Histoire Crack écrite pendant le Light Fest du Discord Festumsempra.

On reprenait des suites de textes déjà écrits, ou des prompts orphelins d'autres Fests. Moi j'ai pris "Des Sang-purs nostalgiques de la grande époque de Voldemort veulent s'emparer de Delphini sauf que c'est une Cracmol" (Bon OK c'est moi qui l'avais rédigé à la base, vu que j'organisais le Crack Fest mdr écoutez j'en étais fière et personne ne l'avait choisi).

Précision utile : JE N'AVAIS MEME PAS LU CETTE DAUBE QU'ON APPELLE L'ENFANT MAUDIT AVANT D'ÉCRIRE CECI ! J'ai repris le prénom du perso et son statut de fille de Voldemort, c'est tout ! Sa personnalité... vous verrez ;)

Texte :

- Lucius, Rodolphus, ce n'est plus le moment de changer vos tenues !
Cela faisait vingt minutes que Narcissa Malfoy trépignait d'impatience. Elle avait laissé ces deux idiots venir avec elle, et elle commençait à le regretter. Il lui était déjà assez pénible de se trouver dans ce lieu déprimant ! Des allées aussi proprettes que mornes, qui se ressemblaient toutes dans cette banlieue sans âme de Londres. Elle avait peiné à repérer la bonne maison.

Elle n'avait pas l'intention de rester indéfiniment à discuter sous un arbre maigrichon. Dans ce quartier dénué de tout recoin sombre et propice aux machinations en tout genre, il n'était pas impossible qu'un voisin aient déjà repéré trois inconnus étrangement vêtus palabrer en regardant fixement le numéro 666…

Narcissa arracha sa baguette des mains de son mari, avant qu'il ne transforme ses onéreux boutons de manchettes achetés chez un grand couturier moldu, en horreurs vert vif avec des lunes argentées qui se trémoussaient dessus.

Quand elle la lui rendit, les deux hommes cessèrent leurs enfantillages.

- J'ai passé des heures à effectuer des recherches sur la mode moldue. Et c'est moi qui sonne à la porte en premier. Restez ici, et ne sortez pas de sous cet arbrisseau tant que je ne vous aurais pas fait signe. Si nous arrivons à trois, vous allez l'effrayer. Une femme avec un air doux ne peut que la rassurer.

Vêtue d'une robe de soie rose poudré ravissante, Narcissa sonna à la porte.

Une jeune femme apparut. Elle correspondait bien à la description qu'on lui avait faite. Yeux bleus, et… pointes de cheveux bleus elles aussi. Un choix vestimentaire que désapprouvait évidemment l'aristocrate. Néanmoins, il avait pour avantage de l'assurer immédiatement de l'identité de la jeune femme.

- Euh… bonjour madame ? Par pitié, ne me dites pas que vous êtes Témoin de Jéhovah, je les ai déjà rembarrés la dernière fois. Non, c'est non.

Narcissa n'avait jamais entendu parler de ce Jéhovah, et ne voyait pas pourquoi celui–ci aurait besoin de témoins en dehors du cadre d'un tribunal ; mais visiblement la jeune femme ne le portait pas dans son cœur.
- Absolument pas ! Non, je voulais vous parler de… votre destinée.

L'occupante des lieux arqua un sourcil.

- Pardon ?
- Oui, vous savez… votre père.
- Je suis orpheline, adoptée à la naissance.
- Justement, je désirais m'entretenir avec vous de vos parents biologiques.

Le visage de Delphini s'éclaira brusquement.
- C'est vrai ?!
- Evidemment ! Mes amis sont là-bas, dit-elle en pointant son groupe du doigt.
- Bien sûr ! Je suis si heureuse ! Mes parents adoptifs ont fait des recherches, en vain…

D'un geste enthousiaste, Delphini les invita à rentrer. Ils s'assirent tous les trois dans le salon, pendant qu'elle leur préparait un thé.

Narcissa trouvait cette ambiance si étrange. Peut-être car Delphini ignorait que de toute façon, si elle refusait leur offre, ils la kidnapperaient et la forceraient à accomplir un rituel de renaissance pour son père. Point barre.

Néanmoins, Narcissa préférait la méthode douce.
- Alors ? Que savez-vous de mes parents ?

Delphini avait des étoiles dans les yeux.
- Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous êtes la fille de Bellatrix Lestrange, ma sœur, et de notre ancien Maître, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.
- Maître en quoi ? En arts martiaux ? Il a quoi, son nom ?

Rodolphus avait un mauvais pressentiment… il se racla la gorge et tenta :

- Il ne vous est jamais arrivé des choses curieuses ? Des objets qui se retrouvent mystérieusement au bon endroit sans que vous ne les ayez touchés ? Du mal qui arrive à un ennemi juste au moment où vous en formulez le souhait dans votre tête ?
- Bah non voyons, on n'est pas dans Narnia ! La dernière chose bizarre qui me soit arrivée, c'est que les impôts m'ont envoyé une énième lettre de réclamation, alors qu'il suffit de me regarder pour voir que je gagne pas une thune !

Pour appuyer son propos, elle agita ses mains de haut en bas devant son torse, comme si elle se scannait elle-même. Il fallait bien dire que son T-shirt et son pantalon étaient ornés de plusieurs trous.

La bande se regarda, atterrée : la fille de leur maître adoré était une cracmol, et élevée à la moldue !

Ils passèrent des heures à lui expliquer le fonctionnement du monde sorcier. Fascinée, Delphini prit quantité de notes. Au moins, elle n'était pas effrayée par leur arrivée soudaine dans sa vie.

- Ouah, donc mon père c'était le Big Boss ? La classe.
- … en quelque sorte, oui, le chef du côté sombre. Enfin, c'est ainsi que nous nomment nos ennemis politiques, mais ce ne sont que des ignares, qui veulent détruire nos belles traditions à cause de leur idéologie bornée ! S'insurgea Lucius.
- Ouais ! C'est clair ! Renchérit Delphini, le poing en l'air, galvanisée par cette description à peine orientée du monde magique.

Lucius continua :

- On ne peut plus rien dire ! Plus rien cramer ! Je vais faire quoi de mes dimanches, moi ? Du golf ?
- Cramer ? s'étonna Delphini.

Narcissa fila un violent coup de coude à son époux. Peu discret, mais efficace. Même Rodolphus le remarqua, et se retint d'ajouter son grain de sel : « en plus les clubs de golfs c'est nul, j'ai essayé d'en rejoindre un une fois, le seul moment sympa c'est quand je me suis servi du club lui-même pour frapper les autres membres ! ».

- Pardon, rectifia Lucius, ma prononciation me fait défaut. Je voulais dire, on ne peut plus crâner, afficher son rang social, sans être accusé d'élitisme. Vous comprenez ?

Delphini opina du chef, apaisée par cette correction in extremis.
Elle termina sa tasse de thé, la posa sur la table basse.

- Mais, euh, du coup, je fais quoi pour vous aider à ramener mes parents à la vie, si je suis une crac… machin ? Vous reconnaissez vous-mêmes le caractère hasardeux du rituel, y compris quand il est réalisé avec l'aide d'une grande sorcière !

Les compères se regardèrent, gênés. Rodolphus eut la présence de dire :
- Bonne question. Pouvons-nous discuter de théorie magique cinq minutes entre nous ? Cela risque d'être très ennuyeux et confus pour vous.
- Oui, insista Narcissa sur un ton faussement enjoué. Nous ne voulons pas vous assommer davantage d'informations !
- Pas de problème. Je vais nous refaire du thé. Vous aimez le matcha ?

Tous trois acquiescèrent, espérant qu'il ne s'agisse pas d'un poison fulgurant.
Pendant qu'elle s'affairait en cuisine, Lucius lança un assurdiato.

- Bon… on est dans le pétrin.
- Je sais, Rodolphus ! s'énerva Lucius, le ton inhabituellement chagrin.

Sa femme lui massa l'épaule, attendrie. Peu consolé, il continua de plus belle :

- Nos rêves de résurrection du Maître partent en fumée !
- Ce n'est pas dit ! Même si elle n'a pas de pouvoir, il doit bien y avoir un moyen d'utiliser son sang, non ? Elle n'en reste pas moins leur descendante, proposa Narcissa.
- C'est vrai, dit Rodolphus, songeur.

Il se leva et fit le tour de la pièce, agité.

- Si nous faisons le rituel sans la magie de son sang, cela ne modifie pas tant que ça la recette, mais ses modalités, oui.
- C'est-à-dire ?
- Contrairement à une sorcière, nous ne pouvons pas la forcer. Obliger quelqu'un à donner son sang atténue le processus.
- Et donc, comprit Narcissa, on ne peut pas se permettre d'affaiblir le rituel. Il faut qu'on la convainque. On oublie le plan « enlèvement ».
- Exact.
- La mince affaire ! ricana Lucius, en levant les bras au ciel. Elle n'a rien à gagner de nous.
- Si, on peut l'attirer en lui faisant miroiter plus d'anecdotes sur ses parents, proposa Narcissa, pragmatique.
- Certes, mais nous ne devons pas lui promettre monts et merveilles pour autant. Le consentement doit être éclairé. Si elle accepte en se fondant sur des renseignements exagérés, la magie le saura.
- Merde ! s'exclama Lucius.
- Reste élégant, Lucius ! Espèce d'animal !

Heureusement, la dispute conjugale fut sauvée par le gong, on plutôt par l'entrée de Delphini et de son plateau.
- Alors ?
- Alors, dit Narcissa en reprenant son ton suave, nous pensons que vous pourriez donner votre sang pour un rituel de renaissance.
- Qui à part ça, consiste à… ?
- Sacrifier un coq, une théière et une vierge.
- C'est un peu… intense pour que j'accepte instantanément. Vous m'êtes très sympathiques, mais je ne peux pas vous suivre aveuglément pour autant. Je ne vais pas faire des recherches du côté sorcier de la barrière, je vois bien qu'au vu des actions controversées de mes parents, vous êtes les seuls qui accepteraient de les sortir du néant. Donc…

Elle s'assit, réfléchit quelques secondes.
- Vous devez me montrer que vous êtes capables de m'écouter. Jusqu'ici, même si j'apprécie votre cours magistral sur cet autre monde, vous ne m'avez pas posé une seule question sur ma vie. Un peu condescendant, non ? Pour y remédier, voici trois épreuves.

Les anciens Mangemorts se regardèrent, affolés. Allait-elle leur demander de faire un casse chez Gringotts ? De lui apporter un cœur de dragon encore battant ? De trouver Excalibur ?
- Vous allez venir avec moi au parc d'attractions, à la patinoire et à un concert de death metal. Aujourd'hui.

Le trio n'avait pas bien saisi les termes du contrat. Lucius se creusait la tête pour comprendre comment un métal pouvait avoir passé l'arme à gauche. Devait-il mettre sa canne et son beau pommeau d'argent à l'abri ?

Néanmoins, Delphini ne laissa pas le choix aux anciens compagnons de route de son défunt père. Aussi acceptèrent-ils leur sort.

Les tripes de Lucius ne résistèrent pas aux loopings, et la classe olympienne de Narcissa se brisa sous son propre poids lorsqu'elle chuta sur la glace. Rodolphus n'osa pas dire à ses comparses qu'il ne trouvait pas que le Death Metal était une « musique de sauvages, tout juste bonne à rendre sourd ou décérébré ». À la fin de la prestation, il prétexta d'avoir besoin des toilettes pour acheter le CD du groupe, et le glissa sous l'énorme blouson de cuir que Delphini lui avait prêté.

La colocataire de Delphini, Roxana, les avait suivis. Elle arborait des cheveux roses et verts, un gros tatouage abstrait sur son décolleté et un trait d'eyeliner très marqué. Narcissa se demanda si toute les jeunes filles moldues « cool » se paraient de manière aussi excentrique. Puis, quel était l'intérêt d'avoir appris les paroles par cœur, alors qu'il suffisait de hurler comme un Magyar à pointe en plein rut ?

À la fin de cette journée mouvementée, les trois sorciers allèrent se reposer au Manoir Malefoy, fourbus. Narcissa pensa que la barbe à papa n'était pas si mal ; et Lucius, que sa femme était fort séduisante dans sa jupe de patineuse, au diable les chutes. Quant à Rodolphus, il s'enferma à double tour dans sa chambre pour écouter son disque le plus fort possible.

De retour à l'appartement, Delphini et Roxana pouffèrent de rire dès qu'elles eurent soigneusement refermé la porte.
- Tu les as bernés d'une main de maître ! Tout le long, j'avais si peur qu'ils se rendent compte de la supercherie !

- Tu es un ange, roucoula Delphini. Ceci dit, c'est plus facile d'être une sorcière qui fait semblant d'être dénuée de pouvoirs que l'inverse.
- Oh, ne fais pas ta fausse modeste. Tu devrais faire comédienne, avec un tel jeu d'actrice !
Delphini sourit.
- Allez, demain je me présente au Shakespeare's Globe. Je serai la star montante du théâtre londonien !

Roxana embrassa Delphini. Mais soudainement, le visage de cette dernière s'assombrit. Roxana ne pouvait non plus nier qu'elles avaient frôlé la catastrophe :

- Heureusement que tu es legilimens ! Ça aurait pu mal finir, cette histoire !
- Heureusement qu'ils pensaient que l'on était des cracmols, tu veux dire ! Et que Lucius ne sait pas lancer un assurdiato correct. Et que j'ai étudié la biographie de chaque Mangemort dans les moindres détails. Dès que je les ai vus fureter dans la rue, je savais qui ils étaient.
- Tu crois qu'ils se doutent de quelque chose ?
- Non, mes parents adoptifs ont pris toutes les précautions. Déménager au Brésil et m'inscrire sous un faux nom à l'école magique, c'est assez sûr. Surtout, si ces trois nigauds avaient su que je suis bel et bien une sorcière, ils m'auraient emmenée de force…

Son ton s'était fait plus triste. Roxana la serra dans ses bras.

- Je sais, chaton. Mais vois le bon côté des choses : c'est fini ! Le moment redouté est passé. Tu craignais de ne pas être prête le jour où tu tomberais sur des Mangemorts encore en liberté… et finalement, c'est des branquignoles !

Delphini rit.

- C'est vrai ! je les imaginais bien plus patibulaires.
- Tu crois qu'ils vont fomenter d'autres plans tordus pour ramener tes parents biologiques à la vie ?
- J'en doute. À la fin de la journée, j'ai vu dans leurs esprits que cette excursion moldue leur avait fait reconsidérer leurs préjugés.
- Parfait ! Tu leur as bien jeté un sortilège de confusion, tout de même ? Histoire qu'il n'y ait pas de problème si jamais ils te croisaient sur le Chemin de Traverse.
- À l'heure qu'il est, ils sont persuadés que j'ai des cheveux bruns, des yeux verts et que je fais vingt centimètres de plus. Ah, et tu t'appelles Rarity ! termina-t-elle sur un ton rieur.

Elles s'embrassèrent à nouveau, bien décidées à mettre cette sombre histoire de théière derrière elles et s'en allèrent tester les jeux vidéo-magiques que Roxana s'apprêtait à lancer sur le marché sorcier.

Notes :

J'ai... écrit du fluff?! en quelque sorte?!

Un grand merci à HelandNiflel et à Xyxo_the_ghost pour leur travail de beta 3 !