Cela ne s'arrêta guère. Le combat continuait toujours. Harry devenait de plus en plus étourdit à cause du manque de sommeil et le fait que la voiture se vidait progressivement de son essence n'arrangeait pas les choses. Uriel réfléchissait à la vitesse de la lumière il devait trouvait une solution avant qu'il ne soit trop tard. Quand il se souvient de quelque chose qu'il se rappela juste ensuite, il espérait simplement que Harry trouvera rapidement la solution avant qu'ils finissent tous les deux par mourir.
Harry posa sa main sur le champignon, il changea de nouveau de vitesse et il passa à la sixième pour rouler beaucoup plus vite ; il tourna à gauche évitant de justesse un autre rocher qui vola vers leur direction. Puis il appuya accidentellement un bouton qui montra une autre console de pilotage, il y avait un bouton vert fluo au centre qui brillait toutes les deux secondes. Par curiosité Harry l'appuya.
Des flammes s'enroulaient autour du véhicule, mais elles ne brûlaient pas la carcasse métallique au contraire il semblerait que les flammes dansèrent autour du véhicule comme un papillon qui s'enroulait autour d'une fleur qui venait de germer au printemps. Les flammes grandissaient et enveloppaient complètement la voiture. Harry pensait une seconde que c'était fini. Hélas ! Ce n'était pas le cas. Dès qu'il s'était remis de sa stupeur, une nouvelle chose se produisit comme si une force invisible le poussait à aller plus vite ; la voiture roulait bien plus vite que d'habitude. Elle s'éloignait. Très loin. Tellement que même le wendigo ne put l'apercevoir correctement.
Au final, Harry avait parvenu à s'échapper saint et sauf. Uriel souffla de soulagement, mais ce sentiment serein fut vite parti en fumée quand il se souvint d'un gros détail important, qu'il voulut se frapper la suite.
Encore une fois l'imprudence de cet humain alla le rendre fou allié ; Harry ne savait pas arrêter l'option de la voiture infernale.
Ce fut ainsi qu'il se retrouva dans une autre situation embarrassante, où il ne put s'empêcher de souhaiter d'être six pieds sous terre, Uriel tenait fermement le toit de la voiture alors que celle-ci roulait à une vitesse vertigineuse qui pouvait couper la circulation sanguine d'un vieil homme âgé. L'archange fit de son mieux pour se concentrer malgré son étourdissement. De son côté Harry criait de peur, son visage perdait des couleurs alors qu'il perdît le contrôle de sa propre voiture, il ne savait pas comment arrêter cette horreur.
Le policier se détendait, il était allongé sur le capot de sa voiture de police, il tenait dans sa main une tasse remplie de son délicieux thé préféré. Il buvait tranquillement en appréciant la tranquillité et le silence ardu de la nuit. Il mit son bras sur sa tête en fermant les yeux pour prendre une pause détente quand il entendit un rugissement ; le rugissement d'un moteur surpuissant. Il ouvrit les yeux, gros comme des soucoupes, cela fit un bon bout de temps qu'il n'avait pas entendu un son aussi violent comme celui-ci.
Il s'assit rapidement, puis il regarda les environs avec une paire de jumelle. Et là, il vit une voiture rouge enrobée de flammes qui roulait à vive allure vers la ville. Sans perdre un seul instant il entra dans sa voiture et il actionna le gyrophare, pour pouvoir poursuivre ce chauffard légitimement. Cependant la voiture était bien trop rapide pour sa vieille carcasse. Qui que ce soit était dedans cet engin allait avoir de sérieux problème avec la loi.
Harry pouvait entendre la douce sirène des gyrophares même si cela ne faisait que deux bonnes semaines qu'il venait d'apprendre à conduire une voiture il connaissait ce bruit comme sa poche. Et ce n'était pas un bon signe. En espérant fuir et s'éloigner de l'agent fédérale il sortit de l'autoroute en faisant des cercles qu'il pouvait à peine contrôlés. C'était devenu au final un dessin bizarre, il tourna à droit puis à gauche dans l'espoir que le policier le perdit de vue. Mais ce dernier persistait et continuait toujours à le suivre malgré la longue distance qu'il les séparait de l'un et de l'autre.
Quand soudain, le bouton qu'il venait d'appuyer perdit toutes ses couleurs et devenait cramoisi, les flammes qui s'enroulaient autour de la voiture, diminuèrent, finalement elles disparurent complètement. Harry prit le volant dans ses mains tremblantes, il fit un dernier tour. Mais il y avait un tout nouveau problème. Il n'avait plus d'essence. Il eut comme même la chance de s'arrêter en face d'un village.
Le policier gara sa voiture en face de la sienne. C'était un homme à la peau étrangement foncée presque noir, il portait une échappe pour se protéger du froid du désert qui habitait, il était habillé comme un policier entièrement vêtu que de bleu et de blanc. Il tenait dans sa main une lampe de poche qui éclairait là où il marchait.
"Je suis Kingsley Shacklebolt. Jeune homme tu as des soucis à te faire ce que tu viens de faire est très imprudent de ta part. Ce n'est pas bien sache une chose que je déteste de voir les sales voyous de ton genre faire un massacre pas possible dans ma ville. Je dégustais un bon thé fait maison j'espère que tu as des sérieuses excuses sinon… tu vas durement le regretter c'est moi qui te le dis." Dit l'homme à la voix bourru en le prenant dans ses bras. Puis il prit son téléphone, pour appeler une autre personne. " Allô je ne voulais pas te déranger mais tu peux venir. Oui. Encore un voyou. Il faut mettre sa voiture quelque part tu peux le garder le temps que je fous cet insolent quelque part ? Merci beaucoup."
Harry fut ensuite conduit dans une cellule. Il ne se débattit pas. Car il ne savait pas ce qu'il venait de se passer. Il était bien trop fatigué pour faire quoi que ce soit d'insignifiant. Il posa sa tête sur le sol et il tomba dans les bras de Morphée.
L'exécuteur comme beaucoup de jeunes démons aimèrent l'appeler entra dans le cercle de téléportation qui se referma derrière lui. Il traversa les portes qui lui conduisirent dans le royaume de son seigneur, il trébucha chaque fois qu'il percutait un rocher. Il était épuisé d'avoir couru pendant des heures il avait mal à ses bras à force de jeter plusieurs rochers. Son corps tonique bien qu'il soit solide et fort devenait un poids, un lourd fardeau qu'il devait soulever pour atteindre son but. Cependant ce n'était pas la douleur qui lui donnait des forces ; cette envie de progresser son chemin. Au contraire il avait un rapport qu'il devait faire il n'avait pas du tout envie de rejoindre son seigneur dans sa salle du trône et lui annoncer la sa défaite.
En pensant à ce genre de chose il se rendit vite compte qu'il se trouvait nez-à-nez en face de la porte tant redoutée qui lui conduirait vers son futur destin douloureux. Il franchit la ligne de front la tête basse. Les plantes carnivores le reniflèrent puis le laissèrent tranquille quand elles virent qu'il n'était pas une menace. Il dépassa un immense hall gardé par des centipèdes immenses qui se cachèrent dans le noir. Il contourna un ou deux couloirs puis il arriva enfin dans la salle du trône.
Mephilis était assis sur son trône, tenant sa tête avec la paume de sa main, ses pieds se balancèrent paresseusement dans le vide, il ne ressemblait pas à un dieu surpuissant mais à un enfant ennuyé qui ne savait pas qu'est-ce qu'il devait faire pour s'occuper. Le wendigo annonça sa présence en s'inclinant devant son seigneur.
"Alors ?" C'était une question muette mais le monstre savait de quoi le dieu du mal sous-entendait.
"Je… mon seigneur j'ai échoué."
"Je vois ça. Je ne suis pas aveugle imbécile ! Je ne te demande pas si tu avais réussi je demande des explications. Je ne comprends pas. Comment l'un de mes meilleurs hommes a pu échouer à cette simple mission. Je voulais tellement la tête de ce terrien dans mon assiette. Tu sais que tu me déçois." Bouda-t-il en inclinant la tête dans un côté et faisant des bruits qu'il espérait que cela ressemblait à des sanglots.
"Mon seigneur si je peux me permettre j'aimerai que tu m'accordes une seconde chance pour me rattraper." Dit-il avec véhémence pour montrer qu'il était très sérieux et qu'il prenait à cœur joie de faire son travail.
"Non ce n'est pas nécessaire." Refusa le dieu du mal d'un revers de la main. " je sais déjà ce que je veux. J'ai tellement faim je ne peux pas réfléchir le ventre vide." Refusa-t-il d'un revers de la main, il se leva un peu pour mettre un autre cousin avant de s'allonger de nouveau sur son trône.
"Voulez-vous que je tue un autre humain pour votre repas de midi mon seigneur ? Je peux m'en charger. Je pars et je reviens le plus vite possible." Insista de nouveau le wendigo.
"Non je ne veux pas manger un humain je veux quelque chose de différents cette fois-ci !"
Le wendigo regarda son supérieur avec curiosité et inquiétude. C'était difficile de savoir ce que l'autre pouvait bien manigancer à cause des bandages enroulés autours des yeux de l'autre. Le pire dans tout ça c'était le comportement détendu et cool de son seigneur ce dernier ne laissait échapper aucun signe de contrariété. Il était calme et serein. Il ne savait pas ce qu'il préférait le plus de voir : un seigneur en paix ou un seigneur en colère en quête de vengeance. Le démon cerf ne savait pas du tout ce qu'il aimait le plus dans ses deux options. Une seule chose était sûre dans les deux cas il ne pouvait pas s'en sortir comme la dernière fois avec des douces promesses.
Ce qu'il ne savait pas, c'était qu'en vérité, intérieurement Mephilis brûlait de rage et essayait tant bien que de mal de ne pas se jeter sur le wendigo et de l'étrangler lentement et douloureusement comme il le souhaitait. Mais ce n'était pas son style de faire des gestes brusques il aima par-dessus tout la ruse et voir le concerné se tortillé et trembler de peur.
Il claqua des doigts les portes de la salle du trône se verrouillèrent et se fermèrent pour de bon, puis les gardes en pierres qui étaient figés sur place prirent vie et se déplacèrent lentement.
"Ce que je souhaite c'est du bon ragoût de wendigo bien chaud." Annonça Mephilis dans un fou rire. Alors que les gardes en pierre frappèrent l'exécuteur jusqu'à ce que ce dernier devînt de la chair à pattés. «
Gardez-moi sa fourrure je veux un nouveau tapis dans ma chambre."
Les gardes traînèrent le corps déchu de leur commandant, sans remords ils conduisirent le cadavre dans la cuisine, là-bas les cuisiniers 'occupèrent joyeusement de lui.
De son côté Harry se redressa finalement, il avait un mal de dos pas possible. Dormir sur le sol n'était pas agréable du tout. Il ferma les yeux de façon à ce qu'il puisse les frotter sans avoir mal. Il se demandait une seconde pourquoi il se trouvait dans une cellule jusqu'à ce qu'il se souvînt de ce qu'il s'était passé par la suite.
"Je me suis fait attaqué par une étrange créature qui a apparu mystérieusement derrière moi et qui me jetait des pierres. Je ne sais pas ce que j'ai fait mais j'ai juste appuyé un bouton et ma voiture à prie feu je ne contrôlais plus rien. Je voulais juste que cela s'arrête. Pourquoi on m'a arrêté je ne comprends pas. Est-ce pour excès de vitesse ? Probablement." Fit-il allusion en s'adossant contre le mur encore une fois.
Il entendit quelque chose, c'étaient des pas, quelqu'un se rapprochait, Harry le reconnut comme le policier qui l'avait traîné jusqu'ici. Il suivit l'homme sans dire un mot ce dernier lui conduisit vers un tribunal, il n'y avait très peu de personne. Ils étaient cinq.
Il y avait une femme un peu obèse qui portait des jolies jupes roses et un chapeau à plumes, elle avait une tête méchante. Harry ne lui faisait pas confiance dès la première impression.
Il y avait une autre femme dans la pièce elle avait les yeux bleus et verts qui changeaient selon ses humeurs. Elle portait une veste qui cachait le bas de son dos mais qui ne couvrait pas ses deux épaules, elle avait les cheveux blancs et roses.
Elle se comportait comme un punk. Les trois autres étaient des hommes l'un d'eux le regardait de haut comme s'il essayait de lire dans ses pensées. Le deuxième était le plus discret, il détournait la tête.
Le dernier était apparemment le plus curieux, il tenait dans sa main un petit crapaud qu'il caressait. Ce fut, étonnamment, le premier qui s'avança vers lui.
"Je m'appelle Neville Londubat,tu sais, tu es un véritable taré, je n'ai jamais vu une voiture roulé aussi vite comme ça. C'était génial ! Mais franchement tu as abusé, comme même, tu as foncé directement dans le mur. On m'a confié ta voiture, je l'ai gardé chez moi." En entendant le mot voiture le cœur de Harry battait la chamade. Puis le dénommé Neville se pencha légèrement. "Mais les autres m'ont dit, de ne te rien dire, mais, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à garder la bouche fermer. Tu veux que je te disse un secret ? J'adore les grenouilles. Ils sont trop mignons quand ils font couac couac ! Et toi tu aimes les grenouilles ? Je ne te presse pas pour me répondre mais je veux trop savoir ta réponse !"
"Je…" Harry cligna des yeux c'était la première fois qu'il croisait une personne qui parlait aussi vite. Une vraie mitraillette verbale.
"Je t'arrête tout de suite si tu dis que tu détestes les grenouilles on n'est pas ami et je ne vais pas t'aimer par la suite alors réfléchit bien. Mais je ne veux pas influencer ta réponse. Dit honnêtement ce que tu penses." Interrompit-il dans une nouvelle frénésie. Harry gloussa, en se sentant très claustrophobe tout d'un coup. Pour répondre à la question fulgurante. Il hocha la tête bêtement.
"Neville, arrête de l'embêter !" Dit un homme à la voix bien plus aigu et faible.
C'était l'homme qui avait tourné la tête vers la sortie on dirait bien que leur petit débat unilatéral de connaissance prenait fin. Neville bouda une minute avant de se mettre à sourire de nouveau.
" Je ne sais pas pourquoi vous me regardez comme si j'avais fait quelque chose de mal j'ai juste conduit ma voiture. Écoute-je prends ma voiture et je m'en vais. Je ne veux pas faire du mal à qui que ce soit. Je ne sais même pas où je me trouve." Tenta-t-il de les faire raisonner. Moins il restait le plus longtemps possible ici, mieux ce sera.
"Bienvenu à la vallée de cactus." Répondit un autre homme. "Ici nous faisons les meilleurs jus de cactus au monde, nous avons beaucoup de pitayas dans nos stocks ils sont bons et délicieux."
