Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre : Tranche de vie
Rating : K +
Acteurs: Heero, Duo, Relena, Quatre, Wufei, Trowa.
Début d'écriture : 01/02/2022
Tous les moyens sont bons.
Chapitre un
AC 187
Après le coup d'État, une chose est certaine pour Heero, il n'est pas à sa place dans la vie qu'il mène depuis la fin de la guerre. Il n'a pas envie de continuer les études qu'il avait entreprises après la guerre. Être assis sur les bancs d'un auditorium ce n'est pas pour lui. Ce qu'il fait pour l'instant ne lui plaît pas non plus. Protéger la veuve et l'orphelin, oui c'est son trip, mais pas protéger simplement Relena et être sur le terrain avec les Preventers, ce n'est pas comme ça qu'il voit sa vie. Il a compris la leçon, il ne risquera plus sa vie pour celles des autres.
Entendre Relena lui dire lors d'une de ses gardes :
— Tu n'es pas capable d'autre chose, restes près de moi.
Lui donne une envie folle de lui prouver qu'il en est capable justement. Alors pendant qu'il surveille les alentours, il réfléchit à ce qu'il pourrait faire. Et en regardant si toutes les fenêtres et portes sont fermées, il lui vient une idée d'une alarme qui protégerait la maison par contact et onde, une fois enclenchée les deux pôles agiraient comme des aimants. Si on ouvre une fenêtre ou une porte, l'alarme s'enclenche parce qu'il y a rupture de contact, on pourrait l'utiliser avec des personnes dans la maison ou des animaux de compagnie. On pourrait coupler le tout à des caméras de surveillance.
Durant ses soirées de relâches et son temps libre, Heero met au point son système et dépose une demande de brevet. Il ne faut pas longtemps pour qu'il l'obtienne et il décide de se lancer. De toute façon, il a été nourri et logé gratuitement durant les dix-huit mois qu'il a travaillé pour Relena, il a de l'argent en banque pour voir venir, s'il faut il reprendra un autre travail, mais il veut se donner les moyens d'être fier de lui et surtout pas par les armes.
Dans la petite maison qu'il loue, il crée son bureau pour recevoir ses clients au rez-de-chaussée, de l'autre côté du couloir, il y a une grande pièce qu'il va utiliser comme entrepôt pour y mettre sa marchandise. Au premier, il y a la cuisine et la salle à manger, le salon et la salle de bain. Au deuxième sous les toits, deux pièces, il y a sa chambre et un autre qui lui servira de chambre d'amis ou débarras. Il n'a pas besoin de plus.
La deuxième chose qu'il fait, c'est mettre des annonces partout sur des sites, imprimer des flyers qu'il dépose en toute boîte et dans les grands magasins. Bien sûr, il a installé son système partout dans sa maison, il pourra toujours s'en servir pour faire des démonstrations.
Il faut six mois pour que les premiers clients fassent appel à ses services. Il ne voulait pas lâcher l'affaire, mais commençait à penser à en faire une activité complémentaire, car il voyait fondre son pécule comme neige au soleil.
Il était à toutes les étapes : du devis, à l'installation jusqu'à la facturation, mais ça lui fait plaisir, il est son propre maître, ça doit être la première fois depuis longtemps qu'une de ses décisions lui apporte le bonheur.
C'est ce qu'il dit à Duo lors d'une de ses visites. Depuis la fin de la guerre, Maxwell est toujours entre deux emplois quand il lui envoie un mail pour savoir s'il peut passer. Entre des travaux comme ferrailleur ou de coursier pour Quatre, il n'a pas encore trouvé sa voie ni où il veut habiter. Il aime l'espace, mais aussi la Terre pour ses merveilles.
Une nouvelle fois, Duo vient de débarquer et voyant tous les papiers sur le bureau de son ami, il tente sa chance :
— Tu n'as pas un job pour moi ?
Heero dévisage son ami puis son regard se repose sur ses papiers en plusieurs tas sur son bureau.
— Non, ça ne marche pas assez pour deux.
— Pourtant…
— J'ai du retard dans mon rangement, mais dans rien d'autre. La semaine prochaine, je n'ai qu'un placement à faire. Pas de devis en attente, je vais devoir à nouveau prospecter.
— J'en ai marre de jouer les coursiers pour Quatre, j'ai l'impression qu'il me fait l'aumône.
— En affaire, on ne fait jamais l'aumône. Il a confiance en toi.
Maxwell lui sourit, ça réchauffe le cœur de l'entendre ce genre de phrase. Il a pourtant l'impression d'être un bon à rien. Trowa a trouvé sa place dans le cirque. Quatre brille en affaire, Wufei dirige une équipe de Preventers. Il a déjà réalisé une ou deux missions avec lui en binôme, mais risquer sa vie, il n'en a plus envie. Et maintenant, Heero qui monte sa société et elle lui permet de manger et de payer son loyer.
Quand il débarque chez les autres, c'est parce qu'il n'a plus rien à manger, qu'il ne peut plus se permettre de payer un hôtel et qu'il vient de se faire mettre à la porte. Il est fiché presque partout maintenant. Cela devient difficile pour lui de ne pas dormir à la rue alors il arrive la gueule en cœur en faisant croire que tout va bien.
Cette fois, il n'a même plus l'argent pour reprendre une navette et il espère qu'Heero va au moins le garder pour la nuit et lui offrir un repas.
— Si tu veux rester, tu peux, mais je n'ai pas d'emploi.
— Si tu sais m'héberger un moment, je vais en chercher un ici.
Heero ouvre un tiroir et sort une clef avec le porte-clefs de sa société et le tend à Duo.
— Tu connais la maison, tu sais où est la chambre d'ami et comment déplier le canapé.
— Merci.
Maxwell monte à l'étage, dépose son sac à côté du canapé, il en sort des vêtements sales dans un sachet et d'autres propres et redescend jusqu'à la salle de bain. Il dépose le linge à laver près des machines et file sous la douche.
Heero sourit en entendant l'eau couler. Il s'en doutait, il est encore sans argent, sans logement, mais il ne peut vraiment pas faire plus.
µµµ
Dès le lendemain, Duo parcourt les rues et propose son aide à droite, à gauche. Il passe la première soirée à faire la plonge dans un restaurant pour le prix d'un repas et vingt-cinq crédits. Il faudra qu'il trouve mieux, mais pour l'instant ça lui convient, il va pouvoir prendre un petit hôtel qui lui offre le petit déjeuner, ça lui fera au moins deux repas par jour.
Il se laisse trois, quatre jours chez Heero pour se renflouer et puis il mettra son plan à exécution, reprendre sa liberté qui lui tient à cœur, c'est pour ça qu'il préfère les hôtels, on part quand on veut.
Heero apprécie d'avoir du temps avec Duo et de savoir qu'il est à Sank. C'est vrai que son ami travaille beaucoup, mais au moins le jour de fermeture du restaurant, ils peuvent manger ensemble et discuter.
Il y a maintenant trois mois que Duo est sur Terre et il croit bien que c'est la première fois qu'il reste aussi longtemps depuis l'opération Météore. Heero ne va pas s'en plaindre, au moins il y a quelqu'un pour briser sa solitude. Même si le travail ne manque pas, depuis un moment, il y a une vague de cambriolage dans le quartier. On ne vole pas beaucoup, mais les gens ne se sentent plus en sécurité ce qui est tout bénéfice pour lui et sa petite entreprise flambant neuve. Ce qui fait le malheur de l'un fait le bonheur de l'autre.
Comme tous les lundis soirs, puisqu'il ne travaille pas, Duo vient manger chez Heero. Son ami ne le laisse pas faire la vaisselle après le repas, c'est quand même son jour de congé. Duo essuie tout de même.
— Ça te dirait de travailler pour placer mes alarmes ? demande-t-il en lui tendant la dernière casserole.
— Bien sûr, c'est mieux que la plonge.
— Et plus lucratif, tu pourras quitter ton hôtel.
— L'avantage de l'hôtel, c'est que je pars quand je veux. Pour quinze crédits par jour, je ne dois pas faire le ménage ni changer ma literie.
— Tu vas me faire regretter de ne pas y vivre, sourit Heero.
— On n'est pas pareil, mais au moins si le travail diminue, tu ne te sentiras pas obligé de me garder. Je repars, j'aurai assez de sous.
Heero admet que c'est pour ça qu'il avait hésité longtemps quand les délais de placement avaient commencé à s'allonger.
— On mangera ensemble le dimanche et plus le lundi, propose Heero.
— Tu me verras au travail, tu auras peut-être moins envie de voir ma bobine. Par contre, j'aurai un repas à faire en plus.
— Tu commences demain ?
— Mercredi, c'est mieux. Autant prévenir mon boss et être un minimum réglo.
— Je te prépare un contrat pour mercredi, tu feras les installations du matin avec moi et si tu t'en sens capable, je te lâche l'après-midi.
— Tu fournis un moyen de locomotion pour le matériel ?
— Je n'avais pas pensé à ça. Je vais regarder les locations dans un premier temps.
— Tu peux l'ôter de mon contrat si tu veux.
— Non, je ne fais pas de noir, mais tu auras le tarif minimum, précise Heero.
— C'est sûrement plus que je n'ai jamais gagné, sourit Duo.
µµµ
Le travail enchante Duo, Heero est ravi par l'habilité de son ouvrier. Cela lui fait bizarre de penser à Maxwell comme étant son ouvrier pourtant c'est le cas, il est sous ses ordres.
Les semaines passent et le travail ne diminue pas, il y a bien eu une chute des infractions, puis elles ont repris de plus belle, toujours plus loin, permettant à Heero d'élargir son champ d'action. Le ouï-dire fait beaucoup.
Il y a presque un an que Duo et Heero travaillent ensemble, maintenant, il y a aussi de petits dépannages des installations et des entretiens pour vérifier que tous les aimants font toujours contacts, des améliorations comme pouvoir mettre certaines fenêtres ou non en alarme pour les ouvrir et aérer sans couper tout le système. Heero a même inventé de petites rallonges pour pouvoir garder l'alarme dessus et laisser aérer la maison en l'absence des propriétaires.
Heero a fini par acheter une deuxième camionnette, ça lui coûte moins cher qu'une location même s'il pouvait la déduire. Duo vit toujours à l'hôtel par choix, il aime ça. L'argent s'accumule sur son compte, lui permettant de rendre visite aux autres sans arriver comme un mendiant pendant ses jours de congé. Il s'est acheté également quelques vêtements, se permet des restaurants de meilleure qualité comme les hôtels, l'argent est fait aussi pour être dépensé.
Heero en est là à réfléchir à engager un nouvel ouvrier pour lui ne garder que le bureau tellement les affaires vont bien. Il en discute avec Duo lors de leur dîner dominical.
— Tu sais Heero, c'est ta boîte, je ne suis qu'un ouvrier. Tu décides, j'exécute.
Heero redresse la tête de son assiette et l'observe avant de dire :
— Tu veux une part dans la boîte ?
— Bien sûr que non. Je suis un exécutant. Je l'ai toujours été.
— Duo, l'idée d'aérer vient de toi. Je pense sécurité, toi pratique.
— N'empêche, c'est ta conception. Je serai bien incapable d'inventer. Je peux voir une faille sans savoir comment la combler. Comme l'allonge d'alarme pour aérer c'est du génie ça.
— Donc, si je te mets quelqu'un en écolage ?
— Je lui montre ce que tu m'as montré.
— Je vais mettre une annonce.
Ils finissent le repas en parlant d'autres choses. Ils font la vaisselle et Duo retourne dans son hôtel. Heero se demande ce qu'il peut faire de ses soirées. Lui, ça lui manque de lire, de pouvoir aller au cinéma. Seulement, s'il veut être payé, il doit envoyer les factures et les devis s'il veut du travail et que les potentiels clients n'aient pas ailleurs.
À Suivre…
