Le thème 28 du Challenge Plaisir était : Ton genre préféré.


Anastasia était allongée sur le lit, les mains posées sur son ventre rond. Elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle allait avoir un enfant avec Dimitri. Le beau russe arriva et sourit :

-La plus belle vision qui soit : ma belle épouse allongée là, à caresser le ventre qui protège notre bébé du monde extérieur. J'ai hâte de devenir père, de pouvoir m'occuper du bébé.

-Moi aussi j'ai hâte de pouvoir m'occuper de notre enfant. Mais je regrette tellement que ma famille ne soit plus là pour le voir, et pour voir à quel point nous sommes heureux ensemble. Je veux dire, ma grand-mère est toujours là et elle est très heureuse, mais j'aurais aimé que mes parents, mes sœurs et mon frère soient là eux aussi. Malheureusement, ils auront loupé tous les moments les plus importants de ma vie, et ça me brise le cœur.

La jeune femme fondit en larmes. Dimitri se pencha et la prit dans ses bras, la berçant doucement en embrassant son front :

-Ania, tu as survécu à tellement de choses, tu es si forte. Tu as de l'énergie à revendre, une soif de vie qui compense largement avec leur perte. Je veux dire, je comprends ta douleur, j'étais là, la nuit où les révolutionnaires ont attaqué le château. J'ai été très triste quand j'ai su qu'ils avaient tué ta famille, alors que normalement, ils voulaient juste les emprisonner pour les retirer du pouvoir. Ils nous ont trahis et ont menti sur leurs réelles intentions. Mais ma chérie, je sais qu'ils n'aimeraient pas te voir ainsi. Je me souviens d'eux, même si je n'étais qu'un petit domestique et que je ne les côtoyais pas disons personnellement, je me contentais de les servir, mais ma chérie.

Il prit le visage d'Anastasia dans ses mains et la força à le regarder :

-Ania, ils t'aimaient plus que tout, ils voulaient ton bonheur et ils n'auraient pas voulu que tu pleures alors que tu as toutes les raisons d'être heureuse. Regarde ce que je t'ai rapporté.

Il avait ramené un magnifique bouquet de fleurs, ainsi qu'une boîte de chocolats. Il se pencha et déposa un baiser sur le ventre rond de son épouse :

-Je t'aime Ania, et je ne pourrai jamais te faire oublier ce que tu as vécu, ni même effacer la souffrance qui est en toi, mais je veux essayer de t'aider à apaiser cette douleur du mieux que je peux. Je veux te rendre heureuse, par tous les moyens. Je sais qu'au début j'avais envie de faire une arnaque pour toucher la prime de ta grand-mère, mais après j'ai compris que tu étais la vraie princesse et que j'étais fou amoureux de toi. Je veux dire, déjà quand je n'étais qu'un petit domestique, j'étais déjà amoureux de la jolie petite princesse qui avait à peu près le même âge que moi. Mais quand je t'ai revue, maintenant que nous étions tous les deux adultes... mon cœur n'a pas pu résister bien longtemps, et ce caractère de feu m'a rendu fou, mais d'amour ! Ania je t'aime de tout mon cœur.

-Oh Dimitri... moi aussi je t'aime !

Elle l'embrassa et se blottit contre lui, Dimitri était très romantique au fond, même si la plupart du temps il essayait de le cacher. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui, qu'il ferait réellement tout son possible pour la rendre heureuse, mais il n'avait pas besoin de faire beaucoup d'efforts car elle l'était déjà. Avec lui, le ciel devenait plus clair, il lui donnait espoir en l'avenir. Et il avait raison, sa famille n'aurait pas aimé qu'elle se laisse abattre, ils auraient voulu qu'elle vive pleinement pour eux tous, qu'elle prouve au monde entier que la dernière fille Romanov était toujours bien en vie et qu'elle comptait bien en profiter. Elle devrait enseigner à son enfant l'histoire de sa famille, et qu'il n'y avait pas de honte à ce que Dimitri ait été un domestique et elle une princesse, c'était bien loin désormais, et déjà à l'époque elle avait apprécié ce petit garçon qu'elle surprenait parfois, caché dans un coin à observer les invités dans leurs beaux vêtements de bal. Mais aussi, elle ne pourrait jamais oublier que si elle était encore en vie aujourd'hui, c'était grâce à lui ! Il l'avait aidée à fuir avec sa grand-mère, et elle lui en serait à jamais reconnaissante. Mais pour le moment, tout ce qui lui importait, c'était que l'homme qu'elle aimait soit à ses côtés, en train de l'embrasser en la serrant dans ses bras après lui avoir dit les plus belles choses du monde.


Fin