Geohan en juillet (George & Hannah 1.0)
Résumé : Été. La mère de Mandy lui avait toujours dit de suivre son intuition. Elle avait appris à s'écouter et à ne pas toujours emprunter les chemins balisés. C'est bien pour cette raison qu'elle n'avait eu aucun doute face à ces deux empotés. Elle devait se mêler des affaires de George et Hannah ! [Concours HPF Les 4 saisons] [Related to CQAS]
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Pairing : George Weasley / Hannah Abbott (ou l'inverse). Et Mandy Brocklehurst (un peu).
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Disclaimer :
- L'œuvre et l'univers de « Harry Potter » sont la propriété exclusive de J.K.R..
- Cette histoire est une réponse au concours Les 4 saisons lancé sur le forum HPF (Héros de papier froissé).
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Comme pour les autres saisons, cette histoire s'inscrit dans le cadre de ma fic "Ce(ux) qui aurai(en)t suivi(s)" ou CQAS pour les intimes (qui est elle-même la suite de "Ce qui aurait pu", CQAP…). Au niveau de la temporalité, elle se situe entre les chapitres 108 et 109.
Les trois premières saisons du concours
- "Quart de siècle (Hannah 5,5)",
- "Noël à Poudlard (George 2,5)"
- et "Avril fait la fleur, mai en a l'honneur (Hannah 6,5)"
sont disponibles sur mon profil, pour ceux et celles qui arriveraient ici par hasard. Toutefois, ces différentes fictions peuvent se lire indépendamment les unes des autres même si j'ai évidemment envie de vous inviter à toutes les lire !
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Notes supplémentaires de l'autrice :
- Première publication sur le site hpfanfiction (point) org du 04 au 20/08/2023
- Les résultats du concours devraient avoir lieu mi-septembre
- Concernant le concours Les 4 saisons, cette quatrième et dernière saison à traiter était l'été, avec les contraintes suivantes : 2000 à 15000 mots et le personnage part à l'aventure.
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Il fallait inclure les mots : orage (chap 5), mirabelle (chap 2), cirque (chap 2), sirène (chap 5), photographier (chap 2), culpabilité (chap 4). Ils sont mis en gras dans le texte.
Au moins deux défis étaient à remplir parmi trois et comme d'hab, je vous laisse trouver ceux que j'ai choisi :
1) Le ou les personnage(s) effectue(nt) un road trip
2) Votre personnage reçoit un billet de train/avion/bus/etc… à son nom pour une destination inconnue
3) Inspirez-vous de cette image : https (deux points slash slash) media (point) discordapp (point) net (slash) attachments (slash) 1003017249445138512 (slash) 1120440765454225559 (slash) Screenshot (tiret bas) 20230619 (tiret underscore) 214653 (tiret bas) com (point) instagram (point) android (tiret bas) edit (tiret bas) 2136468838507848 (point) jpg (point d'interrogation) width (égal) 425 (esperluette) height (égal) 585
(Chapeau bas si vous avez le courage de transformer toutes les parenthèses pour aller voir l'image !)
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Enfin, je remercie infiniment Coccinelle, du forum HPF (Héros de Papier Froissé) qui a sacrifié quelques jours de vacances pour me relire et apporter ses conseils avisés !
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J'espère que vous apprécierez cette petite chose légère (parfaite pour l'été ^^) et me laisserez un mot, un commentaire, une critique !
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Bonne lecture !
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Chapitre 1 : Kyle of Lochalsh
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George ouvrit Dilemmes de la sorcellerie insolite et leurs solutions et récupéra l'enveloppe en papier kraft qui marquait la page consacrée aux sorts de déformations de miroirs.
Il l'ouvrit délicatement et scruta une ultime fois le billet qui y était caché. Il le connaissait par coeur en réalité, pour trop l'avoir regardé depuis le jour de son anniversaire.
Enfin, il s'agissait plutôt du lendemain matin. Avec sa cousine, Camélia, ils étaient rentrés après l'heure du chant du coq, bras dessus, bras dessous et, tandis qu'elle était directement partie se coucher dans l'ancienne chambre de Fred, il avait ouvert à un Hibou des Marais passablement agacé d'avoir tant attendu.
Il avait récupéré cette fameuse enveloppe, avait trouvé des graines pour le volatile qui était reparti sans demander son reste, d'un air dédaigneux, et y avait trouvé ce billet à son nom, sans autre indication.
Il était invité à partir de King Cross, le 20.07.2005, à 9h25, au départ de la voie 3 1/10ème. D'abord dubitatif, Bill lui avait confirmé la sécurité du billet. Pas de mauvais sort, pas de magie noire. Il ne s'agissait bel et bien que d'un simple billet.
Par contre, il avait eu beau chercher à en connaître la destination, aucun employé de la gare n'avait pu le renseigner. Les moldus n'en avaient, sans surprise, aucune idée.
Quant aux agents sorciers, ils lui avaient tous rétorqué qu'ils ne connaissaient les destinations que le jour même du départ, ce qu'il trouvait aberrant puisque les billets devaient bien être vendus en vue d'une destination précise.
A chaque fois, les employés lui avaient ri au nez. "Puisque vous avez un billet, vous savez bien où vous allez, mon bon Monsieur, alors !" Il avait fini par se résigner et baisser les bras.
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Le matin du vingt juillet, un mercredi, George inspira profondément et s'empara de son sac de voyage. On lui proposait de vivre une aventure, il n'avait aucune raison de refuser.
Camélia et Ron avaient accepté de se charger de la boutique en son absence. Rien ne l'empêchait de prendre la route. Après tout, dans le pire des cas, il perdait sa journée. Il avait connu plus grave, comme dilemme.
Ce fut d'un air satisfait qu'il descendit dans la rue, héla le Magicobus et se rendit directement à la gare, entre les voies 3 et 4 où, à mi-chemin vers le bout du quai, une plaque d'égout aspirait directement les voyageurs vers la plateforme 3 1/10ème. C'est avec plaisir qu'il découvrit finalement un Royal Scotsman qui devait forcément l'amener directement en Ecosse.
Il se laissa porter par ce magnifique train jusqu'à Kyle of Lochalsh où il se dirigea directement vers le seul établissement sorcier du patelin, qui faisait office de bureau d'accueil, d'épicerie fine, de restaurant, d'hôtel et d'agence bancaire, tout à la fois.
La petite elfe à l'accueil lui tendit une clé dès qu'il eut prononcé son nom, son long nez raclant le comptoir tandis qu'elle s'inclinait avec déférence.
- Quatrième étage, porte 425. s'exclama-t-elle d'une petite voix trop aiguë.
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La chambre était tout ce qu'il pouvait y avoir de plus banal, un lit de taille moyenne, un placard, un petit bureau en formica stratifié, une porte qui menait probablement à une salle de bain et un tableau très médiocre d'un bord de mer dont les vagues allaient et venaient au son d'un doux bercement.
George posa son sac sur le lit et s'allongea un instant en regardant le plafond, croisant les bras derrière la tête. Il eut à peine le temps de commencer à rêvasser les yeux ouverts qu'un employé toquait à la porte et lui tendait une lettre à son nom, dans le même papier kraft qui avait accueilli le billet qui l'avait conduit jusqu'ici.
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"Cher George,
Si tu lis ces lignes, c'est que tu as eu suffisamment de courage pour suivre mon intuition. Je suis ravie que tu aies accepté de venir et j'espère que tu profiteras de ces quelques jours comme il se doit.
Par contre, je t'invite à ne pas défaire trop vite tes valises, tu es attendu dès demain sur l'île de Skye. Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas - encore - à traverser le pays mais simplement un pont, cette fois… et libre à vous de choisir votre mode de déplacement !"
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Le jeune homme interrompit sa lecture. A vous ? Il haussa un sourcil circonspect et reprit.
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"Oui, tu as bien lu, George. A vous. Parce que, je ne te l'ai pas encore dit, je crois… Tu n'es pas seul à être en vacances en Ecosse pour quelques jours. Je pense réellement que vous en avez besoin et j'espère que vous me pardonnerez cette fourberie"
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George se pinça l'arête du nez, se sentant subitement fatigué. Il laissa glisser ses yeux au bas de la page dans l'idée d'en vérifier la signature et ricana en se rendant compte qu'il fallait tourner le feuillet pour y accéder. Il hésita un quart de seconde et se dit - finalement - qu'il préférait garder la surprise encore quelques instants.
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"Normalement, à l'instant où tu lis ces lignes, la porte communicante entre vos deux chambres est censée apparaître".
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Il leva les yeux et constata, effectivement, qu'une porte s'était dessinée sur le mur Est.
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"Avant que tu ne l'ouvre, j'aimerais simplement te rappeler que j'aimecette personne profondément. J'espère donc, très sincèrement, que tu t'en occuperas comme la prunelle de tes yeux."
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A l'instant où il lut la signature, il sentit ses paumes devenir moites et tendit une main tremblante vers la poignée qu'il tourna lentement, un léger sourire accroché aux lèvres.
En ouvrant la porte, il tomba nez-à-nez sur sa blonde préférée qui, bouche bée, tenait une lettre d'un papier identique à la sienne, probablement signée, elle aussi, de la main de Mandy Brocklehurst.
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George se reprit plus rapidement qu'elle ne le fit et lui adressa un sourire aguicheur, cette fois.
- Je peux entrer ?
Un hochement de tête incertain lui répondit et Hannah se décala légèrement. Sa chambre était parfaitement identique à la sienne et il alla directement s'asseoir sur son lit.
Plus mesurée, elle se dirigea vers le petit bureau et s'installa sur l'inconfortable chaise, du bout des fesses.
- Alors… Comment Mandy t'a convaincue de venir ? lui demanda-t-il amusé.
- Mandy ? demanda-t-elle en retour à voix basse.
Il lui adressa un nouveau sourire.
- Je ne sais pas pour toi mais, en tout cas, c'est elle qui a rédigé ma lettre et m'a offert un billet jusqu'ici.
Hannah regarda à nouveau son courrier qu'elle n'avait pas lâché puis le posa sur un coin du bureau en silence.
- Elle m'a convaincue de prendre des vacances depuis plusieurs semaines mais, je ne pensais pas…
- Je m'en doute, vu la tête que tu fais, lui sourit-il encore.
Ils se jaugèrent quelques instants puis la blonde se leva soudainement.
- Bon. Et bien… Quitte à être ici tous les deux… On va faire un tour ?
Elle considéra l'air mutin du jeune homme comme un assentiment, récupéra des lunettes de soleil et une capeline bleue cerclée d'un ruban blanc dans sa petite valise qu'elle enfonça sur sa tête et prit la direction des opérations. George la suivit sans la moindre hésitation.
Ils s'éloignèrent vers l'ouest en direction de la côte et, en moins d'un quart d'heure, ils atteignirent The Plock, cette pointe de terre qui permettait de se rendre jusqu'à l'île de Skye.
Avec un enthousiasme non feint, ils explorèrent les criques rocheuses cachées ici et là, les prairies de fleurs sauvages alentour et les petits bois disséminés par endroits. Ils croisèrent des loutres, des coqs de bruyères et des milans volant haut dans le ciel.
L'après-midi passa rapidement, chacun s'extasiant de leurs découvertes de chaque instant. C'était une belle journée. Naturelle. Normale. A aucun moment il ne leur vint à l'idée de parler d'eux ou de leur étrange relation.
Il était déjà tard quand ils regagnèrent l'hôtel et, après un repas consistant au cours duquel ils planifièrent la journée du lendemain, ils partirent se coucher, chacun de leur côté, sans envisager qu'il en soit autrement. Heureux.
