Cela ne changerait à rien les sentiments qui s'accumulèrent au plus profond de son être. Harry marqua une pause, il refusa de mettre de côté sa raison de vivre et ses rêves. Il savait qu'il ne fallait pas juger la vérité sans penser aux moindres détails. Car, la vérité dépendait entièrement du point de vue des personnes. Il savait ce genre de chose, mais jamais il le dirait vraiment.

Harry n'avait pas beaucoup de panache, mais il savait se contrôler, enfin il y avait des moments il pouvait l'avouer à haute voix, qu'il voulait désespérément se cacher, ou comme si bien dit, s'enfoncer la tête la première dans le sol. Le stresse et l'angoisse prenaient peu à peu le dessus sur son parfait comportement optimiste et contrôlant. Harry n'était pas une personne très nerveuse en soit, mais il savait se contrôler quand le moment se faisait opportune.

Cependant, maintenant, il était dans un gouffre d'anxiété majeur, il avait la pétoche ! Voyez-vous pour mieux comprendre la situation, fîtes un pas en arrière de quelque heure. Harry s'était réveillé bien plus tôt que d'habitude, hier il avait passé son test avec brio, en plus de cela il était le premier à avoir terminer. Ce fut donc complètement normal, qu'il soit un peu plus contracté et un peu plus sûr de lui-même quant au prochain test. Il avait prit son délicieux petit déjeuné composé d'une brioche et d'un pain au lait. Il n'avait pas beaucoup faim, il ne voulait pas tomber malade au moment il allait commencer le programme.

Il retournait vers le bâtiment qu'il avait quitté la dernière fois, il y avait trois fils de personnes qui attendaient leur tour. Cette fois ce fut Tom qui l'accompagna, il n'avait plus aucune épaule pour se soutenir. Même s'il Tom ne le menaçait plus comme avant, il craignait toujours l'homme. Il avait une certaine froideur qui irradiait de cet homme vilain, Harry se tordit sur sa chaise avant de se lever et de faire les cent pas. Tom le regarda avant de prendre son téléphone et de l'ignorer totalement.

"Tu sais, au lieu de bouger comme un ver dans le coin c'est mieux si tu attendais patiemment ton tour." Grommela Tom en rangeant son portable dans sa poche.

"Je ne peux pas m'empêcher d'être..."

"Apeuré ?"

"Je dirais effrayé. Je veux dire je vais enfin réaliser mon rêve, mais la voie pour la suivre est si dure." Avoua Harry en baissant les bras en lâchant un long soupire.

"Personne n'a dit que réaliser ses rêves étaient simples." Philosopha Tom en hochant la tête, sympathisant avec le plus jeune en comprenant parfaitement ses peurs.

"Oui je sais aussi que c'est difficile, mais j'ai peur. J'ai peur de ne pas réussir. J'ai peur de ne pas faire ce qui est pour le mieux. J'ai peur de ne pas me mettre à cent pour cent. J'ai peur de décevoir ma famille et mes amis. Ils sont tous confiance en moi !" Révéla-t-il en se tenant la tête, il se déplaça vers le mur pour regarder la peinture.

"Il est naturel d'avoir peur. Mais il ne faut pas laisser cette peur t'atteindre mon garçon car ce n'est pas bon pour toi." Dit le chef de la mafia française en s'adossant sur sa chaise.

"C'est facile pour vous ! Vous n'avez jamais peur."

"Qu'est-ce que tu en sais ?" Interrompit-t-il rigoureusement en se levant brusquement de sa chaise la renversant dans le processus, il poussa le jeune homme contre le mur. "J'ai connu la peur comme toi, j'avais tout le temps des doutes. J'avais un père brutal qui me détestait, me haïssait au point qu'il s'en fichait complètement de ce que je veux. Tu as la chance de réaliser ton rêve, alors profite."

"Mais..."

"Il y a pas de mais ! Bordel ! Fait ou ne le fait pas il y a pas d'essai."

"C'est pas un..."

"Si de maître Yoda, j'adore la guerre des étoiles. Mais bref, ne change pas de sujet ! Tu entres dans cette salle tu exploses les records et on dégage d'ici le plus vite possible. Je ne veux pas rater mon feuilleton !" Marmonna Tom en croisant les bras.

"Tu t'en soucies plus de ton feuilleton que de moi en vérité."

"Non c'est faux j'ai eu la complaisance de t'accompagner même si au premier rapport je ne voulais pas le faire. Mais je sais que si personne ne venait avec toi tu auras tellement les chocotes que tu ne bougeras pas ton cul de cette salle."

"C'est pas vrai."

"Oh que si. Sinon tu vas me prouver le contraire et non l'inverse."

"Et j'ai l'intention de le faire et je vais te prouver que je suis plus que capable de faire une chose pareil."

"Alors ne me fait pas chier avec tes peurs débiles !" Cajola Tom en donnant un bon gros coup de pieds aux fesses ramollis de Harry. Le jeun adulte hurla _ plus surpris qu'endoloris _ et tomba dans la salle suivante comme une crotte sur le pallier de la porte. Les autres occupants arrêtèrent ce qu'ils faisaient pour le regarder attentivement avant de reprendre ce qu'ils faisaient bien plutôt. Harry se releva les oreilles rouges, embarrassé, que beaucoup de monde le virent de cette manière.

"Jeune homme ce n'est pas une place publique pour faire le clown. Ici, c'est pour les prochains participants à la course de la cross Foudroyeur. Je ne peux pas permettre un tel comportement dans cet établissement. Je vais devoir vous expulser !"

"Quoi mais non j'ai rien fait."

"Ouais ouais c'est ce qu'ils disent tous !" Clarifia le gardien en cherchant son bloc note et en écrivant quelque chose sur un morceau de papier en jetant un regard malavisé vers le plus jeune adulte. Harry se tut, une expression blasé sur le visage.

"Veuillez me suivre je vais te conduire vers la sortie.""

"Quoi non j'ai postulé pour suivre les cours. Tu ne peux pas me faire une chose pareille."

"Si j'ai tous les droits. Suit moi sagement jeune homme tu vas te ridiculiser en continuant dans cette voie."

"Mais c'est pas juste j'ai rien fait."

"Je vais me contrôler je vous jure je veux juste participer à la deuxième épreuve et me barrer d'ici !"

"Tu peux toujours rêver gamin !"

"Non mais monsieur !"

"Je suis une femme !"

"Je veux dire madame... c'est un malentendu."

"Il dit la vérité madame l'agent de sécurité je l'ai fait trébuché. Comme je suis maladroit je ne voulais pas lui faire du mal ou causer n'importe quel type de problème." Dit doucement Tom en prenant une apparence innocente et discipliné. L'agent de sécurité hocha la tête, un signe muet d'acceptation avant de retourner à son travail en s'éloignant des deux hommes. Harry tourna abruptement sa tête vers son compagnon, lançant un regard froid qui pourrait égaliser à la trancheur de la larme d'un couteau.

"Tu sais que j'ai failli avoir des embrouilles rien que par ta faute ?"

"Oui je sais. C'était assez drôle."

"Il y avait rien de drôle. Tu me donnes des envies de t'étrangler, tu sais, hein ?"

"Poses une seule patte sur moi et je te castre la main." Prévint Tom en plissa les yeux d'un air menaçant avant de reprendre son masque d'innocent. "Je vais me promener je t'attends d'accord." Tom balança sa main d'un geste dédaigneux avant de soupirer. Le chef du crime de l'organisation criminel français s'en alla, dandinant son corps et levant ses fesses en taquinant les yeux baladeurs de Harry en sachant sournoisement quelles effets il produisait chez le jeune homme.

Harry suivit le dernier groupe, il entra en deuxième après une jeune fille à l'allure bizarre qui avait teinté ses cheveux en roses. L'épreuve qu'il devait passer était la toute dernière elle comptait le courage et le réflexe. Pour une fois dans sa vie, Harry avait vraiment peur de ce qu'il allait se dérouler.

Une femme, vêtue d'une magnifique robe rouge entra dans la pièce, elle tenait un micro dans la main, elle marcha avec assurance et autorité ; ses cheveux noirs brillaient comme des paillettes à cause de l'éclairage un peu balafré de la lumière de la pièce ; elle portait des bottes en cuir marron qui lui allaient correctement.

"Je suis la présentatrice de ce deuxième test. Ici vous ne combattrez pas un dragon, ici vous ne conduisez pas une voiture, c'est une épreuve de réflexion et de droiture, c'est ici que vos chemins commenceront. Lorsque l'on devient un coureur on le reste pour l'éternité. Ce n'est pas simplement du jeu. Il faut le prendre au sérieux."

Les occupants se taisaient et l'écoutaient attentivement ; leurs yeux suivirent les gestes et les démarches de la jeune femme qui tenait fermement le micro dans ses mains. Harry trouverait la situation assez hilarante en constatant que la plupart des adultes disaient : oh ou ah à chaque fois que la femme terminait ce qu'elle disait. Mais le sujet était bien trop élevé pour ne pas prendre la situation trop au sérieux.

"Maintenant, vous avez le choix de prendre une grande décision qui marquerait votre vie à tout jamais. Vous pouvez appuyez le bouton pour continuer et appuyer le bouton rouge pour arrêter. Pour ceux qui veulent arrêter vous serez tout de suite rembourser. Ceux qui veulent continuer vos vies sont entre vos mains je ne peux pas faire grand chose. Car comme vous le savez tous, les règles de la course de la Cross Foudroyeur vient de changer."

Oui. Harry connaissait les toutes nouvelles règles qui viennent de s'ajouter récemment. Il n'avait pas du tout été heureux d'apprendre les toutes nouvelles choses qui venaient de modifier la course qu'il connaissait. Mais il avait déjà fait son choix. Il n'allait plus baisser les bras. Il était prêt pour ça. Il en avait rêvé. Il ne tournerait plus autour du plot, il était enfin prêt.

"Comme le dit souvent Arthur Weasley, je prends mon envole je quitte le nid. Je ne suis plus un enfant. Je fonce dans le tas. Je ne peux plus repousser le chemin je suis déjà partie si loin." Affirma Harry paisiblement il appuya le bouton vert, qui clignota un peu avant de virer en bleu puis il redevint vert. Il souriait de joie, il se retourna pour partir.

"Je voulais terminer mon annonce la prochaine course se fera dans deux jours. Donc soyez prêt pour vous ravitailler et de prendre les précautions nécessaires. Vous devez prendre une boisson et quelque chose à manger car la course dure en générale quatre heure. Elle se déroulera en France aux Pyrénées."

"Aux Pyrénées ! Qu'est-ce que je suis chanceux. Ma première course se déroule au dessus une montagne neigeuse. Pourquoi le destin s'acharne sur moi ! Je suis maudit. Surtout c'est un montagne qui est connu pour ses écroulements." Harry soupira. Il n'avait pas le choix mais ce n'est pas bien grave. Le bon côté des choses le voyage ne sera pas long pour son propre bien.

Le lendemain, un jour plus tôt avant la course. Harry et sa famille avaient pris beaucoup de précaution pour le long trajet qu'ils devaient faire pour parcourir la moitié de la France. Le voyage avait duré des heures et des heures. Ce fut un long trajet, le plus long trajet que Harry n'avait jamais fait, peut-être pas finalement, ce fut probablement le stresse et la pression qui lui donnait des illusions. Le temps semblait s'écrouler si lentement, qiue le jeune homme en avait une peur bleue de ce qu'il l'attendait. Il décrivait sa situation comme un cauchemar vivant. Oui, un chaos ambulant.

Il avait suivit les autres voitures qui se dirigeaient vers l'arène. Il y avait tellement de monde qui était déjà sur place. Les journalistes se ruèrent par tout pour trouver un bon emplacement pour mieux filmer la situation, certains débutèrent tout de suite les interrogations. Il y avait des camions qui contenaient toujours les voitures de cours au chaud dans leur caravane. Les participants se promenèrent et parlèrent entre eux.

Harry s'arrêta, il regarda la situation comme un enfant ébaubi et ébranlé par tant de merveilles. Il était halluciné par tant de beauté. Il y avait plein de monde dans le paysage. Il voulait crier, il voulait rire, tellement ce fut si surréaliste. Tom posa une main réconfortante sur l'épaule de Harry pour donner son approbation au plus jeune. Severus fit un simple sourire pour lui montrer qu'il comprenait ce qu'il ressentait.

La famille Weasley éclatait de joie, Ron et Neville regardèrent autour d'eux à travers les yeux d'un enfant. Ils étaient si impressionnés qu'ils restèrent sans voie.