela parfois. Il se faisait petit et se baissait légèrement, pour être à la taille de Peter, chercher son regard et se faire pardonner. Parfois il n'y avait rien à excuser, mais il se sentait désolé de faire ressentir de la peine à Parker.
— Ce sera guéri dans moins d'une heure.
Steve eut l'air désapprobateur, mais il ne dit rien. À la place, il massa la paume de sa main et fit en sorte de ne pas toucher son poignet. Peter le sentait déjà se soigner de toute façon, ce n'était même pas cassé, à peine fêlé.
— Tu as dû avoir l'impression… que je ne voulais pas de toi, souffla Steve en cherchant ses mots. Ce n'est pas le cas, je n'étais juste pas…
— Prêt ? tenta doucement Peter en se sentant comme la pire des merdes.
— Moi-même, corrigea Steve. Je ne veux pas que… je ne veux pas que notre première fois soit brouillonne. Je ne veux pas avoir la tête dans les vapes et… agir simplement par instinct.
Il se mordit la lèvre, comme s'il était frustré de ne pas réussir à dire pleinement ce qu'il voulait. Peter entendait son cœur un peu précipité, son souffle hésitant, il voyait le frémissement inquiet de ses lèvres roses et s'approcha jusqu'à sentir la température de Steve. Si chaude, si douce.
— Je veux juste… j'aurais dû l'expliquer correctement, je suis désolé Peter…
— Je ne t'ai pas vraiment laissé le temps, marmonna Peter en détournant le regard.
Il se redressa pour laisser son nez toucher timidement le menton de Steve, dans une petite tape désolée qui attendrit aussitôt le regard bleu de Cap.
— Tu étais bouleversé Peter, affirma doucement Rogers en lui effleurant la pommette. À cause de moi. Je n'ai pas fait d'effort, je t'ai ignoré…
Ce n'était pas vrai, Steve l'avait appelé pour s'excuser, mais Peter était parti. Et puis, Peter n'était pas ignorant, il savait que les Alphas souffraient de leur période, qu'ils avaient ces énormes bouffées de chaleur et ces torsions dans leurs tripes, il savait qu'ils avaient la tête lourde et brumeuse et les membres lourds. Peut-être que Steve souffrait bien plus à cause du sérum, et Peter avait été vexé et était parti.
Il soupira.
Il savait également qu'il ne servait à rien de détromper Rogers. S'il avait décidé que tout était sa faute, il trouverait tous les arguments pour corroborer ses mots. Il excuserait toutes les moues de Peter sans effort. Steve était une tête de mule, alors Parker déclara qu'il n'était pas d'accord avec lui mais qu'il l'excusait.
Steve sourit et l'embrassa chastement.
— Dîner ? proposa-t-il tendrement.
Il n'était même pas seize heures, alors ils décidèrent de faire des courses (personne ne les reconnut durant environ quatre minutes, mais Steve était bien trop reconnaissable). Après avoir signé quelques autographes et prit quelques selfies (Peter surtout, Steve restait à côté et se laissait prendre en photo sans participer), ils retournèrent à l'appartement pour cuisiner. Rogers étaient déjà venu à son appartement quelques fois, mais jamais très longtemps. Ils se voyaient le plus souvent à la Tour ou chez Steve. L'appartement étudiant de Peter était petit et très encombré de bric-à-brac sans intérêt, et puisqu'il n'avait pas envie de ranger, ils allaient chez l'Alpha.
Cette fois, ils restaient là. C'était un peu embarrassant, mais puisque Cap n'avait pas l'air gêné, Peter s'efforça de laisser cela de côté. Ce fut même assez amusant de cuisiner ensemble, car Peter n'avait vraiment que peu d'ustensiles : Steve avait nettoyé un sac plastique pour faire mariner le poulet, le fond du riz avait brûlé, et les fritures avaient été réalisé dans une casserole un peu petite. Toutes les surfaces étaient sales et encombrées.
— Est-ce qu'il faut vraiment nettoyer, maintenant ? se plaignit Peter en souriant.
Steve détailla la pièce du regard d'un air penaud, et argumenta qu'ils pouvaient profiter de la cuisson pour nettoyer, car ils n'auraient pas le courage de le faire ce soir. C'était terriblement responsable, mais au moins la cuisine avait été nettoyé en une demi-heure.
Captain America était diablement efficace.
— Je vais m'occuper de la friture, tu peux utiliser la salle de bain si tu veux Steve, sourit Peter.
— Tu es sûr ? Est-ce qu'il y a encore des caleçons à sécher ? se moqua Rogers en commençant déjà partir.
Parker sursauta et courut jusqu'à la salle de bain. Elle était très petite, l'évier devait faire la taille des deux mains de Cap, et il était sûr que le grand gars galérait à se retourner dans la douche, mais Steve ne s'était jamais plaint.
(Peter aimait le voir sortir de la douche, il avait cette négligence sexy et cette aura chaude qui l'enveloppait qui le faisait mouiller.)
Il arracha les caleçons qui traînaient sur le radiateur et courut dans sa chambre pour les cacher sous la couverture. Il sortit une serviette neuve puis s'immobilisa car Cap n'avait pas de sous-vêtement propre ici. Il tourna automatiquement son regard vers les hanches du blond. Peu importait le très beau fessier de Peter, Steve avait des hanches plus larges.
— Remontez immédiatement vos yeux, Mr Parker, le taquina Steve en croisant les bras.
Peter obéit pressamment en rougissant, puis eut un petit sourire amusé.
— Je n'ai pas de sous-vêtement à te prêter, s'excusa l'Oméga.
Steve haussa une épaule et alla sans la salle de bain en déclarant qu'il pourrait bien s'en passer une journée. La porte se referma derrière Peter, lequel écarquilla tant les yeux qu'ils lui firent mal. Il lâcha un « Quoi ? » tonitruant qui fit rire Steve sous la douche, et plaqua sa main sur sa bouche en gémissant.
Captain America sans sous-vêtement ?
Il allait mourir, il n'allait jamais réussir à se concentrer sur le film qu'avait choisi Steve (un joli petit Pixar qui risquait de le faire encore pleurer, mais avoir la gaulle tout du long serait bien pire !) Est-ce que le parfum de Steve serait plus fort encore ? Il avait lu quelque part que les organes génitaux…
— N'oublie pas les fritures, résonna la voix de Rogers.
Parker courut jusqu'à la cuisine pour sortir les nuggets – à peine trop frits. Il trempa la prochaine fournée dans le jaune d'œuf puis dans la chapelure et les mit dans la casserole. La tâche, mécanique, n'aida pas ses pensées à sortir du pantalon de l'Alpha. Il entendait l'eau couler, les mouvements de Steve qui se frottait le corps, sentait son parfum capiteux jusque sur la langue.
Il éclaboussa un peu d'huile dans sa prochaine manœuvre, et jura en reculant.
— Je t'entends aussi Peter, sermonna faussement Rogers pour se moquer de lui.
— Tu… tu ! Tu n'aurais pas dû dire…
— Quoi ? Que je n'aurais pas de sous-vêtements ?
L'Oméga couina en terminant les nuggets et se mordit la lèvre. Avoir des capacités améliorées était décidément une malédiction. Il avait beau faire, il ne pensait qu'à l'Alpha nu, qu'à ses mains, son parfum, sa bouche, sa…
— Tu penses à moi ? grogna une voix contre son oreille.
Parker sursauta si fort qu'il se cogna à l'évier et plaqua une main sur son oreille. Une vague de chaleur intense descendit le long de sa nuque jusqu'à son pubis, le frémissement qui en résulta trempa son boxer. Au moins, le petit sourire narquois de Steve avait disparu pour un regard d'une intensité exquise. Ses cheveux étaient plus sombres puisque mouillé, et quelques gouttes glissaient le long de son large cou.
— Ne… ne me surprend pas comme ça, se plaint Peter en gémissant.
Ses yeux marrons descendirent le long du torse habillé jusqu'au bassin de son Alpha. Il ne voyait pas de différence pour l'instant mais il savait. Le parfum musqué du shampoing masquait un peu l'odeur naturelle de Steve, mais Peter savait très bien qu'il ne tarderait pas à le sentir.
Il ferma les yeux et s'humecta les lèvres.
— Devrions-nous… mettre la table ? souffla Steve en déglutissant.
— Bonne idée, affirma Peter en se redressant.
Il n'y avait absolument pas la place en cuisine, alors ils allèrent au séjour. La table basse était petite, mais Peter avait vidé la table qui était contre le mur et l'avait rapproché. Ils déposèrent leurs assiettes, le plateau de nuggets, la salade et les sauces, ainsi que quelques bières et une bouteille de soda.
En face, Peter possédait une petite télévision non câblée, qu'il branchait à son pc pour voir des films. Bien loin de l'opulence de Stark, mais suffisant. Steve ne prenait jamais le temps de regarder des films, encore moins s'il s'agissait d'animation. Pourtant il devait avouer qu'il était impressionné par ce que les humains étaient capables de réaliser. Tout semblait si vivant, si fluide et naturel…
Il aurait voulu être davantage concentré. Mais son attention restait inconsciemment tournée vers Peter. Il le sentait se coller à son bras, sentait son souffle contre sa gorge lorsqu'il se penchait pour parler d'une référence, souriait en écoutant son rire. Il sentait son parfum pétillant d'excitation, sa peau s'échauffait chaque fois qu'ils s'effleuraient. Il posa doucement sa joue sur le haut de la tête de l'Oméga, heureux de le sentir s'appuyer contre lui.
Il ferma les yeux sous le sentiment de plénitude. Steve n'avait jamais été aussi heureux qu'aujourd'hui. Sa jeunesse avait été pavée d'obstacles, de difficultés, de craintes, de rage – d'impuissance. Lorsqu'il avait reçu le sérum, tout n'avait été que combat, valeur, quête. Et à son retour, la confusion et l'inconnu étaient rapidement devenus combat. Prendre ses marques n'avait pas été simples – mais aujourd'hui, il recevait le sourire de Peter, il avait sa main dans la sienne, son parfum autour de lui.
Et il savait que Peter sentait la lourdeur de son parfum. L'Oméga le regardait du coin de l'œil, se mordillait la lèvre, laissait sa main sur sa cuisse. Légère et pesante à la fois. Il le sentit se tourner contre lui et glisser ses lèvres sur son cou.
— Tu es fatigué ? susurra doucement Parker.
Il n'essayait même pas d'être sexy, il sentait bien que l'Oméga était un peu paresseux à cause du film, fatigué après la digestion. Pourtant son murmure remonta jusqu'à la racine de ses cheveux blonds et envoya un éclair malheureux jusqu'à son entrejambe. Peter se figea.
— Le film n'est même pas encore terminé, chuchota-t-il sans bouger.
Steve serra le poing en soupirant, intérieurement déçu par son manque de contrôle. Son corps lui avait rarement fait défaut, pourquoi la présence de Peter était si aphrodisiaque ? Pourquoi est-ce que la seule pensée nette de son esprit était ses mains sur son corps nu, et leurs hanches étroitement serrées ensembles ?
Dire que sur l'écran, un grand-père chevauchait une autruche violette et traînait un enfant derrière, poursuivi par une meute de chiens.
Il ouvrit les yeux en sentant la main de Parker remonter sur sa cuisse. Peter soupira doucement sur sa gorge chaude et leurs yeux se croisèrent.
— Il faudrait ranger.
Le doux murmure était bien trop bas, mais les syllabes s'enrobaient avec douceur autour de ses oreilles. Steve déglutit en plongeant droit dans les prunelles chocolat de l'Oméga. Ses paupières délicates étaient paresseuses et ses cils frémissaient faiblement. Rogers s'avança pour laisser leur nez s'effleurer et une émotion indescriptible gonfla dans sa poitrine. Il avait beaucoup d'amis à présent, mais rien n'égalait le sentiment de paix et de confiance qu'il ressentait en regardant les yeux de Peter.
Il se baissa pour l'embrasser doucement, ses doigts chatouillant le cou dégagé de Parker. Ils se complétaient naturellement, se fondaient l'un dans l'autre sans un mot. Il sentit parfois les cils de Peter lui effleurer les joues, sa bouche reculer et revenir à l'assaut, ses mains – si petites – s'accrocher à ses épaules. Il était si bon de faire perdre le contrôle à Peter, si bon de l'entendre vibrer sous ses doigts et de percevoir les à-coups de son souffle…
— Alpha…
Si bon d'avaler ses gémissements et d'en créer d'autres. Il chatouilla lentement le palais de Peter et mordit sa lèvre inférieure. Ses veines brûlaient, incandescents de plaisir. Il prit délicatement sa petite mâchoire pour rejeter davantage sa tête et dévora lascivement sa bouche. Parker était assis sur l'une de ses cuisses – comment ? aucune idée, leur enthousiasme avait dû changer leur position.
— Steve…
Peter était essoufflé contre lui. Steve pouvait retenir sa respiration durant douze minutes avant de risquer sa vie, il oubliait que Peter ne pouvait pas faire la même chose. Quoique… ils pourraient s'entraîner. Pouvoir retenir sa respiration était une capacité importante. Pour les missions.
(Hm.)
— Tu… ta période était hier, est-ce que ce n'est pas… trop proche ?
Il avait les plus beaux yeux du monde. Ils brillaient si facilement, s'humidifiaient d'émotion et s'attendrissaient chaque fois qu'il le regardait. Son nez en trompette se fronçait joliment et sa bouche était la chose la plus soyeuse qui soit. Il avait envie de l'embrasser encore.
— Steve ?
Il cligna des yeux et se réveilla.
— Je… Je suis assez, euh, endurant…
Ce qui était vraiment très embêtant. Les rares partenaires qu'il avait eu depuis le sérum s'en étaient plaints et avaient souffert de son… manque de contrôle. Steve ne leur avait jamais fait de mal, mais parfois, pris dans l'action, il lui arrivait de ne plus rien entendre. Tout se mêlait dans un brouhaha, il n'y avait plus que chaleur, pression, plaisir, contact.
Et son rut pouvait être pire. Alors pour sa première fois, il voulait absolument qu'ils soient tous deux hors période. Ils devaient apprendre à se connaître physiquement, s'écouter plus que jamais.
— Oh, lâcha Peter. Ça tombe bien, je suis endurant aussi.
Et son sourire suffit à éclairer la pièce. Steve fondit sur ses lèvres courbées et l'attira à lui, peut-être un peu trop fort car l'Oméga exsuda un petit soupir surpris. Il ramena ses mains sur sa taille, glissa sous son t-shirt pour sentir sa peau chaude, sans jamais lâcher les lèvres martyrisées de Peter.
Il sentait son excitation si fort… Chaque inspiration absorbait davantage du parfum de l'Oméga, et il savait à quel point il était mouillé.
— Est-ce que… ça arrive maintenant ? demanda Peter en haletant. On va… on va… ?
— Si tu le veux.
Steve n'eut pas besoin d'entendre sa réponse, les yeux de Peter criait un « Oui » suppliant. Il écarta les jambes autour de Rogers et serra les cheveux sur sa nuque comme pour vouloir diriger son visage. L'érotisme du geste arracha un grognement rauque à l'Alpha.
— Mon lit nous supportera mieux, proposa Parker.
Son lit était en réalité assez décent : il était double et propre – fourni avec le logement évidemment, il n'aurait jamais eu les moyens sinon. Steve le porta jusqu'à la chambre qui, puisqu'elle se situait en face de la salle de bain, était assez facile à repérer. Il l'embrassait encore, drogué par son souffle, et le posa délicatement sur la couche.
— Protection ? réussit à expirer Steve en enlevant son t-shirt.
Peter étendit le bras pour toucher le torse de Steve et laissa sa main glisser sur la peau lisse. Steve n'avait jamais eu beaucoup de pilosité, le peu qu'il arborait était très fin et concentré sur ses aisselles et ses jambes. D'un mouvement expert, Peter serra ses jambes sur les hanches de Steve et le tira en avant pour le faire tomber. C'était bien la première fois que quelqu'un pouvait se permettre de faire cela, la force de Captain America était surhumaine après tout. Spider-Man était tout simplement parfait.
Il sourit en voyant son petit sourire satisfait.
— Dépêche-toi d'enlever le bas, ordonna joliment Peter en trifouillant la ceinture de son pantalon.
— Quel homme impatient vous êtes, Mr. Parker.
Peter eut un rire taquin et éclata de rire lorsque Steve lui plaqua les poignets au-dessus de la tête. Sa blessure était guérie depuis un moment maintenant, et heureusement. Il aurait été frustré que Steve se retienne.
— Qu'est-ce que c'est que ça ?
Perplexe, Peter ramena son attention sur Rogers, qui tenait soudainement deux caleçons dans sa main gauche. Il laissa échapper un cri et s'élança pour récupérer ses biens – il avait oublié ce qu'il avait caché sous la couverture… ! Peter ignora donc le petit rire de son idiot d'Alpha et récupéra ses sous-vêtements pour les fourrer dans l'armoire.
— On dirait que le destin veut que je tombe sur tes sous-vêtements, Queens.
Parker se mordit la lèvre en souriant. Il retourna au lit en affirmant que Cap avait de la chance d'être sexy ou il en aurait pâti, ce à quoi Rogers répondit qu'il n'était pas contre une punition.
— Alpha ! s'exclama Peter d'un air choqué mais amusé.
Cap l'amena sur lui et se laissa tomber sur le matelas. Ils avaient tous les deux la force de manipuler l'autre, le sentiment était grisant. Peter agrippa la mâchoire carrée pour pencher sa tête et donna un coup de langue vicieux à ses lèvres rouges.
— Déshabille-moi, Oméga.
— Seulement si tu me déshabille aussi, Alpha.
O
Leur endurance, qui avait été la pire chose qui soit, se révélait être un doux présent. Deux heures qu'ils étaient au lit, et Peter avait déjà eu six orgasmes. Son corps récupérait sans cesse, pour son plus grand plaisir, et recevait coup après coup les attentions du capitaine qui, pour sa part, avait subit la plaisante torture de quatre orgasmes. Son endurance semblait bien plus stricte.
Peter laissa échapper un long cri brisé alors que Rogers les entrechoquait violemment. Les énormes mains de l'Alpha le guidait sans ménagement, fermement serrées sur ses hanches, et l'abaissait à un rythme terrifiant – mais ô combien sensuel. Toutes ses craintes s'étaient envolées. La vue du membre lourd et suintant de Steve l'avait d'abord fait reculer, persuadé de ne jamais pouvoir l'accueillir en lui et détrompé par son propre corps lorsqu'il s'ouvrit à lui la première fois. Naturellement, avidement – Peter était devenu un désordre gémissant et tremblant de désir que Rogers avait dû canaliser. Il s'était enfoncé excessivement lentement car, quoiqu'il ait très largement pris le temps de préparer Peter à sa venue, il se refusait à lui faire le moindre mal.
Parker avait ensuite verrouillé ses jambes derrière Steve, avait agrippé ses larges avant-bras tendus, et l'avait tiré en avant pour s'empaler sans plus de cérémonie. L'Oméga avait exhalé un gémissement larmoyant et avait griffé l'épaule de Steve.
— Tu… Peter, tu…
La sensation était… indescriptible. Peter sentait un poids réconfortant en lui, si large qu'il eut un peu de mal à respirer. Il avait baissé les yeux pour voir leurs sexes emboîtés et avait presque pleuré en voyant que tout le membre de l'Alpha était en lui. Les poils pubiens chatouillaient son petit pénis.
— Alpha… plaida doucement Peter.
Et depuis, ils avaient essayé cinq positions différentes. Tout était si intense cependant… là où Parker pouvait passer une demi-journée entière à se toucher, sans être trop fatigué, il se retrouvait béat, embrumé et éperdu de plaisir en seulement deux heures. Toute l'attention de Rogers était intense, acharné, puissante. Les draps étaient complètement trempés, il avait du sperme séché sur ses cuisses, sur le ventre, sur la mâchoire. Parce qu'il avait supplié Steve de ne pas porter de préservatif.
Il voulait sa peau contre la sienne.
À présent, il était allongé sur le large torse de Cap, jambes écartées et dos cambré. Il geignait faiblement à chaque coup de Steve et pleura en sentant sa main venir taquiner son pénis.
— Tu fatigues, Oméga ? demanda Steve entre ses dents.
Peter ne pouvait pas vraiment parler. Il s'effondra sous son septième orgasme sans que Steve ne ralentisse jamais. Il savait que Peter ne souffrait pas de surstimulation, son corps prenait et prenait et prenait – ses muscles, cependant, finiraient par crier d'exténuement. Il voyait sa cuisse droite trembler sous la pression, voyait sa poitrine haleter péniblement.
Il se sentait fier de l'avoir épuisé.
— Veux-tu arrêter ? souffla-t-il contre ses cheveux.
— Non, non, s'il te plaît…
Ses petits marmonnements étaient à peine articulés, mais il raffermit ses jambes et serra les hanches de Steve, sous lui, pour s'assurer de ne pas être déplacé.
— Encore, s'il te plaît, supplia-t-il en tournant son visage pour voir Steve.
Il était beau, fort dans son abandon, Steve l'embrassa en saisissant sa mâchoire et une partie de sa gorge. Il lui lécha consciencieusement le palais en reprenant ses mouvements de bassin. Il avala aussitôt le cri de Peter et serra à peine son cou blanc, lorsqu'il se sentit se serrer compulsivement autour de lui.
Merde, il était si incroyablement affriolant…
Il masturba doucement le sexe érigé de Peter et, d'un mouvement de genou, écarta davantage ses jambes. Il ne pouvait pas le voir d'ici, mais il savait comment la vulve rose s'ouvrait complaisamment pour lui, il visualisait très bien les lèvres humides embrasser son membre et l'attirer à l'intérieur. La première fois, Steve avait perdu le contrôle et avait jouit en une poignée de coups. Il avait ensuite regardé le sexe trembler et laisser couler un peu sperme, pendant que l'ouverture se resserrait difficilement.
Le corps de Peter était magnifique. Son avidité était merveilleuse également, car à peine avait-il jouis qu'il ramenait la main de Steve sur sa verge. Elle faisait la taille du pouce de Rogers, si douce à prendre et à taquiner. Il se retrouvait dans une situation compliquée, car tant qu'il serait stimulé, l'excitation de Cap ne diminuerait pas. Et Peter n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter de sitôt.
Il souleva doucement l'Oméga pour échanger leur place. Le drap les collait un peu trop, c'était désagréable. Ils auraient dû utiliser des serviettes, mais il ne s'attendait pas à ce que Peter mouillât autant. Il y amena ses doigts pour jouer avec la chair chaude et caressa l'entrée soyeuse.
— Steve, supplia Parker en se cambrant.
— Dedans ? demanda simplement Cap.
— Oui, oui…
Steve amena facilement trois doigts dans le sexe rose et caressa lentement l'intérieur en petits cercles lascifs. Larges, lents, la respiration de Peter se hacha. Les mouvements en lui étaient excitants, il aimait se savoir ouvert pour Steve, aimait le voir si concentré à lui retourner la tête de plaisir. À nouveau, une vague de cyprine s'écoula sur la main de Cap, lourde de parfum. Visqueuse de sperme.
Steve enfonça un peu plus ses doigts et les courba vers le haut. Peter trembla et jouit en pleurant. Ils transpiraient tous les deux terriblement, plus que n'importe quel entraînement.
— Ne sors pas mes mots du contexte, commença Steve en se baissant pour embrasser la gorge en sueur de Peter, mais j'aime bien te faire pleurer.
Peter eut un rire saccadé et enferma l'Alpha entre ses bras. Son entrejambe picotait encore de besoin, il étendit un bras entre leurs corps pour saisir doucement le sexe de Steve, large et lourd. Le sérum l'avait bien déformé et, mis à côté de la main de Peter, on remarquait que la circonférence était semblable à celle de son poignet. C'était terrifiant, inhumain, personne ne pouvait avoir une telle verge. Elle était si lourde que, même en érection, elle restait courbée vers le sol.
Eh bien apparemment, le venin de l'araignée qui avait mordu Peter avait eu des effets intéressant pour lui également. Parce qu'il pouvait accueillir ce monstre en lui et en redemander. Peter avait pensé que l'endurance était la seule divergence sexuelle que cette morsure lui avait promulguée, mais peut-être que son corps s'adaptait – dans une certaine mesure. Ou alors, son corps savait que Steve était à lui, et se pliait donc en conséquence.
Qu'importait.
— Le lit est devenu désagréable, se plaint-il en grimaçant.
Steve décolla le drap qui collait à son bras et acquiesça.
— Quelqu'un les a gâché, sourit Rogers en mettant deux doigts profondément en Peter.
Il but la vision de l'Oméga qui geignit et s'accrocha à lui.
— J-je... je n'y ai pas pensé, avoua Peter en rougissant.
Ce qui était vraiment stupide, car il y pensait toujours lorsqu'il se masturbait. Rogers aida Peter à se redressa péniblement et rappela que le salon était en désordre, la salle de bain trop petite et la cuisine… n'en parlons pas. Peter était bien d'accord.
— Prend les serviettes de la salle de bain ? Si on les étale, on devrait pouvoir continuer.
— Si autoritaire, ronronna Steve en lui léchant la gorge.
Parker eut un rire et le repoussa pour l'envoyer dans la salle de bain. Il prit appuie sur sa table de chevet pour se redresser, jambes faibles, et tira les draps. Le matelas était trempé également, mais rien qui ne pourrait pas sécher plus tard. Mettre des serviettes était une solution provisoire, mais Peter avait bien trop envie de continuer pour laisser cela l'arrêter.
Cap revint pour étaler les serviettes et s'assit en prenant l'air sceptique.
— Ça ne durera pas.
— Je sais, sourit Peter en s'agenouillant devant lui. Alors on le fera par terre.
C'était la phrase la plus sexy qu'on eût jamais dit à Steve. Il caressa la jolie joue de Peter, indécemment proche de sa turgescence. Son visage était rouge, ses yeux humides et la bouche luisante. Lorsqu'une langue rose s'étendit pour lécher les lèvres pulpeuses et vicieuses, Steve amena son petit visage jusqu'à son gland.
— Peter, si tu savais… grogna Rogers, yeux obscurcis.
Il ouvrit les paupières pour le regarder, et Steve comprit immédiatement que Peter savait. Il savait l'effet qu'il donnait, il savait que Steve ne pouvait pas détourner les yeux de lui, il savait que d'un mouvement du doigt, il pouvait avoir la bouche de Steve sur son pubis, sa langue sur les lèvres trempées de sa vulve. S'il le demandait, Steve serait même prêt à passer la soirée à le faire jouir sans jamais atteindre lui-même l'orgasme.
Il observa le visage joueur de Peter, vit sa petite bouche s'ouvrir plaisamment pour avaler son gland d'un air bien trop sensuel pour son bien. Bouche ouverte, il expira chaudement et taquina le sexe avec sa langue tentatrice.
— Peter, s'il te plaît, implora Rogers.
Il expira en tremblant lorsque sa bouche se referma sur lui. Peter ne pouvait pas prendre beaucoup, il ne savait pas vraiment comment procéder non plus, mais il avait déjà amélioré ses mouvements depuis la première fellation. Il analysait déjà toutes les réactions de l'Alpha pour savoir comment faire – et Steve l'aimait de tout son cœur.
Comment diable allait-il faire la journée durant, alors qu'il aura l'image de Peter salivant sur son membre en tête ?
Il grogna lourdement en le voyant lécher toute la longueur jusqu'à la base. Cet homme serait sa mort, Steve ne pourrait plus jamais lui parler sans penser à toutes les choses que sa bouche pouvait lui faire. Ou sans penser à l'image qu'il renvoyait, alangui sur les draps et mouillé pour lui.
— Viens ici…
Il souleva doucement Peter pour embrasser ses lèvres gonflées – et caressa son sexe avec exaltation.
— Je t'aime.
Peter continua de se déhancher sur sa main et lui sourit doucement. Il ramena ses mains vers le cou de l'Alpha et gémit.
— Je t'aime aussi…
Rogers aida Peter à le chevaucher. Et comme attendu, ils firent l'amour durant une grande partie de la nuit – avec un record d'orgasme grandiloquent. Peter s'était endormi rapidement – ou s'était-il évanoui ? difficile à dire, car lorsque Steve voulu le réveiller pour changer les draps, Peter avait juste geint sans se réveiller. Il s'était dit que pour cette fois, ils pourraient essayer de dormir dans un lit sale, ce n'était pas bien grave. Et puis, après vingt-six orgasmes, Steve voulait également dormir un peu.
(Il avait fait jouir Peter vingt-huit fois, il était plus que fier.)
Le lendemain, ils s'étaient confrontés à un séjour en désordre, une grande nécessité à faire une lessive, et un matelas à faire sécher. Long, fastidieux, mais un peu drôle. Ils s'étaient beaucoup embrassés également, sans parler de quelques mains baladeuses qui avaient peut-être retardé leur avancée. Mais l'appartement était propre !
Steve avait tant envie de le gâcher à nouveau.
— Je suis sûr que si je demande à Tony, il nous trouverait de la literie waterproof, lâcha Steve alors qu'ils sortaient.
— Non, non, surtout pas ! s'exclama Peter en rougissant.
Rogers sourit et lui embrassa le nez. Ils allaient prendre un petit-déjeuner avant d'aller à la Tour. Peter pinça ses lèvres avant de marmonner à mi-voix qu'il pourrait très bien s'en occuper lui-même.
— Mh ?
— Le lit imperméable. Je vais le faire moi-même, marmonna encore Peter sans le regarder.
Rogers sourit en secouant la tête et s'arrêta pour le prendre dans ses bras. Ils étaient encore dans le bâtiment, dans les escaliers plus précisément, puisqu'il n'y avait pas d'ascenseur.
— Je t'ai déjà dit que je t'aimais ? lui souffla Steve en le regardant dans les yeux.
— Mmh… non, jamais, ça ne me dit rien, se moqua Peter en riant.
Steve lui infligea une pichenette sur le nez avant de l'embrasser. Ils se dépêchèrent de partir en entendant des bruits de pas et rirent de la puérilité de la situation. Tout le monde savait que Captain America sortait avec le petit Parker. Pourtant se faire prendre dans les escaliers les avaient fait déguerpir aussitôt.
— On fait la course pour aller à la Tour ?
— Plus de petit-déjeuner ? s'enquit Steve en le regardant se déshabiller.
Peter sauta hors de son pantalon et de son t-shirt pour montrer le costume de Spider-Man. Il haussa les épaules avant de rabattre son masque, en disant qu'ils pourraient aussi bien prendre le petit-déjeuner là-bas et peut-être faire croire à Bucky que sa marque de bière préférée faisait faillite. Il rangea les vêtements dans son sac à dos et serra un peu ses lacets.
— Tu triches, tu y vas par le ciel, sourit Steve. Et laisse mon meilleur ami tranquille.
Peter s'étira en l'ignorant.
— Allez l'ancêtre, je vois ta moto d'ici, rit Peter en lui tapotant affectueusement l'épaule. Go !
Il tira une toile et se laissa emporter dans les airs ; Steve alla chevaucher sa moto et la fit déraper sur le bitume. Tout le monde savait que Captain America sortait avec Peter Parker. Mais personne ne savait qu'il sortait avec Spider-Man. Parker n'était pas prêt à révéler la vérité, son anonymat était important. Mais Steve ne doutait pas qu'un jour il aurait davantage confiance.
Qu'un jour, tout le monde saurait qu'il sortait aussi avec Spider-Man.
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Et voilà !
Bon.
Ce chapitre est le final, parce que je voulais essayer de mettre un peu de lemon (ça fait si longtemps que je n'ai pas utilisé ce mot !). Un peu particulier, parce que les deux protagonistes sont améliorés, et que j'ai voulu m'essayer à l'Omégaverse. Rappel : c'est une fiction, nous avons le droit d'être irréaliste !
(Peter et Steve ont passé un bon moment...)
J'espère que vous avez aimé lire !
Karrow.
