désolée pour le retard gros soucis d'internet ... et voici le dernier chapitre, merci d'avoir lu !

Thomas regarda Juliette lui demandant de l'aide.

- Tout les trois si vous voulez.

Il acquiesça. Juliette lui tendit la main pour l'aider à se lever, elle le dirigea vers le lit où il se réinstalla.

- Savez-vous ce qui a déclenché votre crise ?

Thomas évitait leurs regards, il se concentra sur ses mains.

- Ce qu'il s'est passé hier.

- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé hier Thomas.

Magnum appela à l'aide Juliette du regard, et Juliette résuma ce qui était arrivé.

- Ça vous a rappelé l'Afghanistan ?

- On peut parler d'autre chose ?

- Non. En tout cas ça me fait plaisir de vous revoir Juliette et surtout de voir que j'ai pu vous aider, sourit le docteur. Est-ce qu'il vous a déjà parlé de tout ça.

- Pas vraiment, avoua Higgins. J'ai les grandes lignes, mais il n'a jamais réussi à s'ouvrir sur ce sujet.

- Vous ne voulez pas lui raconter ?

- Pourquoi j'en aurais envie ! On a vécu l'enfer, j'ai juste envie de tout oublier !

- Vous savez que ça ne fonctionne pas comme ça.

- Foutez-moi la paix, avec vos trucs de psy ! On m'a obligé à en voir un après toute cette merde et ça n'a pas franchement marché !

- Thomas !

- Quoi ? Qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse ? Elle ne peut pas m'aider à oublier et je ferais toujours des cauchemars !

- Elle peut t'aider à en faire moins, et ne plus faire de crise !

- Je n'ai pas besoin d'elle pour ça !

- A oui tu es sûr de ça ? Parce que je n'aurais pas su t'aider si nous avions été tout les deux à la maison, avoua Juliette alors qu'elle retenait ses larmes.

Magnum la fixa, il ne savait pas quoi répondre.

- Thomas, tu as blessé deux personnes, et je suis sûre que l'infirmière qui s'occupait de toi est morte de trouille !

- Et j'aurais pu te blesser.

- Alors ouvre-toi, on est là pour t'aider.

- C'est trop dur Higgy.

Juliette lui prit la main et il esquissa un sourire.

- Pouvez-vous me dire comment était votre dernière expérience avec un psy ?

- Mauvaise ! Elle, enfin j'en sais rien je lui ai raconté certain truc et j'avais franchement l'impression que c'est elle qui allait avoir besoin de séance !

- Ce que vous avez vécu peut être compliqué à entendre.

- C'est son métier !

- Hey, essaya d'apaiser Juliette.

- Peut-être pouvez-vous nous raconter la raison initiale de votre crise.

- Le Trou ?

Il prit une grande respiration et regarda Juliette pour se donner du courage.

- C'est moi qui l'aie creusé. A un moment ils m'ont poussé dedans et ils ont posé un espèce de grillage retenu par une pierre pour que je ne puisse pas m'échapper. Il a beaucoup plu et le trou s'est rempli d'eau.

Thomas luttait contre ses souvenirs.

- C'est bien, l'encouragea le docteur Ogawa, continez.

- Pour dire quoi ? hein ? commença à s'emporter Thomas

Thomas, essaya d'apaiser Juliette.

- On sait tous ce qu'il se passe dans un camp de prisonnier Afghan ! On s'est fait torturer pendant dix-huit mois ! Et évidemment ils se sont montrés imaginatifs ! Alors désolé de ne pas avoir envie de revivre ça, encore !

- C'est pour vous aider à aller mieux.

- Ah oui ? Et comment revivre tout ça va m'aider exactement ?

- Thomas, s'il te plait.

- Non ! J'en ai marre des psys, ils ne servent à rien !

- Vous réagissez comme ça pour le moment mais ça ira mieux !

- Ouais après vous avoir payé je ne sais combien !

- Magnum !

- Essayez s'il vous plait, demanda calmement le docteur Ogawa. Peut-être pouvez-vous nous raconter autre chose ?

- Ah oui comme quoi ? Le nombre de fois où on a failli mourir ? Ou a quel point ils m'ont brisé !

Et le silence tomba. Thomas était encore en train d'analyser ce qu'il venait de dire.

- C'est la première fois que vous le dites à voix haute ?

Il ne répondit rien.

- Ou est-ce la première fois que vous vous l'avouer ?

La encore elle n'eut pas de réponse.

- A votre absence de réponse, je dirais que c'est la deuxième option.

- Partez, demanda-t-il dans un souffre.

- Très bien, je vous laisse.

- Quoi ? dit Juliette surprise.

- Ne vous en faites pas, là il va avoir besoin de vous et il reviendra me voir.

La psychiatre sortit donc de la chambre. Juliette regarda Thomas s'efforçant de ne pas montrer sa tristesse.

- Tu devrais partir aussi.

- Quoi ? Pourquoi ?

- Tu l'as entendu non ? Tu les as tous entendu ! Je suis dangereux ! Et surement complètement foutu !

- Hey, stop. Tu n'as rien fait contre moi et je suis sûre de pouvoir faire quelque chose.

- A oui et quoi ?

- Je n'étais pas brisée comme toi, mais tu m'as réparée. Et même si tu viens seulement de baisser tes dernières barricades même avec moi, je ne vais pas te laisser. Surtout que maintenant je connais enfin toute les facettes de Thomas Magnum.

- Il craint !

- Je l'aime !

Il fronça les sourcils, pas complètement sûr de ce qu'il venait d'entendre.

- Higgy ? sourit-il

- On va affronter ça tout les deux.

- Mais si je me noie, parce que ça risque d'arriver ?

- Je suis là, je le serais toujours.

- Et si je t'emmène avec moi.

- Ça n'arrivera pas.

- Tu en es sûre ?

- Oui, par contre il va falloir que tu ailles voir le docteur Ogawa. Tu as besoin d'aider et je vais aussi avoir besoin de ses conseils.

- Pour me gérer ?

- Thomas !

- Mais ça en revient un peu à ça non ?

Juliette soupira :

- Si tu veux on peut dire ça. Tu es prêt à te faire aider ?

Il la regarda silencieux.

- Je n'y arriverai pas toute seule, c'est trop important.

- Tu vas partir ?

- Quoi ? non bien sûre que non ! Tout ce que je veux c'est que tu ailles mieux et avec les meilleurs soins possibles.

Thomas lui sourit timidement.

- Ok.

Le chemin allait être long et compliqué mais avec Juliette il allait y arriver.