Entre temps, alors qu'Harry conduisit vers la destination. L'autre homme qui l'accompagnait était en train de ruminer dans son coin, en tenant la valise qui contenait l'argent demandé près de lui. Il ne faisait pas confiance à ce jeune homme. Qu'est-ce qui prouvait qu'il était dans son côté et non celui de enleveurs. Tom serra les dents en fonçant les sourcils, son sang bouillonnait comme de la lave en fusion. Ses kidnappeurs avaient vraiment le culot de prendre ce qui est à lui. Il fera tout pour récupérer Severus. Tout. Ce fut tout. Avec un regard sombre il jeta un coup d'œil au pistolet qui se cachait dans les manches longues de sa chemise.
Il les tuerait pour cette violence malvenue. Personne ne touche à son Severus. Il se souvenait du vœu de mariage qu'il avait cité amoureusement, pour cet homme qui tenait son monde.
Car il avait promis qu'il ne laisserait personne faire du mal à son amour. Severus était un homme entêté, mais il avait lui-même des limites. Quand ils furent au point du rendez-vous. Ils furent accueillis pas par un seul kidnappeur, mais deux kidnappeurs qui n'avaient pas pris le soin de porter des cagoules sur leur tête ! Deux personnes sortirent de la voiture, presque la même ressemblance, une forme physique presque similaire à l'un envers l'autre. Une chevelure brune, un peu orangé, typique de la famille Weasley.
Fred était assis sur un gargantuesque rocher, en tenant une paire de jumelle qu'il n'utilisait pas. Il rêvassait en mettant ses mains sous sa tête pour en faire un oreiller, il tenait entre ses lèvres une brindille qu'il mordillait de temps en temps.
George fut le plus sage des deux. Car ce dernier se contentait de rester le plus près possible de leur prisonnier. Celui-ci contrairement à son frère non vigilant, se méfiait de ce qu'il allait se passer, il cligna des yeux pour mieux l'ajuster à la luminosité du soleil époustouflant de la vallée des cactus. Severus, était inconscient. Il dormait sur le siège passager.
"Vous en avez mis du temps."
"En effet ce n'est pas trop tôt."
"Je supposais que vous vous êtes perdus dans ce désert !" Ricana Fred en descendant du rocher pour sauter devant son frère qui était légèrement plus grand que lui.
"Je ne veux pas paraître impatient mais je n'ai pas que ça foutre de ma journée. Donnez-moi le pognon." Ordonna George en gardant un ton sévère.
"Non je veux le voir tout d'abord. Qui me dit que tu vas tenir ta parole. Je veux voir mon mari ! Je vous assure s'il lui arrive quoi que ce soit ! Vous allez amèrement le regretter !" Menaça sournoisement le jeune chef de la mafia française, qui, malgré la situation refusait d'abdiquer et de baisser les bras aussi facilement sans prendre la peine de défendre son honneur et sa valeur d'être un bon mari.
"Hé ! On n'a pas besoin de commencer l'échange avec violence, je… Fred et George ? Qu'est-ce que vous faites ici ?"
La tension obscurcie s'éclaircit rapidement, lorsque Harry se mit à prendre la parole pour la première fois. Les jumeaux qui jouaient le rôle de gangster, devinrent tout de suite amicale, oubliant pratiquement qu'ils venaient de prendre en otage une âme innocent qui n'avait aucun rapport dans cette histoire. Avec un regard rempli de rage et de trahison Tom se retourna vers Harry, qui souriait de joie en voyant ses grands frères de substitution. Cela fit une baille qu'il ne les avait pas vu. Depuis qu'il avait quitté sa ville natale pour s'installer dans la maison de Neville dans la vallée des cactus, il n'avait pratiquement plus de nouvelle de son ancienne vie mis à part la terrible découverte que Drago participe à la course qu'il désirait tellement.
"C'est une agréable surprise !"
"Tu es de mèche avec eux ! J'aurai dû m'en douter depuis le début. Je suis le seul qui s'inquiète de la santé de Severus. Personne ne voulait de lui." Interrompit le parrain de l'organisation criminel en braillant d'irritation et d'impatience. Il prit son fusil, et le serra dans sa main en visant les jumeaux et Harry.
"Je veux mon mari tout de suite ou je vous butte la cervelle et que j'en fasse de la patté pour chien !" Continua-t-il en agitant son arme du haut vers le bas pour montrer de l'autorité. Harry ouvrit grand ses yeux, il cligna des yeux rapidement, pour comprendre ce qu'il se passa, puis un mince sourire franchissait ses lèvres.
"Tu peux te calmer Tom. Je les connais. On peut les faire confiance. Je te le promets. Les gars pourquoi vous avez kidnapper quelqu'un ? Vous pouvez m'expliquer votre délire !" Demanda Harry en essayant de garder son calme, mais ce fut pratiquement impossible, en raison du canon de l'arme à feu qui était toujours pointer vers leur direction. En se tortillant sur place, il perdit son sourire pour laisser place à de la panique et de l'exaspération.
"Harry, je ne sais pas si tu es au courant. Mais nous sommes désolés pour ce que nous avons fait." Parla George prudemment.
"Oui ce n'était pas dans nos mauvaises intentions de kidnapper quelqu'un nous savons qu'il y a d'autre choix bien plus meilleur pour trouver de l'argent, par exemple il faut chercher du travail et tout ; cependant nous avons besoin de cet argent le plus vite possible." Ajouta Fred rapidement en baissant la tête d'un air aigri.
Tom baissa son arme mais il ne le rangea pas pour autant, il ne faisait pas confiance à qui que ce soit, il ne serait pas sage d'attaquer sans comprendre le scénario dans sa globalité. Ce fut avec une grande pression de soi qu'il se retint de tous les butter et de récupérer son tendre mari, qui dormait toujours dans l'autre voiture.
"Vois-tu ! Depuis que notre père à participer à la prochaine course de Cross Foudroyeur. La course se déroulait sur un petit atoll désertique, où personne ne connaissait l'existence jusqu'à aujourd'hui. Je ne sais pas comment te l'expliquer sans montrer des images, ou quoi que ce soit, pour montrer ce que je dis c'est la vérité. Mais l'homme qui a payé les finances de la course est…"
"Mort !" Termina George pour son frère. Plusieurs choses se passèrent en ce laps de temps, dans un premier temps, Harry fut sans voix et n'arrivait pas à y croire ce qu'il venait d'entendre. C'était vrai que le grand directeur du Cross Foudroyeur n'était pas très jeune mais jamais le pauvre Harry n'aurait imaginé qu'il finirait par mourir !
"Comment il…"
"Il y a eu un accident. L'hôtel auquel il a séjourné a pris feu. Les pompiers ne sont pas vite venus. Et voilà. Je pense que tu comprends maintenant."
"Mais du coup, la course elle n'existe plus ?"
"Si, la course est toujours présente même si celui qui l'a créé est mort. Ce n'est pas ça le pire. En vérité ce fut le fils du directeur qui avait pris le contrôle maintenant, je t'assure, il est bien plus maboul que son père. Il a modifié certaine règle. Autrefois on interdisait que l'on utilise des armes dangereuses qui pourraient tuer un participant, maintenant nous pouvons le faire !"
"C'est dingue."
"Attends, il y a autre chose…"
"C'est quoi ?"
"Tu n'as plus besoin d'avoir un permis pour faire la course."
Harry devait se sentir heureux d'apprendre une telle nouvelle. Toutefois il n'avait pas le cœur pour le faire. Car son raisonnement prit une place majeure dans ses sentiments ; si maintenant on pouvait participer à la course sans avoir de permis, la course qu'il connaissait avait radicalement changé. Les personnes qui participeraient, seraient sans aucun doute très dangereux. Dans sa jeunesse inconsciente il sera probablement impatient de participer sans penser aux dégâts. Maintenant il savait mieux : ce n'était jamais bon signe de défier les lois de la nature.
"Mais cela veut dire que…"
"Oui Harry la course est devenue dangereuse même pour mon propre père. Il a reçu un fer en ferraille dans le ventre. Comme tu le sais, moi et ma famille nous avons des problèmes de précarités, nous n'avons pas l'argent nécessaire pour payer une opération médicale."
"La vie de notre père est en jeu. C'est pour ça."
"Que nous avons décidé d'agir le plus rapidement possible, avant que notre père."
"Lui aussi finit par mourir."
"George, et Moi, plus notre grand frère Charlie sont les seuls qui peuvent encore nourrir notre famille. Ron fait de son mieux pour nous aider avec son mince salaire de livreur de pizza. Mais ce n'est pas suffisant ! Les temps sont durs."
"Je vois. Tom donne l'argent."
"Non." Dit-il avec véhémence.
"Comment ça non ?"
"Je ne veux rien savoir de ce qu'il se passe. Mais je sais une chose en tout cas, je repars avec mon argent et mon mari que cela vous plaise ou non je m'en fiche. Je ne suis pas doux dans l'âme."
"Tu n'as pas entendu, il y a un homme qui va mourir s'il n'a pas les soins nécessaires !"
"Je m'en moque." Tom tira vers le sol aux pieds des deux jumeaux qui ne s'attendaient pas à ce que le mari de Severus soit muni d'une arme à feu. Harry s'approcha de Tom et le frappa dans le dos, épinglant les mains de l'autre au-dessus de sa tête dans une plate tentative de le désarmer. Tom donna un coup de poing sur le visage de Harry avant de balayer ses jambes pour changer leur position et de se tenir dessus le jeune homme. Dans cette position Tom s'assit sur les hanches de Harry, ce dernier tenait toujours les mains de Tom pour l'empêcher d'utiliser son fusil sur une personne.
Les jumeaux se regardèrent en secouant la tête, profitant de ce moment pour s'éclipser discrètement. Fred porta doucement Severus dans la voiture rouge, et le posa sur le siège arrière. Tandis que George prit la valise et le jeta dans le coffre de la voiture de son père. Et ils retournèrent rapidement dans la voiture, pour s'en aller le plus loin possible. En voyant que ses deux proies s'enfuyaient, Tom frémissait de rage, car il ne voulait pas accepter de perdre un défi. Il tenta de se relever pour les poursuivre, mais Harry le tenait toujours par les mains.
"Lâches-moi ! Ne met pas tes sales pattes sur ma délicate peau."
"Non tu voulais tuer mes amis !"
"Ils ont encore Severus avec eux !"
"Ils l'ont mis dans ma voiture !"
"Je vais les tuer !"
"Je ne vais pas te laisser faire !"
"Tu vas te calmer ou c'est moi qui te calmerai !"
"Waouh ! J'ai peur !"
Tom réussit à libérer ses mains. Il profita de cette liberté de mouvement pour frapper Harry en plein visage, mais ce dernier était un combattant des rues. Là-bas, dans sa ville natale, il fallait savoir se battre pour pouvoir survivre dans la rue, ce fut Ron qui avait appris à Harry à se défendre contre les autres personnes. Afin d'éviter de se blesser aussi facilement. Harry connaissait tous les mauvais tours pour gagner un combat. Mais Tom, lui, n'avait jamais participé directement à un combat au corps à corps, se spécialisant uniquement sur le tire et la manipulation dû à sa richesse et la réputation de sa famille. Ainsi il était évident qu'il n'avait aucune chance de combattre une personne qui avait vécu dans une ville dangereuse depuis sa naissance.
"Lâche-moi ! Éloigne tes sales pattes de mon corps !"
"Non !"
"Pourquoi tu interviens. Cette affaire ne te concerne pas ! C'est entre moi et ses bandes de kidnappeurs !"
Ils restèrent dans cette position pendant un bon bout de temps. Car, Tom ne se calma pas. Il bougea toujours son corps frénétiquement, et lançait de temps en temps des coups de poing. Jusqu'à ce qu'il finît par s'épuiser, il tomba mollement sur le torse de Harry. Ce dernier en voyant que l'autre homme n'attaqua plus, le prit dans ses bras pour le mettre dans sa voiture. Il conduisit les deux hommes chez eux. Au cœur du voyage pour les ramener à la maison, Tom s'endormit. Et donc Harry fut contraint de porter les deux hommes dans leur domicile. Il posa Tom sur le lit puis il mit Severus en dernier.
Il les regarda dormir avec envie. Il voulait les rejoindre. Il voulait se glisser dans ce lit, près d'eux, dévoilant son amour et son admiration. Puis il réalisa, qu'il ne voulait pas que Severus il voulait Tom aussi. Il trouva franchement cruel de sa part de séparer ses deux hommes. Un sourire sadique, et maléfique traversa ses traits alors qu'il appréciait ce qu'il voyait, il voulait les deux hommes rien que pour lui. Il s'inclinait et il quitta la pièce alors que son esprit tordu formait un plan pour obtenir ce qu'il voulait.
Il se tourna vers la sortie quand il vit une porte qu'il n'avait jamais prêté attention auparavant. Par curiosité, il changea de cap. Il rencontra tout d'abord un couloir très sombre qui conduisait au garage, il semblerait que l'endroit était abandonné depuis longtemps. En continuant sa promenade, il regarda autour de lui sans aucune motivation. Il vit de nombreux pliants de journaux scotchés sur le mur. Puis il vit, posé sur la table, il y avait quatre coupes de la course Cross Foudroyeur.
Harry, hébété s'en approcha en chancelant. Il prit la coupe la plus proche et la tint dans sa main.
Puis il lit les minces lettres sculptées sur l'or :
"Coupe du Cross Foudroyeur, pour le…"
Une minute plus tard.
Ce fut le bruit sourd qui fit écho dans la pièce qui brisa le silence. Harry avait mis sa main sur sa bouche alors que les larmes coulaient sur ses yeux. Il respirait fort, se penchant vers le sol contre la porte fermée, une main qui couvrait ses beaux yeux.
Le dernier morceau du puzzle venait de se poser. Il venait de comprendre d'où venait cette envie frustrante.
Ce désire brûlant.
Un grand sourire sur son visage. Ce n'était pas un sourire doux. Il était tyrannique et cruel.
"Severus Rogue et Tom Rogue je vous ferai mien. Je le promets !"
Le lendemain matin, Tom se réveilla dans les bras du seul être humain qu'il pouvait tolérer dans une même pièce. Son beau Severus dormait paisiblement, auprès de lui, comme si le monde n'existait pas près d'eux. Il était beau. Il était magnifique. Il brillait de charme et de dignité. Tom se posait la question parfois : comment un homme cruel et pourrit jusqu'à la moelle osseuse avait pu l'impossible, il était intrépide et gourmand, cupide, avec une folie des grandeurs. Et pourtant le voilà dans les bras d'un homme, il avait fait du mal mais il a réussi ce que les autres hommes maîtres du crime n'eurent pu réaliser. Il a fondé une relation sincère avec son compagnon qu'il chérissait follement.
Les yeux de Tom détaillèrent les courbes de ce corps alléchant, imprégnant délicatement ce qu'il venait de voir. Sa main baladeuse se glissa du haut vers le bas, léchant ce corps magnifique. Ses yeux brillaient sombrement comme un prédateur il se déplaça pour se mettre au-dessus de l'autre corps.
Les yeux de Severus s'ouvrirent. Et les deux maris s'embrassèrent pour montrer leur contentement.
