La journaliste continuait son monologue en énumérant les biens faits qu'avait fait la famille Malefoy. En entendant ce qu'il se passait, Harry s'approcha de la radio, qui jouait toujours le flash infos. Neville fut soucieux face à la réaction vive de son ami. Il se tint près de Harry en écoutant de temps en temps ce que la journaliste disait.
[" Nous sommes très reconnaissants pour tous les paiements que vous avez fait monsieur Malefoy." Remercia sincèrement la femme en se penchant vers l'homme aux cheveux blancs.
Comme d'habitude, Lucius redressa ses épaules, ce fut un mouvement hautain de sa part, il voulait montrer sa richesse et sa gloire, ce fut un homme qui avait tout. Il avait une femme charmante quoi qu'imbuvable pour les autres femmes qui la jalousaient de loin, il avait un fils qui avait de bonnes notes, discipliné mais juste, il avait une voiture qui venait de sortir récemment de la plus grande usine mondiale. Il fut si riche, qu'il était capable de s'acheter une île rien que pour lui. Cet égoïste ! Il avait donc de la richesse, du pouvoir, une famille. Il avait des raisons claires de se sentir fier. Qui ne le serait pas ?
"Je ne demande aucune gratitude. Je fais tout ceci pour le bien de la communauté française. Nous devons non seulement nous entre-aider mais il ne faut pas oublier la nouvelle génération qui ont besoin de tous ses aides. Je continuerai à faire des fonts et des dons pour les associations." Chemina-t-il, avec un brillant sourire qui puait le mensonge et l'hypocrisie. Personne ne pouvait le voir, mais Harry qui connaissait personnellement l'homme n'était pas dupe. Il savait ce qu'il se passait. L'homme profitait des médias pour se rendre encore plus célèbre et avoir l'approbation du peuple pour devenir le maire de sa ville natal.]
Cependant il n'avait gagné aucune élection car personne ne voulait changer le maire actuel qui n'était autre que Terra Willy, un homme honnête qui essayait de chasser les brigands et assurer une bonne sécurité pour sa petite ville. Mais aux fils des ans, beaucoup de personnes devinrent sceptiques et commencèrent à changer leur point de vue. Pour finir ils votèrent Lucius chaque fois qu'ils eurent l'occasion de le faire. Personnellement, Harry détestait cet homme. C'était un tricheur. C'était un manipulateur. C'était un menteur qui souhaita être le centre du monde.
Éloigné de sa ville natale, Harry ne pouvait rien faire. Il devait partir, avec un peu de chance il pria qu'il pourra oublier ce chagrin d'amour et oublier ce coin désolé pour de bon. Mais il se souvint de sa nouvelle promesse. Il grinça des dents quand une autre voix lui sortit brusquement de sa brume de pensées.
"Encore lui je pensais que je ne verrai plus jamais sa tranche ; je me suis terriblement trompé !" Dit catégoriquement Severus qui venait juste de sortir du magasin en tenant dans sa main un sac plastique qui ne contenait qu'une tranche de saucisse à l'ail et une baguette de pain.
"Tu connais ce type ?"
"Bien sûr que je le connais, ce con. Je connais beaucoup de monde. Pour qui me prends tu ? Sale vermine !" Siffla-t-il avec une pointe d'agacement dans la voix. "Cet homme je le hais, je le déteste pour…" Il se tut immédiatement puis il s'en alla. Harry resta bouche bée. Il s'attendait à des châtiments ou encore des malédictions. Mais rien. L'homme s'était attaqué à une autre personne qu'il connaissait apparemment. Que c'était-il passé entre eux ?
Mais pourquoi Severus détestait autant Lucius Malefoy ? Est-ce à cause de sa personnalité ?
Harry était intrigué. Il mènera son enquête un peu plus tard. Pour le moment il voulait connaître la suite des informations. Il se retourna et il fixa intensément la radio qui était toujours allumée. Il entendait toujours la voix de la journaliste.
[Quand celle-ci finissait sa conclusion elle s'approcha de Lucius pour l'interroger de nouveau.
"Je voulais que tout le monde le sache. Mais j'ai décidé de prendre une nouvelle voie dans ma vie. Dès ma plus tendre enfance je me suis toujours focalisé des objectifs. Je voulais avoir l'approbation de mon père. Il était si fier de moi. Cependant je n'entrerai pas dans les détails. Voyez-vous, la famille Malefoy a une coutume qu'elle entreprend depuis des générations en générations, donc cela signifie, que mon fils Drago Malefoy sera le futur héritier des biens familiaux. De plus, il y a autre chose que je voulais vous faire part, à tous, j'ai décidé, qu'il était maintenant tant à mon fils unique de participer à la grande course du Cross Foudroyeur !" Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase !
Harry cria de colère et cogna le mur le plus proche. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'entendre de ses propres oreilles. Alors comme ça son propre rival, et intimidateur d'enfance allait participer à la chose qu'il aimait par-dessus tout au monde ! C'était de la merde ! Il n'y avait aucune autre explication que celle-ci. Comment qualifier ce genre de chose que ce simple mot qui signifiait déjà tout.
Il voulait devenir un conducteur comme son héros, son modèle et le voilà ici dans cette ville miteuse, qui est caché je-ne-sais-où ?
Dans sa triste colère noire, il se fraya un chemin vers le coin le moins peuplé de la ville. Il bouscula certaine personne sans y prêter attention. Il suivait un chemin distingue et précis. Il allait vers la maison de Severus il méritait des explications. En frappant à la porte, il n'y avait pas de réponses. Il frappa de nouveau à la porte. Rien. Dans cette perspective Harry pouvait être comparer à un gamin de neuf ans qui s'impatientait et qui voulait ses bonbons préférés.
Avec une pulsation remplie d'hardiesse, il ouvrit la porte de la maison. En entrant il contesta que quelque chose n'allât pas dans les parages. Le lieu était tapissé d'une étrange couche de silence. Harry ne put se retenir de jeter des coups d'œil un peu indiscret, autour de lui, à la recherche de n'importe quoi ! Il contempla la décoration en prenant note tout ce qu'il voyait : les murs étaient peints en vert et en gris argenté. Harry n'aimait pas trop ce mélange de couleurs mais il ne discuta pas sur ce genre de choix. Chaque personne avait ses propres goûts ?
Il ne laissa pas échapper le moindre détail. Chaque mètre et chaque recoin de la maison était minutieusement identifié et analysé. Ses yeux verts glissèrent comme un faucon qui plana dans les airs du mont Himalaya. La maison fut si propre et soignée qu'il semblerait qu'il n'y avait aucun défaut qui planait dans les airs. Quand, soudainement, il vit un tout autre détail mécréant qui faisait défaut dans toutes les jolies pièces. Il y avait un vase cassé, dont les morceaux furent éparpillés dans le voisinage. Les fleurs furent piétinées et méconnaissables. Il y avait de la boue sur le carrelage, il put distinguer brièvement des empreintes de bottes, qui salissaient le beau décor.
Mais le détail qui bouillit toutes ses sens fut le fauteuil roulant écroulé sur le sol qui lui fit face. Harry se précipita vers ça, il l'inclina vers le haut, pour le remettre droit. Puis il tendit l'oreille pour écouter. Rien. Ce fut le silence infini. Il aurait dû le prévoir. Il ne fallait pas s'attendre à si peu !
"Je mettrais ma main à couper qu'il s'était passé quelque chose ici. Je me demande pourquoi Severus s'est éloigné de son fauteuil roulant ? Il se pourrait qu'il fasse semblant d'être un handicapé sans vraiment l'être. Je ne comprends pas la raison qui le pousse à agir ainsi. Cet homme est rempli d'énigmes. Ce n'est pas possible ! Mais, le connaissant, il ne laisserait jamais sa maison dans un tel état. Donc ce n'est donc pas un acte volontaire." Harry se leva de sa position accroupie et il retourna à son inspection pour pouvoir mieux comprendre les choses.
"Severus ! Je suis de retour. Où es-tu ?"
"Tiens, qui est-ce ? Je n'ai jamais entendu cette voix auparavant. Je ne sais pas si c'est le bon moment pour faire connaissance mais je ne dois pas perdre de temps. Severus est sûrement en danger."
"Qui es-tu ?" Demanda un homme, dans la trentaine, qui se tenait devant lui. Il était grand, les épaules carrées, la mâchoire puissante. Il était mince mais physiquement en bonne santé. "Oh je t'ai posé une question soit tu ne me comprends pas, ce qui est fort probable car je t'ai littéralement crié dessus pour que tu puisses m'entendre, soit tu m'ignores. Je te redemande qui es-tu ?" Redemanda-t-il mais bien plus agressivement cette fois-ci. Harry s'approcha.
"Je m'appelle Harry Potter. Et toi ?" Fit-il brusquement. Il ne voulut pas se montrer impoli, mais la brutalité soudaine de l'autre homme chassa toutes ses raisonnements. Il n'allait comme pas se laisser marcher dessus, Harry allait donner un morceau de son esprit quand autrui reprit la parole.
"Un Potter ?" Grommela le plus âgé qui souriait diaboliquement. "Je comprends pourquoi Severus voulait que je quitte le travail le plus tôt possible. Tu n'es pas le bienvenu dans cette maison. Prend tes cliques et tes claques et casse-toi d'ici !"
"Hé ! Mais pour qui tu te prends. On ne chasse pas une personne comme ça. Et puis je ne te connais pas. T'es qui au juste ! Je mérite une explication sinon je ne sors pas de cette maison ! Je ne vais pas me laisser faire et écouter un idiot de ton genre me dire ce que je dois et ne doit pas faire."
"Je suis Tom Elvis Jedusor. Mais je préfère que l'on m'appelle maintenant Tom Rogue. Je suis le mari de Severus Rogue. Maintenant que les présentations sont faites. DÉGAGE !" Le dernier mot fut grondé. Harry n'avait pas besoin d'une invitation pour partir. Car il y avait une chose qui le paralyse.
"Je suis tombé amoureux."
"Je suis tombé amoureux de quelqu'un et ce quelqu'un n'est pas une femme."
"Je suis tombé amoureux, voilà mon châtiment divin, je suis condamné à aimer un homme."
"Cet homme, il me déteste. Mais ce n'est pas ça le pire." Harry songea tristement. " Cet homme est marié. Et je ne veux pas gâcher ce beau mariage à cause de mon amour qui ne sera jamais apprécié."
Rejetant, d'un coup de tête cette pensée morose, Harry s'arma de courage. Hors de question qu'il quitte cette maison. Il y avait une chose qu'il fallait prendre en charge.
"Non !"
"Qu'est-ce qu'il vient de dire le vieux croulant hors de question que je sors de cette maison. Je veux retrouver Severus même si cet homme ne me déteste personne ne mérite de se faire kidnapper." Pensa Harry alors que ses lèvres ne s'amincirent rien qu'à cet terrible pensée.
"Tu peux répéter ?"
"Non !" Répéta de nouveau Harry avec les yeux qui s'enflammèrent de détermination.
"Comment oses-tu sale rat ? Maintenant je ne veux plus te voir. Va-t'en !"
"J'ai dit non !"
"Je peux savoir pourquoi."
"Je ne quitterai pas cette maison tant que je ne sais pas où Severus se trouve."
"Comment ça ? Severus n'est pas ici ?"
"Oui j'ai retrouvé son fauteuil roulant vide."
"C'est donc un kidnapping." Le dénommé Tom s'assit sur un canapé en croisant les bras. Puis, il ne bougea pas. Quelque seconde plus tard, Harry s'énerva.
"Qu'est-ce que tu fais ? Il faut le secourir ! Il est en danger je suis sûr."
"Si je ne bouge pas de ce canapé c'est parce que je suis en train de réfléchir." Cracha Tom en serrant les poings, puis il se retint d'étrangler l'étrange jeune homme qui s'inquiétait pour l'état de son mari.
"Ce n'est pas le moment pour réfléchir."
" Oh que si ! C'est le bon moment pour réfléchir car comme tu peux le voir ton stresse n'aide pas ! Sais-tu même où les kidnappeurs le retiennent ? On ne sait pas leur cachette ou quoi que ce soit d'autre alors soit tu te tais soit je te jette par cette fenêtre et que tu ne reviens plus mettre les pieds dans ma demeure ! Ils peuvent se trouver n'importe où dans ce fichu désert. Donc ce n'est pas le moment de paniquer !" Expliqua-t-il avec dédain en retroussant ses lèvres. Il rapprocha de son chevet le téléphone mobile du salon en tapotant ses doigts sur la surface plate de la table basse.
"Hum." Harry se tut. Il lui fut si difficile de retenir le commentaire cinglant. Il laissa donc échapper un gémissement avant de s'asseoir sur une chaise. " Qu'est-ce que nous attendons de toutes manières !"
"J'attends qu'ils demandent une rançon et qu'ils me disent les lieux du rendez-vous."
Il n'avait fallu pas longtemps pour qu'ils reçurent le coup de fils attendu. Comme l'avait prédit Tom les ravisseurs demandaient de l'argent, une grosse somme d'argent, puis ils discutèrent du lieu qu'ils durent s'entrevoir. Quand le contrat fut restauré. Tom sort de la maison, suivit de près par Harry.
"Où allons-nous trouver tout l'argent ? Je n'ai rien sur moi. Je loge chez un ami. Je ne suis pas d'une grande aide."
"Je m'en charge de l'argent. Est-ce que tu as une voiture ?"
"Oui j'ai une voiture mais…"
"Mais quoi ?"
"Je ne peux pas la récupérer. D'après la loi je suis obligé de rester ici encore une semaine."
"Nous allons récupérer ta voiture puis je vais assurer ta sécurité. Je dirai que c'était pour une raison d'extrême urgence et qu'il ne faut pas t'en vouloir !"
Après avoir expliqué à Neville, bien que brièvement la situation, Harry récupéra sa voiture et monta à bord. Tom s'assit derrière car il ne voulait pas s'approcher de l'autre homme.
Entre temps, alors qu'Harry conduisit vers la destination. L'autre homme qui l'accompagnait était en train de ruminer dans son coin, en tenant la valise qui contenait l'argent demandé près de lui. Il ne faisait pas confiance à ce jeune homme. Qu'est-ce qui prouvait qu'il était dans son côté et non celui de enleveurs.
Tom serra les dents en fonçant les sourcils, son sang bouillonnait comme de la lave en fusion. Ses kidnappeurs avaient vraiment le culot de prendre ce qui est à lui. Il fera tout pour récupérer Severus. Tout. Ce fut tout. Avec un regard sombre il jeta un coup d'œil au pistolet qui se cachait dans les manches longues de sa chemise.
Il les tuerait pour cette violence malvenue. Personne ne touche à son Severus. Il se souvenait du vœu de mariage qu'il avait cité amoureusement, pour cet homme qui tenait son monde.
Ils étaient réunis à la plage. Seuls. Face à face, tenant et embrassant langoureusement la main de l'autre. Severus souriait avec allégresse, ses yeux ne le quittèrent jamais d'une semelle. Il semblait qu'il fût le centre du monde. Ils s'étreignirent. Puis ils se câlinèrent. Le monde n'avait plus aucun sens pour ces deux hommes. Ils se souriaient avec passion. Ils ne parlèrent pas. Car les mots n'eurent aucune signification. L'intérêt fut de profiter du moment présent.
Le pape, tenait un livre, il parlait toujours. Toutefois les deux amoureux ne prirent guère attention à ce qu'il vint de dire. Tom voulait glisser ses mains dans la douce chevelure noir et embrasser ses lèvres palpitantes qui lui firent face. Il voulait coucher par terre son partenaire et lui montrer les beautés de la chaleur corporelle.
