Notes de l'autrice :
Les personnages appartiennent bel et bien toujours à S. Meyer.
Cette fanfiction est en cours d'écriture.
Si vous voyez une faute quelconque (orthographe, grammaire, syntaxe, etc) n'hésitez pas à me prévenir ! Je veux m'améliorer et fournir un travail propre :)
N'hésitez pas à laisser une petite review à la fin de ce chapitre !
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What are we made for?
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CHAPITRE CINQ
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POV Edward
Le mois de septembre est très vite arrivé. Et vous savez ce qui rime avec le mois de septembre ? L'anniversaire de Bella, pour commencer. Comme chaque année elle évite le sujet et elle nous demande de ne pas trop en faire... mais nous voyons tous à ses yeux et à son attitude qu'elle en attendait en réalité beaucoup de nous tous en ce 13 septembre. Elle s'efforçait de ne pas s'emballer comme une enfant. Et comme chaque année, elle pleure en nous voyant réunis autour d'elle avec ses cadeaux.
Le mois de septembre rimait aussi avec le troisième mois de grossesse de Kate... j'allais pouvoir annoncer ça à mes amis maintenant que nous avions passé le palier le plus important – celui que la majorité des couples attendaient avant de combler leur entourage de cet heureux événement. Jusque-là, sa grossesse avait été facile à masquer pour elle et encore plus pour moi. Je n'avais eu qu'à garder le bouche fermée et ne rien révéler. De son côté, avec le peu de fois où Kate venait à l'appartement avant même de tomber enceinte, il était facile d'esquiver une soirée par-ci et un après-midi par-là. Sans parler de son léger ventre caché par sa blouse, à la clinique. Oui, n'oublions pas Jasper qui la voyait presque tous les jours.
C'est drôle de voir son ventre s'arrondir. Parfois, je me surprends à le regarder en me laissant impressionner par le corps de la femme. La nature est folle. J'aime la taquiner en lui disant qu'elle a mon ventre après une dinde de Thanksgiving toute entière.
Pour commencer, aujourd'hui avait été mouvementé par l'échographie du troisième mois de grossesse. J'avais bien sûr accompagné Kate, j'avais été la chercher au pied de sa porte et j'avais été la ramener. Voilà pourquoi je restais planté là, devant la porte de l'appartement que je venais de claquer derrière moi, à regarder la série de clichés en noire et blanc que le médecin de Kate a pris. J'ai eu le plaisir d'en avoir des copies.
C'est la première photo de mon enfant que je regarde là. Je la fixe, attendant de me faire à cette réalité et de retomber du nuage sur lequel cette échographie m'a amené.
Détournant le regard, je me mis à penser à ma conversation avec Kate avant de repartir de chez elle.
Je lui souris alors qu'elle cherchait les clefs de son appartement dans son sac. Nous fûmes silencieux mais je ne ressentis aucune gêne. Disons que personnellement, j'étais remué. J'ai vu mon premier (et peut-être l'unique) enfant sur un écran et j'avais assisté aux battements de son cœur. Alors j'imagine qu'elle était remuée aussi...
Les clefs enfin dans sa main gauche, elle glissa sa main droite dans la mienne pour la serrer tendrement.
- Merci, Edward. Ce bébé a de la chance de nous avoir tous les deux.
- C'est vrai.
Je pinçai mes lippes, serrai brièvement sa main pour lui rendre son geste et je me défis de ses doigts. Ce qui eut le don de faire faner son sourire. Et de l'agacer un peu, visiblement.
- J'aimerais te poser une question, Edward. Il faut qu'on joue cartes sur table.
Étonné, je fronçai les sourcils, l'invitant à poursuivre.
- Si je n'étais pas tombée enceinte, est-ce qu'on serait encore ensemble aujourd'hui ?
Je pinçai mes lippes encore une fois. Elle fait référence à mon attitude qui n'est pas un secret pour elle. J'évite de maintenir trop de contact physique avec elle et lorsqu'elle me parle d'avenir, je reste vague. Je ne suis pas subtil comme garçon j'essaie simplement de ne pas la blesser.
- Tu n'as pas à t'inquiéter, Kate. Je serai là pour notre enfant.
- Ça ne répond pas à ma question. J'aimerais savoir si je suis une femme en couple en train de construire son avenir solide avec un homme ou si j'attends juste un enfant.
Je soupirai en baissant le nez vers le sol un petit moment. C'est à ce moment que je me mis à repenser à la discussion que j'avais eu avec Bella et à la leçon qu'elle avait tenté de me donner quant à la communication. Kate méritait non seulement que je communique avec elle, mais aussi que je sois honnête.
- Non, Kate. Je ne pense pas qu'on serait encore ensemble si ce bébé n'était pas là.
Elle hocha le menton après un moment.
- Très bien. J'ai voulu de l'honnêteté, j'en ai eu.
Elle déverrouilla sa porte et l'ouvrit.
- Je t'appellerai pour te donner des nouvelles. À plus tard et merci encore, Edward.
Quand je vous dis que je foirais progressivement toute ma vie. Entre nous, si je devais être honnête jusqu'au bout, je dirais que ça ne me perturbe pas plus que ça. Ça ne me perturbe même absolument pas. Je sais que Kate n'est pas la femme de ma vie et je sais que je l'aurais quitté, à moins qu'elle m'ait quitté avant. Ce qui compte pour moi, c'est ce petit bout.
- Tout va bien ?
Je sursautai en relevant le nez vers Bella qui avait fait irruption du couloir, probablement de sa chambre ou de la salle de bain. C'est vrai qu'il est déjà 18 heures, elle était donc rentrée du travail.
- J'ai entendu la porte s'ouvrir et puis plus rien, ça m'a inquiété, s'excusa-t-elle.
- Oui, et j'ai remarqué que tu avais encore laissé la porte ouverte. Combien de fois je t'ai dit de la verrouiller ? Bella, on vit à Brooklyn, fis-je en cœur avec elle pour la dernière partie de ma phrase qu'elle connaissait par cœur et dont elle se laissait.
- Tu es toute seule ?
- Oui, j'étais la première arrivée, acquiesça-t-elle.
- Tiens, regarde.
Je lui tendis librement les trois photos sans crainte de me faire surprendre par un de nos colocataires.
- Oh, Edward... craqua-t-elle en approchant tout ça de ses yeux.
- Le médecin a dit qu'il sera aussi beau que son père, me vantai-je en flashant d'un sourire de tapis rouge.
Elle leva les yeux au ciel.
- Il sera le plus beau bébé du monde, ça c'est sûr.
Souriante, elle me redonna le tout que je mis dans la poche intérieure de ma fine veste.
- D'ailleurs c'est l'anniversaire de quelqu'un aujourd'hui, non ?
Elle piqua un fard et échappa à mon regard taquin en se dirigeant vers la cuisine où elle fit chauffer la bouilloire. Je la suivis.
Elle était partie travailler avant que je ne me lève ce matin et elle a mangé à son école. Je la voyais donc pour la première fois maintenant.
- Peut-être, céda-t-elle sous mon regard lourd de sens.
- Joyeux anniversaire, Swan. Fais-moi un thé aussi.
- Tu es si rustre, Masen. Qui plus est, c'est mon anniversaire mais c'est moi qui vais peut-être te faire un cadeau aujourd'hui.
Elle sortit deux mugs et sa grande boite à thé. Je fouillai là-dedans, curieux. Il y avait de tout dans cette boite magique que je consultais pour la première fois : du thé, de l'infusion, des saveurs de fruits et même des infusions goût muffin à la myrtilles ? Trop affriolant pour moi. Je restai simple en prenant un thé noir à la bergamote.
- Mh ?
- On peut réembaucher, à l'école. Tu as fais des études de lettres, c'est bien ça ?
Je hochai le menton, quelque peu sceptique. J'avais fait les mêmes études que Bella : elle en Arizona et moi ici.
- Et si tu venais enseigner aux enfants ? Je pourrais t'embaucher, tu aurais un emploi avec des horaires plus stables et tu serais sûr d'avoir le même salaire qui tombe tous les mois.
Je la jugeai d'un regard.
- Ce n'est pas que j'ai envie de refuser mais... tu me vois travailler avec des enfants ?
- Je sais... tu es mal à l'aise avec les enfants et tout le reste des êtres vivants.
CQFD. Elle versa de l'eau bouillante dans mon mug.
- Mais tu vas avoir un enfant dans quelques mois alors tu devras bien t'habituer à eux !
- Je dois m'habituer à un enfant, le mien. Et j'ai encore six mois pour m'y préparer.
Là, elle me demande de m'habituer à vingt-cinq élèves du jour au lendemain, sans aucune expérience.
- Promets-moi d'y réfléchir, Edward. Et si vraiment tu ne le sens pas, je pourrais toujours t'embaucher pour travailler dans la bibliothèque ? Tu n'aurais affaire qu'à quelques enfants deux ou trois fois par jours au maximum dans une pièce où ils sont obligés d'être silencieux et tu ne verrais pas la lumière du jour : aucune interaction sociale. Comme un rat. Ton animal totem, quoi.
Je ne retins pas son ton sarcastique et moqueur (il est vrai que si je pouvais vivre en autarcie sur une île déserte sans aucune interaction humaine, je serais heureux) et je haussai les épaules en laissant tomber un carré de sucre dans ma tasse.
- J'y réfléchirai. Promis, Bella.
- Réfléchir à quoi ?
Emmett débarquant dans la cuisine attira notre attention.
- Bella a flashé sur mon père pendant notre séjour à Forks et elle me demande ma bénédiction, inventai-je rapidement.
Emmett et Bella eurent tous les deux une réaction à laquelle je ne m'attendais pas : Emmett ne grimaça pas et Bella sourit en reposant son menton sur la paume de sa main, sur l'îlot, semblant rêveuse :
- C'est vrai que ton père est mignon. On dirait toi avec vingt ans de plus.
Moi en revanche, je grimaçai avec dégoût. Seigneur.
- Je sais que ce sont des cracks mais je m'en fiche. J'ai bu une bière avec Rose en sortant du commissariat !
Heureux comme s'il avait gagné au loto, il passa son bras musclé autour de mon épaule pour serrer mon cou comme un grand frère envahissant.
- Elle a dit que j'avais de beaux yeux, Edichou !
Je ne pus m'empêcher de sourire en même temps que Bella.
- Elle doit vraiment bien t'aimer pour avoir été aveuglée par ça. T'as des yeux de rongeur.
Il frappa mon épaule, me provoquant un bruit de douleur.
- Laisse Emmett tranquille. Il est heureux, il a un espoir de coucher avec quelqu'un.
J'éclatai de rire suite aux mots de Bella.
- C'est ça, ouais, moquez-vous. Vous ferez moins les malins quand vous devrez préparer un discours pour notre mariage !
Il prit une bière du frigo et s'installa avec nous pour continuer la soirée. Nous avions fini notre thé lorsque tout le monde arriva : Jasper, Jacob, Alice et Rosalie. Tout le monde arriva pour l'anniversaire de Bella qui se retrouva vite touchée et senti obligée de ramener de la bière pour tout le monde, hormis du vin blanc pour elle et Alice.
La soirée se déroula bien. Nous rions, plaisantions, parlions fort et passions du bon temps. Tout le monde lui offrit quelque chose et j'étais en train de zieuter le dos du dernier album de Taylor Swift – que Bella écoute assidûment comme 85% des américains – qu'Emmett lui a offert lorsque j'entendis mon prénom. Je relevais le nez pour voir que tout le monde me regardait.
- Il ne manque que toi ! fit Jasper.
Je posai ma bière sur la table basse et je me levai pour aller chercher dans ma chambre une clé USB que je branchai à la télévision. Je lançai alors une vidéo qui comporta une série de petites séquences dans lesquelles j'avais demandé à chaque personnes, que j'avais filmé moi-même comme un amateur, ce qu'il pensait de Bella. Notamment :
« Bella est ma meilleure amie depuis... ouf, je n'oserais pas le dire. Elle m'a toujours été de bons conseils et crois-le ou non, elle m'a assagie. Oh, et Bella ! Je sais que tu as dit à Edward que j'avais tenté de faire boire un bouc à l'université mais tu sais que c'est faux. Je ne sais pas qui a amené cette bête ce soir-là et il a lapé tout seul dans mon gobelet. Enfin, bref... je te souhaite un joyeux anniversaire ma puce. Tu vois ces vieilles dames bien habillées qui prennent le thé en public ? C'est nous dans l'avenir. On critiquera les tenues des passants ensemble ! » piailla Alice à l'écran qui fit rire tout le monde.
« Coucou ma chérie ! Ton ami Edward m'a demandé de faire une vidéo qu'il t'enverra, j'espère que je m'y suis bien prise et que ça enregistre. Il a l'air gentil ce jeune homme ! Tu me manques, mon cœur, si tu savais. À l'heure où je te parle, je viens de raccrocher avec toi. Mais ça veut dire que quand tu verras cette vidéo, ça sera ton anniversaire ? Oh ! Alors j'espère que tu as bien remercié ce petit Edward ! Je te souhaite un joyeux anniversaire ma chérie. Le 13 septembre est devenu un jour que je bénis depuis que tu as mis treize heures à glisser hors de mon corps. Tu étais le plus beau bébé du monde ! Maintenant, laisse-moi chanter pour toi : joyeux anniversaire... joyeux anniversaire... joyeux anniversaire, Bella... joyeux anniversaire ! Je suis fière de la femme que tu es devenue. Prends soin de toi, mon cœur. Je te fais de gros, gros bisous, je t'aime ! » fit-je joyeusement Renée, la mère de Bella, qui rencontra quelques secondes de difficulté pour couper l'enregistrement de la vidéo.
« Isabella était une institutrice incroyable et maintenant une principale adjointe toute aussi incroyable. Vous avez bon cœur et je pense que le corps enseignant devrait être composé de plus de gens comme vous ! Bon anniversaire Isabella. » fit sobrement le Proviseur Kirk que j'avais filmé à l'école, avec un sourire néanmoins chaleureux et sincère.
La séquence suivante fut particulière puisque contrairement aux autres, on entendit ma voix s'adresser à Jake que je filmais :
« - Alors, qu'est-ce que tu penses de Bella ?
- Je la connais pas plus que ça, j'en sais rien.
- Allez, tu vis avec elle depuis au moins deux ans. Tu dois bien avoir un truc gentil à lui dire.
- Merci de me plier mes vêtements propres Bella. Et quand tu noues mes chaussettes pour qu'elles ne se perdent pas, c'est top. Je n'ai plus jamais perdu une chaussette.
- T'es vraiment un connard, Black.
- Ça va, ça va... et bien... je réfléchis. Elle me propose toujours de me déposer au boulot quand elle peut, c'est sympa de sa part. Et quand un produit se termine à l'appartement, elle nous propose d'aller en racheter après son travail. Oh, et quand l'un d'entre nous est malade, elle fait de la soupe. Ça, c'est franchement cool.
- Souhaite-lui un bon anniversaire, non ?
- Bon anniversaire, Swan ! »
Saloperie de Jake. C'est à se demander comment il peut soulever autant de femmes. Bien qu'il n'ait aucune manière, il fit rire tout le monde.
« Bella est chouette, elle amène des muffins toutes les semaines dans la salle des professeurs. Qui ferait ça à part elle ? J'adore travailler avec elle. Bon anniversaire Bella, continue de nous faire des muffins ! » couina Jessica, sa collègue que j'avais également filmé à son école, qui passa plus de temps à me regarder derrière l'appareil que l'objectif sans se sentir gênée. Moi, je l'étais un peu.
« Salut, Bella. J'espère que tu vas bien. Un certain Edward m'a demandé de filmer ça pour toi... c'est qui, lui ? C'est le grand baraqué ? Ou le petit blond ? Dis-leur que je les ai à l'œil et que j'ai une arme. Enfin... j'espère vraiment que tu vas bien, ma petite puce. Nos soirées me manquent, quand on regardait le sport en mangeant de la pizza. Dire que tu as trente ans... ça ne me rajeunit pas. Bon anniversaire, Bella. Je te rappellerai pour savoir si tu viens me voir ou pas pour Thanksgiving. » marmonna Charlie, son père, qui dû manifestement se forcer pour montrer un temps soit peu de ses émotions. Comme moi, il n'est pas fait pour se genre d'étalages sentimentaux.
« Hey, petite Beany ! Je te souhaite un bon anniversaire. Sache que ça me fait très plaisir de t'avoir dans cet appartement, il sentirait trop la testostérone sans toi, ça craindrait ! Je t'adore, va. J'attends encore que tu m'affrontes au bras de fer ! » fit Emmett avec sa tasse de café, que j'avais filmé dans la cuisine.
« Je voudrais souhaiter un très bon anniversaire à la deuxième personne la plus intelligente et cultivée de cet appartement. Je vous laisse deviner qui est en première position... à toi, Bella ! » fit joyeusement Jasper que j'avais filmé à mon bar, levant fièrement sa bière comme pour trinquer à travers la caméra. En réalité, je l'avais filmé durant une soirée et je préparais cette vidéo depuis quelques semaines.
La vidéo s'acheva sur trois scènes de Bella fournies par sa maman. Une d'elle à la plage à ses cinq ans, une à un cours de danse classique à l'âge de huit ans et un dernière d'elle dans les bras de sa mère quelques jours suivant sa naissance.
Je ris doucement en voyant cette petite tête à l'écran et je me tournai vers elle pour découvrir que, comme tous les ans à son anniversaire, elle était en train d'essuyer maladroitement ses yeux et ses joues. Elle est si émotive.
- C'était si nul que ça comme cadeau ?
- Merci, Edward... renifla-t-elle en me regardant de ses yeux foncés et brillants.
Je lui adressai un clin d'œil et lui tendis un paquet de mouchoirs venant de la table basse.
Elle se moucha comme une enfant et la soirée continua dans la bonne humeur. Et lorsque tout le monde fut partie, Alice et Rosalie en taxi et les autres dans leur chambre, je pris le temps de déposer les bouteilles de bière en verre et celle de vin blanc dans le bac de tri sélectif avant d'accéder à la porte de la chambre de Bella en regardant l'heure sur ma montre. Il était un peu plus de 2 heures du matin. Je toquai doucement.
Après son accord, j'entrouvris la porte, juste de quoi passer ma tête et la découvrir en pyjama en train de coiffer ses cheveux bruns pour les démêler.
- Je peux entrer ?
- Bien sûr, Edward, fit-elle avant que je n'entre et referme la porte derrière moi. Merci encore pour ton cadeau, c'était... parfait.
- Ta soirée t'a plu, alors ?
- Beaucoup.
Je hochai mon menton mal rasé avant de sortir quelque chose de la petite poche de ma chemise à carreaux, au niveau de mon pectoral.
- Ce n'est pas fini, attends. Je suis le seul à ne pas avoir parlé dans cette vidéo. Ça me gênait d'avoir à m'exprimer devant tout le monde, alors...
Je brandis une petite fiche sur laquelle j'avais écrit recto verso et avec mon écriture en pattes de mouches.
- J'ai écrit toutes les raisons pour lesquelles je te trouve chouette. Je ne suis pas doué pour l'improvisation, fis-je rapidement, déjà gêné d'avoir à préciser ça. Alors...
Je me raclai la gorge pour éclaircir ma voix tandis qu'elle me regardait, souriante et désormais immobile avec les genoux pliés contre elle. Elle serrait ses jambes.
- Premièrement, tu es une fille très intelligente et cultivée. Plus que Jasper contrairement à ce qu'il croit.
Deuxièmement, tu fais les sandwiches à la dinde mieux que ma mère. Ça, c'est un compliment ma chère.
Troisièmement, tu formes la jeunesse américaine.
Quatrièmement, j'aime bien la couleur de tes cheveux. On dirait du chocolat.
Cinquièmement, tu penses toujours à mettre ma bière au frais quand j'oublie de le faire en rentrant des courses. Je pourrais t'épouser rien que pour ça.
Sixièmement, tu es la seule à nous reprendre quand on fait des fautes. Les autres n'aiment pas mais ils ne comprennent pas que c'est pour eux.
Septièmement, tu adores les animaux et tu pleures devant certains documentaires animaliers. J'aimerais bien aimer les êtres vivants comme ça.
Huitièmement, tu t'habilles bien. Ce que je préfère, c'est quand tu mets ta petite robe bleu nuit. C'est ta couleur.
Neuvièmement, tu as toujours un mouchoir sur toi quand on est à l'extérieur et que j'éternue.
Dixièmement, tu fais ce que tu peux pour que je mange mieux. Tu achètes du beurre allégé, même ma mère ne faisait pas ça.
Onzièmement, tu arrives à imiter la voix d'un vieux présentateur d'une émission de sport et ça me fait rire.
Douzièmement, tu me fais rire.
Treizièmement, tu es jolie.
Quatorzièmement, je crois que ma mère t'apprécie.
Quinzièmement, tu dis toujours « à tes souhaits » à n'importe qui autour de toi.
Seizièmement, tu nous surprends toujours quand tu nous offres un cadeau.
Dix-septièmement, tu as réussi à me faire réfléchir quand au fait que je me dénigre beaucoup. J'ai décidé d'essayer de changer ça.
Dix-huitièmement, tu as toujours de bonnes idées de sortie.
Dix-neuvièmement, j'adore regarder des films avec toi. On les passe à faire des commentaires, même si on agace les autres.
Vingtièmement, tu sens bon.
Et vingt-et-unièmement, je dirais toutes les choses cool que je ne sais pas encore sur t...
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase à cause d'une bouche qui s'écrasa sur la mienne avec force. Ses lippes sentaient et goûtaient un mélange du sucre et de l'amertume du vin blanc qu'elle a bu ce soir. Naturellement, je répondis à son baiser en emprisonnant ses joues de mes mains.
À partir de cet instant, mon cerveau coupa le peu de neurones que j'avais en stock et ma langue s'appliqua plutôt à se frayer un accès à sa bouche tandis que Bella dévora la mienne. Les choses s'enchaînèrent si vite... elle commença a défaire les boutons de ma chemise avec un tel empressement que je jurerai qu'elle était à deux doigts de s'énerver et je l'imitai d'un geste tout aussi rapide mais plus habile que le sien. J'ouvris son haut de pyjama.
Elle avait un peu bu et moi aussi. Peut-être que nous avions tort de faire ce que nous nous apprêtions à faire peut-être pas. Je n'ai pas envie d'y réfléchir maintenant.
Comme elle, je pris ce soir la décision de répondre à mes bas instincts, en la reculant pour qu'elle retourne là où elle était il y a une minute en ce qui me concerne, après que nos deux vêtements ouverts furent tombés. Ses fesses se posèrent lourdement sur son matelas. Elle m'entraîna dans sa chute et je ne perdis pas une seconde pour fondre mon corps contre le sien. En effet, si ma langue s'était frayée un chemin vers sa bouche dans laquelle elle se trouvait d'ailleurs toujours, c'est maintenant à mon bassin de se presser facilement contre le sien grâce à ses cuisses s'étant tout de suite ouvertes à moi. Je crois qu'un besoin urgent s'est installé entre nous deux si j'en crois à l'avidité et la force qu'elle mit en m'embrassant et ses mains qui se baladèrent partout sur ma nuque, dans mes cheveux, dans mon dos nu et sur la naissance de mes fesses.
J'ai chaud. Plus je me frotte contre elle comme un adolescent pour lui faire sentir mon envie plus que palpable sous mon jean et plus la chaleur de mon corps augmente, et je sens que la chaleur du sien aussi.
Son corps bougeait comme un vers de terre sous le mien. Argh. J'espère qu'elle ne pense pas une seconde à ce que je me stoppe.
L'atmosphère et la chaleur entre nous fut telle que je dus la quitter une seconde pour m'empresser de me débarrasser de mon pantalon en jean et de mon boxer tandis que de son côté, toujours sur le lit, elle retira habillement son bas de pyjama. Elle désire ça autant que moi. Lorsque je revins pour la surplomber et que nos sexes entrèrent en contact, je sus que ce soir fut une de ces fois, que j'ai d'ailleurs déjà vécu avec Bella par le passé, où nous n'aurions pas besoin de phase préliminaire. Je la sens aussi prête que moi. Cette pensée m'arracha un grognement maladroit mais, heureusement, discret.
Il y avait si peu d'espace entre nos deux corps que je pouvais sentir son souffle contre mon visage espace nécessaire pour que je puisse guider mon sexe tendu à l'entrée du sien.
Et si personnellement je poussais un soupir lorsque je la pénétrais enfin, Bella, elle, avait moins de self-control. Je me voyais contraint de plaquer ma bouche sur la sienne pour couvrir son gémissement, bien qu'il n'ait fait qu'accroître mon excitation. Je m'écrasais contre ses lippes, je l'embrassais à pleine bouche tandis qu'enfin, je commençais à mouver mon bassin de manière à créer une série de va et vient.
Des va et vient qui se transformèrent vite en coups de bassin puissants et deux bouches qui finirent dans le cou de l'autre pour se montrer plus silencieux. Durant mes assauts que je m'efforçai de modérer pour que le sommier du lit ne touche pas le mur et ne fasse par conséquent un boucan qui nous trahirait, je la sentis me mordre et souffler contre ma jugulaire qui fut devenue aussi brûlante que la sienne.
Jusqu'à ce que, enfin, un orgasme libérateur nous gracia.
