Uriel marcha au côté de Michelle. Il refusait toujours de regarder devant lui. Il avait peur. C'était son centième humain qu'il devait protéger, au fur et à mesure qu'il échouait dans ses missions qui consistait à prendre soin et de conduire les âmes humaines dans le droit chemin, ledit humain devenait infâme : soit il finissait par se suicider, ou d'être celui qui déclencha le mal. Uriel avait failli perdre espoir. Alors qu'autrefois il faisait son devoir d'ange gardien par une pure détermination et par volonté, il ne faisait plus du tout attention à ce que l'âme humaine finissait par devenir juste ensuite.
Il faisait son devoir par contrainte sans prendre du plaisir d'aider qui que ce soit, jusqu'à ce qu'il vît une chose fantastique ; qui le poussa à revoir cette conviction. Il pensait que l'humanité n'était que de la pourriture, un état d'hypocrisies extrêmes ! Comme il s'était merveilleusement trompé !
Lorsque Harry n'avait que huit ans, ce dernier même quand il était jeune. Il était déjà victime d'intimidation, mais cette fois-ci c'était pour une autre raison. À partir de ce jour, Uriel fut initié comme le nouvel ange gardien du petit Harry. L'archange avait plané au-dessus des petites silhouettes qui frappèrent simultanément le plus petit d'entre eux. Les enfants pouvaient devenir des êtres très cruels quand ils étaient en manque de quelque chose qu'ils veuillent absolument obtenir.
Uriel regarda la scène se dérouler devant lui stoïquement, c'était une scène classique, quelque chose de très prévisible. Les enfants attendaient toujours que les adultes se retournèrent pour dévoiler leurs faces cachées : des polymorphes diaboliques ! Uriel regarda son protégé sans bouger, même quand ce dernier criait "aidez-moi !" ou " qu'est-ce que je vous ai fait ? Lâchez-moi je veux juste rentrer chez moi." il ne pouvait pas intervenir. C'était ainsi la loi céleste !
Il regarda les autres anges gardiens qui avaient baissé la tête de honte. Ce n'était pas de leur faute ce qu'il se passait. Mais c'était ainsi que les anges ressentirent quelque chose, chaque fois que les humains firent une chose scandaleuse qu'ils regrettaient par la suite, c'étaient les anges qui finissaient par sangloter à leur place ! Et quand l'un des leurs ne pouvaient plus tenir la flamme de son angoisse ce dernier grogna de rage et devint à son tour un démon. C'était une dure réalité mais c'était ainsi que la plupart du temps Uriel perdait ses frères et ses sœurs.
Il détourna son regard. Il ne voulait pas voir ce genre de chose. Puis la bagarre qui s'était produit s'arrête. Il fonça les sourcils et il se retourna lentement. Les trois intimidateurs reculèrent doucement. Ils regardèrent un autre enfant qui venait de rejoindre le groupe. Uriel secoua la tête en pensant que le dernier venu voulait se joindre à la bagarre.
Cependant ce ne fut pas le cas, ce dernier avait sorti de sa poche une chenille qu'il tenait entre son pouce et son index et le tendait vers le trio, qui crièrent de dégoût. Puis ils prirent tous la poudre d'escampette.
Uriel s'avança vers Harry et l'autre enfant qui se prénomma Ron, ce fut ainsi que ces deux compères devinrent des meilleurs amis. Et ce fut jusqu'à ce jour Uriel se rendit compte que les humains n'étaient pas tous les mêmes.
Uriel sourit. C'était un souvenir alléchant. Qu'il n'oubliera jamais. Il croisa les doigts derrière son dos en souhaitant que son frère aîné avait raison encore une fois.
Ils entrèrent. Ils regardèrent tous les deux Harry qui tenait le canif dans sa main. Les ailes d'Uriel s'affaissèrent vers le bas alors que le désespoir qui le rangeait auparavant refaisait surface. Alors qu'il attendait des cris de douleurs et des infusions de sangs. Il vit ce dernier poser une enveloppe rose, qui contenait de l'argent.
Les deux anges soupirèrent à l'union, sans savoir qu'ils retenaient un profond soupire. La caissière fit le calcul et elle remit le reste et Harry s'en alla. Il redémarra sa voiture avant de s'en aller.
"Tu as raison frère je suis navré d'avoir douté de toi !"
"J'ai toujours raison frère toujours ! Mais ne l'oublie pas je suis là si tu as besoin de moi je serai toujours ton épaule pour t'épauler. Notre père ne veut pas que nous nous aimions pour lui l'attachement est une mauvaise chose et qu'il peut entraver notre travail mais je ne suis pas de son avis je ne veux pas l'écouter ! Je pense que tout le monde mérite d'être aimé et de se sentir en sécurité comme s'il était chez lui !"
"Merci Michelle !"
"N'y a pas de quoi !" Le concerné éleva ses ailes dans le ciel et il sauta très haut. Uriel secoua sa tête pour repousser la poussière qui avait atterri sur sa chevelure lorsque son frère aîné s'était envolé dans le ciel jusqu'au paradis. Ensuite il retourna sa concentration sur son protégé.
Dans un univers abyssal, dont vous ne verrez jamais un seul rayon du soleil, il y avait un château dressé au centre d'une planète gardé par des géants de pierres et des monstres les plus abominables ! Dans ce château le seigneur, le maître des lieux dormait encore dans la chambre des maîtres qui se situait au dernier étage tout en haut de la plus haute tour. Beaucoup d'aventuriers avaient risqué leur vie pour atteindre ce niveau et combattre le dieu du mal en personne, car la légende racontait que : si par chance une personne arrivait à ses fins, vainquant le plus cruel des êtres vivants celui-ci lui accordera dix souhaits. Enfin tout ça n'était que des rumeurs.
Mephilis, voici le nom de ce dieu maléfique, ce dernier papillonna des yeux avant de s'étirer comme un chat sous les couvertures en cotons. Il ne voulait pas se lever il voulait rester allonger dans ce doux lit. Mais le mal n'attendait pas. Baillant, il se leva. Il prit des nouveaux habits dans son armoirie et il entra dans sa salle de bain personnelle en ce moment même un serviteur s'introduisit dans la chambre pour ranger le lit et plier la couverture. Il alluma quelque torche pour donner un peu de lumière dans la pièce.
Quand le dieu sortit de la salle de bain tout rafraîchit, il s'allongea sur le lit rendant les draps encore plus défaits avant que le serviteur n'arrivât. Ce dernier ne dit aucun mot, car il avait maintenant l'habitude de l'attitude insolente de son supérieur. Il versa dans un verre un liquide rouge et le donna au jeune dieu du mal qui le porta à ses lèvres. Mephilis buvait la mixture avec délectation avant de jeter le verre contre le mur, le brisant en mille morceaux.
Le serviteur se baissa et ramassa à mains nus les bouts de verre et les jeta dans la poubelle la plus proche en grommelant.
Mephilis souriait et regarda le lutin avec moquerie.
"Mon seigneur vous avez encore oublié de mettre vos bandages ! Vous savez que vous ne pouvez pas regarder le monde extérieur avec vos yeux."
"Je suis le dieu, un dieu tout puissant je ne comprends pas pourquoi mon père refuse que je regarde le monde avec mes yeux ce n'est pas comme si je verrais des choses horribles. Je suis le mal incarné maintenant rien ne peut m'arriver je peux me soigner autant que je le désire. Je n'ai peur de rien."
"Votre arrogance vous fera défaut mon seigneur je te conseille d'écouter les conseils de votre père le dieu du crime et votre oncle le dieu des ombres. Ils sont bien plus expérimentés et ils connaissent mieux le monde que vous."
"Est-ce que tu insinues que je suis un incapable ?" Gronda-t-il en se levant brusquement, marchant lentement vers le serviteur qui tremblait de peur. Se tenant au-dessus du lutin, le jeune dieu du mal souriait cruellement en penchant la tête.
"Non mon seigneur je ne voulais pas vous…"
"Vous quoi ? Me rabaisser ?" Il grogna dangereusement bas en fixant avec un air de défi le lutin qui pâlissait progressivement.
"Non, non mon seigneur je vous assure ce n'était pas dans mes attentions."
"J'espère bien. J'attends à ce que tu trouves un moyen de te racheter Lafouine" Il se retourna. Il s'assit sur une peluche. "Qu'est-ce que tu attends une carte d'invitation ? Viens mettre ce stupide bandage avant de m'embêter à ce sujet toute la journée."
Le lutin se retenait difficilement de tomber dans une crise cardiaque. Les humeurs lunatiques du dieu du mal étaient légendaires ! Le lutin ferma les yeux pour se souvenir de quelque chose dont il se souvenait. Il ne savait plus du tout comment il devait réagir. Devait-il avoir peur et ne pas obéir aux ordres. Ou il dut se comporter comme si rien ne s'était passé il y avait à peine une minute. Lafouine estima qu'il lui sera plus sage de sa part de prétendre que rien ne s'était dérouler il y avait à peine une seconde.
Il se dirigea vers une malle, qui chaussait tranquillement près de la cheminée, il l'ouvrit, puis il ramassa une boule de tissus qui étaient des bandages de soies noires, qui empêchaient les dieux machiavéliques de voir le monde tel qu'il soit. Le bandage renforça non seulement le pouvoir sombre du dieu qui le portait mais il joua un rôle de protection qui consistait à repousser les influences des essences positifs que les autres personnes essayaient de dégager.
Le lutin posa le tissu sur les yeux de Mephilis et l'enroula trois fois sur le front de ce dernier pour être certain qu'il ne tombera pas.
"Mon seigneur j'ai terminé vous pouvez partir."
Mephilis se dirigea vers les cuisines, il pouvait vivre sans manger mais c'était devenu une routine, après avoir quitté sa chambre le dieu se promenait toujours vers les cuisines pour récupérer quelque chose de savoureux avant de commencer son travail lassant. Il traîna des pieds vers la salle du trône quand il vit une couleur bleue qui rayonnait toute la salle.
"Mince c'est encore ses anges qui font des siens. Je ne comprends pas ce qu'ils veuillent prouver encore une fois. Je sens que l'ange que j'ai croisé la dernière fois est concerné dans cette affaire. Je dois arrêter ce genre de chose le plus vite possible." Mephilis s'approcha du globe, la lumière bleue montrait un mortel qui scintillait dans la lumière, il devait arrêter cet acte le plus vite possible, si un être humain parvenait à rejoindre le paradis il serait la risée de tous les dieux du mal au monde ! "Amenez moi l'exécuteur !"
Le wendigo qui était venu le gratter le dos, entra dans la salle en fracassant ses cornes sur le mur du palais royal, il était essoufflé en raison du fait qu'il venait de courir le plus vite possible. Dès qu'il venait d'atteindre la salle du trône il se mit tout de suite à genoux, prenant une pose soumise pour éviter la colère du dieu suprême de sa dimension. Mephilis était satisfait. Cependant il n'eut guère le temps de s'attarder sur la discipline et la ponctualité, il avait une chose importante à laquelle il devait se concentrer.
"J'ai une mission pour toi et le moindre échec sera une douleur pour ton cul commandant. Je veux que tu tues cet humain, je veux que tu le démembres, que tu le dépouilles de sa chair, qu'il crie de douleur je m'en fiche je veux cet humain mort ! Et le plus tôt sera le mieux !"
"Oui mon seigneur." Chuchota le wendigo en gardant la tête baissée. "Qui dois-je éliminer ?"
"Je veux la tête de Harry Potter dans mon assiette et sur le champ. Maintenant pars ! Hors de ma vue et j'attends que tu me rapportes un bon nouveau commandant ou sinon tu le regretteras !" Menaça-t-il lugubrement en sombrant la salle dans le soir total.
Hurlant de peur l'exécuteur courut en dehors de la salle.
La voiture rouge roulait sur la route comme un insecte perdu qui ne savait pas où il se dirigeait vraiment, le conducteur laissa échapper un profond soupire. Harry avait baissé ses vitesses, faisant en sorte que la voiture roulait très lentement. Dans sa contemplation il ne fit pas attention aux paysages qui l'entourait. Il ne vit également pas qu'il était tout seul sur cette voie routière. Jusqu'à ce qu'il entendît un grondement dans le ciel, il y avait beaucoup d'éclairs et des flashs lumineux. Puis soudain, il y avait une grande silhouette qui se trouvait à quelque pattés de mètres de cela, entre la voiture de Harry et le monstre effrayant.
En regardant dans son rétroviseur, Harry pâlit, il avait arrêté tous mouvements pour regarder ce qu'il se passait, il ne s'attendait pas à voir une créature vicieuse. Le monstre se retourna et le regarda droit dans les yeux. Sous le feu de l'action, Harry changea les vitesses et remit les catégories en marche pour que la voiture prenne une forme d'une voiture de course. Puis elle prit vie ronronna dans la douceur du vent. Ainsi il chassa sa peur pour prendre de l'avant.
Le wendigo rugissait, ses énormes pattes frappèrent le béton, il se pencha vers l'avant : il prit de la vitesse, rivalisant en force. Son but était de suivre les ordres et de tuer sa cible. Le monstre sauta dans le ciel et fracassa le sol. Son poids provoqua un tremblement de terre, Harry devait tenir fermement son volant pour éviter de perdre le contrôle de sa voiture.
La course poursuite avait duré deux jours et aucun des deux personnages avaient baissés les bras, alors que le premier essayait d'esquiver les gros cailloux qui tombaient du ciel, le second le suivait à la trace en lançant des balaises de rochers. Le wendigo n'était pas fatigué la menace de son seigneur était toujours affublé dans son esprit et ne le quittera jamais. Jusqu'à ce qu'il réussît. Harry qui avait souhaité la mort depuis fort longtemps avait renoncé à sa promesse et maintenant il combattait corps et âme pour rester en vie. Il tourna et fit des figures phénoménales pour éviter les collisions.
Uriel de son côté essayait de protéger Harry, il utilisa sa magie angélique pour repousser les pierres, mais chaque fois qu'il en repoussait un, il y avait un deuxième qui se cachait par derrière. L'ange était assis sur le toit de la voiture rouge, c'était impossible de se tenir droit étant donné le conducteur refusait obstinément de conduire droit et de suivre la route principale. Harry avait eu une formidable idée de rouler en faisant des ronds et des triangles. Son plan fonctionnait très bien cependant il y avait un hic. Uriel posa sa main sur sa bouche, son ventre gazouilla alors que l'envie de gerber devenait fort !
« Ce n'est pas possible pourquoi… ce wendigo vient d'apparaître de nulle part. Cet humain est un aimant à problèmes n'aurais-je aucun répits ? Je me demande si Mephilis n'est pas dans le coup ? D'après mes frères le dieu du mal adore se montrer et dévoiler sa grande compétence. Il demande rarement l'aide d'une personne. Soit il est bien trop affaibli, soit il attaque quelqu'un d'autre. Je pense que l'option la plus raisonnable est la seconde je ne dois pas baisser pour autant ma garde. Un wendigo reste une créature dangereuse." Uriel détruit un autre caillou qui fonçait vers leur direction.
