Tom s'effondra sur son lit. Il s'était installé dans un appartement. Il n'avait pas bien dormi au cours d'un moment et donc ce fut naturel en soit qu'il soit profondément fatigué. Le jeune chef de la mafia française s'affaissa sur le drap en satin, il bouillonna de rage. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait d'assister. Ce fut une scène vulgaire. Il avait mal. Il agrippa ses cheveux et les tira le plus fort pour se faire du mal afin de se distraire de ses pensées. Il ne voulait pas croire ce qu'il venait de voir. Et pourtant ce fut la vérité.
Est-ce une punition pour ce qu'il venait de faire ? Tom poussa un crie, et s'étrangla de rage. Il prit son fusil. Il tira dans le vide, il ne chercha qu'une chose : ce fut de se défouler. Il sortit de l'appartement en fracassant la porte, laissant une grosse entaille dans le mur, faisant peur un passant avant de se ruer vers une ruelle vide. Il tapa une pierre. Il frappa un poteau. Tout pour oublier.
Il voulait oublier, oublier… les mains sales d'un inconnu qui venaient de se glisser sur la peau de son mari. Voir un autre homme que lui embrasser son mari, fit trembler le jeune chef de la mafia de rage. Il ne comprenait pas, après tous ces prises de têtes jamais Severus n'avait laissé une autre personne le toucher. Est-ce sa faute ? Non il n'avait rien fait. Il voulait juste donner un coup de main.
Tom cria de nouveau, il déchaîna sa rage en laissant des malédictions et des injures. Il était fatigué il revenait d'un très long voyage il ne voulait qu'une chose ce fut de se glisser dans son lit en compagnie de Severus, faire l'amour à son bien-aimé sans faire attention à ce qu'il se passa autour de lui. Il voulait mettre de côté toute cette haine pour devenir plus qu'un seigneur du crime, il voulait juste devenir le mari de Severus. Juste un homme amoureux. Est-ce trop demandé ?
Un homme aimant, passionné, romanesque. Non un tueur, assoiffé de sang qui ne voulait qu'une chose la vengeance. Et tout ça ! C'était la faute de ce maudit HARRY POTTER ! Depuis que ce garnement est venu dans leur vie. Il détruisait tous ses projets.
"Hum est-ce que j'entends un appel à l'aide ?" Murmura une douce voix remplie de fausse promesse. Une ombre surgissait de nulle part et s'agrandissait devenant de plus en plus grande, formant une silhouette qui devenait à son tour de la chair et de l'os. Ce fut un jeune homme bien plus jeune que Tom.
"Qui es-tu ?" Demanda-t-il, aussitôt, en levant son fusil vers le nouveau venu, sa voix dégoulinait de la méfiance et de la froideur. Le dieu du mal, impassible, comme toujours ne montrait pas ses sentiments, il souriait simplement. Ses yeux étaient camouflés par un tissu blanc qui lui couvrait la moitié du visage.
"Je suis Mephilis, Mephilis Lenoir, le dieu du mal, le mal en personne mon cher ami. Je suis ici que pour ton bien." Fit-il simplement en faisant un mouvement lâche de la main comme s'il venait de montrer l'évidence. Tom était toujours méfiant. Il ne faisait pas confiance à cet étrange inconnu qui vint de nulle part, et qui prêtant être son ami.
"Que veux-tu ? Je ne suis pas d'humeur pour la plaisanterie."
"Je ne suis pas ici pour me foutre de la gueule de qui que ce soit. Je suis là pour proposer mon aide. Je sais que c'est dure de comprendre une telle chose mais je t'assure que c'est la vérité." Expliqua doucement le dieu maléfique en bougeant vers sa nouvelle proie, il inclina la tête de Tom vers le haut, là, où normalement leurs yeux devaient se croiser directement, mais le tissu cachait une grande partie des expressions du dieu robuste.
"Pourquoi veux-tu m'aider ?" Demanda de nouveau Tom de plus en plus sceptique qu'une divinité parmi tant d'autre se décida de se dévoiler juste pour venir l'aider. Il savait que les dieux étaient des gros baratineurs et ne pensaient uniquement qu'à leur cul ! Et il n'avait pas tort là-dessus.
"Est-ce qu'il faut vraiment une raison valable pour aider un ami." Évidemment la réponse était non mais Tom refusait de répondre. En croyant que ce silence signifiait un bon présage le dieu continua dans sa lancée. Il marcha lentement vers l'humain qui tremblait toujours de rage. Il s'en délectait il aspirait de cette mauvaise onde comme si c'était le jus de fruit le plus délicieux de la galaxie. "Oui mon ami écoute ce que dit ton cœur, écoute-le attentivement, c'est la bonne décision. Oui, la loi juridique pendant un moment. Ressent la colère couler dans tes veines. Saisie-la fermement. Accepte cette rancune. Ne rejette pas cette colère. La colère et la vengeance sont des envies normales."
"Je ne veux pas. Je ne peux pas faire ça. Mon mari est déjà bouleversé je ne veux pas qu'il me déteste encore plus qu'il ne le faut." Mephilis se retint de rouler des yeux.
"Ah les humains quelle créature débile et émotionnellement ennuyeuse."
"Ah mais bien sûr je ne t'ordonne pas de le faire. Tu as ta propre volonté. Tu peux faire ce que tu veux je ne veux pas dicter un homme tel que toi. Ce n'est pas du tout ce que les amis souhaitent. Je ne veux que le meilleur. C'est tout." Dit Mephilis en continuant sa manipulation de l'esprit. Tom ne doutait pas une seule seconde de ses mots. Hors de question qu'il soit esclave de quelqu'un d'autre. Il avait enfin retrouvé sa liberté il comptait bien la garder jusqu'à sa mort. Il n'allait pas la perdre pour autant.
"Ne veux-tu pas te venger de ce qu'il a fait ? Ce chenapan, est entré dans ta relation et prétend le contraire. Ne veux-tu pas qu'il pleure ? Qu'il souffre comme toi tu souffres en ce moment. C'est juste une pure question de faire justice : œil pour œil, dent pour dent comme l'annonce la loi du Talion. Une loi pratique mais utile !"
"Severus ne voudrait pas que je le venge il va penser que c'est immature."
"Est-ce immature de faire souffrir une autre personne ? La faire comprendre ce qu'il vient de faire c'est totalement horrible ? Prend une grande inspiration, ressente la colère en toi. La colère rend puissant, elle te donne de la force."
"Je ne veux pas le tuer. Je finirai en prison."
«Ce n'est pas possible il y a toujours un "mais" je suis le seul qui réfléchit ou quoi bon il faut trouver un moyen. Sinon ce genre de scène ne finira jamais."
"Qui a-dit ? Qu'il faut trucider quelqu'un ? Il y a beaucoup de façon pour faire souffrir une personne sans indirectement la blesser." Mephilis glissa sa main sur l'épaule pour le réconforter comme si ce dernier venait de voir un moment traumatisant dans sa vie. Puis il tourna doucement le visage de celui-ci. Au centre de toute cette attention se trouvait la voiture rouge de Harry garer innocemment devant la maison de Severus et de Tom.
"Oui tu vois ce que je veux dire. Laisse ta haine parler à ta place. Oublie la voie de la raison. Laisse la colère guider tes faits et tes gestes." Les yeux de Tom devenaient vitreux. Dans sa main droite, apparaissait un sécateur résistant et tranchant et dans sa main gauche il y avait une boite remplie d'allumettes.
"Enfin Harry Potter ton âme sera à moi. Je vais te conduire à la folie. Je vais tellement te rendre misérable que tu n'auras pas le temps de te confier à qui que ce soit. Tu vas voir de toutes les couleurs tellement je vais te faire souffrir. Tu vas m'appartenir pour toujours. Tu ne pourras plus t'enfuir."
Tom coupa tous les branchements, faisant en sorte qu'il y a une fuite d'huile qui coulait le long du trottoir. Il prit un bidon d'essence qu'il chavira sur le capot de la voiture rouge avant de le jeter dans la voiture sans ménagement. Il prit une allumette entre son index et son pouce et il l'alluma. Il admira pendant un petit moment la flamme qui prenait vie. Puis il s'accroupit à la hauteur de la flaque d'huile et d'essence. Il posa la flamme sur le liquide inflammable.
Rapidement les flammes dansèrent, et se propagèrent. La voiture klaxonna et les gyrophares s'allumèrent brusquement. Comme si elle appela son conducteur. Comme un plaint, une dernière demande avant de se détruire par se brasier de flammes. Le bruit qu'émettait la voiture fut suffisamment fort, que tous les habitants de la ville purent entendre le boucan de loin.
Ils sortirent de leur maison pour vérifier ce qu'ils se tramaient. Certaines personnes se posèrent tout de suite des questions _ que se passait-il ? Pourquoi une voiture brûlait ? Est-ce un feu de joie ? _ d'autres restèrent silencieux, tandis que d'autres furent horrifiés de ce qu'ils vinrent d'assister. Harry se précipita, et se mêla dans la foule. Il tenta bien que de mal de se frayer un chemin pour voir la cause de toute cette attention. Severus utilisa son fauteuil roulant pour se contourner la masse de personnes. Et là ils virent ce que les autres regardèrent.
Dos face à la foule, Tom se retourna lentement avec un brillant sourire. Il leva sa main vers le ciel comme une marque pour annoncer sa victoire. Sa gloire. Harry ne vit pas le mari de Severus, il fixait un point dans l'horizon. Il regarda avec apathie sa propre voiture qui prenait feu ! Les larmes glissèrent sur ses joues. Ne pouvant plus voir cette vision monstrueuse, il baissa les yeux sur les sables du désert. Ses épaules se courbèrent vers le bas comme s'il admettait sa défaite.
Les sanglots furent silencieux, puis un crie déchirant sortit de la bouche du pauvre jeune homme qui venait de tout perdre à l'instant même. Comment une bonne journée pouvait finir dans une telle galère ? Il venait d'annoncer son amour, celui qu'il aima n'avait pas dit non, et pourtant il venait de perdre son bien le plus précieux. Il voulait rester un moment pour profiter de la merveilleuse compagnie de Severus. Résultat sa voiture vint de prendre feu ! Méritait-il autant d'injustice.
Les larmes brouillèrent sa vision, il utilisa son tricot pour essuyer les larmes qui tombaient tout le temps. Le mot triste fut bien euphémisme pour exprimer la douleur qu'il ressentit en ce moment-là ! Un autre crie déchirant coupa le silence, il n'avait pas honte d'exprimer sa douleur. Il n'était pas comme les autres hommes. Son père l'avait dit une fois que pleurer était un signe de faiblesse. Mais Harry voyait ceci d'une autre manière. Pleurer était de l'acceptation de soi, ce fut une autre forme de force et de puissance.
Là, maintenant, il ne se sentait ni puissant ni fort. Il était faible et totalement impuissant devant cette cruauté.
"Pourquoi ? Pourquoi ?" Ce fut un simple murmure. Une douce demande qui se faufila dans les airs. Cependant même cette douceur ne put cacher la tension sévère dans le ton.
"Pourquoi ? Pourquoi ? Comment oses-tu me questionner scélérat ?" Hargneux Tom s'approcha de Harry. "C'est ta faute ! Tout ça c'est uniquement de ta faute !" Dénonça-t-il en donnant un coup de pied au visage du jeune homme en appréciant le hoquet de surprise qui ressortait de ses lèvres fines.
"Non je n'ai rien fait !"
"Si tu es entré dans ma vie et tu as tout gâché." Accusa violemment Tom e pointant du doigt sans aucun regret.
"Je voulais juste…"
« Je ne t'ai rien demandé."
"…"
"Je ne veux plus te voir !"
"Mais…"
"Quitte cette ville !"
Sans dire un mot, sans se retourner Harry s'en alla. Il plongea dans une ruelle, il cacha son visage dans ses mains en continuant de pleurer. Est-ce ainsi, partout où il allait ? Tout le monde se fâchait contre lui, puis le chassa comme une vieille paire de chaussettes ? Il ferma les yeux, en prenant mal la situation. Il se redressa en regardant la lune qui se camouflait derrière les nuages.
Harry s'approcha du magasin dorénavant vide, il prit une boite de céréales aux chocolats avant de se diriger vers la maison des Londubat. Il prit un morceau de papier. Il ferma un moment les yeux pour trouver de l'inspiration sur ce qu'il allait écrire. Les larmes coulaient toujours abondamment sur ses joues sans s'arrêter. Il n'avait pas le courage d'exprimer ce qu'il allait le dire. Encore une fois il jouait à cache-à-cache. Il allait dire au revoir sur un bout de papier.
Merci, Neville pour tout ce que tu as fait. Je te suis reconnaissant. Encore une fois je ne peux pas te dire où je vais ! Car je vais devoir te quitter pour de bon. C'était incroyable d'être ton ami mais je ne peux plus rester dans cette ville. Je te dis au revoir car je sais qu'un jour nos traces se retrouveront.
Au revoir – Harry Potter ton ami.
Harry posa le bout de papier sur le canapé. Il s'apprêta à s'en aller quand soudain…
"Harry ? Tu pars ?" L'appelé se retourna pour regarder son autre meilleur ami, qui se tenait devant lui. Neville tenait une tasse dans ses mains, en voyant la vapeur s'envoler dans les airs, il sut tout de suite que ce dernier venait tout juste se servir du bon lait chaud.
"Harry je t'ai posé une question." Mais avant qu'il ne puisse répondre à la question qu'il lui était posé Neville attrapa le bout de papier qu'il venait de voir sur le canapé. Il le lut pendant un moment avant de le jeter à travers la pièce, les larmes aux yeux. "Je ne comprends pas, pourquoi tu veux partir."
"Je le dois Neville."
"C'est ma faute."
"Non !"
"Alors pourquoi ?"
"Je le dois !"
"Je pensais que nous étions amis si je suis vraiment ton ami tu vas me répondre tout de suite je le mérite bien. Est-ce que tous les moments que nous avons passé ensemble ne sont que des foutaises !"
"Non Neville pourquoi tu penses une chose pareille t'es pas bien dans ton ta tête !"
"Eh ! Toi, pourquoi tu veux partir tout d'un coup tu avais le champ libre depuis longtemps. Pourquoi juste maintenant."
"Parce que…"
"Pourquoi tu vas me le dire putain ou je dois lire dans tes pensées à la con !"
"Parce qu'il n'y a plus rien qui me rattache dans cette ville mis à part toi !" En voyant les yeux larmoyants de son ami Neville se calma soudainement, il posa sa tasse sur la table basse et il s'approcha de Harry en attendant ses explications.
"Je ne peux plus rester tu m'entends ! Je dois partir car j'en ai ma claque de souffrir encore plus. Sois-tu me laisses partir soit je te fonce dessus sans regret."
"Harry…"
"Laisse-moi partir !"
"Le bruit que j'ai entendu c'était ta voiture n'est-ce pas ?" En se souvenant de ce qu'il était avenu de son héritage Harry devenait tendu.
Livide et rigide comme un bout de bois, le jeune homme aux yeux verts regarda son ami dans les yeux.
Pas besoin d'utiliser la parole pour communiquer, pour exprimer toute la douleur que pouvait ressentir l'autre.
Juste un coup d'œil suffisait.
Car les yeux étaient le miroir de l'infini qui pouvaient exprimer les sentiments d'un individu. Et Neville n'eut aucun problème pour apercevoir la douleur qui s'amassa dans ses orbes émeraudes.
