Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre : Tranche de vie
Rating : K +
Acteurs: Heero, Duo, Relena, Quatre, Wufei, Trowa.
Début d'écriture : 01/02/2022
Tous les moyens sont bons.
Chapitre quatre
Pourtant au bout de dix minutes, Heero trouve le temps long. Il aurait peut-être dû l'accompagner. Il attend encore cinq minutes et il va voir.
Alors qu'il s'apprête à sortir de la camionnette, Duo sort de l'hôtel.
— Excuse-moi, j'ai récupéré la semaine payée d'avance.
— Tu es si juste que ça ? s'étonne Heero en mettant le contact.
— Non, mais bon, ils vont peut-être la relouer et gagner deux fois dessus.
— Tu es pingre.
— Même pas, et puis comme ça, ce que je mettais dans l'hôtel, je te le donnerai. Les bons comptes font les bons amis.
Ils repartent en silence. C'est Duo qui le brise quand ils sont presque arrivés :
— Et pour la bagatelle ?
— Maintenant ? s'exclame Heero.
— Non, t'inquiètes j'ai eu mon compte ces jours-ci.
Heero écarquille des yeux.
— Ce n'est pas ce que tu crois, j'y ai vu un avantage aussi. Mais après ?
— Comment faisais-tu avant ? demande-t-il en se garant.
— J'allais chercher en boîte de nuit, mais ça va m'être interdit.
— On verra en temps utile. Prends tes affaires et va t'installer.
— Bien.
Heero pendant ce temps-là va au réfrigérateur pour voir ce qu'il peut préparer à manger. Et lui depuis quand n'a-t-il pas eu de relations. Un bon bout de temps, trop pris par son affaire, il en a oublié le privé et puis il faut s'investir dans une relation même d'une nuit et ça il n'a pas confiance. Oui, il sait qui ont été ses derniers partenaires, quand il était jeune et qu'il croyait ne pas survivre à la prochaine mission. À cette époque, rien n'avait d'importance.
Il s'installe pour peler les pommes de terre, mais avant il met la table et dépose la liste de stage près de l'assiette de Duo.
— Tu veux un coup de main ? s'informe Duo en revenant.
— Non, regarde pour tes heures d'intérêts généraux.
Duo prend la liste, va jusqu'à son téléphone qui charge et sonne au premier numéro.
— Bonjour, Duo Maxwell, j'ai eu votre numéro par mon maître d'approbation des peines, je dois effectuer des heures d'intérêts généraux et je me propose pour faire ce que vous voulez.
Il y a un silence. Heero se demande s'il se serait présenté de la sorte, Duo n'a pas l'air d'avoir réfléchi une seconde à ses paroles.
— Oui j'ai un travail… Je peux passer demain pour voir si vous voulez… Heu non, je ne l'ai pas vu depuis ma sortie, il y a moins de deux heures. OK, alors à la semaine prochaine.
Il raccroche et se tourne vers Heero avant de dire :
— Tu savais que j'aurais un carnet à récupérer chez Monsieur Lallemand avant de commencer mes heures ? C'est mal foutu ce truc, je ne peux rien commencer avant ça. Bon, je vais lui sonner. Je n'ai pas envie de me tourner les pouces.
Heero n'a pas le temps de l'arrêter qu'il compose le numéro.
— Monsieur Lallemand, Duo Maxwell, j'aimerai vous voir pour l'application de mes heures d'intérêts généraux. Pourriez-vous me rappeler au 555 212, merci ?
— Tu es motivé.
— Je n'ai pas envie de continuer à en faire quand on m'aura retiré ce truc, soupire-t-il.
— Je te rappelle juste que tu dois le prévenir quarante-huit heures à l'avance avant de quitter d'ici même pour ton travail et tes heures d'intérêts généraux.
— C'est pour ça que je voudrais le joindre pour commencer au plus tôt et lui donner l'horaire.
— Je te rappelle juste qu'il faut le prévenir quarante-huit heures à l'avance et moi je dois rendre ton horaire de travail dans ces temps-là aussi. Finis les dépannages, finis les détours parce que tu as envie d'acheter un truc.
— Fais chier, soupire-t-il.
— Moi tout autant. Alors réfléchit d'avant d'agir qu'on te le retire et pas pour te renvoyer en prison, parce que Quatre perdrait son argent, lâche Heero en retournant la viande.
— C'est vrai, il faut que je le remercie lui.
Duo reprend son téléphone et compose un numéro.
— Salut, Quat', c'était pour te remercier grâce à toi, je suis dehors. Et tu as misé sur le bon cheval, rit-il.
Heero n'entend pas la réponse, mais ça lui fait plaisir de voir son ami plus détendu.
— Je sais que tu ne paries pas, ce n'est pas ton genre.
Maxwell joue avec des bibelots sur le meuble en écoutant son ami, il sourit avant de dire :
— Je me doute aussi que ce n'est pas un placement qui va te rapporter beaucoup, mais si tu veux je peux essayer de te verser un peu de sous chaque mois après mes participations aux frais de Ro'.
À l'éclat de rire de Duo, Heero se doute que Quatre est très mal à l'aise dans sa réponse.
— Je te laisse on va manger… Merci, bonne soirée aussi.
Heero est en train de sortir les pommes de terre de l'eau de cuisson.
— Et qu'est-ce qu'on fait demain ?
— J'irai faire les courses qu'on aille assez pour manger, tu me diras ce que tu veux.
— Ça non plus je ne peux pas le faire avec toi ?
— En rentrant ton horaire pour la semaine à venir, je n'ai pas pensé au week-end.
— Ne culpabilise pas, je te ferai le ménage. Qu'est-ce que tu fais le dimanche ? s'informe Duo en coupant sa côtelette.
— Il m'arrive d'aller au cinéma, d'aller pêcher, si le temps le permet, sinon je cuisine et je congèle pour la semaine.
— Ton travail en retard aussi.
— Oui, cette semaine, j'en aurai. J'ai fait moins de bureaux. J'ai aussi un devis à faire samedi matin.
— Ne te tracasse pas pour moi, je m'occuperai ici et ne prévois rien la semaine prochaine, je serai peut-être en heures d'intérêts généraux.
— Ça me fait penser, le bonhomme où tu as réparé la fontaine à eau du chat te remercie, mais il en avait acheté une nouvelle.
— Moi ?
— Pas dit ainsi, mais il m'a dit que la personne qui s'est introduite chez lui avait réparé la fontaine et ça l'a fait rire.
— Ça me rassure tout le monde n'est pas traumatisé. Je ne comprends pas que les gens n'essayent pas de réparer avant d'acheter du neuf.
— Tu pourrais faire tes heures dans un repair'café aussi ! réalise Heero.
— Tu crois que c'est possible ?
— Il faudra que tu demandes à Monsieur Lallemand.
Le repas s'achève dans des discussions qui avaient bien manqué à Heero.
µµµ
Dès lundi matin, la vie reprend son cours, Yuy est heureux de savoir qu'il ne sera pas seul en soirée et cette constatation lui fait bizarre. Il s'occupe de rattraper son retard, car pour finir dimanche, ils ont regardé des films à la TV en discutant et en mangeant du pop-corn comme au cinéma, mais en mieux.
Il est seize heures quand Duo passe la porte du bureau, il lui tend les papiers de la tournée avec un petit sourire.
— Je prends vite une douche, j'ai rendez-vous avec Monsieur Lallemand à seize heures quarante-cinq. Je pourrais utiliser la camionnette, c'est de l'autre côté de la ville ?
— Bien sûr, c'est bien les choses avancent, tu vois. Il t'a rappelé, il a simplement un horaire de bureau.
— Oui, mais tes horaires de bureau sont plus larges.
— Il a peut-être une vie de famille, file.
Oui, ça lui fait plaisir de voir que les choses bougent pour Duo, une fois que tout sera en ordre, ils auront un rythme de croisière.
Il est presque dix-huit heures dix quand Maxwell repasse les portes de l'entreprise pour aller au privé.
— J'ai fait le plein de la camionnette. Je lui ai signalé que ça pouvait arriver comme détour, lieu de travail, pompe et domicile que tu ne doives pas ressortir pour le faire. Il m'a dit que ça ne posait pas de problème de lui envoyer un SMS quand ça arrive, explique Duo en mettant la table.
Heero est au fourneau, il s'y est mis dès qu'il est remonté à dix-huit heures. Il n'aime pas manger trop tard.
— Ç'a été long !
— Oui, mais je ne dois aller le voir qu'une fois par trimestre pour comptabiliser les heures et aussi avoir le bilan, ça sera plus rapide les prochaines fois. Ici il voulait téléphoner avec moi, il a été surpris que j'avais déjà sonné à la SPA, sourit Duo.
— Alors tu as ton horaire ?
— Oui, je commence demain de vingt heures à six heures comme gardien de nuit, quatre heures le samedi à la SPA pour nettoyer les cages et promener les chiens et six heures à la plaine de jeux le dimanche.
— Ça fait soixante heures semaine en plus Duo !
— Oui, il a fait le même calcul que toi, gardien de nuit, il y a des rondes toutes les deux heures, après tu peux dormir, ça va aller. Je ne vais pas t'envahir comme ça.
— Mais tu ne me gênes pas. Je m'étais dit qu'on aurait pu faire des choses certains soirs ou week-ends.
— Quand j'aurai fini mes heures, on sera libre, sourit Duo.
— On ne va pas t'ôter ton bracelet après les mille heures, c'est dans trois ans pas avant, s'indigne Heero.
Et à la tête que fait son ami, il se rend compte qu'il le croyait ainsi, alors il vient lui mettre une main sur l'épaule.
— Et merde, j'ai pris des engagements en plus.
— Tiens les un mois et puis sonne-lui que c'est trop et diminue. Tu verras ce que tu préfères garder.
— Oui, c'est une idée, merci Ro'. Je ne suis qu'un idiot qui ne comprend jamais rien.
— Mais non, tu as vu l'objectif, tu t'es dit quatre mois, je peux le faire et je serai tranquille. Si tu veux faire tes heures en quatre mois, vas-y fonce, mais on n'ôtera pas le bracelet, sache-le.
— Au moins, maintenant j'ai les données en main pour faire le bon choix.
— Viens manger, rétorque-t-il.
Alors qu'il pense qu'il les avait déjà, mais il ne lui fera pas cet affront, il voyait trop son mal être.
µµµ
Dès le lendemain, Heero ressent cette solitude qu'il avait cru voir un moment s'éloigner de lui, ce qui le fait réfléchir aussi sur ses motivations à héberger Duo et se porter garant.
Le temps passe et il réalise aussi que cela avait été beaucoup plus facile de faire passer son envie sous le couvert d'une condamnation que d'admettre que ça faisait un moment qu'il aurait voulu proposer ce système à Duo. Son ami participait aux tâches ménagères les rares fois où il était là. Sa chambre était rangée quand il déposait son linge sur son lit. Duo était quelqu'un de facile à vivre. Le week-end, il lui racontait la vie de certains jeunes et les raisons qui les avaient conduites dans ce centre. Duo aimait se rendre à la SPA pour s'occuper des animaux, il était fâché sur certaines raisons d'abandon.
Au bout d'un mois, Heero se dit que Duo va ralentir le rythme et qu'ils vont pouvoir avoir la vie que lui avait imaginée. Alors, il met le sujet sur le tapis un soir au souper avant qu'il ne parte pour ses heures d'intérêts généraux.
— Tu as déjà sonné à Monsieur Lallemand ?
— Je devais le faire ?
— Pour diminuer tes heures, rappelle Heero.
— J'ai réfléchi. Je continue ainsi jusqu'à la prochaine visite. Ça ne m'épuise pas tellement, il est même possible que je garde du bénévolat à la SPA et à la plaine de jeux plus tard. J'aime bien aussi les petits gars du home où je fais les nuits. Ils ont juste besoin que quelqu'un les écoute pour une fois.
— Tu as des contacts avec eux ? s'étonne Heero en coupant une pomme de terre.
— À vingt heures, ils ne sont pas au lit ni dans leur chambre.
Pourquoi avait-il l'impression que Duo s'épanouissait plus dans ses heures d'intérêts généraux qu'à son travail avec lui. Il avait le sentiment qu'il allait perdre un bon élément de sa société. Mais lui était triste de ne pas avoir plus son ami pour lui. Pourquoi cette sensation surtout ?
— Tu n'as pas envie de commencer des études d'éducateur ?
— Non, pourquoi tu dis ça ?
— Parce que tu aimes faire le bien. Il y a la fontaine à eau, l'autre fois. Tu as l'air de t'épanouir auprès des animaux et de ces jeunes. Tu es transfiguré quand tu reviens de là-bas.
— J'aime bien mon travail.
— Je n'en doute pas.
— Mais tu as raison, je suis impatient d'aller faire mes heures parfois plus que les placements. Et là, tu as moins de travail.
— Oui, une bonne partie de la région est sécurisée. Il va falloir que je sonne à certains clients pour leur proposer une révision après quatre ans de placement. On ne sait jamais, sinon je vire Robert.
— Je peux aller faire des cambriolages, sourit Duo.
Devant les yeux noirs de son ami, il ajoute :
— Je plaisantais.
— Je l'espère bien, pas que pour l'argent de Quatre. Je n'ai pas envie de me retrouver seul.
— Pour le peu d'heures que je passe ici, ça me touche.
— Dans deux mois, tu seras plus là et j'en suis presque impatient, on pourra se faire un cinéma.
— Si tu as besoin de quelqu'un pour y aller, on peut un samedi ou dimanche soir.
— Je n'ai pas besoin qu'on m'accompagne. J'ai envie que tu m'accompagnes, la différence est là, lâche-t-il sèchement.
Maxwell lui sourit, il finit son assiette, ils font la vaisselle en discutant, avant que Duo ne parte pour faire la nuit.
Alors qu'il s'ennuie un peu seul, il ouvre une page internet sur les cours du soir pour devenir éducateur. Il réalise que c'est possible et que la prochaine session commence dans trois mois.
Oui, il va pousser son ami dans cette direction et il verra ce que l'avenir peut bien leur rapporter
FIN
Fin d'écriture 19/04/2022
La suite dans l'arche de Duo qui est encore en cours d'écriture.
Merci d'avoir lu jusqu'ici dès que j'ai mis le mot fin sur l'autre histoire, je la poste.
