NdlA: Bonjour! Je mettrai en ligne le chapitre 4 quand j'aurais terminé d'écrire le neuvième. Attention , petit passage un peu chaud en fin de chapitre!
Chapitre 3 : Petites mises au point
Ce n'était pas la première fois que Bakugo Katsuki rentrait seul, mais cette fois-là, c'était différent.
Ce soir, un poids lui pesait sur la poitrine et il avait le moral en berne. Burning, cette peste, s'était foutu de sa gueule pendant tout le trajet de retour en disant que c'était sûrement une petite dépression, que c'était fréquent pour les jeunes de son âge.
Je lui en foutrais, moi...
Non, Katsuki ne déprimait pas mais... Il aurait clairement préféré retrouver Kirishima plutôt que de rentrer dans une maison vide. En soupirant, il se défit de ses gantelets et de son masque pour les balancer dans l'entrée avant de faire craquer son cou avec satisfaction. Le pas lourd, il se dirigea vers le canapé où il se laissât tomber avec un grognement. Se baissant pour enlever ses bottes et ses genouillères, il vit les affaires qu'Eijiro avait laissé là avant de partir en mission et cela lui rappela pourquoi il se sentait... Déboussolé et vide.
Depuis la fameuse nuit où il avait lancé un ultimatum à Kirishima pour qu'ils dorment ensemble tous les soirs, Bakugo ne s'était plus jamais senti seul sur la route de la grandeur : Kirishima était là, même quand il n'était pas là, le seul fait de son existence rendait celle de Dynamight plus stable et l'emplissait d'un sentiment qu'il associait à des flammes ronflantes d'une chaleur d'enfer. Quand le blond s'endormait, le rouge était la dernière chose qu'il voyait et la première à son réveil.
Son Carnage Rouge avait toujours été négligent, alors que Bakugo, lui, était quelqu'un d'ordonné en général, ce qui avait rendu le début de leur vie commune assez mouvementée et riche en prise de tête. La manie de Kirishima, à laisser traîner ses affaires partout le rendait fou la majeure partie du temps, mais il laissait courir, sauf quand le rouge dépassait les bornes.
Là, ça pétait dans la baraque.
Le temps aidant, ils avaient un peu déteint l'un sur l'autre, du coup le blond avait pris l'habitude, lui aussi, de laisser traîner des trucs et Kirishima rangeait un peu plus derrière lui, mais quand même. Et Katsuki ne disait rien. Il ne disait rien, pour des situations précisément comme celle-ci : lui, seul à la maison et Kiri dehors à courir le vilain. Il aurait nié sous la torture, mais quand Kirishima n'était pas là, il lui manquait. Quand l'absence de l'autre durait un peu trop longtemps, le blond avait tendance à se refermer sur lui-même. Le fait de voir ses affaires partout atténuait un peu ce sentiment, lui rappelant que le rouge allait rentrer et qu'il habitait là, avec lui.
Lorsque Ground Zero avait pris conscience du fait qu'il voulait que Kirishima reste avec lui, cela ne lui avait pas posé plus de problème que ça. Le regard des autres ou la peur que leurs camarades ou autres, découvrent qu'ils dormaient ensemble ne lui avait fait ni chaud ni froid. L'opinion de Kirishima était la seule qui avait compté et comme l'autre avait sauté à pieds joints dans son lit, il ne s'était pas posé plus de questions car il avait eu ce qu'il voulait.
Par la suite, ils avaient toujours partagé le même lit et la chambre de l'un avaient fini par devenir l'extension de la chambre de l'autre, ce qui était assez compliqué quand ils cherchaient leurs affaires. Leurs entourage leur avaient accordé le bénéfice du doute, puisqu'ils ne s'affichaient pas et ils avaient finis par les considérer comme une paire, un package où l'un ne va pas sans l'autre. Et lui aussi avait appris à considérer Eijiro comme un de ses membres vital. Si son dur à cuire décidait de partir, Bakugo ne le retiendrai pas, par respect pour le rouge. Mais cela briserait quelque chose en lui à jamais et il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même pour ne pas avoir su comment lui donner envie de rester.
Ayant balancé ses bottes dans l'entrée et après s'être débarrassé de son débardeur, Bakugo s'allongea dans le canapé et plongeât le nez dans l'oreiller solitaire qui détonnait au milieu des coussins et de la couverture soigneusement pliée. Il inspira à plein poumon l'odeur de terre chauffée à blanc de Red Riot qui imprégnait la literie, en réfléchissant. Le cendré tombait de fatigue mais il craignait de ne pas réussir à fermer l'œil de la nuit. Après plusieurs minutes à débattre avec lui-même, il se remit subitement en position assise. Il extirpa son téléphone de sa poche, afin d'appeler l'autre locataire de cette maison.
Une autre personne aurait à coup sûr, eu quelques doutes sur le bien-fondé de la manœuvre, mais pas la Bombe. Il appellerait, parce qu'il devait le faire et si Kirishima refusait son appel alors... Il accepterait. Et son sommeil serait foutu.
— Conneries ! Vaut mieux pour toi que tu décroches Riot, sinon je vais venir te chercher par la peau du cul ! dit-il à voix haute pendant que retentissait les premières sonneries.
Puis il entendit qu'on décrochait et il ferma les yeux de reconnaissance.
— Kirishima.
— Salut.
Le fils de Mitsuki essaya de jauger l'état d'esprit de son partenaire, mais impossible de se prononcer avec le seul mot qu'il avait lâché.
— Ouais, salut. reprit-il en se traitant d'idiot. Qu'est-ce que... T'es où ?
— La mission s'est finie plus tôt que prévu, alors je suis passé chez Mina et je suis encore chez elle, là. T'es à la maison ?
"A la maison", pas "chez toi" ou "A l'appart'". pensa-t-il en se sentant bêtement soulagé.
— Ah, OK. Ouais, je viens de rentrer aussi.
Je suis rentré et t'es pas là. Tu me manques, je veux que tu rentres et je me sens con.
— Écoutes, j'ai réfléchi et faut qu'on parle.
— Moi aussi, mais pas ce soir. Je-
Je m'en doutais un peu, mais...
— Tu es vanné et moi aussi, ouais. Je crois aussi que c'est mieux. reconnut-t-il.
— Ouais.
— Tu rentres ou tu dors chez Ashido ?
— Ben, on va commencer à cuisiner, là...
Sérieux ?
— Je te pensais pas si courageux...
... ou désespéré au point de vouloir tester sa bouffe pour éviter de rentrer. pensa-t-il en laissant échapper un ricanement désabusé.
—Te fous pas de moi. Je rentre demain matin.
— OK. Je serai là. Bonne nuit Kirei.
— Bonne nuit Kat'.
Rasséréné par l'intonation intime de son interlocuteur, Kacchan se rallongea dans le canapé et se couvrit avant de céder à son envie de lui envoyer un dernier message. Le membre du nouveau Big 3 de UA ferma les yeux avant de les rouvrir brusquement au son d'une notification.
"Me2"
Bien. Avec cela, il pourrait tenir jusqu'à demain.
_T-T_
Quand Kirishima était parti de chez Mina, le jour se levait à peine. A pied dans les rues de Musutafu, Red Riot appréciait l'air frisquet qui pénétrait dans ses poumons et achevait de le réveiller. Il était très tôt, donc la circulation n'était pas aussi dense que d'habitude. Seules les personnes devant se rendre au travail étaient déjà sur la route et dans les rues, mais tout était recouvert d'un silence relatif comme si la ville elle-même était en train de s'éveiller elle aussi. Il n'avait pas voulu réveiller les filles, Mina et Jirô en se faisant un café donc il était parti sitôt levé après un tour aux toilettes mais il aurait surement besoin d'une bonne douche et un solide petit déjeuner en rentrant. En y pensant, Eijiro commença à penser à la bombe qui l'attendait.
Au sens propre comme au sens figuré.
Comme on disait chez Kirishima, Kat' dormait avec les poules et se levait avec elles: ce qui voulait dire en gros, qu'il dormait tôt et se levait tôt. Eijiro lui, aimait veiller le soir mais comme il se levait naturellement tôt, il était plutôt adepte des siestes. Après manger, entre une heure et trois heures il avait toujours tendance à piquer du nez et il pionçait si la situation le permettait.
Étant donné leur profession et le fait qu'ils passaient beaucoup de temps en apprentissage, Katsuki avait commencé à se caler sur son rythme à lui, ce qui réjouissait le rouquin. Faire la sieste était un de ses passe-temps préféré mais le faire avec Katsuki… C'était franchement top, vu que son deuxième passe-temps préféré était de dormir avec lui et son troisième: le regarder dormir.
Même quand il dormait, Kirishima le trouvait classe. Rien à voir avec des soi-disant lunettes roses ou autre, mais Bakugo avait toujours l'air d'une image Pinterest, peu importe comment Kiri regardait. Et puis, le rouge aimait le regarder dormir parce que, soyons honnête, c'était le seul moment où le blond la fermait et où on pouvait le mater sans se faire agresser.
Pas qu'il l'insulte lui, non, mais si quelqu'un d'autre le regardait avec un peu trop d'insistance, le blond avait tendance à devenir violent. Ouais, bon. Tout le monde savait que Bakugo avait un problème de gestion de la colère et pas que, mais Red avait appris depuis longtemps à voir ce qui se cachait sous la surface.
Ce ne fut que lorsqu'il croisa une femme d'âge mûr qui lui fit un grand sourire en lui souhaitant une bonne journée, que Kirishima réalisa qu'il marchait lui aussi en souriant. Cela devait durer depuis un moment car, maintenant qu'il y pensait, cela faisait un moment que les gens qu'il croisait le saluaient, hochaient la tête ou souriaient. Il eut subitement envie de rejoindre au plus vite sa grenade dégoupillée avant que celle-ci ne se réveille, ce qui lui donna envie de courir, aussi il se mit à trottiner.
Un Bakugo tout chaud et endormi pour le petit-dej'…Hum…
Red Riot resserra les sangles de son sac à dos et allongea la foulée.
_T-T_
Introduire la clé dans la serrure sans faire cliqueter les autres, OK.
La tourner sans faire de bruit, OK.
Soulever la porte pour éviter qu'elle râcle, OK.
Kirishima entra sur la pointe des pieds et referma soigneusement la porte sans faire de bruit. Vu l'heure à laquelle il l'avait appelé la veille, Bakugo était rentré tard. Ce qui voulait dire que Kiri devait faire attention où il mettait les pieds pour ne pas se prendre encore les pieds dans son équipement qui devait sûrement traîner quelque part par terre. Red Riot fut récompensé de ses efforts lorsqu'il avança dans le salon pour retrouver son blond préféré, profondément endormi. Posant doucement son sac à côté des affaires de Dynamight, le rouge parti dans la cuisine pour se faire un café.
J'aurais préféré ne pas te réveiller mais j'en ai trop besoin.
A son habitude, Kat avait rempli la thermos qui leur avait coûté les yeux de la tête mais qui gardait le liquide bouillant pendant des jours. Son café fumant à la main, il retourna dans le salon pour aller s'asseoir entre la table basse et le canapé. De sa position, il pouvait le regarder dormir tout à son aise.
Le salon de leur maison était exposé plein sud, ce qui permettait au soleil d'inonder le salon, effleurant le corps du terminal de UA d'une lumière chaude et attirante. Kirishima dégluti avec difficulté, se sentant vaguement coupable de mater son mec à son insu mais son regard était comme aimanté par le corps délié qu'il avait sous ses yeux.
Étendu sur le dos, Katsuki dormait la tête sur un de ses bras replié, l'autre reposé sur ses yeux pour les cacher du soleil et avec le téléphone toujours dans la main. Sa position exposait des biceps musclés et marqués par des cicatrices dont Kirishima avait désiré plus d'une fois, suivre le dessin du doigt ou de la langue. Il pouvait encore sentir les sensations que lui procuraient lesdits bras lorsqu'ils s'enroulaient autour de sa taille pendant les câlins surprises dont Bakugo était le spécialiste. Son chéri n'était pas très porté sur les câlins mais quand il se sentait d'humeur, il pouvait se transformer en un véritable koala. Dans ces moments-là, le génie de Kirishima s'exprimait en laissant le blond agir à sa guise et profiter de l'instant car ses câlins ne duraient jamais longtemps.
Le rouge se fit la réflexion que le comportement du cendré ressemblait beaucoup à celui d'un chat: indépendant, autoritaire, exigent et quelques fois hautain. C'était lui qui décidait s'il allait répondre quand vous l'appeliez ou vous ignorer, vous tourner le dos pour continuer sa toilette ou bien venir vous faire des papouilles allongé sur votre visage à trois heures du matin.
Eijiro rigola silencieusement en luttant contre la tentation de le cajoler pour voir s'il allait se détourner, cracher ou ronronner. Et concernant les caresses, il y avait de quoi caresser en effet.
Kirishima aussi, avait envie de ronronner, à présent.
Kat' avait dû commencer la nuit emmitouflé dans la couverture, mais à présent, le tissu ne couvrait que le bas de son ventre musclé que les mains de Red Riot brûlaient de toucher. Toujours dans son pantalon de costume, il avait une jambe allongée et une autre repliée contre le dossier du canapé. Le carmin pouvait apercevoir de là où il était, le haut du boxer de la bombe qui dépassait légèrement, juste en-dessous de la cicatrice qu'il avait à la taille. Encore une que Kirishima aurait adoré redessiner du bout des lèvres. Le blond installé ainsi avec juste un pantalon, et cet air alangui était une vision intime, sensuelle et putain carrément indécente.
Le corps, la tête et l'esprit en surchauffe, Eijiro ferma les yeux pour essayer de chasser ses idées graveleuses quand soudain le bel endormi s'assit en sursaut, les mains faisant des étincelles. Par réflexe, Kirishima tenta de s'écarter mais se cogna à la table qu'il avait oublié et se reversa le bol de café brûlant dessus. A la vitesse de l'éclair, Bakugo Katsuki lui saisit les bras pour le retenir et le dévisagea en clignant des yeux pour chasser les brumes du sommeil.
— T'es là, dit-il de la voix extra grave qu'il avait au réveil et sonnait toujours aux oreilles de Kirishima comme un gémissement de porno.
Le blond le relâcha pour se frotter le visage, tandis que Kirishima essayait de comprendre ce qui venait de se passer. Puis la bombe lui saisit le visage pour planter un regard sérieux dans le sien, hébété.
— Donnes moi deux minutes, bouges pas d'une oreille. lui ordonna-t-il avant de sauter par-dessus le canapé pour filer dans la chambre.
En attendant que son blond fasse un brin de toilette, Kirishima se leva pour nettoyer le bordel qu'il avait foutu, changer de short et leur faire une boisson à tous les deux. Du thé noir pour Bak et café noir sans sucre pour lui. Il déposa les deux tasses sur la table qu'il venait de remettre en place, et se posa lui-même sur le canapé afin de scroller sur son téléphone pour s'occuper les mains.
Putain, j'ai cru qu'il allait me sauter dessus...
Non pas que cela l'aurait dérangé mais il fallait avouer que Red Riot avait un peu paniqué sur le coup. Ce n'était pas la première fois que Katsuki lui mettait les hormones en ébullition et la tête à l'envers. Mais entre avoir la trique parce que son mec était sexy et passer à la casserole direct sans préavis, il y avait un monde!
C'était comme si, avoir avoué son désir pour l'autre homme à son amie lui avait enlevé toutes ses pensées parasites et il avait l'impression de n'avoir pensé qu'à ça depuis qu'il s'était réveillé ce matin avec le bâton raide comme la justice. La violence de cette prise de conscience le sonna et il était en train de regarder dans le vide quand Bakugo était revenu dans le salon vêtu d'un short et d'un de ses sempiternels débardeurs noirs.
Bakugo Katsuki s'assit à côté de lui pour prendre une longue gorgée de thé avant de se tourner résolument vers lui. Il lui enleva le téléphone des mains et tira sa jambe vers lui pour qu'il soient face à face, faisant soudainement grimacer le carmin. En fronçant les sourcils, Dynamight étudia l'endroit où il avait agrippé son petit-ami et remarqua la plaque rouge qui s'était formé sur sa cuisse avant de l'interroger du regard.
— Me suis renversé du café dessus quand tu t'es réveillé. C'était encore bien chaud.
Le cendré pinça les lèvres et retourna dans la chambre pour revenir avec un tube de médicament, avant de tout simplement s'installer à genoux entre les cuisses du rouge qui recommençait à monter en pression. Il essaya de se concentrer sur le nom du medoc' que le blond ouvrait pour se changer les idées.
— C'est quoi? demanda Eijiro en pointant du menton le tube qu'ouvrait son vis-à-vis.
— De la Biafine. Ça soigne les brûlures.
— Je savais pas qu'on en avait.
— On en avait pas. rétorqua Katsuki en remontant le short d'Eijiro sans se soucier du hoquet qu'avait fait le héro vermeil. J'en avait pris pour toi, mais j'oublie tout le temps de le sortir de mon sac. Arrêtes de gigoter, tu vas t'en mettre partout.
Après avoir étalé une généreuse dose de la pommade froide sur la jambe de son coéquipier, le blondinet entreprit de faire pénétrer le produit en lui massant fermement la cuisse. Le vermeil, lui, récitait la table de multiplication de six dans sa tête avec plus ou moins de succès. Les effets conjugués des sensations qui lui parvenaient, lui faisait constamment perdre le fil et il se retrouvait lamentablement bloqué au niveau six fois cinq égal trente.
Repensant à tout ce qui lui avait traversé l'esprit en regardant Bakugo dormir, Eijiro se sentait littéralement cuire. Sentir les mains rugueuses du fan d'All Might sur sa peau, sa manière de le masser fermement mais avec attention pour ne pas le faire souffrir, la proximité de son corps, l'odeur de shampoing qui se dégageait de ses cheveux encore humides mais surtout... SURTOUT la vision de lui, à genoux entre ses jambes avec le visage et le cou rosés eurent raison de sa réserve et il laissât tomber sa tête lourde sur l'épaule de Kat avec la respiration hachée.
— Je te fais mal?
— N-non, c'est pas ça.
Les mains du blond s'arrêtèrent quelques secondes, avant de se remettre en action. Il tourna la tête sur le côté pour l'embrasser sous l'oreille et dans le cou.
— Je vois. murmura le cendré, alors que ses mains devaient plus caressantes sur sa peau. C'est pareil pour moi, lui avoua-t-il en lui posant la main sur le cou pour que le cramoisi ne change pas de position.
Sentant son rouge vulnérable, Katsuki se rapprocha pour qu'il puisse se caler contre lui confortablement. Il fut surpris lui-même, de se sentir plus serein qu'il ne l'avait été depuis cette discussion dérangeante qu'ils avaient eu, ce qui le conforta dans sa décision.
— Je veux pas qu'on se sépare. reprit-il de sa voix grondante, car il savait que Kirishima adorait ça et tampis pour le fair-play. Je t'aime, putain! C'est impossible que je te laisse partir. Je pourrai pas Kiri.
— Moi non plus, Kat. Mais...
Le fils de Bakugo Masaru senti que le rouge essayait de se redresser mais il ne souhaitait pas encore voir son expression. Pas avant d'avoir dit ce qu'il avait à dire.
— C'est vrai qu'avec toutes les emmerdes qui nous sont tombé dessus, on a pas vraiment eu le temps de parler, mais maintenant on l'a ce temps.
Kirei resta tendu un long moment avant de relacher la tension dans ses muscles et se laissât allet contre son chéri.
— Je me sens tellement seul, si tu savais. confia finalement Eijiro. C'est encore pire quand t'es là parce que j'ai l'impression qu'on est pas vraiment ensemble.
Bakugo hocha la tête, et commença à lui masser aussi le dessous de l'oreille avec son pouce, comme une excuse silencieuse.
— Honnêtement, je sais même pas ce que tu pourrais faire pour que j'arrête de me sentir comme ça, reprit le carmin en le serrant dans ses bras. Pourtant on discute, de tout ensemble, donc je penses pas que c'est ça le soucis, mais... Y a quelque chose qui me manque et c'est à cause de ça que je me suis dit que peut-être, je devrais arrêter de penser à nous comme un couple, mais qu'on est juste "potes"?
— Genre... le raillât le blond.
— Quoi?
— Et là, tout de suite, tu te sens comment?
— Bien...
— Mais?
— ... Mais, j'attends que tu te lèves et que tu te casses. Pourquoi tu te marres? demanda Kiri en essayant une nouvelle fois, sans succès, de se redresser.
— Je me marre parce que je penses avoir compris le problème. annonça le blondin. T'es un vrai bisounours, Tête d'Enclume, compléta-t-il en relâchant le carmin mais en gardant la main sur son biceps. Je t'insulte pas, me regardes pas comme ça. C'est juste que apparemment, t'as besoin de contacts physiques, de câlins, de papouilles, 'fin de ce genre de trucs et ouais, c'est pas vraiment ma tasse de thé...
Voyant le carmin ouvrir la bouche pour dire quelque chose, le cendré se tendit contre lui pour le bâillonner de la main.
— Mais si t'as besoin de ça, Kirishima, alors je ferai des efforts.
Le carmin senti son cœur se serrer.
— Je suis désolé que tu sois obligé de...
— Je suis obligé de rien tout, le coupa-t-il. C'est simple, au contraire: J'ai besoin que tu restes avec moi et tu as besoin de câlins. C'est pas comme si tu me demandais de faire des trucs horribles, non plus. C'est même pas désagréable.
— Oui, mais si c'est pas naturel pour toi... Je veux pas te changer, Bakugo, je t'aime comme tu es. Quand je suis rentré dans ton pieu, je t'ai accepté avec tes qualités et tes défauts.
— Je sais, mais ces derniers jours je me suis rendu compte d'un truc, moi aussi: De nous deux, c'est toujours toi qui plies, qui arrondi les angles et qui accepte de faire avec mon caractère de merde, mes phobies et mes problèmes. Tout ça pour un connard qui fait même pas de câlins et qui sait que râler quand il retrouve pas ses chaussettes, énonça Dynamight en souriant d'un air goguenard. Je crois que je peux largement essayer de te faire plus de papouilles pour te remercier de tout ce que tu fais avec et pour moi, tu croies pas?
Le carmin le regarda d'un œil dubitatif pendant un moment, avant de finalement, sourire en coin.
— C'est vrai que t'as un caractère de merde et un léger problème de gestion de la colère.
— Du coup, on fait quoi? On reste ensemble et on part sur ça?
— Je pense qu'on peut essayer comme ça pendant un moment. accepta le vermeil. On essaye, on voit comment ça se passe et on s'ajustera.
— Par contre, je vais rajouter une clause au contrat qu'on a passé toi et moi.
— Un contrat? Quel contrat? J'ai rien signé, moi.
— Si, si, Kirishima Eijiro. Je t'avais prévenu que si tu rentrais dans ma chambre, tu restais avec moi jusqu'à ce que je crève, et donc maintenant je vais rajouter un truc.
Le Dieux de la Destruction s'appuya sur le canapé pour pouvoir se pencher sur son interlocuteur.
— La prochaine fois que tu te sens seul ou que ça va pas, je veux que tu viennes me trouver et qu'on en parle tout de suite, compris? C'est la dernière fois que tu te monte le bourrichon tout seul de ton côté, surtout que comme t'es pas une lumière, t'es quasiment sûr de comprendre de traviole.
— Dis donc, je te permets pas...
— Tu acceptes ou pas? le coupa-t-il encore une fois.
— Si tu fais pareil, alors d'accord. capitula le rouge.
— OK. Alors maintenant faut aussi qu'on parle de ça, parce que j'en peux plus. annonça Bakugo Katsuki avant de désactiver son cerveau pour laisser parler le reste.
Il saisit son mec par le menton et lui pencha la tête sur le côté pour prendre violement possession de sa bouche. Il l'escalada ensuite prestement en évitant sa peau brûlée afin de pouvoir le saisir par les cheveux.
Immédiatement, les mains de Kirishima se posèrent sur sa taille et passèrent rapidement sous son débardeur et dans son short, lui arrachant un grognement de triomphe que le rouge avala goulûment.
Bien. C'était donc pas que moi, alors.
Leurs langues s'emmêlèrent, dansèrent, se frottèrent dans un ballet haletant qui les firent gémir à l'unisson. Le vermeil se redressa, approfondissant le baiser tandis qu'il plaquait le blond tout contre son corps jusqu'à sentir la preuve manifeste de son désir pour lui. Il laissât échapper un bruit de gorge profond tandis que Bakugo passait lui aussi les mains sous son t-shirt pour lui pétrir le dos, tout en se collant à lui. Le blond délaissât la bouche de son camarade pour l'embrasser à son endroit préféré, dans le cou, juste sous l'oreille, se réjouissant d'entendre Red haleter, les mains de celui-ci se crispant dans son dos et sur sa fesse.
— Tu croyais vraiment qu'on était que deux potes? grogna-t-il tout contre son oreille en se frottant langoureusement contre son rouge.
Kirishima essayait de garder les idées claires mais c'était peine perdue avec son partenaire qui le touchait partout. Leurs hampes déjà rigides et seulement séparées par le tissus de leurs bermudas mettait le rouge dans un état de surcharge sensorielle des plus délectables et rendait toute réflexion impossible.
— O-on est...deux mecs...
— Merci, j'avais remarqué. répondit vite fait Katsuki avant de reposer sa bouche sur son cou pour lui faire un suçon.
— Comment on...
— J'y ai réfléchi aussi... dit encore Bak en entrecoupant ses mots de baisers avant de lécher la pomme d'Adam du carmin, mais il dut s'interrompre pour pousser un râle de plaisir lorsque le rouge le repoussa pour avoir lui-même accès à sa propre gorge, qu'il venait de mordre.
— Katsu-san, vous avez beaucoup réfléchi ces derniers jours, hmm?
Eijiro croyait rêver, mais si c'était un rêve, c'était un putain de rêve classé R19 du tonnerre et il ne voulait pas se réveiller. Un Dynamight chiffonné et les lèvres gonflées par leur précédents baisers était à cheval sur lui, et Red Riot le retenait prisonnier contre son torse grâce au bras qu'il avait plaqué dans son dos. Il recommença à l'embrasser dans le cou avec volupté avant de le racler de ses dents pointues, ce qui arracha un autre râle mâle au blond. Celui-ci tira les cheveux de son petit-ami pour pouvoir le regarder dans les yeux.
— T'avais pas dit que t'étais un cheval qui ne vacillait pas?
— Ouais, répondit Kiri en lui mordillant la mâchoire, j'ai dit ça une fois ...
— Alors je vais te monter, le prévint le cendré avant de le repousser pour enlever son haut. Et ensuite on s'enverra en l'air.
Obnubilé par les muscles qui jouaient sous la peau du blond, le carmin mit quelques secondes à comprendre ses mots.
— Sérieux?
— Pourquoi, tu veux qu'on fasse l'inverse ? s'interrompit-il dans ses mouvements.
— Non, ça me va, mais et toi?
— C'est ce que je veux, confirmat-il en se contorsionnant à nouveau.
— Wow, alors tu veux que je te pr...
— Ouais. l'interrompit le blond en jetant son t-shirt sur le côté avant reprendre voracement possession de la bouche de son amant.
Électrisé, Kiri entreprit aussi d'embrasser, lécher mordre chaque morceaux de Katsuki qu'il avait à portée de bouche avant que le blond ne repasse à l'attaque en mettant le carmin torse-nu. Il lui fit un autre suçon, puis lui mordit le cou mais avant qu'il puisse faire quoique ce soit d'autre, la sonnette de l'entrée retentit. Les deux hommes se figèrent en se demandant s'ils n'avaient pas imaginé ce son quand une voix se fit entendre à l'extérieur.
— C'est Aizawa. J'espère que vous avez pas oublié que vous êtes de corvée de baby-sitting aujourd'hui!
Katsuki laissait échapper un profond soupir de regret en regardant le corps de son rouge, échevelé et alangui sous lui. Dehors, ils entendaient la petite fille reprendre son gardien en lui disant qu'elle n'était plus un bébé.
— Merde, c'était aujourd'hui? tenta de se souvenir la bombe, distrait par son amant qui avait recommencé à langoureusement l'embrasser dans le cou.
— Hmm...
— Pourquoi on a accepté déjà? demanda-t-il encore en lui tirant les cheveux sans lui demander de cesser.
La sonnette retentit encore une fois, arrachant un soupir au cramoisi qui s'arrêta.
— Parce que je l'adore et que tu te comporte bien avec elle. répondit Kirishima avant de lui poser un dernier baiser sur le torse et il le laissât se relever.
— Quel timing pourri... râla le blond avant de remettre son t-shirt.
Red Riot se contenta de rire avant de voler un baiser au blond boudeur.
— Je t'aime aussi. On finira plus tard, lui promit-il, on habite ensemble, tu te souviens?
— Humf, lâchât Bakugo avant d'aller dans la douche pour enlever la pommade qui lui restait sur les mains. Planques-moi ça, lui ordonna-t-il après avoir regardé sciemment la bosse au niveau de l'entrejambe du carmin.
— Toi même, lui rétorqua-t-il avant de lui lancer son doudou "Totoro le requin" alors que Kat allait ouvrir.
— Qu'est-ce que tu veux que je branle avec ça?
_T-T_
En retournant à l'école, Aizawa se demandait si c'était une bonne idée d'avoir laissé Eri avec ces deux-là. Voir un Bakugo Katsuki rouge, essoufflé et d'une humeur de dogue lui ouvrir la porte en tenant dans ses bras une énorme peluche de requin avait de quoi le faire tergiverser. Il les avait sûrement interrompus, car un Kirishima amusé l'avait salué de loin et il avait bien remarqué des traces rouges sur son cou, quand celui-ci s'était baissé pour accueillir la petite fille.
— Bof. S'ils ne peuvent vraiment pas attendre, je récupérerai surement Eri chez Midoriya et Todoroki quand je reviendrai.
Après, ce n'était pas comme si la petite manquait de volontaires pour la garder, mais Eraser avait une opinion bien arrêtée concernant les personnes avec lesquelles il était d'accord pour les laisser s'occuper d'Eri. Togata était en mission pour l'agence de Nighteye, Bakugo et Midoriya, eux en rentraient tout juste et ils devaient être fatigués. Si le bâton de dynamite piquait du nez, Kirishima s'occuperait de la fillette. C'était quelqu'un de stable, fiable et attentionné qui adorait la petite et le sentiment était réciproque. Le fait qu'il arrive à supporter Dynamight jouait en sa faveur, ajoutant l'adjectif 'patient' à sa liste de qualités notoires.
Pas de soucis pour aujourd'hui, donc.
NdlA: Oops, j'étais tellement lancée dans le truc qu'ils ont failli conclure. Moi aussi j'avais zappé Eri.*rire embarrassé*
