"Celui que je dois te faire montrer vit très loin. Pour éviter de faire un très long trajet nous monterons dans ma voiture ce sera plus pratique. Viens Harry ne perdant pas de temps." Annonça joyeusement Arthur Weasley en montant dans sa voiture côté le conducteur, il inséra sa clef dans le contacte. La voiture se mit à vibrer et à rugir comme un animal.
"Lorsque tu conduis une voiture Harry tu ne dois pas avoir peur la voiture n'est pas un monstre tu ne dois pas la repousser. Je sais que si nous faisons le con sur la route nous finissons par nous blesser ou encore par mourir. Mais si tu n'as pas peur et que tu fais attention tu sauras, c'est dans le sang, que tu peux le faire aussi facilement. Lorsque tu conduis une voiture manuelle il faut de la concentration, tout est dans la méthode. Il ne faut pas avoir peur de se blesser car non seulement le conducteur choisit sa voiture mais la voiture le choisit aussi."
Harry qui regardait le paysage qui défilait à travers la vitre se retourna vers l'homme qui était bien plus âgé que lui ; il écouta attentivement ses sages paroles en soulignant certain point les plus marquants et balayant ceux qu'ils connaissaient déjà. Durant le trajet, Arthur Weasley forma Harry en lui donnant une petite leçon par rapport à : comment conduire une voiture manuelle ? Le jeune homme ne put s'empêcher de ressentir de la compassion il remercia mentalement pour ce petit court pratique. Il retenait par cœur chaque mot.
"Chaque vitesse marque un point. Il faut les choisir délicatement, sinon la voiture peut devenir capricieuse et ce sera le pétrin. Quand le moteur chauffe il faut lui donner de l'eau une voiture c'est comme un être humain, sans eau, il ne va se déshydrater et il va tout simplement se réchauffer jusqu'au point culminant." Puis il s'arrêta devant un feu rouge.
"Les feux rouges sont les policiers ils décident de la circulation nous ne devons pas faire des bêtises, sinon les flics vont nous arrêter. Sois-tu te trouveras en taule soit en te reprend le permis. Quand il n'y a pas de panneaux, cela n'arrive pas souvent ce genre de situation dans les grandes villes. Mais quand c'est le cas c'est priorité à droite. Ne me demande pas la raison je ne le sais pas non plus… c'est sûrement une stratégie du coup du ouistiti."
Harry le regarda de travers avec une sueur froid qui coula de son front il ne comprenait pas le lien entre la stratégie du coup du ouistiti et la priorité à droite. En remarquant le silence pesant dans la voiture Arthur gloussa et racla sa gorge pour contenir son enthousiasme. Ce qu'il aimait par-dessus tout quand il était en compagnie avec une personne, c'était de lui baratiner toutes ses connaissances en une seule minute. Ce fut avec une grande explosion de joie qu'Arthur entama une grande explication.
"Vois-tu je ne suis pas si sûr que cette expérience existe même, mais je vais te la raconter. Un jour un scientifique avait rassemblé cinq ouistitis dans une pièce, au centre de la pièce il y avait des bananes. Hum, j'adore les bananes, j'aime les mangés crus, cuites ou encore en dessert. Tu savais que ma femme, Molly savait faire des gâteaux à la bananes c'est délicieux il faut un jour que tu en dégustes un peu et que tu me donnes ton avis. Ce que je trouve très dommage c'est que nous n'avons pas encore créé encore des savons à la banane. Mais qu'est-ce que je raconte… de quoi on parlait ?"
"Des ouistitis ?"
"Ah oui c'est vrai après avoir placer les ouistitis dans la pièce les scientifiques avaient enregistré la scène. Chaque fois qu'un ouistiti s'approchait d'une banane, on jetait de l'eau sur les autres. Depuis chaque fois qu'un des leurs s'approche d'une banane les autres le retenaient. Mais ce n'est pas tout, toutes les cinq minutes on changeait les ouistitis et les nouveaux qui entraient dans la pièce étaient tout de suite retenu par les autres. Le pire c'est qu'à force que les autres retenaient leur congénère et que l'on change de ouistiti toutes les cinq minutes ils avaient oublié la raison qui les poussaient à retenir le nouveau venu."
"C'est une stratégie très sournoise."
"Hum en effet. On est arrivé."
Harry haleta. La conversation qu'il venait d'entreprendre était malgré tout intéressante. Il n'avait même pas fait attention à ce qu'il se passait autour de lui. En sortant de la voiture il boucha rapidement son nez. Quelle odeur nauséabonde ! Il allait s'écrouler comme une crotte si cela continuait. Sans s'apercevoir, il eut un mal de tête pas possible au point de s'évanouir. Comme prévu il s'écroula sur le sol comme une merde molasse.
Une énorme bosse sur la tête, une envie pressante de fermer les yeux pour toujours ce fut avec une grande résignation que Harry se réveilla. Il s'étira comme un chat domestique en baillant avec la grande bouche ouverte. Lorsque le coup de sommeil qui embruma sa vision disparut lentement de sa conscience. Il se détendit, avant d'examiner son environnement, la première chose qu'il remarqua ce fut de nouveau l'odeur indésirable qui se collait à son pauvre nez. Tout à l'heure, enfin bien plus tôt l'odeur était inconfortable et très forte. Maintenant, il semblerait que la source de cette odeur soit si loin au point que sa densité avait largement diminué.
En se redressant, il vit premièrement une vitrine qui montrait le monde à l'extérieur, il fut si surpris de ce qu'il venait de voir.
"Je suis dans une décharge. C'est une blague ou quoi je n'arrive pas à y croire ! Pourquoi monsieur Weasley m'a conduit dans un endroit pareil. Je ne le comprends pas. Pourquoi j'essaye de comprendre un type aussi incongru tel que celui-ci je sais qu'il m'a expliqué qu'il avait des amis hypers chelous mais je ne pensais pas que cela allait si loin que ça. Je dois sortir de là je ne peux pas rester ici sans rien faire !" Pensa durement le jeune homme qui reprit le poil de la bête. Il se jeta en dehors du lit et puis il fit ses propres recherches pour trouver l'homme qui tenait tête à rester pour lui une figure paternelle.
Il évita les carcasses des dizaines voitures qui vinrent à être abandonner par leur propriétaire, il se sentait vraiment comme un étranger c'était un monde qu'il connaissait comme sa poche mais qu'il ne savait rien en retour. Il pensait qu'il avait abandonné ses rêves comme il l'avait pensé. Mais on dirait qu'ils étaient revenus à la charge pour lui donner des cauchemars. Il en avait peur.
Ce n'était pas une peur infernale. C'était une toute petite terreur comme de l'anxiété. Il ne voulait plus souffrir. Et de devoir regarder son erreur en face de lui. Il ferma fermement son poing et traversa ce maudit champ de catacombe. Alors qu'il rêvassait, comme s'il était drogué par une puissante drogue. Il entendit à peine une partie d'une conversation.
"C'est une chose bien trop complexe que tu me demandes mon cher ami. Je ne sais pas si je vais pouvoir te procurer ceci en très peu de temps. Je suis rouillé aux fils des jours. Je ne sais pas si je peux... Je ne sais pas si je vais pouvoir récupérer ce que tu me demandes en un seul coup. C'est du secret d'état."
"Je sais mais ce gamin n'a rien à se reprocher, il ne connaît pas l'identité secrète de son bon vieux père."
"Je sais tu n'as pas besoin de me le dire et de me le répéter autant de fois. J'ai compris mais n'oublie pas c'est comme un héritage familial, il a tous les droits et tu n'as pas ton mot à dire n'oublie pas que tu as une dette envers moi. Et si tu ne tiens pas ta parole. Je vais tellement t'aplatir les yeux qu'il te faudra une paire de lunettes pour que tu puisses voir clairement le jour !" Menaça Arthur Weasley en prenant un ton intimidant qui ne lui convenait absolument pas. Harry se cacha derrière une portière rouiller. Il écarquilla les yeux sous le choc, c'était bien une première pour lui de voir l'homme qui faisait figure paternelle réagir de cette manière.
Pour être honnête avec lui-même, Harry n'avait jamais vu le père de son ami perdre son sang-froid de cette manière, c'était très compréhensible en soit. Arthur Weasley était un fan du célèbre philosophe Gandhi qui proclama le passif comme un outil vorace pour le bien être de tous. Il connaissait un rayon sur la violence, mais il la repoussa comme de la peste. Harry à partir de ce jour n'avait jamais connu un homme aussi empathique et bienveillant sans rien demander en retour apparemment ce n'était qu'une façade. Il ne pouvait pas cacher sa stupéfaction c'était bien une personnalité qu'il ne connaissait pas.
Alors qu'il réfléchissait à cette incroyable découverte une nouvelle chose le fait sursauter à propos de son père biologique. Il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour que les autorités prirent en charge l'affaire avec autant de sérieux. Mais à cause de l'hostilité entre lui et son progéniteur ceci ne fut qu'une barrière électronique qui les empêchèrent de discuter et de dire ce que chacun voulait dire. C'était incroyablement dure mais pas impensable ; la surprise tuait le chat et Harry absorbait chaque nouvelle information avec avidité sans gaspiller une goutte. C'était un trou noir mais au lieu d'avaler des planètes c'étaient des informations nécessaires.
"Tu ne peux pas être sérieux. Cette voiture est dangereuse entre de mauvaises mains et c'est foutu pour tout le monde."
"Arrête de dramatiser comme ça. Je sais que Harry est une bonne personne ! J'ai confiance en lui, c'est un gamin sage et réfléchi. De plus ce sera un bon cadeau pour lui. Je refuse de lui cacher une fois de plus cette vérité il a le droit e le savoir. Cette voiture ne doit pas être en quarantaine. Elle lui appartient de droit comme je l'ai insisté c'est son héritage et il le mérite un point c'est tout !"
"Attend une minute j'ai ma propre voiture. Mais c'est excellent je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve. Cependant il se débattit avec lui-même en croisant les bras. Non, ne dit pas de bêtises tu fais ça pour protéger quelqu'un et de ne pas finir comme un pauvre sans-abri dans le même cas. Mais… une voiture c'est merveilleux. Toutefois cette voiture semble dangereuse pour une raison que je ne comprends pas du tout."
Harry se pencha en avant quand il fut certain que personne ne le vit il se glissa dans un autre recoin pour s'approcher le plus proche possible des deux hommes qui se disputaient, sans savoir qu'ils avaient un public qui les écouta sans aucun discernement.
"Je sais ce qu'il s'était passé ce jour-là. Mais Harry que je considère comme mon propre enfant est innocent il est différent. Il n'est pas comme son père. Il est comme il est. Je refuse qu'une autre en dehors de moi et de ma propre famille lui juge. J'ai pratiquement éduqué ce gamin donc tu ne me dis pas ce que je dois ou ne doit pas faire. As-tu oublié notre accord ?" Siffla-t-il en colère en serrant le col de la chemise de l'autre homme, l'approchant rapidement de son propre corps.
"D'accord mais si la situation se chauffe je ne veux pas me mêler à la situation."
"Je n'ai pas besoin de tes conseils fait juste ce que je te demande et puis barre-toi car je ne veux plus voir ta face de rat près de moi ou de ma famille tu m'entends ! Si j'entends que tu es parti moucharder ce que nous venons de faire je me chargerai personnellement de te couper la langue. Compris ?" Appuya-t-il en jetant l'homme près d'une poubelle.
Avec un cri étranglé, l'homme en question prit ses jambes à son cou et s'en alla. Ce fut à ce moment-ci que Harry prit la sage décision de se montrer. Il se glissa doucement vers son père de substitution en faisant semblant de bailler.
"J'ai bien dormi je peux savoir où sommes-nous ?" Demanda-t-il en papillonnant ses yeux en tentant d'avoir l'air d'être fatiguer par son voyage. Il se frotta les yeux avec prudence il savait que ses mains étaient sales du fait qu'il venait de toucher les déchets.
Comme s'il venait d'être touché par un arc-en-ciel, Arthur ne rayonna rien qu'avec sa présence. Il souriait de joie et lui tint les épaules en le serrant dans ses bras, en imitant un tendre câlin. Il exclama sa profonde inquiétude en le voyant s'évanouir. Rien qu'avec ce souvenir de sa soudaine chute, Harry reprit des couleurs et ressemblait adorablement à une tomate jetable… je voulais dire comestible.
"Je sais que tu as tout entendu. Cela ne sert à rien de nier jeune homme je sais que tu étais là tout ce temps. Je voulais que tu entendes cette conversation."
"Pourquoi je ne comprends !"
"Sache Harry que lorsqu'une dure vérité sort de la bouche de quelqu'un que ce soit de celui que tu détestes ou que tu aimes, il se peut que tu ne me croies pas entièrement et que tu rejettes cette possibilité. Quand tu entends une conversation que tu pensais que tu n'étais pas sensé entendre tu le crois dure comme fer. J'ai plein de choses à te dire. J'aimerai savoir si tu pourras encaisser ce que je vais te dire."
"Oui je veux connaître la vérité je ne veux plus vivre dans le mensonge."
"Eh bien je sais que je n'ai jamais été un bon conseillé mais je vais être directe. Ton père n'est pas celui que tu crois c'était un conducteur de voiture de course comme moi. Il était la Flamme. Son surnom n'était pas qu'un simple surnom. Je peux te le dire avec certitude."
"Mon père était un conducteur ? On parle de la-même personne rassure moi ?"
"Harry je suis sérieux. Je sais ce que je dis. Ton père était un conducteur comme moi." Sur le moment le jeune homme voulait éclater de joie et s'épanouir dans un grand fou rire. Il voulait devenir un conducteur et son père en était un en plus de cela. Comme c'était drôle le monde était une étrange comédie quand cela s'agissait de la vie humaine.
"Mais pourquoi il ne veut pas que je devienne lui-même un conducteur. Pourquoi il refuse que je connaisse le même vécu que lui. N'est-ce pas le contraire normalement ? D'habitude, un père sera heureux de constater que son fils veut le copier. Je ne comprends pas ! Pourquoi ?" Chuchota-t-il en serrant ses genoux contre lui en retenant ses larmes. Ce n'était pas juste.
"Tout simplement parce qu'il a honte."
"Honte ? Mais de quoi je ne comprends pas ?"
"Dès le premier jour de sa candidature ton père à tricher. Il s'est drogué il a gagné sans avoir gagner pour de vrai. C'est le Mutilateur qui la trouvé en train de sniffer de la cocaïne."
Son père était un… un sale tricheur. Harry avait la bouche sèche alors qu'il gloussait en baissant la tête. Il était donc le fils d'un tricheur il comprenait maintenant le raisonnement, si les gens associaient son nom de famille avec ce gros larbin personne ne croirait sa crédibilité et au final, avant même qu'il puisse jouer ou s'inscrire pour la course les gens vont le chasser directement. Harry baissa la tête alors qu'il pensa qu'il aura une seconde chance il vit cette dernière s'engloutir dans les cabinets.
