Univers : T4
Pairings : Polymorous ~ Male Slytherins Upperclassmen/Harry (NO Drarry) + Platonique!Solal(OMC)/Harry
Tags : Incubus Harry – Ginny Weasley Bashing – What Could Have Been – Male Harem/Harry – BAMF Luna – Good Dolohov – Good Rookwood – Good Fenrir Greyback – Non Epilogue Compliant
PS :Contrairement à la version canon, certains mangemorts ne suivent pas volontairement Voldemort.
passages livres – passages changés ou ajoutés
Mots : ~ 10,100
Hey, j'ai été absente un moment. Désolé, je suis plus active sur ao3 en ce moment et mes soucis de santé ne s'arrangent pas. Merci à tous pour tous vos commentaires et voici, sans plus attendre, la suite du dernier chapitre.
Au bas de la page, vous trouverez également le synopsis de mon histoire "[Watching] War Children" disponible uniquement sur ao3.
Great Hall T4 – Hogwarts reads the Deathly Hallows - 02
Professeur Flitwick prit une lente inspiration, s'éclaircit la gorge puis prit la parole d'une petite voix fluette :
« Chapitre 3, lut-t-il. Le départ des Dursley. »
''Oui !'' chuchota Harry, en prenant bien soin de ne pas parler fort.
Il s'attira malgré tout des regards curieux venant de Serpentards environnant.
Le bruit de la porte d'entrée qui claquait résonna dans l'escalier et une voix cria :
_ Ohé ! Toi !
''Dudley ?'' tenta Justin.
Harry renifla avec amusement.
_ Nah. 'doit être oncle Vernon.
Quelques froncements de sourcils apparurent ça et là mais la plupart haussèrent juste les épaules. Peut-être que l'oncle de Harry était un peu grognon ou rustre de base.
Après avoir passé seize ans à s'entendre appeler ainsi, Harry ne pouvait ignorer à qui son oncle s'adressait.
Un nouveau remous agita les rangs; le Harry du livre allait avoir dix-sept ans, autrement dit, il se faisait interpellé ainsi depuis qu'il était arrivé chez son oncle et sa tante ? Quoi ? C'était insensé ! Dumbledore disait toujours que Harry était heureux et chéri par sa famille moldue ça n'était pas... pas quoi ? Le Harry du livre avait dit qu'il ne faisait plus confiance au directeur après ses mensonges et secrets... alors quoi ? Est-ce que tout cela – toutes ces affirmations, toutes ces interviews-, étaient des mensonges, eux aussi ?
Il ne répondit pas tout de suite, cependant. Il fixait toujours le fragment de miroir dans lequel, pendant une fraction de seconde, il avait cru voir l'œil de Dumbledore. Ce fut seulement quand son oncle hurla : « TOI, LÀ-HAUT ! »
Amelia Bones se crispa et son mauvais pressentiment sur l'enfance du Survivant, revint au galop mais elle le força dans un coin de son esprit. Maintenant n'était pas le moment et si elle voulait en parler avec l'enfant en question, elle attendrait qu'ils aient un peu plus d'intimité pour avoir cette conversation.
que Harry se releva lentement et se dirigea vers la porte de sa chambre, s'arrêtant au passage pour déposer le morceau de miroir brisé dans le sac à dos rempli des affaires qu'il comptait emporter.
_ Tu as pris ton temps ! rugit Vernon Dursley lorsque Harry apparut en haut de l'escalier. Viens là, j'ai deux mots à te dire !
Fred et George Weasley marmonnèrent furieusement alors que les élèves s'agitaient en chuchotant entre eux. Ça ne ressemblait pas à 'une enfance gâtée et chérie' qu'avait décrit le directeur dans une interview donnée quelques années plus tôt. Peut-être que ce Vernon Dursley était juste de mauvais poil. Ou peut-être que Harry avait fait quelque chose. Oui, ce devait être ça.
Mais... n'était-il pas noté qu'il avait été adressé ainsi depuis qu'il était enfant ?
Le sentiment de malaise monta encore d'un cran.
Harry descendit nonchalamment les marches, les mains enfoncées dans les poches de son jean.
''Hey, j'aime ce moi-ci.'' chuchota Harry avec un léger sourire.
Urquhart pouffa de rire et resserra son bras autour de la taille du petit brun, ravalant un léger cri de surprise quand la queue de Harry caressa brièvement son dos. Il avait oublié que le petit brun avait une queue à présent. Depuis quand d'ailleurs ? Était-ce déjà là avant et Harry l'avait-il caché pour éviter les questions ?
Il comprenait pourquoi; bien que personne n'ait encore posé de question (quelque chose à voir avec un avertissement de l'Entité qui s'entêtait à ne pas vouloir donner son nom), il avait bien vu les regards curieux que certains posaient sur Harry et sur ses traits non humains. Il savait que ça n'était qu'une question de temps avant que les questions ne commencent.
Dans le living-room, il trouva les trois Dursley rassemblés, en tenue de voyage : l'oncle Vernon portait un blouson à fermeture Éclair couleur fauve, la tante Pétunia une veste saumon impeccable, et Dudley, le cousin grand, blond et fort de Harry, son blouson de cuir.
Harry ravala un commentaire cynique et ironique. Il savait que Mrs Weasley l'entendrait sûrement et il n'avait vraiment pas besoin d'entendre sa voix réprobatrice. Ils étaient déjà chanceux qu'elle n'ait pas commenté des masses jusque-là.
Était-il mauvaise langue ? Probablement mais il n'était vraiment pas d'humeur à écouter Molly Weasley.
_ Oui ? dit Harry.
_ Assieds-toi ! répliqua l'oncle Vernon.
Harry haussa les sourcils.
_ S'il te plaît, ajouta l'oncle Vernon avec une légère grimace comme si le mot avait du mal à passer dans sa gorge.
''Woah, il a dit 's'il te plaît' !'' s'exclamèrent en chœur Fred et Harry, ébahis.
Un rictus étira les lèvres de Ron, Neville et George alors que Luna souriait rêveusement. Hermione secoua la tête, mais l'ombre d'un sourire étirait ses traits, à elle aussi.
Harry s'assit. Il pensait savoir ce qui l'attendait. Son oncle se mit à marcher de long en large, la tante Pétunia et Dudley le suivant des yeux d'un air inquiet.
''Mais qu'est-ce qui se passe ?'' chuchota Ernie MacMillian, confus.
Justin haussa les épaules. Il n'en avait aucune idée. Et il ne voyait vraiment quel lien il y avait entre les Reliques de la Mort et Harry Potter.
Enfin, son gros visage violacé plissé par la concentration, l'oncle Vernon s'arrêta devant Harry et parla :
_ J'ai changé d'avis, dit-il.
''Quelle surprise...'' marmonna Harry.
Il avait beau ne pas savoir de quoi il s'agissait, il n'était pas surpris que son oncle ait changé d'avis vis à vis de quelque chose le concernant lui.
_ Quelle surprise, répondit Harry.
George lui adressa un sourire amusé alors que Terence Higgs, assis à sa droite, ébouriffait les cheveux du petit brun.
De l'autre côté de la salle, Ginny Weasley grimaça furieusement en voyant ce visqueux Serpentard toucher SON futur époux.
Et pourquoi son Harry se laissait-il faire d'abord ? Était-il sous une influence extérieure ? Pourquoi personne ne réagissait dans ce cas ? Peut-être ne s'en rendaient-ils pas compte... Si seulement elle pouvait se libérer de son escorte...
Ça n'était pas sur elle qu'ils devraient se concentrer mais sur eux ! Ces visqueux Serpentards... futurs mangemorts en puissance ! Tous !
_ Ne prends pas ce ton pour…, commença la tante Pétunia d'une voix perçante mais Vernon Dursley la fit taire d'un geste.
_ Tout ça, ce sont des fariboles, dit l'oncle Vernon, ses petits yeux porcins fixant Harry d'un regard mauvais. C'est décidé, je n'y crois pas. Nous ne bougerons pas d'ici, nous n'irons nulle part.
''Pourquoi devraient-ils aller quelque part ? S'enquit Zakir Akram, seconde année à Gryffondor.
Il n'eut pas de réponse parce que personne ne savait pourquoi.
Harry observa son oncle et ressentit un mélange d'amusement et d'exaspération. Depuis quatre semaines, Vernon Dursley changeait d'avis toutes les vingt-quatre heures, chargeant et déchargeant la voiture, puis la chargeant à nouveau chaque fois qu'il revenait sur sa décision.
Fred roula des yeux. Il était exaspéré par le comportement de l'oncle de Harry, mais au moins ils n'avaient pas à lire l'abus physique et moral vécu par leur petit frère de cœur.
Harry avait particulièrement apprécié le moment où l'oncle Vernon, ignorant qu'entre-temps Dudley avait ajouté ses haltères dans sa valise, s'était effondré avec un rugissement de douleur et un chapelet de jurons après avoir essayé de la hisser dans le coffre.
Des rires résonnèrent en entendant cela mais les plus matures et observateurs se demandèrent si la relation entre le Survivant et ses relatifs était aussi mauvaise qu'elle ne le paraissait.
Parce qu'elle avait l'air vraiment mauvaise.
_ Selon toi, poursuivit Vernon Dursley, qui recommençait à faire les cent pas dans le living-room, nous sommes, Pétunia, Dudley et moi-même, en grand danger. À cause de… à cause de…
_ Certaines personnes « de mon espèce », acheva Harry.
''Espèce !'' s'indignèrent bon nombres de sorciers et sorcières présents dans la salle.
George renifla avec dédain. Personne ne s'était indigné en entendant la façon dont Dursley avait interpellé Harry, mais là, ça y allait, hein ?
Il avisa un groupe de sorciers en retrait qu'il savait être constitué de loups-garous et autres créatures et les vit renifler en observant les autres sorciers et sorcières autour d'eux. Un sourire amusé étira ses lèvres.
Il n'avait aucun doute que ceux-ci finiraient par s'asseoir près d'eux à un moment ou à un autre, ne serait-ce que pour éviter l'idiotie des autres personnes présentes.
(Et oui, lui aussi était de mauvais poil. Apprendre que votre sœur allait tuer votre petit frère adoptif et causer votre mort à vous et vos frères pouvait vous mettre dans une humeur de merde).
_ Eh bien, je n'y crois pas, répéta l'oncle Vernon en s'arrêtant à nouveau devant Harry. J'ai passé la moitié de la nuit à bien y réfléchir et je suis convaincu qu'il s'agit d'une ruse pour nous prendre la maison.
''La maison ? Répéta lentement Harry d'un ton plat.
_ Pourquoi diable voudrait-il d'une maison pareille ? S'indigna George. C'est blanc, froid -
_ Normal.'' termina Fred en frissonnant avec exagération.
Harry pouffa de rire en les regardant alors que certains membres du Contingent de créatures échangeaient des regards amusés.
_ La maison ? s'étonna Harry. Quelle maison ?
_ Cette maison ! hurla l'oncle Vernon d'une voix aiguë, la veine de son front se mettant soudain à palpiter.
''Ton oncle a un sacré tempérament, déclara doucement Susan Bones, assise en face de lui, à côté de Neville et Luna.
_ Ah, renifla Harry, amusé. Tu n'as encore rien vu.''
Susan ne manqua pas l'amertume dans sa voix et elle échangea un regard inquiet avec Neville.
Notre maison ! Les prix de l'immobilier montent en flèche dans le quartier ! Tu veux te débarrasser de nous, ensuite tu feras abracadabra et avant qu'on ait compris ce qui se passait, le titre de propriété sera à ton nom et…
''Nah, nia George. Harry ne voudrait pas de cette maison même si elle valait des millions.''
Cela ne rassura pas ceux qui se posaient déjà des question.
Charles et Gabriel Higgs, les papa de Terence, échangèrent un regard sombre.
_ Tu es fou ou quoi ? s'exclama Harry. Une ruse pour prendre cette maison ? Tu es donc aussi bête que tu en as l'air ?
''Harry ! Ne parles pas comme ça à ton oncle !'' le réprimanda sèchement Mrs Weasley, par-dessus les rires de la majorité des personnes présentes.
Harry ravala la réplique acerbe qu'il avait en tête et lui adressa un regard torve.
''Je n'ai encore rien dit de la sorte, Mrs Weasley. Cette conversation n'est pas encore arrivée.''
Mrs Weasley rougit d'embarras et Mr Weasley lui adressa un regard désolé, ce à quoi Harry lui adressa un petit sourire compatissant.
Il savait que Arthur Weasley n'était pas dans le Coup.
_ Comment oses-tu… ? couina la tante Pétunia, mais une fois de plus, Vernon l'interrompit d'un geste de la main : les insultes sur son apparence lui semblaient peu de chose comparées au danger qu'il avait découvert.
_ Au cas où tu l'aurais oublié, répliqua Harry, j'ai déjà une maison que mon parrain m'a léguée.
Et pourquoi diable Sirius Black lui aurait légué quelque chose s'il était coupable des crimes dont on l'accusait ? À moins bien sûr qu'il y ait des choses dangereuses dans cette maison. Et considérant que c'était sans doute une demeure Black, il y avait de fortes de chances qu'il y ait des choses dangereuses là-bas.
Alors, pourquoi voudrais-je celle-ci ? À cause des bons souvenirs ?
Il y eut un silence.
Quelques froncements de sourcils apparurent.
Harry pensa que cet argument avait réussi à impressionner son oncle. Ils savaient tous que Harry n'avait vécu aucun bon moment dans cette cage qu'avait été Privet Drive.
Harry concentra son regard sur une trace de brûlure sur la table et ignora résolument les regards qui convergèrent brutalement dans sa direction. Ses poings se resserrèrent sous sa table et il ne respira à nouveau que quand le bras de Urquhart disparut et que le susnommé commença à tracer des cercles rassurants dans son dos.
Il entendit la voix de Terence chuchoter des choses à son oreille mais il était trop concentré à respirer normalement pour l'écouter. L'attention était néanmoins charmante.
Minerva ouvrit la bouche pour demander des détails à Harry mais Amelia tourna la tête vers elle à cet instant et lui adressa un regard froid alors qu'elle chuchotait :
« Je doute que Mr Potter ait envie de parler de ceci devant un tel public. »
Minerva ravala son indignation et hocha la tête d'un mouvement sec. Elle se contiendrait. Pour le moment.
''Harry ?'' tenta timidement Neville quand il avisa le regard légèrement larmoyant que le petit brun semblait avoir englué à la table.
Harry hocha la tête pour montrer qu'il écoutait mais ne leva pas les yeux. Les joues brûlantes d'embarras, il se sentait humilié.
Ça n'était pas parce qu'il savait qu'il avait besoin d'aide pour enfin quitter les Dursley, qu'il voulait que tout le monde apprenne pour l'abus dont il avait souffert.
Neville n'était pas sûr de ce qu'il était supposé dire mais Flitwick fit le choix pour lui car la lecture reprit quelques secondes plus tard et Harry poussa un léger soupir de soulagement. Urquhart et Higgs, de chaque côté de Harry, échangèrent un regard entre eux, puis avec leurs amis proches.
_ Tu prétends, reprit l'oncle Vernon en faisant à nouveau les cent pas, que ce Lord Machin…
Beaucoup s'étranglèrent avec leur salive en entendant cela. Ils avaient bien une idée de qui le moldu parlait.
Harry vit Lucius grimacer, comme s'il avait un citron.
_ Voldemort, coupa Harry d'un ton agacé, et nous en avons déjà parlé cent fois. Je ne prétends rien, c'est un fait. Dumbledore vous l'a dit l'année dernière, Kingsley aussi, et Mr Weasley…
Kingsley Shacklebolt haussa un sourcil, surpris d'être mentionné. Là encore, il n'avait encore jamais eu l'occasion de faire la rencontre du garçon, mais ça avait apparemment été le cas dans le futur et, si Vous-Savez-Qui était revenu au pouvoir et que l'Ordre du Phoenix avait repris du service, ça ne le surprenait pas.
Vernon Dursley voûta ses épaules d'un air rageur et Harry devina que son oncle essayait de chasser le souvenir de la visite impromptue que deux vénérables
Lucius renifla avec mépris en entendent le mot 'vénérables'. Il n'y avait rien de vénérable au sujet de Arthur Weasley. Cet homme était pathétique, une insulte à tout sorcier digne de ce nom.
sorciers lui avaient rendue quelques jours après le début des vacances d'été. L'apparition sur le seuil de la porte de Kingsley Shacklebolt et d'Arthur Weasley avait constitué une surprise très désagréable pour les Dursley.
Susan roula des yeux. Ils ressemblaient à ces moldus qui haïssaient la magie, ceux contre qui sa tante l'avait mise en garde et prévenu de ne pas approcher, étant enfant.
Harry devait admettre qu'étant donné la façon dont Mr Weasley avait un jour démoli le living-room,
« TU AS QUOI ?! ARTHUR !
_ il ne fallait pas s'attendre à ce que son retour enchante l'oncle Vernon., termina Flitwick avant de lever les yeux vers à un Arthur Weasley rougissant. Qu'avez-vous donc fait, Mr Weasley ? »
Les autres étaient bien trop occupés à rire pour se préoccuper de leur conversation mais ils étaient curieux de savoir pourquoi Mr Weasley avait détruit le living-room de la famille de Harry.
« Les Weasley se sont retrouvés coincés dans la cheminée quand ils sont venus me chercher pour m'emmener à la Coupe du monde de Quidditch. » confia Harry en riant.
La tablée éclata de rire.
_ Comment diable avez-vous réussi à vous retrouver coincés !? S'exclama Lucian Bole, entre deux rires.
Les trois Weasley assis avec les Serpentards rougirent d'embarras.
« Ils avaient une cheminée écléctrique.
_ Électrique, les corrigea Harry. Une fausse cheminée.
_ Pourquoi diable vouloir une fausse cheminée ?
_ C'est design, répondit le petit brun en haussant les épaules. Avec ce genre de choses, ils peuvent montrer leur réussite sociale quand la tante Petunia reçoit la visite de ses voisines, à l'heure du thé. »
Urquhart secoua la tête avec amusement puis posa un rapide baiser sur la joue du garçon.
Harry rosit de plaisir et n'arriva pas à cacher le sourire qui illumina ses traits.
Il pencha la tête sur le côté en entendant les autres verts et argents à proximité gronder, l'air grognons et il étouffa un gloussement. Ooh, il ne pouvait attendre la suite. Il voulait juste qu'ils fassent le premier pas. Contrairement à la plupart des Incubes, Harry n'était pas du genre à séduire activement. Il ne ferait certainement pas le premier pas (à moins de réellement perdre patience) et il savait également que s'il cherchait une relation sérieuse, il ne pourrait se contenter d'un seul partenaire. Un incube se nourrissait de l'énergie sexuelle. Il était impossible, pour un humain, de supporter l'exténuation qui suivait généralement un rapport sexuel à la longue. C'était pourquoi la plupart des incubes se contentaient de coups d'un soir et ceux qui souhaitaient une relation sérieuse avaient plusieurs partenaires (et, dans les rares cas, un seul compagnon, vraiment très puissant mais le seul cas reporté était un dieu mineur accouplé à un Incube).
_ Kingsley et Mr Weasley l'ont très bien expliqué, poursuivit Harry, implacable. Dès que j'aurai dix-sept ans, le sortilège de Protection qui garantit ma sécurité sera brisé, ce qui vous exposera autant que moi. L'Ordre est convaincu que Voldemort vous prendra pour cible, soit pour vous faire avouer sous la torture l'endroit où je me cache, soit parce qu'il pensera que je viendrai à votre secours s'il vous prend comme otages.
Une vague de froid descendit dans la salle et même les étrangers – lesquels n'étaient pas pas vraiment concernés par Voldemort mais connaissaient tout de même son histoire et sa réputation-, remuèrent inconfortablement. Pendant un bref moment, rien qu'un instant, il n'y eut absolument pas le moindre bruit. Tout s'était figé, comme si le temps s'était arrêté. Harry compta les secondes. Trois secondes et un centième plus tard, il y eut comme une mini explosion et tout le monde commença à parler en même temps.
C'était si bruyant que Harry enterra son visage dans le cou de Urquhart en gémissant et murmurant des malédictions. Il chercha à tâtons la main de Terence et l'attrapa pour la serrer doucement sous la table.
Parmi les cris et chuchotements, il entendit plusieurs fois les quelques mots : ''Vous – Vous-Savez-Qui est revenu à la vie ?!''
C'était amplement suffisant pour vous donner le ton.
Au bout d'un moment, Madame Bones en eut assez et provoqua un bruit sourd avec sa baguette et voulut prendre la parole mais il y avait encore trop de bruit et personne ne l'entendit. Harry en eut assez.
Il se leva, inséra son pouce et son majeur entre ses lèvres et siffla bruyamment. Cela amena effectivement le calme et toutes les têtes pivotèrent dans sa direction. Sans un mot, Harry indiqua Madame Bones d'un geste du menton et se rassit. La chef du DMLE lui adressa un regard reconnaissant puis déclara d'un ton ferme :
« Je sais que ce sont des nouvelles choquantes mais s'il vous plaît calmez-vous. La lecture va se poursuivre et je suis sûre que nous disposerons davantage d'informations après cela. »
Le calme revint petit à petit.
Harry croisa le regard de l'oncle Vernon. Il savait qu'en cet instant, tous deux se demandaient la même chose.
''Quelle chose ?'' demanda Cormac McLaggen, d'un an leur aîné, à Gryffondor.
Susan secoua la tête.
_ C'est évident, non ? Ils se demandent si Harry viendrait effectivement à leur secours.
Quelques têtes pivotèrent à nouveau vers Harry mais celui-ci affichait une expression impassible. Honnêtement, il ne savait même pas. Il voulait juste ne plus jamais revoir les Dursley.
Son manque de réponse ne rassura guère personne et ceux-ci se demandèrent à quel point c'était mauvais pour que le Survivant refuse de répondre à la question et pour que le Survivant du futur ne connaisse pas la réponse à cette interrogation.
Puis l'oncle Vernon recommença à arpenter la pièce et Harry reprit :
_ Vous devez absolument vous cacher et l'Ordre veut vous aider. On vous offre une solide protection, la meilleure qui soit.
''L'ordre ?
_ Probablement l'Ordre du Phoenix. C'est une organisation secrète qui luttait contre Vous-Savez-Qui pendant la guerre. S'il est revenu, ça ne m'étonnerait pas que les membres fondateurs qui ont survécu aient reformé l'Ordre.'' les informa Augustus Rookwood.
L'oncle Vernon ne répondit rien, continuant de marcher de long en large. Au-dehors, le soleil descendait sur les haies de troènes. La tondeuse à gazon du voisin cala à nouveau.
_ Je croyais qu'il existait un ministère de la Magie ? dit brusquement Vernon Dursley.
_ En effet, répondit Harry, surpris.
_ Dans ce cas, pourquoi ne peut-il pas assurer notre sécurité ? Il me semble que d'innocentes victimes telles que nous,
Harry renifla aux mots 'innocentes victimes'. Clairement, il n'approuvait de ce choix de mots pour décrire les Dursley.
Jason (Urquhart) lui murmura quelque chose à l'oreille et Harry sourit brièvement.
coupables de rien d'autre que d'avoir recueilli un jeune homme traqué, sont on ne peut plus qualifiées pour bénéficier d'une protection gouvernementale !
Bon nombre de personnes roulèrent des yeux en entendant cela.
''Et ils ont mieux à faire que de protéger des moldus.'' grogna Draco Malfoy, une quinzaine de places plus loin.
Harry éclata de rire. Il ne pouvait s'en empêcher. Il était tellement typique de l'oncle Vernon de placer tous ses espoirs dans les représentants de l'ordre établi, même au sein d'un monde qui ne lui inspirait que méfiance et mépris !
Bon, s'ils avaient besoin d'une preuve supplémentaire que l'homme – Vernon Dursley-, détestait le monde magique, ils l'avaient à présent.
Comment diable le Survivant s'était-il retrouvé avec eux ?
_ Tu as entendu ce qu'ont dit Mr Weasley et Kingsley, répliqua Harry. Nous pensons que le ministère a été infiltré.
Fudge en bredouilla d'indignation alors que les membres des différents départements présents échangeaient des regards inquiets.
Les étrangers – invités et délégations-, se sentaient désolés pour les sorciers britanniques mais étaient curieux d'en savoir plus. Et peut-être que certains se disaient effectivement que c'était bien fait pour eux : toujours à se montrer supérieurs quand, vraiment, eux n'avaient rien à leur envier, à ces sorciers britanniques.
''Infiltrés ? Nous ? Ça n'arrivera pas,'' dit l'un des laquais de Fudge.
Harry leva les yeux au ciel.
''Ouais, c'est ce qu'ils disent tous.'' marmonna-t-il.
Des membres du Contingent (de créatures) lui adressèrent un sourire plein de dents et Harry réprima un rire.
L'oncle Vernon marcha jusqu'à la cheminée puis revint en sens inverse, respirant si fort que sa grosse moustache noire ondulait sous son souffle, son visage toujours violacé par une extrême concentration.
Parvati, Lavander et bon nombre de filles grimacèrent devant la description alors que les jumeaux Weasley faisaient un commentaire ironique sur son apparence des plus élogieuses.
_Très bien, dit-il en s'immobilisant une nouvelle fois devant Harry. Très bien, admettons, par simple hypothèse, que nous acceptions cette protection. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas avoir ce Kingsley avec nous.
Bill, qui était assis avec son frère Charlie ( Bill avait été invité par ses parents à assister à la tâche et Charlie était là à cause des dragons ) et les autres dresseurs de Dragons, grimaça quand il entendit la voix de sa mère depuis leurs places. Il faut dire, Molly Weasley avait une voix qui porte.
Harry parvint, non sans mal, à ne pas lever les yeux au ciel. Cette question aussi avait déjà été abordée une demi-douzaine de fois.
_ Comme je vous l'ai souvent répété, répondit-il, les dents serrées, Kingsley s'occupe de protéger le Premier Moldu… je veux dire votre Premier Ministre.
_ Exactement… Puisqu'il est le meilleur ! s'exclama l'oncle Vernon en montrant l'écran éteint de la télévision.
''Oui et le meilleur est réservé aux personnes influentes... ce que vous n'êtes de toute évidence PAS !'' s'exclama un seconde année de Poufsouffle, avant de rougir d'embarras quand il remarqua qu'il avait l'attention de toute la salle. Oups.''
Harry pouffa de rire et leva un pouce dans sa direction. Le sourire réapparut aussitôt sur le visage de l'enfant.
Lors d'une édition du journal télévisé, les Dursley avaient vu Kingsley marcher discrètement derrière le Premier Ministre moldu qui visitait un hôpital. Cela, ajouté au fait que Kingsley avait le don de s'habiller comme un Moldu – sans parler d'un petit quelque chose de rassurant dans sa voix lente et grave –, avait amené les Dursley à lui accorder une considération qu'ils refusaient aux autres sorciers. Mais il est vrai qu'ils ne l'avaient encore jamais vu avec son anneau à l'oreille.
Kingsley toucha par automatisme son oreille et sourit d'un air chenapan.
« Et je ne compte pas m'en débarrasser maintenant. » confia-t-il.
Bill s'esclaffa et ignora royalement le regard désapprobateur de sa mère. Il savait que celle-ci voulait absolument qu'il se débarrasse de sa propre boucle d'oreille.
Ça n'allait pas arriver.
_ Désolé, il n'est pas libre, dit Harry. Hestia Jones et Dedalus Diggle, en revanche, sont plus que qualifiés pour cette tâche…
Hestia Jones et Dedalus Diggle brillèrent face au compliment.
_ Si au moins nous avions vu leur curriculum…, commença l'oncle Vernon, mais Harry perdit patience.
''Ooh ! Fit Fred.
_ Je m'attendais à ce que tu craques beaucoup plus tôt.'' confia Adar Vaisey, quelques sièges plus loin sur sa gauche.
Harry haussa les épaules.
''On s'habitue avec l'oncle Vernon.''
Se levant, il s'avança vers son oncle et montra à son tour la télévision du doigt.
_ Ces accidents ne sont pas des accidents – les collisions, les explosions, les déraillements et tout ce qui a pu se passer depuis le dernier journal télévisé que nous avons vu. Des gens disparaissent, meurent, et c'est lui qui en est responsable. – Voldemort.
Harry roula des yeux quand il entendit les gens hoqueter d'effroi. Il pouvait comprendre bien sûr, la terreur que ça avait dû être quand Voldie était dans les parages, deux décennies plus tôt, mais tout de même ! D'ailleurs, peu – parmi les élèves en tout cas-, étaient suffisamment âgés pour se souvenir de la terreur que ça avait dû être quand Voldie et ses minions terrorisaient la Grande-Bretagne, donc franchement, eux ne devraient pas être aussi effrayés. Mais... il pouvait comprendre... plus ou moins.
En quelques sortes.
Ouais, non. Il ne comprenait pas.
Je te l'ai répété cent fois, il tue des Moldus pour s'amuser. Même les nappes de brouillard sont provoquées par des Détraqueurs et si tu ne te souviens pas de ce qu'ils sont, demande donc à ton fils !
''Qu'est-ce que ça veut dire, Mr Potter ?
_ Aucune idée. Quoi qu'il ait pu se passer, ça n'est pas encore arrivé.'' répondit-il d'un ton serein.
Il était cependant concerné à l'idée qu'un détraqueur ait pu se retrouver dans un quartier moldu. Parce qu'il était clair que Dudley ne se retrouverait jamais dans un coin sorcier.
D'un geste brusque, Dudley se couvrit la bouche de ses mains. Voyant le regard de Harry et de ses parents tourné vers lui, il baissa lentement les bras et demanda :
_ Il y en a… encore d'autres ?
_ D'autres ? s'esclaffa Harry. Tu veux dire d'autres que les deux qui t'ont attaqué ? Bien sûr, ils sont des centaines, peut-être des milliers, à l'heure qu'il est, il suffit de voir comment ils se repaissent de la terreur et du désespoir…
''Attaqué ? Fit quelqu'un. Pourquoi des détraqueurs attaqueraient un moldu ?
Une pièce de papier tomba du ciel et atterrit sur les genoux de la Serdaigle. Celle-ci l'attrapa, la lut, pâlit et adressa un regard malade à l'assemblée avant que Madame Bones ne lui demande de lire la note à voix haute.
''Dolores Umbridge a illégalement envoyé deux détraqueurs à Little Whinging quelques semaines avant la cinquième année de Harry Potter avec l'ordre de l'embrasser à vue.
_ NON ! C'EST UN MENSONGE !''
Pas besoin de préciser qui s'égosillait de la sorte alors que deux Aurors se matérialisaient de chaque côté d'Umbridge afin de la surveiller de près.
Amelia adressa un regard terne à Cornelius quand celui-ci fit mine d'ouvrir la bouche pour défendre sa secrétaire.
Puis elle s'adressa à la femme en question :
« Nous verrons cela plus tard, Dolores. Je ne peux pas vous juger pour un crime que vous n'avez pas encore commis, mais soyez assurée que vous et moi aurons une petite conversation quand tout cela sera terminé. »
Un sourire carnassier étira brièvement les lèvres de Harry. Il avait brièvement entendu parler de Dolores Umbridge et de ses lois anti-créatures et anti-nés-moldus et il n'était pas vraiment fan d'elle (lire : il la détestait !).
_ D'accord, d'accord, tempêta Vernon Dursley. Tu as été convaincant…
_ J'espère bien, répliqua Harry, parce que quand j'aurai dix-sept ans, tous ces êtres là – les Mangemorts, les Détraqueurs, peut-être même les Inferi, c'est-à-dire des cadavres ensorcelés par un mage noir – pourront vous retrouver facilement et s'attaqueront à vous.
''Des Inferi !'' s'écria un membre du Départements des Jeux et Sports Magique.
Il avait l'air malade.
Il était loin d'être le seul.
Si vous vous souvenez de ce qui s'est passé la dernière fois que vous avez essayé de vous opposer à des sorciers, vous admettrez sans doute que vous avez besoin d'aide.
Il y eut un bref silence pendant lequel l'écho du fracas qu'avait produit Hagrid en défonçant une porte de bois sembla retentir par-delà les années. La tante Pétunia regardait l'oncle Vernon. Dudley fixait Harry. Enfin, l'oncle Vernon lança :
_ Et mon travail ? Et l'école de Dudley ? J'imagine que tout cela n'a pas d'importance aux yeux d'une bande de sorciers fainéants…
''Ils ne peuvent pas être sérieux !'' s'indigna Alicia Spinnet, incrédule. On parle de leur sécurité et il s'inquiète au sujet de son job ?!
_ Et bien... C'est l'oncle Vernon.'' répondit Harry, comme si cela expliquait tout.
C'était peut-être le cas.
_ Tu ne comprends donc pas ? s'écria Harry. Ils vont vous torturer comme ils ont torturé mes parents !
Antonin Dolohov tressaillit et serra les poings. Il n'avait fort heureusement jamais rien fait aux Potter, quand il était sous le contrôle de Voldemort, mais ça ne voulait pas dire qu'il n'avait jamais rien faire de répréhensible ou même carrément horrible quand il était contrôlé par le Mage Noir. Il vivrait toute sa vie avec ça sur la conscience. Voilà ce qui arrivait quand un tueur à gages affilié au Ministère se faisait prendre dans les filets d'un puissant Mage Noir.
_ Papa, intervint Dudley d'une voix forte. Papa, moi, je veux partir avec ces gens de l'Ordre.
_ Dudley, dit Harry, pour la première fois de ta vie, tu viens de faire preuve d'intelligence.
Angelina adressa un regard amusé à Harry et haussa un sourcil dans sa direction.
Le petit brun lui répondit par un haussement d'épaules.
Il n'était pas surpris de sa réaction. Si quelque chose, il était effectivement choqué de voir Dudley faire preuve d'intelligence de logique, surtout en sa faveur.
Il savait que le combat était gagné. Si Dudley avait suffisamment peur pour accepter l'aide de l'Ordre, ses parents lui emboîteraient le pas : jamais ils ne supporteraient d'être séparés de leur Duddlynouchet. Harry jeta un coup d'œil à la pendule d'officier sur le manteau de la cheminée.
Marcus Flint s'étrangla avec sa salive.
''Dudley quoi ?!''
''Duddlynouchet.'' répéta docilement Harry en regardant entre Marcus et Charles (le père de Marcus) Flint faire exactement la même tête.
''Oh mon dieu.'' murmura Lisa Turpin, de Serdaigle, en se frottant les yeux, incrédule, tandis que beaucoup pouffaient de rire face à l'atrocité du surnom affectueux.
_ Ils seront là dans cinq minutes environ, dit-il.
Comme aucun des Dursley ne lui répondait, il sortit de la pièce. La perspective de quitter – sans doute pour toujours – sa tante, son oncle et son cousin était de celle qu'il envisageait avec la plus grande joie. Pourtant, il percevait une certaine gêne dans l'atmosphère. Que devait-on se dire après seize ans d'une aversion solide et réciproque ?
Le malaise revint au galop. Comment se faisait-il que jamais personne n'avait réalisé ce qui se passait dans la vie du Survivant, une fois hors de Poudlard ? Comment se faisait-il que personne n'avait jamais agi ? Les Dursley négligeaient très clairement leur neveu et c'était peut-être même pire, pour tout ce qu'ils en savaient.
Jason jeta un regard Harry mais ne posa aucune question, sachant que Harry l'ignorerait probablement s'il osait aborder une telle chose dans un lieu aussi public. Aussi, leur tablée resta étrangement silencieuse alors que les autres y allaient de leurs commentaires.
De retour dans sa chambre, Harry farfouilla machinalement dans son sac à dos et glissa une ou deux noix Spécial-hibou à travers les barreaux de la cage d'Hedwige. Elles tombèrent au fond avec un petit bruit sourd mais la chouette n'y prêta aucune attention.
_ On s'en va bientôt, très bientôt, lui dit Harry. Et tu pourras voler à nouveau.
Harry hocha la tête pour lui-même, de même que les défendeurs d'animaux.
La sonnette de la porte retentit. Harry hésita, puis ressortit de la chambre et descendit l'escalier : on ne pouvait quand même pas demander à Hestia et à Dedalus de se débrouiller tout seuls avec les Dursley.
« Oui, vaut mieux pas, commença Fred.
_ Quand on sait comment se sont déroulées les précédents fois, » termina George, à la grande confusion des autres sorciers et sorcières présentes.
Ce fut cependant suffisant pour rendre le sourire à Harry.
_ Harry Potter ! couina une petite voix surexcitée dès que Harry eut ouvert la porte d'entrée.
Un petit homme coiffé d'un chapeau haut de forme mauve s'inclina très bas devant lui.
_ Un honneur, comme toujours !
_ Merci Dedalus, répondit Harry,
Dedalus Diggle couina de plaisir et ne remarqua pas les regards amusés que l'on jeta dans sa direction.
qui gratifia Hestia, une sorcière à la chevelure brune, d'un petit sourire embarrassé. C'est vraiment très gentil à vous de vous charger de cela… Ma tante, mon oncle et mon cousin sont là-bas…
_ Bonjour à vous, la famille de Harry Potter ! s'exclama Dedalus d'un ton joyeux en s'avançant à grands pas dans le living-room.
''Je ne pense pas qu'ils aient apprécié.'' remarqua Susan Bones, l'air de rien.
Les Dursley ne paraissaient guère apprécier qu'on s'adresse à eux de cette manière. Harry s'attendait presque à ce que son oncle change encore d'avis. À la vue du sorcier et de la sorcière, Dudley se serra contre sa mère.
''Pourquoi ?
_ Quelqu'un lui a donné une queue en tirebouchon quand cette personne est venue m'annoncer mon héritage magique.''
Il y eut un bref silence et malgré les quelques rires qui retentirent, ce fut Mr Higgs (Charles) qui lui posa la question :
''Que voulez-vous dire 'annoncer' ?
_ Et bien, oncle Vernon récupérait chaque lettre d'acceptation de Poudlard qui arrivait donc quand Hagrid a été envoyé pour me récupérer, je ne savais toujours pas que le monde magique existait.'' répondit nerveusement Harry.
QUOI ?!
Ils avaient... Ils avaient cru que le Survivant savait... Ils n'auraient jamais osé penser que le Survivant venait de découvrir le monde magique quand il était arrivé à Poudlard !
_ Je vois que vos bagages sont prêts. Très bien ! Comme Harry vous l'a dit, le plan est très simple, poursuivit Dedalus en consultant une immense montre de gousset qu'il venait de tirer de son gilet. Nous partirons avant Harry. Compte tenu des risques qu'il y aurait à faire usage de magie dans votre maison – Harry n'étant pas encore majeur, le ministère pourrait trouver là un prétexte pour l'arrêter –,
''Quoi ?!'' s'exclamèrent plusieurs personnes.
Susan Bones roula des yeux.
_ C'est évident non ? Il a été dit qu'ils suspectent que le ministère a été infiltré. Si c'est le cas ils chercheront n'importe quel moyen pour faire arrêter et les autres.''
Susan Bones, la nouvelle voix de la Raison. Elle et Hermione allaient très bien s'entendre.
nous parcourrons une quinzaine de kilomètres en voiture avant de transplaner jusqu'à l'endroit que nous avons choisi pour vous mettre en sûreté. Vous savez conduire, je crois ? demanda-t-il poliment à l'oncle Vernon.
''Mauvaise idée.'' marmonna Harry.
Ça n'était pas le genre de questions à poser à l'oncle Vernon.
_ Si je sais… Mais bien entendu, je sais même sacrement bien conduire ! balbutia Vernon Dursley.
_ Vous êtes très habile, monsieur, très habile. Moi-même, je serais complètement déboussolé, avec tous ces boutons et ces manettes, répondit Dedalus.
Arthur et Dedalus rougirent sous les légers rires de l'assemblée. Arthur, parce que c'était exactement le genre de choses qu'il avait dit à Vernon il y a deux mois quand il était venu le chercher pour le ramener au Terrier.
Il croyait ainsi flatter l'oncle Vernon mais, visiblement, la confiance de ce dernier dans le plan prévu diminuait à chaque mot que prononçait le sorcier.
_ Ne sait même pas conduire, marmonna-t-il dans sa moustache frémissante d'indignation.
Fort heureusement, ni Dedalus, ni Hestia ne semblait l'avoir entendu.
Si Dedalus n'avait guère réagi, Hestia, elle, affichait un air scandalisé.
_ Vous, Harry, continua Dedalus, vous attendrez ici votre garde rapprochée. Il y a eu un petit changement d'organisation…
_ Que voulez-vous dire ? s'inquiéta Harry. Je croyais que Mad-Eye devait venir me chercher et m'accompagner par transplanage d'escorte ?
Plusieurs centaines de paires d'yeux se posèrent sur Moody (le faux), tandis que d'autres dévisageaient Harry.
''On dirait que vous vous préparez pour la guerre.'' plaisanta Zacharias Smith.
Il ne savait pas à quel point il était proche de la vérité. Après tout, aucun ne s'attendait à ce que des enfants se retrouvent dans la situation dans laquelle... et bien... dans laquelle ils allaient se retrouver.
_ Il ne peut pas, répondit simplement Hestia. Mad-Eye vous expliquera lui-même pourquoi.
Les Dursley, qui avaient écouté cet échange avec des airs de totale incompréhension, sursautèrent lorsqu'une voix sonore hurla : « Dépêchez-vous ! » Harry jeta un coup d'œil autour de la pièce avant de comprendre que la voix provenait de la montre de Dedalus.
''Cool !'' s'exclamèrent les plus jeunes, des étoiles dans les yeux.
Justin Finch-Fletchley fut vu en train de chuchoter que ça ressemblait à un gadget de super agent secret.
Dedalus la consulta avec un hochement de tête approbateur et la remit dans son gilet.
_ En effet, dit-il, il faut se dépêcher. Nous avons un horaire très strict. Nous nous efforcerons de faire coïncider votre départ de la maison avec le transplanage de votre famille, Harry. Ainsi, le sortilège de Protection prendra fin au moment où tout le monde sera en route vers une cachette sûre.
Il se tourna vers les Dursley.
_ Vous êtes prêts à partir avec vos bagages ?
Personne ne répondit : l'oncle Vernon le regardait toujours fixement, effaré par la bosse que formait la montre dans le gilet de Dedalus.
''Je veux une montre comme ça.'' chuchota un première année de Gryffondor.
_ Nous devrions peut-être attendre dans le hall, murmura Hestia.
De toute évidence, elle craignait de manquer de tact en restant dans la pièce pendant que Harry et les Dursley échangeraient des adieux émus, peut-être même accompagnés de quelques larmes.
Harry renifla avec dédain.
''Comme si ça allait arriver.'' marmonna-t-il avec humeur.
Urquhart et Higgs se pressèrent contre lui sous les regards noirs et jaloux de leurs camarades et amis proches.
Bah, ils avaient qu'à s'asseoir à côté de Harry s'ils voulaient être à leurs places. Fallait être plus rapide, les cocos.
_ Ce n'est pas nécessaire, grommela Harry.
L'oncle Vernon rendit inutile toute explication supplémentaire en lançant d'une voix forte :
_ Eh bien, voilà, adieu, mon garçon.
Il y eut un remous d'indignation.
''Quoi, c'est tout ?''s'indigna Jeremiyah Blake, du Contingent de créatures présent (et assis légèrement en retrait parmi les autres sorciers).
Il avait la tête tournée vers Harry et celui-ci haussa les épaules.
''Pour être honnête, je suis étonné qu'il ait pris la peine de dire au revoir.''
Sa réponse, en totale opposition avec Dumbledore qui essayait encore de sauver le navire, fit naître des exclamations rageuses mais Harry ignora le tout. Hormis ses amis, personne n'avait jamais pris la peine de le défendre. Maintenant c'était trop tard; il ne comptait de toute façon pas retourner chez les Dursley l'année prochaine et il ferait tout en son pouvoir pour ne jamais retourner chez eux.
Il leva le bras droit pour serrer la main de Harry mais, au dernier moment, il sembla incapable d'un tel geste et se contenta de serrer le poing en le balançant d'avant en arrière, à la manière d'un métronome.
''Non mais vraiment...'' marmonna Hermione, d'un ton sombre.
_ Prêt, Duddy ? demanda la tante Pétunia qui vérifiait la fermeture de son sac à main avec une attention maniaque pour éviter de regarder Harry.
Le petit brun roula des yeux.
Dudley ne répondit pas. Il resta immobile, la bouche légèrement entrouverte, et Harry eut un peu l'impression de voir Graup le géant.
''Qui ?
_ Quoi ?
_ Quand diable as-tu vu un géant ?''
Harry haussa les épaules.
''Pas encore arrivé.''
_ Alors, allons-y, dit l'oncle Vernon
Il avait déjà atteint la porte du living-room lorsque Dudley marmonna :
_ Je ne comprends pas.
_ Qu'est-ce que tu ne comprends pas, Popkin ? demanda la tante Pétunia en levant les yeux vers son fils.
''Popkin ?'' s'étrangla Wayne Hopkins alors que, à la table des Serdaigles, Fleur Delacour et ses amies françaises, retroussaient le nez avec dégoût.
Et ça n'était même pas le pire surnom qu'ils aient entendu jusqu'ici.
''Crois-moi, fit Harry. Elle a trouvé bien pire. 'Popkin' est presque mignon par rapport aux autres.''
Et bien, ça promettait.
Dudley pointa sur Harry une grosse main en forme de jambon.
_ Pourquoi est-ce qu'il ne vient pas avec nous ?
L'oncle Vernon et la tante Pétunia se figèrent sur place, dévisageant Dudley comme s'il venait d'exprimer le désir de devenir danseuse de ballet.
Un sombre rictus étira les lèvres de Harry. Il était certain de connaître la réaction de Vernon et Petunia Dursley si une telle chose (impensable) venait à se produire.
Que dirait les voisins, si un garçon (et fort comme Dudley) décidait de devenir danseuse étoile ? Pour eux, c'était inconcevable.
Pas comme si ça allait jamais arriver pour Big D en tout cas.
_ Quoi ? s'exclama l'oncle Vernon.
_ Pourquoi est-ce qu'il ne vient pas avec nous ? répéta Dudley.
_ Eh bien, parce que… parce qu'il ne le veut pas, répondit l'oncle Vernon.
Il se tourna vers Harry pour lui lancer un regard noir et ajouta :
_ Tu ne veux pas, n'est-ce pas ?
''Oi !'' s'exclama Seamus Finnigan, indigné.
Seamus avait beau ne pas être particulièrement proche de Harry (pas comme Ron et Neville en tout cas), cela ne voulait pas dire qu'il ne s'entendait pas avec lui. Il savait déjà que Harry ne s'entendait pas avec ses tuteurs - difficile de ne pas voir ou entendre certaines choses en quatre années de 'colocation'-, mais il ne pensait pas que c'était si mauvais.
''Seamus, rassied-toi.'' lui dit doucement mais fermement, Dean Thomas, assis à côté de lui.
Seamus obéit avec réticence.
_ Pas le moins du monde, assura Harry.
_ Tu vois bien, reprit l'oncle Vernon à l'adresse de Dudley. Allez, maintenant, on s'en va.
Et il sortit de la pièce à grands pas. Ils entendirent la porte d'entrée s'ouvrir mais Dudley ne bougea pas et, après avoir fait quelques pas hésitants, la tante Pétunia s'arrêta à son tour.
_ Qu'y a-t-il, maintenant ? aboya l'oncle Vernon en réapparaissant dans l'encadrement de la porte.
Dudley semblait se débattre avec des concepts trop complexes pour les traduire en mots.
''Ça ne m'étonne pas, renifla Fred. Il a déjà du mal à agir comme un être humain doué de capacités mentales, en temps normal.''
McGonagall lui adressa un regard sévère mais ne dit étonnamment rien.
Après quelques instants d'une lutte interne apparemment douloureuse, il dit enfin :
_ Mais où va-t-il ?
Harry secoua la tête, ébahi :
« Dudley, mais enfin, qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
Il échangea un regard incrédule avec Ron, Fred et George – les seuls à avoir déjà fait la 'rencontre' de Dudley et eux non plus n'y croyaient pas. Hermione, qui – sans avoir jamais officiellement rencontré les Dursley-, avait entendu les enfants Weasley parler des tuteurs de Hermione, se trouva elle-même fort surprise devant la curiosité et, oserait-elle le dire-, l'inquiétude exprimée par le cousin moldu de Harry.
La tante Pétunia et l'oncle Vernon échangèrent un regard. Visiblement, Dudley leur faisait peur. Hestia Jones rompit le silence :
_ Vous… Vous savez sûrement où va votre neveu, non ? demanda-t-elle, déconcertée.
_ Bien sûr que nous le savons, répliqua Vernon Dursley. Il va partir avec des gens de votre espèce, n'est-ce pas ? Allons, Dudley, installons-nous dans la voiture, tu as entendu cet homme ? Nous sommes pressés.
Un nouvel élan d'indignation naquit dans l'assemblée. 'Notre espèce' ?
''Notre espèce ?!''
Pour qui diable se prenaient ces gens au juste ? Notre espèce...
« Regarde ces hypocritess,» dit sombrement Harry, à l'intention de Fred et George.
Une partie de la salle l'entendit tout de même et fronça les sourcils.
''Pardon ?'' fit une dame du département des Aurors.
Harry lui adressa un regard calculateur et répondit d'un ton froid.
''Espèce ? N'est-ce pas comme ça que la plupart d'entre vous qualifiez toute créature appartenant à la section sombre selon la classification du ministère britannique ? Ne les traitez-vous pas d'une façon similaire ?''
Si certains luttaient très clairement contre le droit des créatures magiques en Grande-Bretagne, la plupart eut la décence d'être désolée et d'autres encore, affichaient un air tout aussi révolté que Harry.
En revanche, le petit brun ne remarqua pas les regards évaluateurs ( approbateurs, pour certains ) du Contingent des créatures magiques (Contingent International).
Son espèce (celle de Harry) ne figurait pas dans la section sombre de la classification du ministère britannique. Selon les sorciers britannique, il appartenait à la zone Grey/Neutre malgré sa nature de démon donc il n'avait pas de raison particulière à faire entendre sa voix, si ce n'est qu'il était révolté face au comportement des anglais à l'encontre des créatures dites 'sombres'.
Vernon Dursley s'avança à nouveau jusqu'à la porte d'entrée mais Dudley ne le suivit pas.
_ Avec des gens de notre espèce ? Hestia paraissait outrée.
Harry avait déjà observé des réactions semblables : des sorcières et des sorciers qui semblaient stupéfaits que les derniers membres vivants de sa famille proche s'intéressent si peu au célèbre Harry Potter.
_ Ce n'est pas grave, assura Harry. Franchement, ça n'a aucune importance.
''Harryyy... geignit Fred. Je croyais qu'on avait fait des progrès.
_ Accepte l'aide quand elle est offerte.''
Harry fit la moue.
_ Aucune importance ? répéta Hestia en élevant la voix, le ton chargé de menace. Ces gens ne se rendent donc pas compte de ce que vous avez traversé ? Des dangers que vous courez ? De la position unique que vous occupez dans les cœurs, au sein du mouvement anti-Voldemort ?
''Position ? Répéta Hannah Abbott.
_ Danger ? Reprit Zacharias Smith.
_ Mouvement anti-Vo – Vol – Voldemort ? Termina un autre.
_ Que diable ?'' chuchota quelqu'un.
_ Heu… non, ils ne s'en rendent pas compte, répondit Harry. En fait, ils pensent que je prends inutilement de la place, mais j'y suis habitué…
Adrian Pucey marmonna sombrement dans sa barbe imaginaire.
_ Je ne crois pas que tu prennes inutilement de la place.
Harry en écarquilla les yeux de stupeur.
Qu'est-ce que -
Si Harry n'avait pas vu remuer les lèvres de Dudley, il n'en aurait sans doute pas cru ses oreilles. Mais après avoir regardé fixement Dudley pendant plusieurs secondes, il dut admettre que c'était bien son cousin qui avait parlé ainsi. D'ailleurs, Dudley était devenu écarlate. Harry lui-même était stupéfait et un peu embarrassé.
''Silence gênant.'' fit Justin Finch-Fletchley, un brin amusé.
_ Eh bien, heu… Merci, Dudley.
À nouveau, Dudley sembla s'empêtrer dans des pensées trop difficiles à formuler et il se contenta de marmonner :
_ Tu m'as sauvé la vie.
_ Pas vraiment, dit Harry. C'était ton âme que les Détraqueurs auraient prise…
« C'est Harry qui a sauvé son cousin des détraqueurs ? S'étonna un petit Poufsouffle que Harry ne connaissait pas.
_ Si c'est le cas il a du utilisé le sortilège du patronus mais ça n'est pas un sort enseigné à Poudlard, » répondit l'un des invités, un employé du Ministère britannique.
Harry réprima un gémissement de désespoir quand toutes les têtes tournèrent vers lui et il décida de reporter l'attention sur quelqu'un d'autre.
_ Professeur Lupin m'a enseigné le sortilège du Patronus pendant des heures supplémentaires, dit-il en désignant d'un geste du menton la position de Moony.
Remus rosit légèrement quand des regards évaluateurs se posèrent sur lui mais Harry, qui avait espéré dégager l'attention loin de lui, laissa presque retomber sa tête sur la table quand quelqu'un eut la brillante idée de dire :
« Mais... professeur Lupin enseignait l'année dernière à Poudlard. Est-ce que ça veut dire que tu maîtrises le sort depuis l'année dernière ? »
Il geignit en silence, sous les rires de Cassius Warrington et Graham Montague.
Au vu de son teint rougissant, ils n'eurent pas besoin de réponse vocale et un murmure remonta la salle alors que beaucoup regardaient dans sa direction avec surprise et admiration.
Il observa son cousin avec curiosité. Ils n'avaient eu pratiquement aucun contact au cours de cet été ou de celui de l'année précédente, car Harry n'était revenu que peu de temps à Privet Drive et il était resté le plus souvent dans sa chambre. Harry songeait à présent que la tasse de thé froid sur laquelle il avait marché ce matin-là n'avait peut-être rien d'un piège.
''Woah, trop bizarre,'' marmonna George en se pinçant l'arête du nez.
Harry était du même avis. Il ne pouvait pas imaginer Dudley gentil. Là encore, l'histoire se passait trois ans dans le futur et après que Dudley se soit presque fait volé son âme par des détraqueurs, donc bon...
Bien qu'il en fût touché, il était cependant soulagé que Dudley ait apparemment épuisé sa capacité à exprimer ses sentiments. Après avoir ouvert la bouche à nouveau une ou deux fois, son cousin se réfugia dans un silence rouge de confusion.
Le Survivant poussa presque un soupir de soulagement. Ça avait dû être incroyablement gênant pour lui et... et pour Dudley.
La tante Pétunia fondit en larmes. Hestia Jones la regarda d'un air approbateur qui se transforma en une expression scandalisée lorsqu'elle la vit se précipiter pour étreindre Dudley et non pas Harry.
Fleur secoua la tête d'un air scandalisé. Honnêtement ! Elle ne savait pas comment le plus jeune Champion avait fait pour supporter ces gens. Elle avait peut-être été indigné d'entendre qu'un petit garçon de quatorze ans allait concourir dans un Tournois comme celui-ci mais Harry Potter l'avait réellement impressionné ce matin-là, lors de la première tâche.
_ C'est si… si gentil, mon Duddy…, sanglota-t-elle, la tête enfouie dans la poitrine massive de son fils. Qu… Quel adorable gar… çon… Di… Dire merci…
_ Mais il n'a pas du tout dit merci ! s'indigna Hestia. Il a simplement dit qu'il ne pensait pas que Harry prenait inutilement de la place !
''Oui mais venant de Dudley, ça équivaut à un je t'aime.'' fit Harry.
_ Oui, mais venant de Dudley, ça équivaut à une déclaration d'amour, expliqua Harry.
''Ne dîtes rien,'' prévint-il quand il vit les jumeaux Weasley ouvrir la bouche pour faire une réflexion sur son âge.
George lui envoya un sourire narquois alors que Fred lui tirait la langue. Harry lui tira la langue en retour et couina de surprise quand Terence le poka dans le flanc.
Il était partagé entre l'agacement et l'envie de rire tandis que la tante Pétunia continuait de serrer Dudley contre elle comme s'il venait de sauver Harry en l'arrachant d'une maison en flammes.
Hermione roula des yeux. Honnêtement ! Elle était surprise que Harry (le Harry du Futur Qui Aurait Pu Être) soit toujours chez les Dursley. Elle savait pour un fait que (leur Harry) avait prévu de ne jamais remettre les pieds chez eux. Et peu importe ce qu'en dirait Dumbledore, il n'était QUE leur directeur.
Elle avait mis du temps à admettre que le professeur Dumbledore n'avait peut-être pas les meilleurs intérêts de Harry à cœur et que, peut-être, il n'était pas si bon que ça, mais elle avait fini par accepté ce fait.
Difficile de faire l'autruche plus longtemps quand vous (dt vos amis) surpreniez une conversation des plus... éclairantes, entre un directeur d'école et une personne (Ginny) que vous considériez comme une amie proche.
_ On y va, oui ou non ? rugit l'oncle Vernon en apparaissant une fois de plus à la porte du living-room. Je croyais que nous avions un horaire très strict !
Minerva fronça fortement les sourcils devant le caractère très malpoli de Dursley. Harry lui, secoua la tête et attrapa son verre de jus de groseilles.
_ En effet, en effet, dit Dedalus Diggle. (Il avait observé ces échanges d'un air abasourdi et semblait à présent reprendre ses esprits.). Nous devons vraiment partir, Harry… (Il s'avança d'un pas léger et serra la main de Harry dans les siennes). Bonne chance. J'espère que nous nous reverrons. Les espoirs du monde magique reposent sur vos épaules.
Harry s'étrangla avec son verre de jus de groseilles et fut prix d'une quinte de toux alors que Urquhart lui tapotait maladroitement le dos, lui-même distrait par la révélation qui venait d'être faite et que personne n'avait manqué à en juger par les expressions portées ici et là.
''Ouais, c'est ça, renifla George. Cachez-vous derrière un gamin de 17 ans pour vous sauvez d'un Mage Noir que vous avez crée.
_ GEORGE !'' le réprimanda Molly.
George lui adressa un regard plat.
_ Je ne compte pas m'excuser pour avoir dit la vérité. S'ils comptent se cacher derrière un garçon de dix-sept ans sans entraînement adéquate, il y a évidemment un sérieux problème avec la communauté sorcière de Grande-Bretagne.
Ça ne l'étonnait même pas de savoir que, trois ans dans le futur, les sorciers comptaient sur le Survivant pour les sauver à nouveau de Voldemort. Peu leur importait que Harry n'ait que quelque s années d'expérience dans le monde sorcier et n'ait pas suivi d'entraînement particulier.
Que diable se passait-il dans le futur ?' songeaient les autres sorciers et sorcières présents. D'abord Vous-Savez-Qui revenait au pouvoir et maintenant ça ? Allaient-ils finalement savoir pourquoi Harry Potter avait survécu au sortilège de la mort et vaincu le Mage Noir il y a treize ans ? Ou pourquoi Vous-Savez-Qui avait précisément ciblé les Potter ?
Les paroles de George Weasley donnèrent tout de même à réfléchir.
''Merci, George.'' murmura Harry.
Le susnommé lui adressa un léger sourire.
« Toujours. »
_ Ah…, dit Harry. Très bien. Merci.
_ Adieu Harry, ajouta Hestia en lui serrant également la main. Nos pensées vous accompagnent.
_ J'espère que tout ira bien, répondit Harry en jetant un coup d'œil à la tante Pétunia et à Dudley.
_ Oh, je suis sûr que nous deviendrons les meilleurs amis du monde, assura Diggle d'un air radieux.
« J'en suis pas si sûr, » chuchotèrent en chœur les jumeaux Weasley.
Ron leur adressa un regard amusé avant de laisser son regard dériver de l'autre côté de la pièce, là où Ginny était encadrée par deux Aurors. Il serra les dents et détourna son attention.
La vérité, c'est que sa trahison le blessait plus qu'il n'aurait voulu l'admettre. Il savait déjà que sa mère et sa sœur préparaient un mauvais coup, ils le savaient tous (lui, les jumeaux et Harry avaient déjà surpris une de leurs conversations plus tôt, cet été et savaient que Ginny voulait séduire Harry) mais c'était pire maintenant qu'il savait que Ginny – la Ginny du futur mais qui était tout de même leur Ginny-, avait tué (allait tuer ?) Harry et avait causé la mort des jumeaux et son état critique.
Il refusait de l'admettre bien sûr, mais lui et sa sœur n'avaient jamais été super proche, pas jusqu'au fiasco de la Chambre des Secrets. Après ça, Ginny et lui étaient devenus vraiment proches et sa petite soeur avait été incluse de plus en plus dans le Trio d'Or, même si elle n'avait pas participé à l'aventure avec Sirius.
Ils n'avaient pas voulu la mettre en danger, pas après la première année traumatique de Ginny. Mais tout était un mensonge. Depuis le début, Ginny ne visait qu'une chose; rendre sa mère fière et séduire Harry Potter, le Survivant.
Ron ne se le pardonnerait jamais, si Ginny parvenait à blesser Harry ou sa famille – ou Hermione.
Il quitta la pièce en agitant son chapeau et Hestia lui emboîta le pas. Dudley se dégagea doucement de l'étreinte de sa mère et s'approcha de Harry qui dut réprimer l'envie de le menacer d'un sortilège. Dudley tendit alors sa grosse main rose.
''Woah, je ne m'y attendais pas.'' murmura Harry.
_ Ma parole, Dudley, dit Harry, sa voix couvrant de nouveaux sanglots de la tante Pétunia, les Détraqueurs t'auraient-ils insufflé une nouvelle personnalité ?
''Ça ne m'étonnerait pas.'' fit George. Peut-être que c'est un de leurs effets secondaires.
Fred renifla avec amusement.
_ Sais pas, grommela Dudley. À un de ces jours, Harry.
_ Ouais…, répondit celui-ci en lui serrant la main. Peut-être. Prends bien soin de toi, Big D.
''Au moins il y a une chose qui n'a pas changé.''
Dudley esquissa un sourire puis sortit de la pièce d'une démarche pesante. Harry entendit ses pas lourds dans l'allée de gravier et une portière de voiture claqua. La tante Pétunia, qui avait enfoui son visage dans son mouchoir, se retourna en entendant le bruit. Apparemment, elle ne s'était pas attendue à se retrouver seule avec Harry. Elle fourra précipitamment son mouchoir humide dans sa poche et dit :
_ Eh bien… Adieu.
''Même ta tante, Harry ? Fit Susan Bones, les sourcils sévèrement froncés.
Harry haussa les épaules.
_ Honnêtement, Susan, ça va. La seule fois où ma tante a réellement été violente est quand elle a essayé de m'assommer avec une poêle et j'ai toujours esquivé.''
Il se rendit compte un peu trop tard qu'il aurait peut-être dû s'abstenir de dire une telle chose parce que Susan hoqueta d'horreur et les personnes les plus proches (ainsi que nombres de personnes du Contingent de créatures, qui elles, avaient, pour la plupart, une ouïe très fine), lui adressèrent un regard incrédule.
Harry geignit et laissa tomber sa tête contre la surface dure de la table en marmonnant sombrement :
''J'aurai dû me la fermer.
_ Harry !'' chuchota Susan, prenant bien garde à ne pas être entendu par le reste des personnes (humains) présents.
Elle ne pouvait pas faire grand chose contre les autres (enfin si, elle pouvait, mais elle ne songea pas à créer une bulle de silence autour d'eux).
''Harry, chuchota-t-elle plus doucement.
Harry se redressa lentement et lui adressa un regard vide.
''Oui ?
_ Est-ce que tu es abusé ?
_ Non.
_ … Laisse-moi rephraser ça. Est-ce que ton oncle s'est déjà montré violent avec toi ?''
Harry rosit d'embarras de honte et refusa de répondre alors qu'il se mordait doucement la lèvre inférieure.
C'était une réponse amplement suffisante pour tous ceux qui avaient écouté leur petite conversation.
Graham, Marcus, Adrian, Miles Cassius, Urquhart (Jason) et Terence échangèrent un regard sombre alors que Vaisey, Lucian, et Peregrine juraient doucement, tout en veillant à ne pas être entendu par les autres.
Susan hocha la tête pour elle-même.
''Je vais parler avec ma tante. On fera en sorte que tu ne retourne pas là-bas, Harry. Je te le promets.''
Harry déglutit lentement. Il pouvait voir la sincérité dans le regard de la rousse mais il ne savait pas comment faire confiance à un adulte – à part Remus et Sirius (et Hagrid était une autre histoire parce qu'il était plus comme un grand enfant). Il n'avait pas prévu de retourner chez les Dursley de toute façon.
Et si Dumbledore s'en mêlait à nouveau ? Madame Bones serait-elle de taille à lui faire face ?
La tante Pétunia, qui avait enfoui son visage dans son mouchoir, se retourna en entendant le bruit.
Puis elle se dirigea vers la porte sans lui accorder un regard.
_ Adieu, répondit Harry.
Elle s'arrêta et se tourna vers lui. Pendant un instant, Harry eut la très bizarre impression qu'elle voulait lui dire quelque chose : elle lui jeta un regard étrange, craintif, et sembla sur le point de parler mais avec un petit mouvement de tête, elle fila soudain hors de la pièce pour rejoindre son mari et son fils.
''Sympa.'' marmonna Tracey Davies, de Serpentard.
Son amie, Lily Moon hocha la tête d'un air dépassée alors que Daphné Greengrass, assise à côté d'elle tentait de garder un air calme et impassible.
À la table des invités, Lord et Lady Greengrass, qui figuraient sur la Dernière Volonté des Potter comme potentiels gardiens pour leur fils, si quelque chose venait à leur arriver-, affichaient un même air révolté.
''C'est la fin du chapitre, déclara le professeur Flitwick. Qui veut prendre la suite ?''
Sous la surprise générale, Theodore Nott jr leva la main et vint prendre la place professeur de Charmes.
Nott jr était généralement discret et réservé, aussi étaient-ils surpris de le voir se mettre à l'avant.
Voilà, j'espère que ça vous a plu. Je rappelle seulement que cette histoire est incomplète et qu'il ne reste qu'un chapitre d'écrit mais j'espère que vous avez aimé.
[Watching] War Children:
A spell hitting James Potter in the middle of the great hall ends up showing students and teachers a few pieces from the future. Not James' future though, but his son's future and the end of the war ahead of them. Could they possibly hope to create a better future for their children?
[No quotes from books, it's more like... distantly following canon so... see it as... Basically watching a fan-made version of the events... I mean, just... Read. You'll see.]
Status: Work In Progress ~ 77k
Pairings: Antonin/Harry - James/Regulus & quelques autres pairings en fond.
(Pas de gros Bashing mais Harry et les jumeaux ne font pas confiance à Dumbledore.)
Ao3: x_manga_Bleach_x
Publié le: 16 septembre 2023
