Fabrice avait un mal de crâne. Ce n'est pas une douleur qui fut survenu à cause d'un coup, non ce fut un mal de tête qui se déchaînait lorsqu'une situation paisible devenait une catastrophe phénoménale. Fabrice avait remonté les traces de l'homme que le boss voulait kidnapper.
Il avait eu un mal de chien pour retrouver la source de toutes ses malheurs. Il avait remonté vers la ville la plus proche, pour se reposer un peu avant de reprendre l'enquête. Il avait terminé de boire son café lorsqu'il avait entendu du raffut quelque part. Par curiosité il s'était rué vers le bruit, lorsqu'il avait vu une agression devant lui.
Il se retourna pour faire genre qu'il n'avait rien vu quand il vit celui qui se faisait intimider ; ce fut l'homme qu'il recherchait justement. Il n'avait pas réfléchi à deux fois ce qu'il devait faire. Prenant une grande respiration il fonça dans le tas, sans penser aux conséquences de ses actions.
Il surgit comme un démon dans la nuit, frappant, tapant en premier bien avant que l'ennemi le fasse. Il poussa un homme sur le sol, le plus faible du trio, celui qui devait tenir sa jambe blessée. Il savait qu'il devait faire gaffe de toutes les manigances de l'homme au corps chétif. Celui-ci avait une apparence innocente mais Fabrice connaissait bien cette tactique de paraître comme un ange qui ne pourrait pas faire du mal à une mouche. Le mari de son patron était un homme cynique, à bien des égards il était rusé comme un renard et malin comme un singe.
En évitant un uppercut qui lui donnerait un autre type de mal de tête il plongea vers l'avant pour donner un bon coup de pied dans sur les genoux de son attaquant avant de se baisser juste à temps pour éviter un renvoi. Il tremblait, la sueur mouilla sa chemise confortable, ce n'était pas du tout pratique de faire un combat au corps à corps avec ce genre de linge qu'il possédait. Mais Fabrice n'était pas du genre à baisser les bras c'était un professionnel.
Frappant encore une fois, le dernier des agresseurs tomba sur le sol en laissant échapper un lourd soupire, Fabrice posa ses mains sur ses hanches pour faire une bonne pression pour éviter de tomber sur le sol, il pouvait sentir un point de côté persistant.
"Mon seigneur est-ce que tu vas bien ?"
Severus retint son souffle en regardant les hommes inconscients sur le sol, il ferma les yeux pendant un moment avant de les ouvrir pour reprendre sa concentration. Ce n'était absolument pas le moment de paniquer ; détendant sa carrure physique, il se détendit suffisamment longtemps.
Il commença à parler avec froideur sans dire un seul merci, ou quoi que ce soit : comme "comment vas-tu ?", "veux-tu que j'appelle les ambulances ?". Non. Severus était un homme qui ne tournait certainement pas autour du pot, traçant une ligne droite il exprimait clairement ce qu'il voulait.
"Fabrice avez-vous une arme à feu sur vous ?"
"Oui mais comme je suis en mission d'infiltration je ne voulais pas utiliser mon arme et de provoquer une panique générale."
"Baliverne, je ne veux pas connaître ton opinion donnez-moi ton arme le plus vite possible." Se sentant minuscule devant cette observation, Fabrice donna son arme à Severus qui le prit sans hésiter. D'un coup de poignet élégant Severus tira sur les hommes tapis sur le sol, pour couper leur existence pathétique.
"Qu'ils crèvent ! Les insectes de ce genre ne méritent pas de louange comme la vie." Il leva l'arme en direction de Fabrice qui resta figer sur place.
"Mon seigneur qu'est-ce que..."
"Je sais que mon mari t'a confié la mission de me retrouver... Je ne veux pas le voir tant qu'il ne change pas sa manière de penser. Tom est un homme bien trop têtu pour se résoudre à changer ses valeurs pour quoi que ce soit je ne ferai la même erreur que lui. C'est insupportable."
"Mon seigneur ne me tuer pas j'obéis simplement aux ordres qui m'ont été confié. Je ne veux pas te du mal."
"Je sais mais je ne veux pas de témoins je suis désolé mais je pense que tu peux comprendre, c'est le danger de ton métier." Avec un sourire diabolique, Severus tira sur Fabrice qui gisait sur le sol comme un tas de chiffon décomposé. Severus s'agenouille pour fouiller le cadavre et de prendre son porte-monnaie et ses cartouches avant de les mettre dans ses poches.
"Merci beaucoup maintenant tu peux pourris et rejoindre ceux que tu as tué salaud !"
Severus s'éloigna rapidement pour éviter de croiser la police et les autres bandes de gangsters qui étaient à ses trousses. Il contourna une maison puis il franchissait une ruelle morose et terne en marchant prudemment. Cela fait des heures qu'il marchait maintenant, il n'arrivait pas à s'endormir, le poids du danger pesait sur sa conscience, il avait peur. Horrifié d'apprendre qu'il ne se sortirait jamais d'ici il prit en main ses derniers forces avant de s'évanouir sur le trottoir.
Severus se tenait dans le lit, le sourire aux lèvres, les yeux fermés, la chaleur rayonnant de son corps se collait sur la peau de ses deux autres compagnons. Ses maris étaient au côté du lit, le mettant au milieu comme un sandwich. C'était doux. C'était paisible. Un rêve devint une réalité. Il n'y avait rien qu'il puisse désirer le plus. Il aimait se sentiment d'être aimé, être au centre de tant de câlins et de passion. Il était aimé, idolâtré, des maris forts et surprotecteurs qui ne veulent que son bien-être. En posant sa tête sur l'oreiller il tourna la tête vers Tom. Tom était le plus gros dormeur du trio il n'aima pas se réveiller de bonne heure quand il pouvait encore buller comme un enfant pour éviter les corvées.
Tom renflait doucement la bouche ouverte les yeux plissés dans son éternel foncement de sourcils. Les cheveux, quotidiennement, bien coiffés étaient ébouriffés et tombèrent comme une cascade sur son front et son menton, le donnant un air de jeune garçon. De l'autre côté du lit, Harry avait les jambes écartées, les mains affaissées et pliées dans un côté. Il était très détendu et il se reposait tendrement sur le lit. Sa jambe gauche se reposait sur le ventre de Severus.
Lui aussi dormait à poing fermé, mais contrairement à Tom qui dormait comme un prince déchu, Harry renflait hyper fort comme un buffle. Severus secoua sa tête. Il se fichait des défauts de ses compagnons l'intérêt d'un mariage était le bonheur qu'il gagnait. En se levant du lit, bien que ce soit une tâche presque impossible. Il dut se battre avec les jambes et les mains qui le tenaient prisonnier, comme si leurs propriétaires refusèrent qu'il s'en aille !
Severus les regarda de loin avec amour et tendresse. Il les aimait. Mais ce bonheur se transforma tout d'un coup, il vit une horreur absolue. Les deux hommes qui étaient endormis se réveillèrent subitement. Ils tenaient tous les deux des couteaux. Ils se regardèrent dans les yeux, si les yeux étaient des larmes de rasoirs. Ils se seraient entre-tués sans la moindre effort !
Puis ils se jetèrent l'un sur l'autre en se donnant chacun un coup de poignard. Et à la fin, les deux chutèrent sur le sol, mourant de leur blessure.
Severus s'approcha, en tremblant comme une feuille, les yeux humides de chagrin, il criait de terreur et de tristesse. Car en peu de temps il se retrouva de nouveau tout seul !
Severus se réveilla en sursaut, il tombait du lit. Il haletait pour retrouver de l'air et le remplir dans ses pauvres poumons qui étaient endoloris par les efforts. Il regarda autour de lit avec peur il ne connaissait pas cet endroit.
"Où suis-je encore ? Depuis que j'ai mis les pattes dans cette ville démoniaque il m'arrive que du malheur en une seule journée j'ai croisé que des pervers qui veulent me violer. Je dois m'échapper d'ici le plus vite possible. Il faut que je profite du fait que le propriétaire n'est pas encore là !" Pensa-t-il, empreint d'une grande résolution, il était convaincu qu'il trouvera un moyen de s'en aller le plus vite possible. Il se dirigea vers la vitre pour sauter, mais il s'arrêta bien vite en voyant la hauteur de sa future chute.
"Je ne peux pas passer par là ! Je vais devoir utiliser la porte pour m'en aller le plus vite possible. Je dois agir le plus vite possible." Severus sortit de la chambre en souriant avec arrogance. Le fait qu'il y avait aucun garde devant sa porte lui démontra que ses kidnappeurs étaient encore que des novices. Il marcha pendant un bon bout de temps en scrutant les alentours. La maison était vraiment délabrée et moche. Severus avait failli crier _un crie pas très virile _ d'horreur lorsqu'il avait croisé un rat mort !
"Tu es enfin réveillé."
Il se retourna lentement, cette voix masculine, qu'il aimait entendre encore une fois vint de le frapper dans le dos. Devant lui, se tint le jeune adulte, Harry le fixa froidement de ses yeux verts.
"C'est toi qui m'as conduit jusqu'ici ?"
"Oui, je t'ai vu assoupis devant la porte d'un magasin je suis venu t'aider. Maintenant tu peux repartir je ne veux plus te voir."
"Harry j'étais sérieux, je ne mentais pas je veux vraiment corriger mes erreurs."
« Il n'y a rien à corriger je ne veux plus te revoir."
"Je suis venu de loin pour venir t'aider."
"Je ne t'ai rien demandé à ce que je sache !"
"Je voulais te parler..."
"Nous n'avons rien à nous dire. Je veux juste que tu t'en ailles le plus loin et le plus vite possible. Tu ne peux pas comprendre ce que je ressens tout cette douleur. Tu ne peux pas comprendre ce que ça fait de se sentir rejeter et inadéquate pour celui que tu aimes."
"Si je sais. Je l'ai vécu je comprends ce sentiment. Avant de rencontrer Tom j'étais en couple avec un autre homme. Pendant longtemps je pensais que nous partageons une bonne connexion et que nous nous aimons vraiment, j'étais trop aveugle pour le voir à l'époque. Il me trompait avec une autre... "
Harry pouvait à peine cacher le sourire de joie se braquer sur ses lèvres. Ses pieds heurtèrent le carton entreposant les bouquins de la maison, il savait qu'il devait dire quelque chose pour réconforter l'autre homme, mais dans un autre sens il se sentait rassasier de le voir souffrir comme il était jadis. Maintenant qu'il puisse voir les larmes couler sur ses joues pâles il brûlait pratiquement de joie et de soulagement il prit dans ses bras Severus, le serrant si près pour montrer sa joie et sa gratitude.
"Je n'étais pas sincère quand j'ai dit que je ne voulais plus te voir. Je te veux toujours dans ma vie mais je ne savais pas comment l'exprimer. Je veux ton amour et celui de Tom mais si vous n'êtes pas disposés pour... faire là-même chose que moi je ne vais pas t'obliger activement."
"Harry Potter tu es un jeune adulte stupide et inconscient. Je t'aime aussi. Comme je te l'ai dit je suis prêt à essayer d'entamer une nouvelle relation. Je ne savais pas que je perdrai ma santé mentale à ce point-là."
"Je me posais une question monsieur je-suis-sacrément-protecteur-de-mon-mari est où ?"
"Nous nous sommes séparés je voulais te retrouver et te dire ce que je ressens. La voiture ne roulait pas assez vite à mon goût j'ai donc pris la décision de partir et de tracer ma route. Je suis sûr qu'il est en train de péter un câble dans notre grande maison. Je ne lui en veux pas."
"Tu as dit que tu veux m'aider à réaliser mon rêve c'est vrai ?"
"Oui... Je dis la vérité je ne donne pas de faux espoir je te donne l'opportunité devenir un conducteur de voiture de course. Tu peux venir avec moi et je te montrerai le chemin."
Cette fois Harry prit la main tant offerte, il souriait, un sourire sincère qui éclata du bonheur et de la reconnaissance. Cela surgissait de l'espoir, un peu d'inquiétude et une détermination farouche.
"Je viens avec toi mais je dois prévenir cette famille, elle est la seule famille que je possède."
Arthur Weasley a toujours considéré Harry comme un membre de sa famille. Le garçon avait vécu dans la violence et une profonde disgrâce, rares étaient ceux qui voulaient du potentiel en lui. Certains voulurent lui faire du mal, Arthur s'était entraîné d'arrache-pied pour repousser toutes ses insécurités pour protéger l'un de ses petits. C'était comme un faucon qui surveillait à distance la croissance de son petit, il ne cachait pas sa nature de papa poule il voulait juste du bien de son petit ; alors lorsqu'il vit un autre jeune homme entrer dans sa cuisine en tenant la main de Harry son cœur se brisa en mille morceaux. Il savait qu'une telle chose allait se produire mais il avait souhaité que ce serait un peu plus tard que maintenant. Ce fut bien trop tôt pour sa pauvre santé mentale !
Arthur voulait prendre l'autre jeune homme et le jeter par la fenêtre pour garder son grand garçon rien que pour lui. Mais ce fut une décision bien trop égoïste de sa part. Son cœur bien trop fragile reçut un autre coup de racler, quand il avait écouté la conversation.
"Je dois partir pour réaliser mon rêve."
Arthur devait dire quelque chose. Il devait dire non et pourtant le mot mourir subitement dans sa cage buccale, bien avant qu'il puisse le dire à voix haute. Il changea d'avis sa tristesse fut vite balayé pour faire place au bonheur. Il ne devait être malheureux alors que son garçon avait besoin d'être soutenu et aider le plus possible. Il ne devait pas penser comme un gros égoïste. Car il savait qu'un jour son poussin voudra quitter le nid et mener sa propre vie.
Arthur ne pouvait faire qu'une chose l'encourager, et lui venir en aide en lui donnant tous les outils pour avoir une vie confortable. Il ne laisserait pas ce jeune homme qu'il avait vu grandir se faire massacrer par des belles paroles. Il voulait voir ce genre de chose de ses propres yeux.
"Si tu t'en vas nous venons avec toi."
"Mais..."
"Pas de mais. Nous te suivons, on laisse aucun membre de la famille derrière. As-tu oublié ce que je t'ai dit ?"
"La famille c'est sacré." Les jumeaux prirent Harry dans leur bras et le chatouillèrent en riant.
"Et ouais petit frère tu es condamné à être embêter jusqu'à ta mort."
"Une fin tragique je peux le dire."
"Même quand nous serons morts..."
"Nous nous assurerons de venir te hanter dans tes pires situations tu vois ce que nous voulons dire..."
"Il va falloir faire attention à ton postérieur..."
"Nous n'allons pas te faire de cadeau."
"Préparez-vous nous quittons la maison aujourd'hui."
