Le temps venait de s'arrêter, Harry connaissait cette voix comme sa poche. C'était difficile de contenir sa joie et la douleur. Il se retourna, il vit Ron devant lui. Ron, son meilleur ami, son seul ami _ qui n'était plus le cas maintenant_ croisait les bras avec un air renfrogné. Qui pouvait lui en vouloir. Harry essaye de trouver les mots pour exprimer sa sensibilité mais est-ce même possible ?
"Ron je..."
"Tais-toi ! Imbécile !" Ron se précipita vers Harry en ignorant pour le moment l'autre jeune homme, il étreignit son ami en pleurant de joie et de gratitude. Il n'arrivait pas à croire ce qu'il venait de vivre. Harry son frère était vivant en chair et en os. Il pensait que ce dernier était mort.
"Pourquoi tu as fait ça ? Ne fait plus jamais une chose pareille ! J'ai eu si peur ! Tellement peur !"
"Pardon Ron je te promets que je te raconterai toute la vérité. Ron ! Est-ce que tu vas bien ? Tu pleures !"
"Non c'est la poussière qui est entré dans mes yeux. C'est sûr que je pleure crétin !"
"..."
"Je ne sais pas quoi dire..."
"Moi si je suis sûr que nous aurons une longue et agréable conversation." Harry gémit d'exaspération il ne voulait pas perdre son temps pour ce genre de chose. Il savait que Ron pouvait devenir très incontrôlable quand il était en nerf, beaucoup de fois son ami avait prouvé qu'il pouvait devenir un fou furieux s'il ne connaissait pas assez bien la situation. Harry ne veut pas se retrouver avec des bleus sur le corps.
Ron avait accueilli Harry et l'inconnu qui le suivait par la suite. Il ne savait pas en quoi penser en regardant l'autre garçon, mais il ne sentait aucune mauvaise intention de la part de l'autre. Mais il garda un œil attentif envers ce dernier. Des yeux solennels marrons, trop vieux, pour un si jeune visage, croisèrent ceux d'un vert intense. Rempli de conviction et de la juste détermination Ron était rempli de sagesse.
Beaucoup de fois Harry ramenait des individus dans la maison en prétendant que ce sont ses amis alors qu'en vérité c'étaient que des vilains profiteurs. Il n'avait qu'une dernière chose à dire.
"Qui es-tu ?"
"Je m'appelle Neville Londubat j'adore jouer ; c'est toi Ron ? Harry m'a beaucoup parlé de toi, j'étais si enthousiasme de te rencontrer enfin. Tu ne sais pas à quel point je voulais me dégourdir les jambes pour te rejoindre."
"Ron..."
"Tu m'as remplacé ? Espèce de sale traître !"
"Non tu te trompes Harry ne t'a pas remplacé au contraire il pensait toujours du bien sur ton compte. Je vis dans une ville un peu éloignée d'ici. Je ne voulais pas faire du mal à qui que ce soit. Harry je sens que je ne suis pas le bienvenu ici je vais m'en aller."
"Attends je suis désolé." D'une manière inattendue ce fut Ron qui s'opposa. Il sourit bien qu'un peu tristement. "Je ne voulais pas faire l'impoli. J'ai tellement l'habitude que Harry soit une source d'ennuis."
"Qu'est-ce qui me différencie des autres ?"
"Eh ben tu es le premier qui a décidé volontairement de partir, alors que les autres j'ai dû les chasser avec le balai." Comment a-t-il, son ton empreinte d'inquiétude. Il se pencha subrepticement en avant pour murmurer quelque chose. "Surtout garde un œil sur lui ! Il va te donner des maux de tête !"
"Hé !"
"Fais comme s'il n'était pas là !"
"Mais oh ! Oh ! Vous êtes sérieux vous allez me laissez là comme si je ne suis rien."
Dis-moi mon cher allié comment as-tu pu survivre face à ce mécréant sans tomber malade une seule fois."
Ron et Neville entrèrent dans la maison en bavardant comme des collégiennes qui s'entendaient depuis des années de cela, sans faire attention à Harry qui se tenait devant la porte ouverte sous un air. Soupirant de façon résigné Harry entra dans la maison en fermant la porte derrière lui.
Beaucoup de choses venaient de changer en si peu de temps. Harry a été de nouveau accueilli les bras ouverts par la famille Weasley, ils étaient tous joyeux de le revoir _ surtout Madame Weasley qui s'était donné à cœur joie d'étouffer Harry en le faisant un gros câlin _ tout le monde était enfin réuni pour jouir de se partage et de se bonheur de cette retrouvaille.
Quand Monsieur Weasley se joignit à la fête Harry vit l'état déplorable de l'homme, ce dernier était terriblement affaibli, il avait une main dans une plate et la moitié de son corps était recouvert de pansements, et d'hématomes. Le jeune homme et son compagnon de voyage étaient stupéfaits par ce qu'ils venaient d'assister surtout Harry qui ne s'attendait à autant de dégâts. Il savait que la course de la Cross Foudroyeur pouvait devenir dangereuse mais il ne pensait pas... à ce genre de chose.
Il se sentait tout de suite coupable d'avoir abandonné cette famille alors qu'il aurait dû être là pour les soutenir et les venir en aide au lieu de s'enfuir comme un enfant blessé. Cette famille l'avait beaucoup aidé et voici comment il les remercia : en se cachant comme un louveteau apeuré. Il baissa la tête pour cacher sa faiblesse et les larmes qui voulaient couler tout le long de ses joues. Il avait honte, il avait peur de voir ce qu'il verrait en apercevant cet homme qu'il devait tout.
"Monsieur..."
"Harry, mon garçon." Fit Arthur Weasley en souriant, non de tristesse, mais une joie retrouvée en revoyant le visage qu'il attendait depuis des jours. " Tu es enfin à la maison. Mon enfant. Enfin la famille est complète."
"Merci beaucoup, pour tout ! Comment faites-vous pour toujours... le bon côté des choses."
"Voyons Harry, il y a bien trop de douleurs dans ce monde, un peu de bonheur ne fera pas du mal à qui que ce soit, il ne faut pas être triste. La méchanceté est forte, mais le bien est vaste. Même si tu te trouves dans une ville totalement inconnue, il y aura toujours un étranger pour te prêter main forte."
"Oui, mon frère de cœur, nous serons toujours là pour t'aider." Ron agita la main de droite à gauche avant de se pencher sur une chaise, mais il était bien trop lourd pour cette pauvre chaise qui ne put supporter son poids, qu'elle se cassa soudainement. Ron tomba la tête la première.
Il eut le silence. Avant que tout le monde ne rentre dans un fou rire collectif. Même, les jumeaux ne purent garder leur sérieux bien longtemps, qu'ils se pétèrent de rire aussitôt, leurs bouches s'ouvrirent, aussi grandes, qu'une baleine à bosse.
"Je suis heureux de voir que les choses ne changent pas pour autant."
"Installons-nous je pense que nous avons beaucoup de choses à se dire." Harry s'assit par terre sans faire attention à la poussière et à la graisse, et aux restes de nourritures qui étaient couchés sur le sol depuis fort longtemps. Neville fit la même chose sans dire un mot, bien qu'il soit toujours émerveillé et lucide d'avoir quitté sa propre bulle de confort. Il voulait connaître le monde et s'amuser comme les autres enfants. Il était toutefois abasourdi de constater que cette famille prit si bien sa présence. Il pensait sincèrement qu'ils allèrent le rejeter. Enfin de compte le fruit de son imagination avait terriblement tort. Il remerciait les cieux pour se beau cadeau.
"Harry pourquoi tu es parti sans nous prévenir. Tu es un membre de notre famille jamais nous te jugerons. Nous voulons tout simplement comprendre et identifier le problème."
"J'avais trop honte de ce que j'ai fait je ne voulais pas vous croisez car je pensais que je ne méritais pas votre amour. J'ai échoué mon..." Il se rattrapa bien vite en toussant juste un peu..." Papa, j'ai perdu la course que je devais gagner. J'ai choisi de m'enfuir sans me retourner."
"Harry jamais je ne pensais une telle chose. Tu es, et tu seras toujours à mes yeux l'un de mes enfants je ne fais pas de favoritisme. J'aime tout le monde."
"Dites-moi la vieille dame est-ce..."
"Elle est morte. Je suis navré." Harry baissa la tête de triste, il hocha simplement en signe de réponse pour montrer qu'il avait entendu ce que l'autre venait de dire.
"Je... je ne savais pas j'aurai dû être là pendant son enterrement."
"L'importance est que tu es revenu vers nous. Donc tu n'as pas abandonné quoi que ce soit tu as juste mis de côté et regarde ce que tu as fait tu as agrandi notre famille." Arthur leva le menton de Harry pour que ce dernier regarda Ron et Neville discuter dans un coin de tout et de rien.
"Harry je n'ai pas vu ta voiture."
"Elle est détruite." Dit-il mystérieusement, le visage renfermé et le dos retourné.
"Je vois, j'accepte ton silence mais ce genre de comportement ne doit pas t'affaiblir, tu me comprends. Je ne veux que ton bien. Bon il se fait tard, dit à ton ami de nous rejoindre je dois vous conduire à vos chambres."
Un étrange quotidien se forma, Harry retrouva le sourire, étant de retour dans sa ville natale, il connaissait très bien les individus et leurs comportements il pouvait jongler facilement de façade pour imposer ses propres règles. Dès qu'il fut le lendemain il s'en alla en ville pour montrer qu'il était de retour, il tenait une batte de baseball dans la main. Il avait une chose qu'il devait régler. Il savait que dans cette ville les autorités ne faisaient pas attention aux bandits, aux délinquants et aux meurtriers.
Harry eut un sourire froid, il allait profiter de cette situation pour venger la mort de la vieille dame, mais ce n'était pas lui qui fera le méfait. Harry connaissait la bonne personne qu'il devait contacter. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pris contact avec ses parrains, cela tombait bien ils seront carrément utiles pour la mise en plan de son objectif.
Mais d'abord il devait se trouver un nouveau téléphone portable, il connaissait la bonne personne pour lui en procurer un sans poser de problème.
Harry se précipita vers un parc, là-bas, c'était bien courant de trouver des bandits et des malfaiteurs qui jouaient aux vilains garçons. Ils marchaient profondément dans le parc, quittant la prairie, pour rejoindre le rassemblement des arbres. C'étaient des gigantesques palmiers, des pommiers et des avocatiers. Nu, adhérée, contre le tronc d'un arbre, une femme se débattait contre les cordes qui la retenaient. Elle jeta fixa peureusement le jeune homme qui venait d'apparaître. Comment ne pas abhorrer comme un petit toutou perdu, comment ne pas fuir comme un spectre face à la lumière, comme un homme devant un danger de mort, alors qu'elle voyait son propre agresseur venir vers-t-elle.
La jeune femme avait le teint blond, et le corps volumineux. Harry détestait cette femme de tout son être. Elle était une reportrice travaillant pour le Parisien. Elle était connue pour sa manie de déformer la réalité, et de critiquer ceux qui avaient la malchance de la croisée dans les parages, elle adora plus que tout de déformer tous ses textes à son avantage. Beaucoup de fois Harry devait répondre la bonne formule pour éviter tous pétrins à l'avenir.
"Bonjour Rita Skeeter. Il paraît que tu connais tous les criminels de la seconde zone je me demandais comment une représentante de la loi avait fini par devenir elle-même une criminelle. Je vais te libérer à une seule condition, tu dois suivre mes ordres si tu ne le fais pas. Je connais une personne, enfin, deux personnes qui se feront un plaisir de te traquer sans aucun détour jusqu'à ce que tu souffres !" La femme connue sous le nom de Rita Skeeter, frissonna de peur, avant de hocher la tête de nouveau. Harry la libéra de ses liens et lui donna des nouveaux vêtements qui lui allèrent comme un gant.
"Je veux que tu contactes ton chef, que lui donne celui. Surtout tu ne dois pas le lire. Si tu le fais je le saurai. Prend bien garde à ma colère car je ne suis pas heureux d'apprendre n'importe quelle trahison. Je suis peut-être un enfant mais je me suis endurci à force dans le temps. Je ne suis pas un con que l'on doit prendre à la légère." Harry donna une lettre rose à la dame, qui tirait sa jupe vers le bas, avant de mettre ses talents hauts. Elle prit la lettre sans dire un mot, puis elle s'évada sans ambages.
Rita n'était pas une femme simpliste, elle aimait la liberté plus que tout au monde. Elle était une personne arriviste qui décidait de ce qu'elle devait faire et pourtant cette liberté fut constamment limitée, et ce à cause des hommes qu'elle croisait dans sa route ; ils décidèrent toujours à sa place. Bientôt tout ça allait changer. Le gamin pensait franchement qu'il pourrait mettre la main sur la meilleure reportrice de tous les temps ; il se mettait le doigt dans le nez. Elle s'était pratiquement laissé faire _ elle avait littéralement crié de peur et s'était battue comme une chienne en chaleur _ elle n'avait certainement pas paniqué à ce moment-là _ elle s'était gigotée comme un rat qui voulait échapper à son chasseur en pleurant _ elle savait comment rester sage comme une image.
Elle entra dans un club, dans le coin le plus profond de la ville, là-bas, ce fut possible de trouver un staff sans aucun problème, les seigneurs du crime avaient mis à cœur joie de s'installer sans les autorisations de qui que ce soit. Elle entra dans le club, en passant, la porte de derrière, puis elle entra dans les coulisses sans se faire repérer par les gardes qui se tenaient devant la foule de personnes.
Rita se déhanchait dans la salle. La musique était super forte, la lumière des projecteurs s'abattait sur les danseurs, qui se trémoussaient et dansèrent comme bon leur semble. La salle était bruyante, il fallait trouver un coin un peu plus éloigner pour éviter de crier lorsque l'on voulait converser avec quelqu'un. Les strip-teaseuses glissèrent leur corps souple sur la tige en métal comme des serpents, elles avaient du style elles avaient du charme. Elles étaient belles. Mais leurs pudeurs et leurs dignités étaient ouvertement ravagés.
La reportrice se retourna vivement et continua sa marche effrénée vers sa destination. Il y avait un homme dans tout ce cirque qui était bien différent des autres lorsque cela s'agissait des femmes. Il était fort fidèle, il avait un honneur d'acier, il déteste la dépravation. Ainsi elle s'approcha de Sirius Black, l'un des parrains de Harry, connu comme le plus grand criminel de cette ville. Rita avait récemment travaillé sous les ordres de Sirius Black, elle lui donnait les noms des suspects et des hommes dangereux que la police tendait avec une grande douleur au cul de retrouver. Contrairement aux rumeurs urbaines de la ville, ce n'était pas tout à fait vrai. La police faisait son travail mais les effectifs étaient réduits. Ils étaient tellement peu. Comment peut-on mettre en prison tous les criminels quand il y avait tellement plus d'injustice que de justice.
Sirius se chargeait donc de ceux qui étaient le plus difficiles à trouver il les tuait sans ménagement, puis il s'occupait du prochain dans sa liste. Et, à cause de son travail, très demandé, il ne pouvait pas rejoindre son neveu adoré, pour le chouchouter, et lui donner main fort, il pensait qu'à travers ses efforts il pourrait protéger son neveu du danger.
