Ce fut la première conversation la plus authentique et la plus sincère qu'il venait d'entreprendre depuis des années. Tom Jedusor, le jeune parrain de la mafia française, ne savait pas comment il devait expliquer sa situation actuelle. Il était enterré entre deux sentiments différends : il y avait donc de l'amusement et de l'agacement. Personne jusqu'à ce jour ne l'avait parlé sur ce ton. Depuis qu'il était monté sur le trône et qu'il avait pris le siège de la haute société criminelle de l'organisation familiale de son père, plus personne ne contestait ses ordres, et ne contre-passait ses règles.

Parfois il aimait bien quand une personne lui parlait comme s'il fut une personne quelconque de la république française. Être une personne normale, se camoufler, et s'immiscer dans la masse avait ses avantages. Il se créait en dehors de son travail des nouveaux contacts et il influençait rapidement la moralité des autres personnes. La société était tellement prude et insensible aux besoins des uns et des autres.

Or, il y avait des limites comme même, et là cet homme qu'il venait à peine de connaître, venait tout juste de l'insulter, et de le rabaisser en public. Normalement il ne laissait pas passer une occasion comme celle-ci l'échapper. Un coup de téléphone. Quelque ordre direct et franc. Des menaces qu'il balança dans les airs. Puis, le tour était joué. L'homme sera son cobaye et il sera sa proie pour un bon bout de temps.

Cependant pour une raison inexpliquée, il ne pouvait pas se résoudre à lancer une menace contre lui. Cet homme était irréprochablement attrayant. Sa manière de le rabaisser avec cette fluidité, et ce comportement gracieux était tout un art. L'homme sans le savoir devenait de plus en plus attirant quand il était en colère ou frustré. Il nota inconsciemment que Severus Rogue, était un sadique volontaire qui adorait contrarier une personne juste pour s'amuser. À chaque insulte, les yeux noirs de Severus brillèrent d'un éclat triomphant. Comme s'il venait de conquérir un territoire inconnu.

"Donc si je décide de m'asseoir je m'assieds un point c'est tout !"

"Mais je le sais je ne fais que de donner des propositions je ne voulais pas paraître comme un voyou."

"Eh ben c'est raté. J'ai cette sensation désagréable de parler avec un mioche de cinq ans !"

"Je suis plus âgé que j'en ai l'air. Je peux te surprendre. Mais je ne m'attends pas à grand-chose pour un tout petit cerveau que le tien !"

"Mon cerveau est parfaitement confortable à sa place je te prierai de ne pas l'offusquer. Je suis sûr que je suis bien intelligent que tu ne le penses et me rabaisser de la sorte prouve que tu es qu'un ne vaut rien."

"Je vois. Tu n'es pas une personne qui se laisse marcher dessus."

"Qu'est-ce que tu t'attendais de moi ? Que je me tais sans dire un mot pour me défendre ? Tu ne te trompes de personne je ne vais pas laisser un inconnu me marcher sur le dos et me rabaisser sans que je ne me défende. Je te préviens je ne suis pas un homme atypique qui se laisse faire sans répondre."

"Tu es bien capricieux. Je ne fais que d'admirer le ciel je ne voulais pas faire du mal ou provoquer des balivernes. Je veux commencer mon congé avec zénitude et non un stresse encore plus navrant que d'habitude."

"Si je te prenais autant de ton temps. Il fallait me le dire plus tôt. Je voulais juste que tu te décales de ce banc pour que je puisse m'asseoir aussi. Mais non monsieur se prend pour le centre du monde. Non seulement il m'ignore mais en plus de cela, il prend toute la place. Tu n'as comme même pas un derrière de cheval à ce que je sache nous sommes espèce !"

Sans dire un mot de plus, gagnant par la suite leur petite querelle. Severus poussa Tom de côté puis il s'assit comme si de rien n'était, il souriait avec satisfaction. Les deux hommes ne se regardèrent pas. Ils se retenaient chacun de répliquer quelque chose qu'ils pourraient regretter terriblement. Une heure plus tard, Tom en avait assez de ce calvaire. Il se leva et entra dans sa voiture.

Le lendemain matin, Tom était d'une humeur massacrante. Il ne supportait très peu les échecs et ne prenait plus à cœur ce que ces hommes lui dirent. Il décida à nouveau de prendre un congé et de prend de l'air afin de se détendre. Il s'était promené comme il l'avait toujours voulu dans son enfance. Et comme si son passé se moquait de lui, ce dernier refit surface et se jeta littéralement sur sa gueule.

Tous les ans ce que j'ai perdu se rappelle à moi. Vraies amitiés ! Fausses promesses ! Envelopper de froid ! Oui ! Pourquoi devrais-je tant me réjouir ? Oui ! Pourquoi peut-on me le dire ? Dites-moi !

Tom marcha comme un bison sauvage, il ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour de lui. Il poussait les gens qu'il venait de croiser, il grognait sur les enfants comme un chien féroce, les parents cachèrent leur enfant en pleurs en essayant de les apaiser. Il arracha des mains un journal à une vieille dame, pour connaître les nouvelles avant de le jeter par terre. Son regard se posa sur une vitrine. Une lueur humide s'installa dans la poitrine de cet homme au cœur de pierre. Personne ne saura comment s'occuper de cette ferraille de cet homme vulgaire.

Dites-moi ! Dites-moi !

"Bonsoir monsieur, j'ouvre ma boutique pour la première fois. Voulez-vous goûter une de mes délicieuses spécialités. C'est un banana split américain. Je suis sûr que vous allez l'adorer !"

"Hors de ma vue ! Parasite !" Tom prit le dessert dans sa main avant de l'étaler sur le visage du pauvre commerçant qui n'avait rien demander. Prenant un réel plaisir de voir le triste visage du vendeur, il prit une petit photo avant de l'envoyer sur Instagram. "C'était un immense plaisir de parler affaire avec vous. Maintenant vous serez très certainement populaire dans le quartier."

"Non monsieur n'envoyer pas cette photo plus personne ne viendra acheter mes desserts. Je vais perdre toutes crédibilités ! S'il vous plaît !"

"Eh ben la prochaine fois vous devez choisir avec finesse vos clients."

Je n'ai connu que des hivers. Des peines indélébiles. Feu de rage. Très peu pour moi. Laissez-moi tranquille ! Fêtons la nouvelle année. Venez monsieur je vous accueille. Ignorent-ils que j'ai mes raisons ! Dites-moi ! Dites-moi !

Tom regarda la pancarte qui clignotait devant le magasin de ce pauvre homme. Il ne l'avait jamais vu auparavant. Ce n'était donc pas un mensonge. Il était bien un tout nouveau commerçant dans cette ville. Ce fut tellement dommage qu'il devait faire ses valises bien plus tôt que prévu. En souriant sardoniquement, il se retourna pour s'éloigner de cette pâtisserie ; qui lui rappelait un grief malsain au plus profond de son âme et dans son corps.

Il savait. Il connaissait ce sentiment qui le rangeait les entrailles. Il était jaloux. De tout ceux qui avaient réussi à réaliser leur rêve. Il voulait les briser. Les torturer. Les faire comprendre que les rêves n'étaient que pour les plus ignorants et les plus paresseux dans le monde. Ils nourrissaient les hommes aux esprits faibles d'une illusion temporaire. Et qu'il ne faut pas les faire confiance.

Tom avait tourné à la boutique. La boutique qui était un symbole iconique de son rêve illusoire. Il avait tourné le dos ; comme il avait tourné le dos à son passé qui fut loin !

Dites- moi !

Dites-moi !

Tous les ans, les saisons, que ce soit l'hiver ou l'été. Leur bonheur illumine leur cœur. Il faut sévir ! Les faire souffrir. Ce serait leur leurre. Autour de moi, règne la joie. Je suis malheureux. Pourquoi pas eux ? Dites-moi ! Dites-moi ! Dites-moi !

"Je peux savoir pourquoi tu es malheureux ?" Une douce voix lui ramène au moment présent. Tom cligna des yeux, et tenta de retrouver son calme. Ce fut si difficile et angoissant.

"Encore toi. Cela t'amuse d'emmerder les gens ?"

"C'est un lieu public. Nous venons de nous croiser. Je ne sais pas si c'est du hasard mais, tu ne te prends pas pour n'importe qui ! Tu dois avoir beaucoup de merdes dans les yeux pour t'imaginer une chose pareille"

"Je vois." Les deux hommes se lancèrent un regard froid. Cependant ni l'un ni l'autre ne baissa la tête. Ils étaient têtus.

"Tu n'as pas dit pourquoi tu pleures."

"Ce n'est pas tes affaires !"*

"Tu étais en train de chialer. Ne joue pas le gros dure. Cela ne servira à rien. Je sais maintenant qui tu es pour de vrai. Tu fais le mauvais garçon pour cacher ta façade de garçon triste."

"Je ne pleure pas !"

"Excuse-moi mais je pensais que j'avais vu quelque chose sortir de tes yeux." Tom dut contrôler son tempérament lunatique très soigneusement à ce moment-là. Severus de son côté, ne voulait qu'une chose connaître cet homme qu'il venait de rencontrer en premier. Tom avait marre. Il venait de verser toutes sa colère envers un homme dont il ne connaissait pas le nom. Il avait gâché la joyeuse journée de plusieurs familles. Maintenant, il fallait qu'il croisât le seul être humain le plus agaçant au monde.

"Ton cœur est attristé je ne sais pas pourquoi tu te caches de cette manière. Mais tu ne dois te ressaisir."

"Laisses-moi tranquille."

"Je n'ai pas mon mot à dire n'est-ce pas ?"

"Oui tu te tais ou tu vas amèrement le regretter."

Ce fut tout.

Puis les années furent écoulées. Les deux hommes ne se virent plus. Tom avait engagé un brave homme qui lui était fort fidèle, il l'avait proposé de devenir le chef de son organisation lors de ses longues absences. Il promit des louanges et des biens faits. Il voulait créer une nouvelle vie. Il voulait devenir un simple civile. Et oublier les séquelles de la vie. Les jours s'en suivirent de cette manière et Tom débuta un tout nouveau quotidien exploitable mais appréciable. Il avait voyagé, découverte de nouvelles cultures qu'il ne put guère imaginer, il avait appris à parler différents types de langues. Cependant, Tom restait avant tout un homme cruel à l'esprit vif. Même en dehors de son travail, son comportement mordant n'avait pas changé. Au contraire ce fut le même.

Tom fut toujours amer, et sarcastique, épineux, et grincheux. Pour une raison inexpliquée, Tom n'avait aucune excellence en la matière de rester patient. Il perdait facilement son sang-froid. Puis il fera tout de son possible pour contrôler la situation pour éviter un enfer infernal ! Afin d'éviter le maximum possible les ennuis. Il avait pris un choix. Il a quitté la ville. Pour s'installer dans une vallée, ce fut la vallée des cactus. Rien d'étonnant.

Cependant, ce n'était pas tout !

Tom s'était installé dans une simple maison, un peu écarté de la ville de la vallée des cactus pour trouver un peu de tranquillité. Hélas ! On dirait que c'était trop demandé, un peu plus tard ! Devinez ! Qui était l'agréable personne qu'il vint de rencontrer. Ce fut Severus Rogue.

La première chose qu'il avait pensé au début était : encore lui ! Mais il chassa toute de suite cette idée. Il ne voulait pas avoir un autre mal de tête pas possible alors qu'il venait tout juste de se libérer d'une grande occupation. Il avait réfléchi consciencieusement dessus ce plan. Mais il ne s'était pas trop attardé là-dessus.

Les deux hommes s'étaient vus rarement, et lorsque ce fut le cas, ils ne firent que de se chamailler pour des raisons enfantines ou bêtes. Mais un jour, cette dispute se transforma en quelque chose de nouveau et de magnifique. Tom sortait de l'ancien bar au coin d'une hôtel qui fut auparavant disponible pour n'importe qui, il se glissa dans la ruelle en respirant le doux parfum nocturne des fleurs de la lune. C'était doux et parfume. Quand il vit un homme allongé sur le sol, les bras enroulés autour de son corps crispé et frileux.

Tom se tenait avec nonchalance, au-dessus de celui-ci, sans savoir quoi faire, sans s'attendre à un miracle ; il se pourrait que l'homme fût juste inconscient, probablement fort bourré, au point de s'écrouler à plat ventre contre le sol. Ou soit avec un peu de chance ce dernier était mort d'un hématome crânien. Tom croisait les doigts en souhaitant que ce soit la deuxième option. Il se détourna pour rentrer chez lui quand il entendit.

Ce fut un murmure. Un doux chuchotement qui volait dans les airs, comme une brindille dans un foin.

"Je… ne réussirai jamais… je ne vais pas… pourquoi me compliquer la tâche… je n'ai cas abandonné. Je n'ai plus rien à perdre de toutes manières. Pourquoi me battre pour quelque chose… je serai seul." Tom enregistra que des morceaux de phrases incomplètes. Il n'était pas sûr de quoi que ce soit. Mais cela l'intriguait au plus haut point. Il se pencha vers l'avant pour regarder attentivement le visage étranger de l'inconnu.

Ce qu'il vit le coupa le souffle. Ce fut Severus Rogue. L'homme qui ne se prenait pas pour n'importe qui. Tom était tenté de se retourner et d'ignorer les pleures de l'autre homme. Ce fut une grande décision qui l'attendait. Il avait deux choix qui lui faisaient face. Dans la précipitation, il s'avança, et se tint près de l'autre. Il enroula ses mains autour du plus petit homme, sans prendre en compte qu'il le tenait d'une manière possessive ; il porta à ses lèvres la main froide poser sur le sol puis il donna un tendre bisou.

"Alors on ne fait plus son intéressant."

"Je ne vois pas ce que tu veux dire."

"Laisse-moi tranquille !"

"C'est impossible maintenant."

"Je veux juste que l'on me laisse en paix." Répondit doucement Severus en s'obstinant à garder les yeux fermés. Refusant de les ouvrir par fierté. Une fierté qui commença à se blesser durement. Ne connaissant pas l'ampleur de la situation, Tom fit le mauvais pas en plaisantant alors que ce n'était pas le bon moment pour le faire.

"C'est vrai que s'écrouler comme un tas de chiffon devant un bar public est un bon endroit pour trouver de la tranquillité." Dit-il ironiquement. Mais, il ne s'attendit pas à ce qu'il vint par la suite. Severus se figea dans les bras de Tom, il se tendit d'incertitude puis il se retourna pour regarder l'autre homme.

"Je n'ai pas besoin de ta pitié. Je ne veux pas savoir ce que tu penses mais si tu es venu pour te foutre de ma gueule je préfère que tu t'éloignes de moi et que tu m'oublies. Je ne veux pas penser ce que tu ressens en me voyant comme ça. Mais j'en ai assez que l'on me piétine la tranche et d'entendre que des mensonges. J'en ai marre d'écouter vos babillages incessants et des non-dits troublants !"

"Hé ! On se calme tout d'abord. Je ne voulais pas…"

"Je sais ce que tu vas me dire et je refuse de te croire."

"Hé ! Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Mais je ne suis pas non plus d'humeur pour…"

"Pour écouter les pleurs d'une autre personne ? Je sais. Ne me regarde pas comme ça. Ne fait pas semblant d'être surpris. Et je ne lis certainement pas dans les pensées. Toi ! Tu pourris constamment ma vie et je ne veux plus te voir ! Tu ne penses qu'à ta tête !"