Waouh ! Il ne pensait franchement pas qu'il allait réussir une telle chose aussi facilement à ce point le monde pouvait devenir super débile ! Kreattur se félicitait pour ce plan mesquin et ingénieux qu'il venait de concocter. Harry suivait ses indications à la lettre comme un bon petit toutou qui ne voyait absolument pas le piège, le pire il aidait même son saboteur. Il avait pensé que l'avenue aléatoire de l'ami de ce petit vau rien allait tout gâcher, il s'est avéré qu'il venait de gaspiller ses précieuses larmes pour rien.

Cette pensée lui donnait un mauvais goût en bouche, pleurer pour rien n'était pas dans sa page de compétences, il devait se retenir un peu punaise !

Il venait de passer un autre couloir, en peu de temps il pourrait enfin être libre. Il connaissait ce bâtiment comme sa poche qu'il pouvait marcher même les yeux fermés, tout se passait terriblement bien comme sur des roulettes.

"Tourne à gauche. Voilà c'est là." Annonça-t-il fou de joie. Harry hocha la tête pensivement sans vraiment réfléchir. Il respirait difficilement il n'arrivait presque plus à se ternir sur ses jambes, Kreattur mettait beaucoup trop de poids sur lui, à tout instant il allait s'effondrer d'épuisement s'il ne prenait pas une pause. Il avait mal aux pieds et aux mains. Mais il devait tenir bon, même s'il pensait intérieurement que l'autre homme ne faisait pas du tout d'effort pour lui venir en aide.

Il chancela vers un autre couloir, tournant à gauche comme convenu, il continua sans dire un mot, jusqu'à ce qu'il remarquât qu'il n'y avait qu'une seule porte. Il fonçait les sourcils pas à cause de la douleur, non, sa préoccupation était l'insigne sur la porte, ce n'était pas l'infirmerie.

"Peut-être qu'il s'était trompé de direction un moment donné. Nous allons devoir faire demi-tour pour retrouver l'infirmerie." Pensa le jeune homme sagement en se redressant, son dos lui faisait mal mais il garda pourtant son calme. Il mit à haute voix ce qu'il pensait. "Nous nous sommes perdus nous devons partir."

Harry pivota dans l'autre sens quand l'autre homme agrippa son poignet si brusquement que ce fut inattendu de sa part, il laissa échapper un cri de douleur, alors qu'il fut juste ensuite plaqué contre le mur. Sa tête frappa la toile brutalement qu'il commençait à avoir le vertige.

"Que se passe-t-il ?" Cria-t-il de détresse en se tortillant sur lui-même, alors que ses yeux s'écarquillèrent largement. Il sursauta quand il sentit un coup de poing s'abattre sur son ventre, puis il cria de nouveau de douleur quand il sentit un autre coup sur son dos. Il avait mal.

"Pourquoi ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Je ne voulais juste donner un coup de main. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?" Pensa-t-il hardiment, alors que les coups de poings pleuvaient sur son corps. Il appela à l'aide, mais cela ne servit à rien car ils se situèrent au fond du bâtiment dans un niveau presque inhospitalière.

"Pourquoi ? Tu me fais ça. Je t'ai aidé... c'est comme ça que tu me remercies." Ce fut un poignard assez tranchant dans le dos ce qu'il venait de subir, une trahison violente. La douleur et la rage s'intensifiait. Harry mordit sa lèvre alors qu'un de poing venait de se loger sur son torse. Il avait peut-être subi des tas de méchancetés lorsqu'il était un enfant mais cela ne voulait pas dire qu'il était invulnérable face à la douleur.

Kreattur pensa que ce fut suffisamment de souffrance pour le jeune homme, il tira Harry par les cheveux et le conduisit vers le placard à balais. Il poussa durement le plus jeune à l'intérieur avant de fermer à clef. Harry glissa sur le sol vers la porte.

"Eh ! tu ne peux pas faire ça. C'est de la triche. À l'aide !" Cria-t-il en frappant la porte avec le peu de force qu'il possédait. Il avait les larmes aux yeux, il ne pleurait pas à cause de la douleur mais à cause du fait qu'il allait encore rater sa chance de prouver sa bravoure. Il était enfermé dans un placard en balais à cause du fait qu'il venait de faire une bonne action.

C'était définitivement injuste. Qu'est-ce qu'il avait fait pour mériter une chose pareille. Il voulait juste faire sa course. Bien sûr il soupçonnait la famille Malefoy d'avoir payé une personne pour lui faire un coup pareil, il se souvint maintenant des paroles de Drago lors de leur dernière confrontation. Embrumé de désespoir il s'assit sur le sol, en posant sa tête sur un pot de peinture entassé sur le côté. Il ne pouvait que prier que quelqu'un le découvre dans cet état.

William Duré n'était pas un homme d'action il passait la plus grande partie de son temps dans son bureau devant son ordinateur pour programmer des logiciels et de construire des robots derniers cris. Mais le voilà ici, en dehors de son bureau pour une raison qu'il ne comprenait pas, il savait juste que Fabrice était mort de la main du mari de son patron mais il ne savait pas grand-chose. Il n'aimait pas se socialiser sur quoi que ce soit, mais il n'avait pas le choix. On avait demandé sa présence. Il ne savait pas faire grand-chose, il était un espion redoutable pas un garde du corps ou un guerrier comme ses partenaires.

Donc ce fut assez compréhensible de sa part de penser que son meilleur plan d'action était de surveiller les autres conducteurs de la course. Il devait faire des rapports sur chaque personne qu'il venait de croiser avant de le remettre à son patron. Heureusement pour lui il n'y avait pas beaucoup de participants qui faisaient la course. Lord Voldemort avait été claire il devait faire un rapport uniquement sur les gens qui puissent nuire son futur compagnon, pour le moment il venait de faire dix rapports, il n'avait rien vu d'anormal pour l'instant.

Quand soudain il vit un homme qui portait une combinaison qui ne lui appartenait pas. Il inspirait le mal de loin. Écoutant sa subconscience qui le pointait carrément du doigt sur cet homme il retira sa montre de sa main et l'enroula autour de ses doigts avant de frapper en plein sur la tête de l'inconnu qui tomba mollement sur le sol. Il tira l'homme dans une sorte de salle et l'attacha fermement sur une chaise. Il allait commencer l'interrogatoire quand soudain son téléphone sonna.

"Allô ?"

"Ouais patron, je ne sais pas patron je ne l'ai pas vu depuis ma pause-café. Je vais faire une fouille du périmètre."

...

"Non boss ne t'inquiète pas je suis sûr que le gamin est vivant il s'est sûrement caché quelque part. Oui je sais qu'il est grand. Oh, il n'y a pas d'âge pour jouer à cache-cache. Nous le retrouverons."

...

"Pas de soucis je ferai comme convenu je m'en charge du reste. Ah, il y autre chose patron. J'ai trouvé un virus dans les coins je me suis occupé de le neutraliser. Il ne pourra rien faire. Je l'ai enfermé dans le camion. Je suis sûr que vous allez aimer ce qu'il va dire."

...

"Bien j'attends vos ordres." Puis William raccrocha et remit le téléphone dans sa poche.

Il était neuf heures ! Severus commençait vraiment à s'inquiéter. Où était le gamin ce n'était pas vraiment le moment de se cacher. Il se servit une bonne tisane pour rester zen et en paix. Ce n'était généralement pas une bonne idée de s'inquiéter de cette manière. Il devait rester tranquille et se calmer avant qu'il ne fasse des ravages. En regardant du coin de son œil il vit que Tom était également inquiet. Son mari avait une meilleure maîtrise de soi que lui, mais il pouvait toujours apercevoir des petits détails qui montrait qu'il était anxieux lui aussi.

Tom se leva de sa chaise et regarda le paysage attentivement, il croisait mes bras en plissant ses yeux rouges. Il avait mis ses lentilles de contactes rouges pour effrayer les gens qui les entouraient. Étant Lord Voldemort, cette apparence lui permettait de mettre de l'ordre et inspirer la peur partout où il allait.

"Mon amour, ne soit pas tendu comme ça. Nous le retrouverons à temps." Dit Lord Voldemort austèrement, en marchant vers Severus, il s'agenouilla devant l'autre homme, le seul qui l'avait vu pour la première fois s'agenouiller. Severus posa sa tisane en soufflant, posant sa tête sur la paume de sa main.

L'homme aux yeux rouges prit les mains blafardes de son compagnon, déposant des baisers en essayant de se montrer rassurant et convenable. Afin d'apaiser ces doutes redoutables.

"J'ai un mauvais pressentiment Tom." Bégaya Severus. " Je l'ai vu parler avec Drago."

"Le fils de ton ex ?"

"Connais-tu un autre Malefoy ?" Grogna-t-il avec agacement en serrant les dents, Lord Voldemort se releva sur ses pieds et massa les épaules de Severus.

"Pardonne moi Severus je ne voulais pas."

"Mais tu l'as fait tout de même." Termina-t-il sarcastiquement. "Je sens que Drago a un rapport sur sa disparition. Qu'est-ce que ton homme de main a dit à son sujet."

"Il n'a pas vu Harry depuis sa pause de déjeuner sa famille continue de le rechercher. Nous le trouverons je t'assure mon amour."

"J'espère bien !" Il se leva d'où il était assis.

"Où vas-tu ?"

"Je vais participer aux recherches."

Severus marcha silencieusement dans le couloir, écoutant et restant attentif au moindre bruit qui l'entourait. Il marchait dans des couloirs au hasard, faisant semblant qu'il se promenait. Il continua sa route quand soudain quelque chose lui empêcha d'aller plus loin. Une main blanche se tenait devant son visage, lui bloquant l'accès, il regarda le propriétaire du membre. Tout de suite il voulait catapulter le bras et le jeter à la mère.

Un homme aux cheveux naturellement argentés, lui souriait aimablement ; sa longue chevelure tombait sur ses épaules lui donnant un air charmant sur son beau visage. Cependant Severus connaissait la vérité derrière ce visage angélique, il connaissait le connard qui se trouvait derrière le masque fluorescent.

"Bonjour Severus."

"Que veux-tu Lucius ?" Cracha-t-il en gardant sa voix basse pour le rendre gras et intimidant.

"Je vois que tu es toujours en plein forme. Je me demandais si tu es toujours en colère après ce que je t'ai fait. Tu sais je ne voulais pas passer pour un malpoli donc je suis venu devant toi."

"J'apprécie de voir aussi ta petite sale gueule."

"Ce n'est pas nécessaire d'être si vulgaire. Je voulais juste faire un petit coucou."

"Maintenant que tu m'as vu tu peux me laisser tranquille. Je ne veux plus voir ta tête de ma vision périphérique."

"Tu sais... Je regrette ce que j'ai fait." Marmonna Lucius en souriant maladroitement, il s'éclaircit la gorge en se redressant, passant ses doigts dans ses cheveux argentés.

"Tu as fait ta vie Lucius, et moi aussi contrairement à toi je ne regrette pas mes choix. J'aime MON homme. Il est meilleur que toi."

"Je ne savais pas que c'était une compétition. C'est quoi le prix à payer ? Ton joli petit trou ?" Se moqua-t-il en passant de gentil au méchant loup. Il glissa sa main vers le visage de son ancien amant le tenant violemment, plaquant ses doigts sur ses joues, lui faisant du mal à la seconde.

"Lucius, tu me fais mal lâche moi ! Lâche-moi je te dis !"

"On n'a plus son petit air supérieur hein ? Sache une chose que tu resteras une petite salope. Un jour ton nouveau compagnon ouvrira les yeux, il va te détester, puis il fera la même chose que moi il va te quitter pour toujours."

"Non !" Severus repoussa la main, et s'éloigna de quelque enjamber il ne laisserait pas quelqu'un le piétiner de cette façon il avait son droit et sa liberté. Mais il y avait une chose qu'il connaissait bien : jamais Tom ne lui fera du mal volontairement, il avait eu la preuve tant de fois. Son mari l'avait trompé, sur beaucoup de chose mais il était purement fidèle côté cœur. Jamais il ne lui ferait du mal sans une autre pensée par derrière.