"Alice, tu es prête ? On va finir par arriver en retard si tu ne te dépêches pas."
La voix de Renfred raisonne depuis les escaliers, attrapant son lecteur cd et écouteur, la petite blondinette saute les marches deux par deux jusqu'à l'entrée de la porte, l'air chaud d'un après-midi d'été l'enrobe immédiatement après l'avoir franchi, la température de la maison lui manque déjà. La voiture blanche d'Adolf est éblouissante sous les rayons dorés du soleil couchant, il a dû la nettoyer récemment ; elle s'installe sur le siège arrière, allume son lecteur cd et ne met qu'un écouteur ; elle ne voudrait pas que son maître la rouspète pour ne pas lui répondre.
Sa fenêtre ouverte, l'aide à supporter la chaleur ; de plus, elle peut entendre les criquets et cigales chanter. Annonçant la tombée de la nuit, dans une heure environ, lui avait annoncé son maître. La canicule l'a forcée as ranger ses sweats, T-shirt long et leggings, c'est pour ça qu'aujourd'hui elle porte une robe bleu ciel, des sandales blanche et une barrette pour orner ses cheveux et empêcher le vent de l'embêter. Elle soupire, Adolf parle beaucoup et pourtant elle n'arrive pas as retenir ce qu'il dit, pour une enfant de son âge parler de son travail est juste barbant.
"As-tu emmené un pull pour ce soir, Alice ?" Renfred tourne la tête et scrute la banquette arrière. "Non", la blondinette répond avec nonchalance, elle avait autre chose à faire que de s'encombrer d'un pull toute la soirée.
L'homme soupire, "quand est-ce que tu m'écouteras ? Il va faire froid ce soir, tu vas tomber malade. " Alice secoue sa tête, regardant le paysage défiler plutôt que son maître qui la fixe dans le rétroviseur.
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"Il y a du monde !" Adolf constate en regardant la foule se diriger vers les festivités, la nuit était presque tombée, les derniers rayons de soleil juste assez pour se diriger vers les lampes artificielles ; une brise fraîche se faisait ressentir et Alice frissonne, mais essaye de le cacher. La jeune fille suit les deux hommes de près ; pendant un petit débat entre les adultes à propos de manger avant ou après le défiler de bateaux, elles observent d'autres enfants de son âge jouer à chat, elle se dit qu'ils sont stupides de jouer à des jeux aussi enfantins même si elle-même n'a jamais participé à ce genre d'activités. Une tape sur son épaule attire son attention, d'un signe de la main Adolf lui demande de le suivre et l'emmène jusqu'à un banc à la berge de la rivière là où les bateaux défileront, Mikhail lui accorde son portable pour l'occuper le temps que le spectacle commence.
Alice devait admettre qu'elle n'avait jamais rien vue de tel, les sculptures composer de fleurs en tout genre, avec des éclairages placé pour les complimenter, toute arborant différents thèmes ; la ferme, les livres, la musique, les jeux de société… Chacune des œuvres avait pris des mois à être réalisé, pour sa part, Alice ne se souvient pas avoir déjà mis autant d'efforts dans quoi que ce soit. Elle lance un regard vers son maître, son visage éclairé par un bateau passant, il n'est pas très expressif, mais elle remarque une expression paisible comme elle le voit rarement, peut-être que c'est à cela qu'il ressemble lorsqu'il est heureux.
"J'ai la dalle ! Pas vous ?" Adolf s'étire une fois sorti de la foule, "Il y a des stands de nourritures partout autour de nous, qu'est-qu'on mangent ?" Adolf se retourne pour regarder Renfred, Alice fait de même, elle se sent trop timide pour donner son avis sans consulter son maître avant. "Pourquoi vous me regarder comme ça ? Mangez ce que vous voulez !" Adolf esquisse un sourire en voyant son ami pris au dépourvu, malgré son air bourru, il n'avait pas la mentalité d'un chef et se sent gêné lorsque les gens reposent leurs décisions sur lui.
"Hmm, ça te dit un hot-dog Alice ? J'ai vu des gens passer avec et ils ont l'air bien garni." Adolf proposa en se penchant à la hauteur de la jeune fille, mains sur les genoux, il n'est pas doué avec les enfants de son âge, mais il faisait de son mieux pour la mettre en confiance. "Pourquoi pas." la blondinette hausse les épaule, arborant encore une fois un ton nonchalant sans trop savoir pourquoi, elle n'est plus parmi les rats de rue de son ancienne vie, pourtant elle était encore méfiante et n'aimait pas être a découvert, elle avait peur qu'on utilisent ses émotions contre elle, qu'on pensent d'elle qu'elle soit faible, même pour quelque chose d'aussi ridicule que d'exprimer sa joie d'un bon repas, enfin… Son ventre ne se pose pas tant de questions et approuve la proposition, Alice prise par surprise, baisse les yeux, gênés.
Adolf n'a pas su se retenir de rire, même Mikhail esquissa un léger sourire, attendrit par l'enfant essayant d'être rebelle, mais trahis par elle-même. "Trois hot-dogs s'il vous plaît ! Renfred, tu veux que je paye pour nous trois ?" Mikhail refuse comme Alice si attendait, cependant, elle crût entendre Adolf réussir à négocier pour payer le salé, alors que son maître offrira les desserts, elle avait du mal à retenir les conversations à cause de la fatigue, elle devrait être couchée depuis deux heures et il fallait un effort considérable pour garder la tête haute ; elle avait envie de se reposer sur son maître, mais n'ose pas.
"Tiens Alice, c'est très chaud donc fait attention de ne pas te brûler." Renfred dépose délicatement le hot dog dans ses mains jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'elle le tienne bien, "On va s'asseoir là-bas ? " Adolf hoche la tête en direction des bancs installés de sorte que le feu d'artifice soit visible. Le hot-dog est meilleur qu'Alice l'avait anticipé, elle ne peut s'empêcher de sourire à chaque bouchée qui apaise son appétit. Encore une fois, elle jette un coup d'œil vers son maître, mais il le remarque et se tourne vers elle. "Tu as froid pas vrai ? Je t'avais dit de prendre un pull, tu vas attraper un rhume."
"J'ai pas froid…" La jeune fille rétorque, elle espère juste que son maître n'as pas de sort de détecteur de mensonges dans ça poche, sinon elle est foutue. "Tu as la chair de poule, Alice. " Elle décide de juste l'ignorer, elle ne tomberai pas malade juste pour ça.
"Bon, je vais chercher le dessert. Des churros à partager entre nous trois, ça te va Adolf ? " Adolf approuve d'un pouce en l'air, incapable de répondre à cause de l'énorme bouchée qu'il mâchait. Juste au moment où Renfred se pointe enfin, le premier feu d'artifice est lancé, un de couleur vert, jamais Alice n'as assister as une telle chose, et le bruit fort de l'explosion la fit sursauter, "Ce n'est rien Alice, tu vas t'y habituer." Son maitre lui tens un churros enrobé de chocolat, elle mors dedans avant de se dire qu'elle devrait probablement le prendre dans ses mains, elle ne se sent plus aussi fatiguée qu'avant et balance ses jambes, fière d'avoir vaincue la fatigue, elle ne pouvait pas en dire autant du froid, obligée de mettre sa main devant sa bouche pour masquer le claquement de ses dents, elle détesterait donner raison à son maitre.
Pour la première fois de sa vie, elle put assister au fameux grand final d'un feu d'artifice, les missiles lancés comme si les techniciens avaient oublié de déballer un autre carton, peu importe comment ça marche, Alice n'est pas intéressée de le savoir ; le ciel était si lumineux qu'on saurait cru de jour, couleur et motifs dans le bleu sombre de la nuit, éclatant sans perdre une seconde, cette fois Alice ne s'es pas retourner pour regarder son maître, trop absorbée par le spectacle devant elle.
Le spectacle finis, la foule se forme déjà pour se diriger vers la sortie. La jeune fille est si fatiguée qu'elle n'arrive plus à marcher droit, elle n'a pas d'autres choix que de s'accrocher à Renfred pour ne pas tomber et éviter de se perdre dans la foule, lui-même est très attentif a qu'elle soit derrière lui. Enfin arriver à la voiture, Alice fait un dernier effort pour escalader jusqu'à son siège et mettre sa ceinture, elle met ses deux écouteurs, mais baisse le son de sa musique, qui semble trop fort après autant de stimulation sonore ; Adolf démarre la voiture et de longues minutes passent avant d'enfin atteindre une route fluide, les gens et autres véhicules traversants de tout les cotés pour rentrer chez eux. Elle entend les deux adultes discuter, mais ne peut retenir un seul mot, la douce chaleur de la voiture, une musique reposante et aussi la voix de celui qui la accueillie sous son aile l'emmène au pays des rêves, et malgré une bataille acharner pour rester éveiller, Alice divague dans le sommeil.
"… Hmm ? " Des tapotements sur son épaule la ramène à la réalité, les lèvres de son maître bougent, mais elle n'arrive pas à entendre ses mots, "Alice, on est arrivés, lève-toi, il faut que tu ailles au lit. " Elle se frotte les yeux et descend de la voiture, elle ne se sent pas plus reposée après sa sieste et son esprit est confus. Renfred remercie Adolf pendant qu'elle se dirige vers la porte d'entrée déjà ouverte, ne suivant que l'appel de son lit douillet, elle espère que son maître ne lui tiendra pas compte de son manque de politesse, bien qu'Adolf en comprend probablement la raison ; elle se tient contre le mur de l'appartement et ferme les yeux, sa tête tourne, est-ce normal lorsque l'on est fatiguée ? Mikhail la rejoins et l'aide à monter les escaliers jusque dans sa chambre, elle n'a pas le temps de prendre sa peluche avant que son corps soit trop lourd pour être bougé, et elle se rendort profondément.
Alice se réveille avec une migraine déchirante, elle jette un coup d'œil à son réveil, il est midi ; elle ne se lève jamais aussi tard. Elle peut sentir l'odeur du repas d'aujourd'hui que son maître cuisine en bas, qui sent fortement l'onion et la viande grillé, ça doit être la soupe que Renfred concocte régulièrement. La fillette caresse la fourrure de son ours en peluche et sourit, mais cette action provoque une vague de douleur causer par la migraine, lentement, elle se relève et s'assoit sur le rebord de son lit. Il lui faut quelques minutes avant de se lever, elle avait chaud et tout semblait tourner ou floue, elle n'était pas sûre. Alice atteint péniblement la salle de bain, elle regarde son reflet dans le miroir pour voir une réflexion pâle comme une feuille de papier, à l'exception de ces cernes qui donneraient l'impression d'avoir pris un coup. "C'est assez familier… " Se dit-elle, approchant le bout de ses doigts sur sa peau décoloré, elle eut l'impression que le contact serait douloureux, comme toutes les autres fois où elle se réveillait avec un cocard, mais ne sentit aucune douleur.
"Il faut que je cache ça !" Alice ouvre le robinet et éclabousse de l'eau froide sur son visage pendant une dizaine de minutes, ce qui semble être fructueux voyant son visage revenir à la normale. Sa voix est granuleuse, cassée, elle boit un peu d'eau du robinet pour apaiser sa gorge en feu, si elle ne parle pas beaucoup personne ne le remarquera. Imaginer son maître dire "Je te l'avais dit !" la fait frissonner, elle déteste avoir tort d'autant plus qu'il l'avait prévenue. Un dernier coup de peigne dans ses cheveux, la blondinette commence la longue descente des escaliers, à peine sa première jambe posée sur son prochain objectif, la 3e marche, elle entends la voix de son maître l'appelé ; "Ah! Alice, j'allais justement te chercher. Le repas est servi, je t'attends à table."
Et juste aussi rapidement, il repars dans le salon, au fond Alice aurait aimée un peu d'aide, qu'il l'encourage et lui prenne la main, qu'il s'occupe d'elle. Son cœur se serre, qu'est-ce qui lui prends? Elle n'a jamais eu besoin de l'assistance de quiconque, est-ce la maladie l'affaiblit psychologiquement ? Alice doit bien avouer qu'elle ne sait jamais sentie aussi démunie devant une cage d'escaliers. Utilisant ses deux bras pour s'agripper à la rembarre, elle ferme les yeux et prudemment pose une jambe à la fois, sa vision floue, elle opère mieux sans rien voir. La jeune fille se dépêche de descendre avant que son maître ne revienne la chercher ; enfin, son pied touche le sol, elle ouvre les yeux et se dirige vers la table de salon.
Renfred occupé à servir la soupe dans leurs bols respectifs, Alice ne quitte pas son prochain objectif et deuxième défi de la journée ; la chaise. Elle s'écroule sur celle-ci et manque de tomber sur le côté, Alice joins ses bras pour former un coussin et bloquer la forte lumière blanche du salon, tout semble être de trop, le bruit de la vaisselle qui s'entrechoque, la luminosité, l'odeur de la nourriture qui d'habitude lui ouvre l'appétit…
"Tu vas bien ? Est-ce que tu as attrapé un coup de froid ? " La voix de son maître ne dégage pas beaucoup d'inquiétude, mais il a toujours été quelqu'un d'inexpressif, Alice secoue la tête plutôt que de trop parler, elle peut juste feignez d'être encore fatiguée. "J'ai envie de dormir encore un peu." La jeune fille fait de son mieux pour paraître somnole plutôt que malade, mais son maître la regarde d'un air douteux. "Après avoir dormi autant ? As-tu mal quelque part ?" Dit-il déposant le bol et la cuillère devant la fillette, les deux objets s'entrechoque un bruit strident retenti, Alice se retiens de réagir, ce qui certainement conformerait les suspicions de son maître. "Nan, j'ai rien." Elle regarde sur le côté, espérant qu'un peu de son humeur habituelle dissuade Renfred d'investiguer plus.
Ils mangent en silence et Alice va aux toilettes pour ne pas supporter le bruit de la vaisselle pendant que son maître débarrasse, elle le remercie et file dans sa chambre, elle s'étale dans son lit et ferme ses paupières, sa migraine si forte qu'elle retiens ses larmes. Après une éternité à regarder le néant de ses yeux, son esprit divague dans le sommeil. Quand elle les ouvre de nouveau, elle observe de son lit les rayons du soleil couchant, son réveil lui indique que dans deux heures, il sera l'heure de dîner. Alice se sent encore plus mal, bien que son mal de tête se soit un peu calmé, son corps est bouillant après être resté trop longtemps sous les couettes ; elle jette sa couverture hors du lit et roule du côté frais de son matelas.
Il faut qu'elle trouve de quoi s'occuper jusqu'à ce soir, elle attrape un livre rangé dans un tiroir de sa tête de lit, mais le repose immédiatement après avoir lu deux phrases. Elle n'a pas le courage de se lever pour atteindre ses jeux dans son placard alors elle serre son ours dans les bras et s'invente des histoires avec lui. La blondinette craignait que le temps passe lentement, mais avec l'aide de son meilleur ami la luminosité de sa chambre s'étouffa rapidement. Bientôt, la seule lumière éclairant sa chambre venait du salon ou Renfred prépare sans doute le dernier repas d'aujourd'hui. À peine avait-elle fini de soupirer qu'elle entend son maître toquer à la porte.
"J'espère que je ne te réveille pas brusquement, le dîner est servi. Viens manger avant que ça ne refroidisse. " La silhouette de son maître reste immobile pendant quelques secondes, comme pour être sûre d'entendre la fillette se lever, puis elle entend ses pas descendre les escaliers. Alice câline sa peluche une dernière fois avant de franchir la porte et se dirige vers le salon où la même odeur que ce midi émane de la cuisine, il a sans doute réchauffer le reste de sa préparation. Renfred ne cesse de l'observer pendant tout le repas ; est-ce qu'elle aurait du nettoyer son visage comme ce matin ? Le dîner terminé Alice aide à débarrasser, elle pense se sentir mieux lorsque tout à coup des vagues de migraines violentes frappe sa tête, sa vision floue et tourne plus qu'elle ne l'a vécu jusqu'à maintenant, Alice tombe au sol et après quelques secondes essaye de se relever en vain.
