Bien sûr la course fut si dangereuse, une chose qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Chaque chose devint un piège : que ce soit une branche, un animal qui vint soudainement sur la route, ou un signifiant rocher. Il fallait garder une constance vigilance. Ils guettèrent comme un chevalier médiéval la moindre trace de soupçons. Ils durent prendre des précautions pour éviter toutes handicaps qui donnèrent des complications. Harry n'en faisait pas partie de ces personnes, il ne fut pas assez paranoïaque pour regarder derrière ses épaules chaque seconde.

Il avait toujours une chance de faire tomber la balance de son côté, et de prendre la première place. Il avait toutes les cartes en main pour y parvenir, maintenant la seule chose qu'il devait faire ; fut de jouer correctement le jeu et de manier les règles à sa manière. Il tendit la main vers le volant, le propulsant vers l'avant ; la voiture blanche tourna autour d'un rocher, les roues crièrent puissamment alors que la poussière s'éleva vers le ciel, créant par la suite un nuage de poussières qui la camoufla. La voiture blanche roula à travers ça ; le conducteur fut si malin, il profita de ce moment pour gagner un avantage.

"Hey Potter j'ai vraiment cru que tu ne continueras pas jusque-là. Tu ne vas pas pleurer auprès de ta famille comme je l'avais pensé ?"

"La ferme Malefoy."

"Oh, tu sais tu dois être chanceux. Je parle avec très peu de personne. Tu dois te sentir très honorer que je papote avec toi !"

"Hum, je ne sens pas les honneurs là, tu me donnes la malchance par contre !"

"Tu es simplement jaloux. Tu ne sais pas reconnaître le génie."

"Tu n'es pas un génie Malefoy."

"Le déni ne te va pas Potter !"

"Ce n'est pas une compétition pour savoir qui aura la plus grande bouche Malefoy ! Je gagnerai cette course que tu le veux ou non !"

"Tu peux toujours rêver hyper fort mais je franchirai la ligne d'arrivée en premier tu finiras par pleurer comme un petit bébé pacotille !"

Harry appuya sur le bouton de son casque, irrité, il n'aperçut pas la voiture qui s'approchait dangereusement de la tienne. Une voiture violette lui fonça dessus, le forçant à prendre un autre chemin. Harry perdit sa concentration, sa main se cognait contre la vitre, son pied gauche appuya sur la pédale de frein si fort que la voiture s'arrêta brusquement au milieu de son trajet.

"Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Je ne comprends pas. Quelqu'un est venu me percuter !"

Harry sentit un mal de tête l'envahir brusquement. Il ouvrit les yeux. Son regard se posa sur la route, une voiture violette se stationnait sur le rebord du rocher qu'il venait de contourner.

"Alors Potter comment tu trouves mon salut de bienvenu ?" Demanda Drago d'une manière si hautain.

"C'était toi."

"Ben oui c'était moi. Comme tu peux être lent à la détente."

"Je vais te faire regretter ce que tu viens de me faire."

"Hum ! Dans tes rêves !"

"Sale gros tricheur !"

La course reprit. La voiture blanche roulait vivement alors que le conducteur tentait avec difficulté de dépasser l'autre voiture violette. Harry sentait le désespoir le frapper si soudainement, est-ce qu'il aura assez de force pour y parvenir ? Il n'avait aucune expérience. Quand soudainement un rocher tomba vers sa direction, il n'a pas eu le temps de changer de voie, il ne pouvait pas non plus dévier son chemin car la voiture violette plaquait la voiture blanche vers le mur de pierre.

Fermant les yeux Harry accepta son sort en sachant en avance qu'il perdra indignement comme un grand naze. Le rocher tomba sur le capot de la voiture blanche, détruisant le moteur et la batterie qui alimentaient le véhicule.

"Au revoir Potter ce fut un plaisir. J'espère que je te verrais le mois prochain pour te démolir encore une fois !"

Harry détourna le regard il ne voulait pas regarder dans quel état était sa pauvre voiture, sa fierté, son honneur et le cadeau si généreux de ses deux compagnons. Severus et Tom seraient si déçus. Harry voulait se cacher, creuser un immense trou et s'enterrer encore plus, afin de ne plus revoir le soleil.

En gémissant de douleur, il sortit de sa voiture en devenant par la suite un gâchis larmoyant, il ne voulait pas rejoindre sa famille, il avait tellement honte de les affronté. Il plissa ses yeux à cause de la forte luminosité du soleil, il voulait se cacher le plus loin possible. En montant vers la colline qui fut le prochain intermédiaire. Il fit des pas hésitants.

Arthur lui prit dans ses bras, en le berçant tendrement comme un enfant. Harry laissa échapper un cri rempli de douleur, de peine et de chagrin. Severus et Tom firent aucun mouvement pour le rejoindre, il pensa tout de suite que ce fut un geste de refus, en clignant des yeux bêtement, Harry se détacha du corps qui lui servait de réconfort. Il n'avait pas sa place dans cette famille, une famille si parfaite, car encore une fois il venait de gâcher sa seconde chance.

Les autres eurent raison à propos de lui et de ses compétences, il ne fut pas plus mieux qu'un misérable livreur de pizzas. Il n'était qu'un simple fou qui pensait pouvoir faire mieux. Finalement la vérité venait de lui frôler les deux yeux. Ce fut un exploit pour certain de survivre face à cette course meurtrière. Cependant Harry ne voyait pas sa survie comme une chance. C'était une malédiction. Une malédiction qu'il ne voulait plus revivre.

"Père merci pour tout."

"Harry..."

"Je dois y aller."

"Harry, qu'est-ce que tu dis jeune ?"

"Je ne peux plus rester."

"Tu ne vas pas encore partir, n'est-ce pas ?" Demanda avec incrédulité le chef de la famille Weasley, en baissant les bras avec angoisse. Il regarda sombrement le jeune homme qu'il considéra comme son propre fils, il prit la main de Harry mais celui-ci le repoussa doucement en inclinant la tête. Arthur vit ça, horrifié, il comprenait tous les signes. Il savait ce que cela voulait dire. Il ne voulait pas penser à cette possibilité mais il savait dans son propre cœur que ce sera la vérité.

"Oui je m'en vais et cette fois-ci je ne reviendrai pas." Arthur baissa la tête en sachant d'avance, qu'aucun mot ne pourra changer la vision des choses. Severus saisit l'occasion pour ajouter une couche de ses pensées. Il prit la parole d'un air courroucé :

"Potter ne dit pas de bêtise !"

"Je ne peux pas rester."

"Si tu peux."

"Non je ne peux pas j'ai trop honte. Je ne peux pas rester plus longtemps. Je vous en prie... laissez-moi partir."

"Je ne peux pas." Severus serra le bras du plus jeune contre son corps en baissant la tête. "Je refuse que tu t'en vas."

"Je dois partir !"

"Non ! Tom dit quelque chose." Tom s'approcha de Severus, il leva la tête ; ce fut à cet instant qu'il le vit dans le regard de Harry qu'il avait déjà pris sa décision, une décision que personne ne pouvait raisonner. Comme s'il sentait qu'enfin une personne pouvait comprendre sa décision, Harry lança un simple coup d'œil qui fut un geste décisif pour tout le monde. Tom éloigna Severus et le plaqua contre son torse en le tenant dans ses bras fermes. Harry le remercia en silence avant de partir sans savoir qu'il venait de détruire la joie, la morale de sa propre famille.

Sans un autre mot. Sans aucune autre explication. Harry s'en alla.

Harry marcha, douloureusement conscient de ce qu'il s'apprêtait à faire. Ironiquement, il pensait à la mort il en était le maître, mais il ne fut jamais le maître de sa vie, de sa propre vie. Qu'est-ce qui avait mal tourné au point qu'il ne méritait pas la victoire ou la joie ? Mourir. Un mot douloureux. Qui signifiait la mort, le deuil, le détachement et la tragédie.

Il trouva un magnifique jardin, très coloré, resplendissant, à cause des dizaines de fleurs, qui vinrent de germer et de fleurir, leurs sublimes pétales, donnèrent un semblant de paix et d'harmonie. Harry s'approcha de ce jardin, que vous pourriez qualifier de beau. Ce fut un paysage innocent, qui incarna la bonté et la diversité. Comme s'il était dans un paradis, seul, il fut entouré de belles choses. Pas de bruit. Ce fut le calme total. Émerveillé, par la beauté de toutes ses plantes. Il y avait des marguerites, des orchidées, des tulipes, des tournesols et... etc. Ce fut un bon endroit pour trouver la mort. Comme ce fut si drôle de trouver la mort dans un endroit si plein de vie.

La vie incarnait ses plantes. Elles étaient belles. Elles la resteraient jusqu'à la prochaine floraison. Harry s'approcha, pas-à-pas, doucement, lentement vers un rosier, ce fut un petit arbuste, isolé, loin des autres plantes, qui avaient pleins de roses blanches qui vinrent d'émerger de leur sommeil. Harry s'assit près du rosier. Il écouta le doux murmure du vent qui soufflait sur ses cheveux. Il retira sa paire de lunette et la posa sur le sol, près de ses jambes.

Il en avait plus besoin à présent, il n'avait pas besoin de voir la mort dans les yeux, il l'avait rencontré tellement de fois au cours de la journée. Il prit un grand soupire, et ferma les yeux. Il avait pris la bonne décision. Il en fut si sûr !

"Azraël !"

Avant qu'il ne puisse clignoter des yeux, l'ange de minuit, l'ange de la mort s'inclina devant son nouveau maître, avec respect et gratitude. Elle aimait bien ce petit humain qui lui avait donné un semblant d'espoir. L'humanité ne fut pas si mauvaise enfin de compte, elle en avait un peu marre de se coltiner que des connards qui ne pensaient uniquement à la richesse et la gloire. Azraël, avait enfin un maître, un vrai qu'elle pouvait considérer comme un ami.

Toutefois, elle ne s'attendit certainement pas à ce qu'elle entendit juste ensuite.

"Azraël, je ne veux plus devenir ton maître."

L'ange terrifiant, hoqueta, chancela sur ses pieds, ne comprenant pas très bien ce qu'elle venait d'entendre. Son nouveau maître ne voulait plus être son maître. Qui serait assez fou pour refuser ce cadeau gigantesque, presque irréaliste ? Pourquoi se débarrasser de ce pouvoir burlesque ? Azraël ne comprenait pas la raison. Cependant elle n'était pas ravie de perdre un si bon maître qu'elle venait à peine de connaître.

"Azraël je sais ce que je te demande c'est beaucoup. Mais je ne veux pas que tu le fasses parce que tu le prends pour un ordre. Fais-le ! Car c'est la demande d'un ami." Argumenta Harry en fermant les yeux, il savait qu'il pouvait faire confiance à l'ange monstrueux, parce que personne ne pouvait le voir, ni l'entendre. L'ange était invisible pour tous les mortels. Harry savait ce qu'il allait dire, sera caché, comme un doux secret, jamais dévoilé. Il ajouta dans ses propos une justification. "Je ne peux plus continuer Azraël. C'est si dur. Je sais que je suis un lâche."

Harry soupira en grattant sa chevelure hirsute, il arrêta de parler, cherchant les mots qui étaient enterrés profondément dans son cœur. Les yeux débordants de larmes alors qu'il continuait de regarder l'ange sans broncher une seule seconde. "Je ne peux tout simplement pas continuer dans cette voie. Mon père avait raison je suis qu'un boulet, un parasite qui ne mérite pas de vivre."

Azraël écouta Harry, qui ne fut plus son maître, elle écouta attentivement ses paroles comme un bon auditeur, elle ne posa aucune question car elle savait qu'elle n'aura jamais ses réponses.

"S'il te plaît Azraël. La vie ne mérite pas d'être vécue. J'ai fait de mon mieux de ce que j'ai pu. Mais je m'avoue vaincu." Supplia Harry en pleurant alors qu'il s'allongea sur le sol, en fermant les yeux, attendant son sort. Azraël accepta en silence.

"Votre âme s'il vous plaît !"

Elle fit un mouvement de la main, et une grande faux apparut dans son autre main squelettique. La lame courbée trancha l'air puis se fraya un chemin sur la douce chair du cou de l'être humain. La tête de Harry se délogea de sa place légitime et roula juste à côté de l'épaule gauche du mort.

Une boule bleue flotta au-dessus du corps sans vie de Harry. Azraël tendit la main pour la récupérer quand, tout d'un coup, elle fut repoussée. En trébuchant contre le mur elle retrouva son équilibre. Elle repéra le coupable. Venu, en chair et en os, le dieu du mal fit de nouveau son apparition. Il gardait une main ferme sur l'âme humaine de couleur bleue. Il le tenait entre son index et son pouce. En souriant comme un maniaque, ses yeux étaient remplis de colère, de folie et une faim dévorante.

"J'ai enfin ce que je veux. J'avoue que le tuer était un défi que j'ai beaucoup apprécié. Si je n'avais pas manipulé Lucius Malefoy pour faire tomber la pierre. Jamais il ne penserait à se suicider. Ce fut un jeu d'enfant."

Azraël replia ses ailes contre elle, elle n'avait aucune chance de gagner face à un adversaire de ce calibre. Mephilis était un dieu primordial, sa magie et sa force étaient au-delà de la norme. Elle baissa les épaules pour montrer sa soumission pour ne pas offenser le dieu maléfique. Elle l'avait croisé précédemment, pour sauver son jeune maître, mais maintenant elle n'avait pas de plan de secours pour la protéger.

"Merci beaucoup pour ce présent. Je le dégusterai avec appétit." Mephilis ouvrit grand la bouche et engloutit l'âme bleue, l'avalant comme n'importe quel type de nourriture. Ses yeux noirs brillèrent comme deux torches.

Fin.