Bon je vais pas vous mentir j'ai failli oublier ce site...

Mais seulement failli, puisque je suis toujours là ! J'ai souffert d'une grosse page blanche ce printemps/été et ça a sûrement pas aidé, mais à vrai dire cet OS date d'avant ça donc euh... J'ai même pas vraiment d'excuse à ce niveau là lol.

J'espère que ça vous plaira en tous cas ! Je viens de voir l'EP 10 de la saison 5 et je dois avouer que... un peu de fluff après ces montagnes russes (lol, pun not intended) ça ne peut pas faire de mal ! Enfin, fluff ? Je sais pas trop j'avoue, on touche quand même à BEAST donc ceux qui connaissent devraient savoir à peu près à quoi s'attendre lol.

J'ai écrit ça juste après avoir lu le premier tome de BEAST et j'ai pas encore lu la suite depuis, je sais même pas si elle a été éditée en france encore... Mais la semaine pro je suis en vacances donc je vais en profiter pour checker ça ! (bon je raconte ma vie là ça va plus du tout)

Bonne lecture !


(ok c'était un fail je voudrais ajouter un trigger warning avant de commencer)

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TW : mention de et discussions autour du sexe, et la relation entre BEAST!Dazai et BEAST!Chuuya est cheloue donc faites gaffe à vous. Canon!Chuuzai par contre pas d'inquiétude ils vivent leur meilleure vie (heart) !


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Adieu, soleil doré, pense Chuuya quand il se réveille un matin sous un plafond gris. Adieu sable brûlant sous mes pieds, continue-t-il en se retournant dans les des draps froids, comme s'il venait de se coucher et non de se réveiller d'un long et tendre rêve à l'amer arrière-goût. Adieu embrassades passionnées, se lamente enfin les quelques bribes de son esprit éveillé, dans le silence pesant d'une chambre dont il commence à reconnaître les coins.

Quelque chose cloche. Pas juste parce qu'il se réveille dans sa chambre d'appartement sombre et froide, alors que la minute précédente il se relaxait dans un hamac de lin entre deux palmiers en attendant son cosmopolitain... À moins que ce ne soit un Tequila Sunrise ? Ce serait ironique, vu que son réveil à sonné avant qu'il n'en ait vu la couleur... En dehors de tout ça, il y a vraiment quelque chose qui cloche, et ça finit par tirer Chuuya du lit, deux bonnes heures avant celle dont il a l'habitude. Ce rêve était trop réel, et cette chambre à l'air sortie d'une autre époque.

C'est quand il arrive à la salle de bains - et allume enfin la lumière - que Chuuya se réveille totalement, sous le choc. Il porte encore sa chemise à fleurs et son short de plage, non mais qu'est-ce qu'il se passe à la fin ? Est-ce que c'est un pouvoir qui a fait ça ? Pris de doutes, Chuuya inspecte l'appartement. Bien que très similaire à ce dont il se rappelle, il y a quelques différences notables. Ce n'est pas chez lui, il y a une sensation qui lui prend aux tripes et qui lui dit qu'il n'est pas chez lui. Faisant appel à ses souvenirs les plus récents - ceux d'avant ses vacances paradisiaques au soleil bien sûr - la seule réponse possible pour lui est qu'on lui a tendu un piège. C'est peut-être une sorte de caméra cachée ? Dans tous les cas, il n'est pas dans son ancien appartement, impossible. Déjà, parce qu'il n'habite plus ici depuis des mois, l'immeuble s'étant à moitié effondré lors d'un tragique incident - de l'histoire ancienne heureusement. Et même si l'appartement avait été reconstruit, il y a des choses qu'on ne recrée pas si facilement, comme sa collection de vins par exemple. Ce sont sûrement des faux, mais il n'ose pas les ouvrir pour vérifier, dans le doute.

Deux explications possibles s'imposent à l'esprit de Chuuya : Soit il a voyagé dans le temps, soit c'est une mauvaise farce et quelqu'un s'est amusé à recréer son ancien appartement. Cela expliquerait les petits détails qui clochent, comme ce porte-clefs bizarre ou la qualité moyenne des draps dans lesquels il s'est levé. La personne qui a monté cette reproduction ne doit pas avoir entendu parler de son goût pour le confort, parce que le luxe de draps de qualité supérieure est un des investissements que Chuuya ne regrettera jamais. Tant pis si au départ c'était juste pour que l'autre maquereau arrête de se plaindre.

Sans prendre la peine de se changer - après tout il est en congé, il ne sort pas travailler il va juste remettre quelques points sur des i - Chuuya enfile les premières chaussures confortables qu'il trouve - une paire de baskets qui devront faire l'affaire - et sort. C'est bizarre que la personne ayant recrée son appartement n'ait pas pensé à mettre plus de chaussures différentes, Chuuya est persuadé qu'il avait au moins deux ou trois paires de chaussures ouvertes, qui auraient été bien mieux avec le reste de son accoutrement de vacancier.

Il fait beau dehors, ce n'est pas le soleil tropical qui lui manque déjà, mais l'été à Yokohama, il est tout-à-fait raisonnable de sortir en short-chemise-baskets, un chapeau vissé sur la tête et des lunettes de soleil les plus noires qu'il ait put trouver. Ses yeux sont plutôt sensibles certes, mais au delà de ça, il aime l'air d'indifférence qu'elles lui donnent. Il n'a pas une poker face aussi impressionnante que Dazai - et de toutes façons l'autre idiot peut lire en lui comme dans un livre ouvert, lunettes ou pas - alors c'est rassurant.

Au quartier général, plusieurs regards se tournent sur son passage. Rien d'étonnant, puisque un : il est censé être en vacances de l'autre côté du pacifique, et deux : il faut voir l'allure qu'il a, capitaine de la mafia portuaire sapé comme un touriste égaré.

Maintenant qu'il est là, il ne sait pas trop quoi faire. Le QG à l'air en ordre - même s'il ne reconnaît pas toutes les têtes, il faut dire que même si ses vacances ont été coupées court, ça faisait une bonne semaine qu'il était parti. Au départ il comptait faire un rapport à Mori, mais l'idée le dérange de plus en plus. La mafia n'a pas l'air impliquée dans son retour non-consenti au bercail, alors que pourrait faire Mori pour lui à part lui dire de prendre le prochain avion et de profiter du reste de ses congés ? Surtout que... Chuuya avait l'intention de quitter la mafia bientôt, alors demander un service au boss juste avant de le quitter... Ce serait un peu exagéré. Il ferait mieux d'enquêter de son côté. Justement, il connaissait un détective qui devait être mort d'inquiétude pour sa limace à l'heure qu'il est, et qui serait sûrement plus que ravi de l'aider.

« Le boss vous demande, » dit une voix impassible dans son dos, le sortant de ses pensées.

Akutagawa Gin du Lézard Noir, enfin un visage familier. Pas de veine pour lui, il semblerait que la mafia soit effectivement impliquée dans sa situation singulière. Selon son degré d'implication, ce serait peut-être plutôt pas de veine pour Mori.

« Ah, Chuuya ! » fait une voix geignarde et familière, quand il passe la porte du bureau du boss. Une voix qui n'a rien à faire là. « Où étais-tu passé ? Tu sais bien que je suis perdu sans mon cher chien de garde ! »

La seule réponse que peut formuler le cerveau de Chuuya fut un disgracieux « Quoi ? ».

Face à lui, derrière le grand bureau d'acajou de Mori, se tient Dazai. La vue de son partenaire ramène soudain Chuuya des années en arrière, quand il rencontra un adolescent apathique et couvert de bandages, et qu'ils sont devenus... Pas vraiment des amis, définitivement autre chose que des amis. Mais voilà, devant lui, c'est le mauvais œil que Dazai a couvert. Et puis, bon. Dazai a quitté la mafia depuis près de cinq ans, alors même s'il n'a pas beaucoup changé en cinq ans, il a quand même changé. Sa mâchoire s'est dessinée, ses épaules se sont développées, ses joues sont plus dures et ses yeux plus fins, Dazai est adulte maintenant.

« J'aime beaucoup ton nouveau look, » continue-t-il l'air de rien, « mais ce n'est pas très professionnel, alors tu me feras le plaisir de changer ça au plus vite. Mais pas tout de suite, je vais avoir besoin de toi ici, tu as près de deux heures de retard ! Alors... À quelle sauce vas-tu être puni, cette fois ? »

Jamais le regard de Dazai n'avait été aussi froid, glaçant, mais Chuuya ne se laisse pas intimider pour autant. Qu'il porte une arme ou qu'il soit nu comme un ver, Chuuya n'a jamais eu peur de Dazai, il ne va pas commencer maintenant juste parce qu'il ne comprend pas ce qu'il se passe. C'est peut-être un nouveau jeu ? Chuuya aurait préféré être mis au courant, et ne pas impliquer ses collègues et encore moins le bureau de Mori - heureusement qu'il n'est pas là en personne.

« C'est une blague ? » réussit-il à articuler, agacé. En quelques enjambées assurées Chuuya se rapproche du bureau pour y poser une main assertive.

« Ouh... » dit Dazai faussement impressionné. « Le molosse montre les dents ! À son propre maître en plus ? Vraiment Chuuya, que vais-je bien pouvoir faire de toi ? »

« Pourquoi on est là, Osamu ? »

Chuuya avait de nombreuses autres question mais le couteau qui menace sa gorge aussitôt eut-il posée celle-ci le dissuade de continuer. En un bond, Dazai s'est levé et a fait le tour du bureau pour plaquer Chuuya contre celui-ci. Son prénom, une corde sensible. Chuuya espérait le faire sortir de son personnage une seconde, au lieu de ça il a juste réussi à l'énerver. Il a toujours été agile mais ses bras sont faiblards comparés aux siens et Chuuya pourrait se défaire d'une telle prise sans peine. Cependant, ça ne lui apporterait que des ennuis supplémentaires, alors il se laisse prendre au jeu.

« Qui es-tu ? » demande Dazai d'une voix sombre et inquisitrice.

« Je devrais te retourner la question ! »

« Pas de chance, » dit-il, et Chuuya devine qu'il hausse les épaules, mais la lame n'appuie que plus fort sur son cou. « C'est moi qui tient le couteau alors c'est moi qui pose les questions. »

Dazai a toujours été un peu bizarre sur les bords, mais là il pousse le bouchon un peu loin. Pas à cause du jeu de rôles ou du couteau, ça encore Chuuya peut faire avec, mais franchement, ici ? Comment a-t-il pu faire consentir qui que ce soit à un tel plan foireux ? Mori, alors que Dazai ne peut pas le voir en peinture ? Gin, elle si sérieuse d'habitude ?

« C'est absurde, » répond Chuuya en se libérant. « Je sais pas à quel jeu t'as pensé mais c'était évidemment une mauvaise idée. »

Maintenant, c'est Chuuya qui tient Dazai, piégé, le poignet de sa main armée fermement tenu par la main plus puissante de celui qui ressemble à son garde-du-corps.

« Tu n'es pas mon Chuuya. » murmure-t-il si bas qu'il n'est pas sûr d'avoir bien entendu.

« C'est quoi cette mascarade ? Les bandages, ton langage dégradant, ce couteau, la mafia ? »

Aussi farfelus que peuvent être les délires de Dazai, ça ne lui ressemble pas. Au contraire, cela ressemble plus à une amalgamation de tout ce qui exprime ou provoque chez lui l'inconfort, qui le tient sur ses gardes. Mais... Maintenant que Chuuya a repris un-tant-soit-peu le contrôle de la situation, là, il commence à reconnaître le regard de son partenaire. Il y a cette étincelle dans son regard qui s'allume pour lui et uniquement pour lui, et ce tremblement dans ses doigts qui lui fait lâcher le couteau qu'il tenait avec tant d'assurance la minute précédente.

« Qui es-tu ? » redemande Dazai, mais cette fois sa voix est bien plus douce, pleine d'adoration voire - oserait-il le penser - d'admiration. C'est assez bizarre mais Chuuya ne baisse pas sa garde, et sa poigne ne faiblit pas une seconde.

« Il y a quelques heures à peine, on était en vacances sous les tropiques, » décide d'expliquer Chuuya, en guise de réponse. « Et ce matin sans transition, je me suis réveillé à Yokohama dans mon ancien appartement. »

« Qui ça, "on" ? » dit Dazai plein de curiosité.

« Toi et moi, idiot. C'était ton idée, d'ailleurs. » répond Chuuya sans réfléchir, même si peu à peu les mots de tout-à-l'heure commencent à faire sens dans sa tête. Tu n'es pas mon Chuuya et de toute évidence, ce n'est pas son Dazai face à lui. Il n'est pas où il devrait être. « J'ai décidé d'aller voir le boss pour comprendre ce qu'il se passait, et à la place je t'ai trouvé toi, dans son bureau. »

« Peut-être tout simplement parce que... » le petit sourire en coin de Dazai ne présage rien de bon. « Je suis le boss, ici. »

Chuuya ne sait même pas pourquoi il est tant surpris. C'était assez évident, le bureau, la même écharpe rouge, son air hautain et la façon dont il lui parle... Bien sûr que ce Dazai a une position de pouvoir qui ne lui convient absolument pas mais dont il se sert sans vergogne pour tourmenter Chuuya - et sûrement le reste de son entourage, si entourage il y a. Ce Dazai se sert de la surprise provoquée par sa petite révélation pour se défaire de la prise de Chuuya, mais cette fois il n'est pas agressif, il est taquin, provocateur.

« Et toi, Chuuya... Tu n'es rien de plus que mon petit chien qui aboie un peu trop fort quand quelqu'un d'autre s'approche de son maître. »

Peu importe les versions, pense Chuuya en déglutissant, Dazai sait se rendre désirable, même couvert de bandages et avec cette écharpe hideuse. C'est dans le ton de sa voix, et dans le doigt malicieux qu'il a posé sur sa poitrine - et bon sang Chuuya se sent tellement exposé à cet instant, sa chemise est si fine qu'il sent le froid de l'index de Dazai traverser le tissu fleuri. Mais Chuuya n'est pas un chien. Il n'a jamais aimé quand Dazai - son Dazai - l'appelait comme ça, il ne l'a jamais laissé faire, alors peu importe ce qui est arrivé à cette version de Dazai, il ne va pas le laisser s'en tirer si facilement.

« Pas moi, non. » dit-il sur un ton assuré, le regard fixé dans le seul œil visible de son vis-à-vis, sombre et calculateur, mais aussi désireux et joueur, qui semble agréablement surpris.

Sans plus tergiverser, le Dazai triste et noir de ce monde se jette à son cou pour l'embrasser, et... Ok, il y a pensé, mais il ne croyait quand même pas que ça allait vraiment se produire ! C'est tellement bizarre. Il est plus maladroit et assertif que son Dazai, mais Dazai reste Dazai, et il embrasse avec le même feu insoupçonné, la même passion secrète et désespérée. Les poings serrés autour du col de sa chemise le tirent vers le haut, où Dazai, lui qui est naturellement déjà bien trop grand, s'est perché assis sur le bureau. Difficile de dire si ça le rend plus ou moins grand, mais comme Chuuya doit se pencher légèrement en avant de toutes façons, leur différence de taille n'en est qu'exacerbée.

« C'est de tellement mauvais goût, incapable de se vêtir avec classe sans les ordres de son maître ? »

L'allégorie n'a pas finit de l'agacer, mais fait grogner Chuuya malgré lui - Dazai a vraiment un don pour réveiller la bête en lui.

« Tu devrais tout enlever. » termine Dazai d'un air malicieux.

« Alors, tu devrais aussi te déshabiller, boss. »

Dazai a un petit hoquet de fausse surprise qui ne dupe personne. « Est-ce que Chuuya va me toucher ? » demande-t-il avec une hâte dont il ne l'aurait cru capable.

Il y a aussi cette petite habitude, ce tic... Chuuya ne sait pas si ça lui arrive quand il parle à d'autres personnes, mais quand il perd le contrôle comme ça, Dazai s'adresse à Chuuya à la troisième personne. Comme si ça rendait ses demandes indirectes, comme si ça le retirait de l'équation ou que ça le plaçait au dessus de l'idée du couple, Chuuya ne sait pas pourquoi Dazai fait ça, Dazai ne le sait pas lui-même, il lui a avoué un jour que c'était inconscient. Pas ce Dazai bien sûr, celui-là est sûrement à des années lumières de lui faire la moindre confidence, même s'il est tout proche de le déshabiller.

« Je déteste, » commence Chuuya tout bas et très grave, avec ce ton qui fait tourner la tête de son Dazai. « ces vêtements, sur toi. »

« Vraiment ? Alors Chuuya a la permission de les retirer, mais seulement après qu'il se sera débarrassé de cette abomination jaune. »

Quand Chuuya s'éloigne - dans le but de se donner en spectacle tant que de soulager sa nuque qui se fatigue, penchée en arrière pour que Dazai puisse l'embrasser - il sent avec une certaine satisfaction les mains de Dazai essayer de le retenir contre lui, en vain. Assis sur son bureau les jambes écartées, Dazai reprend don souffle, les lèvres rougies de baisers et l'œil brillant d'un désir qu'il a dû longtemps contenir.

Franchement, il exagère à propos de cette chemise. Elle n'est pas si mal. Elle est douce et légère, et quand il l'a choisie, il a fait attention à ce que les couleurs ne clashent pas avec ses cheveux, tout en restant dans des tons estivaux et chaleureux.

« Je suis en vacances, » dit-il plutôt. « Alors j'ai le droit de m'habiller avec tout le mauvais goût que je voudrais. »

« Je ne le permettrai pas. Pour l'instant Chuuya a juste le droit de se déshabiller et de revenir là. » se plaint Dazai avec une petite moue comme il sait si bien les faire. C'en est presque perturbant.

« Pour qui tu te prends, » demande Chuuya une fois sa chemise tombée, se rapprochant quand même. « mon boss ? »

Est-ce qu'il joue avec le feu ? Oh, définitivement. Mais c'est ce feu là qui fait brûler le sang dans leur veines, Chuuya n'a aucune raison de les en priver.

...

Les quelques documents qui s'étaient trouvés sur le bureau - Chuuya apprit que ce n'était plus celui de Mori depuis longtemps, mais bien celui de Dazai - se sont vite retrouvés éparpillés par terre, mais Dazai n'a pas l'air d'en avoir la moindre chose à faire. Tant mieux pour lui, il est encore allongé dessus comme si ça avait été un lit confortable, entièrement nu sauf pour le grand manteau noir qu'ils y avaient étalé plus tôt pour un semblant de confort, et dans lequel il s'est emmitouflé, peut-être par pudeur. Après tout il ne fait pas froid. Chuuya s'est affalé dans le grand siège du boss, ce n'est pas une chaise où il aimerait un jour s'asseoir mais il doit avouer qu'elle est confortable, et qu'il est fatigué. Il aurait bien aimé boire un verre après leur petite séance mais malheureusement, Dazai n'a dans ses tiroirs que des clopes, de la papeterie et des armes plus ou moins extravagantes. Par principe il lui pique une cigarette, mais Dazai le regarde faire sans broncher. Ce n'est pas drôle s'il ne râle pas au moins un peu...

« Alors comme ça, » chantonne-t-il, pas encore tout à fait redescendu sur Terre. « J'ai quitté la mafia... »

« Tout laissé tombé pour vivre honnêtement, j'avoue que moi-même j'ai pas voulu y croire au début. » explique Chuuya en tirant une taffe.

« Ça ne me ressemble pas du tout ! »

« T'avais tes raisons. » Chuuya hausse les épaules. Voilà longtemps qu'il avait accepté le départ de Dazai et pardonné sa trahison. Bordel, si ç'avait pas été le cas, il ne serait sûrement pas en vacances dans les tropiques. Enfin. Il devrai y être, s'il n'y avait pas eu ce voyage inter-réalités imprévu. « Au final je crois que c'est ce qu'il y avait de mieux pour toi. »

« Chuuya sait bien ce qu'il y a de mieux pour moi... » remarque Dazai avec un sourire en coin.

Il fait référence à tout autre chose que sa carrière criminelle, mais ce n'en est pas moins vrai. Ça fait sourire Chuuya. Pas besoin de confirmer oralement une telle affirmation ; c'est incroyable la complicité qui s'est installée entre ces versions d'eux si vite...

« Ça vous arrive souvent, à l'autre Dazai et toi ? »

« De quoi, coucher ensemble ? »

Sans faire attention il recrache sa fumée sur le visage de Dazai, qui à part pour quelques battements de cils, reste imperturbable.

« Vous le faites pas, avec ton Chuuya ? » s'étonne Chuuya.

Contre toute attente, l'œil non bandé de Dazai se détourne timidement. Est-ce que... C'est un rougissement, qu'il voit dépasser sur ses joues là ? Chuuya n'aurait jamais imaginé que cette version de Dazai puisse rougir - c'est déjà assez compliqué de faire rougir son propre partenaire !

« ...Mais tu aimerais bien. » devine-t-il sans que l'autre ait donné de réponse verbale.

« Non ! » Dazai s'empresse de nier en se redressant, mais cette fois ses joues sont indéniablement rouges, et son mensonge est plus qu'évident.

« C'est toi qui m'a sauté dessus je te signale. »

« Chuuya l'a cherché ! Et puis, je ne m'attendais pas à ce qu'il se déshabille vraiment ! » dit-il boudeur. « Tu en avais envie aussi donc clairement je ne suis pas le seul coupable dans cette histoire. »

« Dazai et moi on couche tout le temps ensemble, » annonce Chuuya nonchalamment, pour enfoncer le clou. « Là d'où je viens, je veux dire. Avant de me réveiller ici on se la coulait douce en amoureux au beau milieu du pacifique. Pauvre Dazai, il va être perdu sans moi. »

« Oh, et ça ne le dérangerait pas que tu le trompes avec moi ? »

Le Dazai qui se trouve en face de lui serait trop heureux à cette idée, d'ailleurs son visage peine déjà à masquer sa jubilation, mais il devrait savoir... Il devrait savoir que Chuuya est une personne loyale avant tout. Son partenaire sait être possessif, mais il faut dire qu'il ne sont pas un couple ordinaire ; très tôt dans leur relation ils ont dû fixer les règles qui leur conviendraient au mieux.

« Ce qu'il y a entre Dazai et moi, » dit Chuuya perdu dans ses pensées, « ça transcende le sexe, donc notre relation n'est pas exclusive à ce niveau là. Et puis de toutes façons, en quelques sortes vous êtes la même personne, je suis sûr qu'il serait plus curieux que jaloux, ce bâtard. »

Alors qu'il en parle, la situation de Chuuya lui retombe dessus comme un poids dans le ventre. Comment a-t-il débarqué ici, et comment rentrer chez lui ? S'il y a un Chuuya alternatif où est-il actuellement ? Il espère sincèrement que son alter-ego se trouve en bonne compagnie avec Dazai sous les tropiques, et non à Yokohama avec Mori et le travail. Ce serait mieux sûrement pour lui comme pour son partenaire.

Qui aurait cru qu'en quelques heures seulement, son partenaire lui manquerait déjà tant ? Allons non. Ce n'est pas Dazai qui lui manque, il ne manquerait plus qu'il l'admette maintenant ! Simplement le soleil et le sable chaud. Ah, ses précieuses vacances au soleil, douceur de la tranquillité, félicité du repos tant attendu, si abruptement interrompues...

« Mon Chuuya, » commence Dazai d'une petite voix, et ça ressemblerait presque à des confessions alors Chuuya lui prête aussitôt toute son attention silencieuse. « Me hait plus que tout. C'est moi qui l'ait voulu ainsi, pour être un boss respecté il faut que je sois craint ou haï ; je suis un mafieux, pas un enfant de chœur. Il ne me toucherait que pour me tuer de sang froid. »

Même s'il se voile la face, Dazai a un air rêveur quand il parle de son Chuuya, et de leur relation bizarre.

« Mais même ça, » dit-il tristement, « j'ai l'impression qu'il a l'intention de le faire sans toucher un seul de mes cheveux, ô cruelle déception... »

Pendant un long moment, il continue à déblatérer à propos de loyauté et de taquineries, d'entêtement et de brusquerie, de strangulation et de crime passionnel... Et malgré les différences, Chuuya se reconnaît dans le portrait que lui fait ce Dazai. Il se comprend à travers les mots d'un homme qui ne le comprend pas, et soudain la réalisation le frappe : Dazai est misérable et pathétique. Bien loin du génie emmerdeur qu'il connaît, mais pourtant pareil, et Chuuya a envie de l'aider, ne serait-ce qu'un peu.

C'est que... Même si c'est une version alternative de lui, c'est quand même l'homme qu'il aime, cet imbécile.

Il sait que Dazai est plus fort qu'il ne le laisse penser, Chuuya n'a jamais eu besoin de prendre de gants avec lui. D'ailleurs, que ce soit dans son costume de touriste ou dans sa simplissime tenue d'après-sexe, Chuuya n'a pas pensé une seconde à mettre de gants, lui qui ne sortait pas sans quelques semaines auparavant... Les gens changent, il faut croire ; et une fois de plus et comme toujours, c'est à cause de Dazai. Quand Dazai lui a promis qu'il ne lâcherait pas sa main de tout le voyage pour l'aider à contrôler la fureur d'Arahabaki qui grondait dans son crâne, Chuuya ne l'a pas cru. Pourtant, il l'a tenue. Depuis qu'ils se sont retrouvés Dazai, son Dazai, a tenu chacune de ses promesses. Chuuya se sent en sécurité avec lui, il n'a plus envie de porter ses gants si Dazai est à côté, puisque s'il se sent perdre le contrôle, il suffit qu'il tende un peu la main et son partenaire sera là pour la rattraper.

Enfin, dans un monde où son Dazai existe bien sûr. Ici c'est différent, le nouveau Dazai, celui qui est misérable et pathétique, il veut l'aider oui, mais il n'a aucune envie de se reposer sur lui. C'est le genre d'épaule sur laquelle seuls ceux qui sont assez bêtes pour se faire avoir s'appuient, elle vous fait croire qu'elle vous porte pour que vous vous sentiez redevables mais se dérobera dès que vous vous appuyez trop fort. Chuuya connaît Dazai depuis de longues années et il voit très clair dans son jeu.

Dans son monde ils s'appuient l'un sur l'autre, alors s'il supporte le poids de son Dazai, il peut supporter le poids de celui-là - qui a l'air encore plus maigre.

« Il te déteste parce que tu le traites comme une merde, débile. » annonce Chuuya dans son glacial diagnostic.

« C'est ce que j'ai voulu. La simple conséquence des choix conscients que j'ai faits. »

« Ce que tu as voulu ? Je pensais... » dit Chuuya incrédule et taquin, en s'approchant, « que tu voulais qu'il te touche, comme je t'ai touché ? »

Dazai ne répond pas mais son corps frissonne quand le souffle de Chuuya s'y pose.

« J'ai hâte qu'il serre ses mais nues contre mon cou et qu'il m'arrache mon ultime souffle. Je veux qu'il serre si fort que mes os se brisent sous ses doigts. » répond Dazai, le regard dans le vide.

« Vraiment ? »

« S'il existe une personne qui peut m'offrir la mort que je désire tant, alors ça ne peut être que Chuuya. » Il soupire. « Malheureusement ce n'est pas près d'arriver, le connaissant. »

Chuuya sait bien que Dazai est un tordu, mais là il a l'impression de battre des records. Ce projet de suicide - assisté - à l'air bien plus sérieux que ceux qu'il a l'habitude d'entendre, mais la pointe de mélancolie dans la voix de Dazai ne le trompe pas, plus depuis des années. Voilà un temps qu'il n'avait pas entendu parler son partenaire avec une telle résignation, ça le ramène des années en arrières, pendant une période sombre de leurs vies...

« Ou, » murmure Chuuya au creux de son oreille, « si tu joues les bonnes cartes tu pourrais avoir le sexe et tout ce que ton corps désire de ton Chuuya. »

Depuis le temps qu'ils sont partenaires, Chuuya sait parler à Dazai pour le convaincre. Entre autres, "jouer ses cartes" sera toujours infiniment plus efficace que "faire des efforts" ; même si l'intention est la même.

« Mais Chuuya est censé être mon chien ! Pourquoi je m'abaisserai à ça ? »

Chuuya n'a plus vraiment la force de combattre cette idée, surtout que apparemment, Dazai n'appelle plus que l'autre Chuuya son chien, alors lui, il ne considère plus que c'est son problème. Ils verront ça ensemble si ils en arrivent là.

« Parce que c'est agréable, et que tu as besoin de plus de choses agréables dans ta vie noire et pathétique. »

« Le nouveau Chuuya est tellement cruel. »

« C'était tellement agréable que tu as arrêté de réfléchir pendant une minute. » continue Chuuya, sûr de lui.

Dazai ferme les yeux un instant, toujours allongé sur la table. Il semble se remémorer la scène. « J'ai arrêté de réfléchir quand Chuuya a commencé à se déshabiller devant moi. »

« Donc, définitivement plus d'une minute. »

« Sans commentaires, parce que je n'étais absolument pas le seul à ne pas beaucoup réfléchir. »

« Touché, mais c'est ce qui est bien avec le plaisir, tu te laisses juste aller, tu lâches prise. »

« C'est stupide. »

De toute évidence, cette version de Dazai a un rapport aussi compliqué au désir qu'à son propre Chuuya, alors il n'insiste pas plus. De toutes façons il a ses propres problèmes à gérer, et ceux du Dazai de son monde... Pas besoin d'extrapoler la charge alors qu'il est en vacances.

« Qu'est-ce qu'on va faire si je reste coincé dans ce monde, à la place de l'autre Chuuya ? »

« Chuuya finira par rentrer... » murmure Dazai distraitement, sur le point de s'endormir.

« Et on peut savoir pourquoi tu en es aussi sûr ? »

« Parce que mon chien revient toujours à son cher maître. »

« Et après tu vas te plaindre qu'il te déteste ? »

Le soupir qu'a poussé Dazai doit venir des tréfonds de son âme noire et égarée, relâchant une pression inconnue qui avait pesé jusque là sur les épaules du jeune boss.

« J'ai de nombreuses raisons de me plaindre dans cette existence, vraiment. »

« Je t'ai connu moins malheureux en effet. »

« Le fait que Chuuya se soit juré d'avoir ma tête cependant... C'est une de mes rares satisfactions je dois l'admettre. »

Pourquoi faut-il que Dazai soit si... Si bizarre.

« Mon seul regret, » continue-t-il sombrement, mais Chuuya a du mal à l'entendre et sa vision se floute, « c'est qu'il n'ait pas le cran d'aller au bout de son projet. »

...

Dans le silence et la pénombre de son grand bureau, Dazai s'était presque endormi quand Chuuya a un soudain hoquet de surprise. Fini de jouer semble-t-il, son chien a fini par revenir. Il a fait tomber la cigarette que l'autre Chuuya avait allumée sous le choc, mais a tout de même eu le bon réflexe de l'écraser sous le talon de sa chaussure. Sans surprises, il revient tout habillé, comme il l'a laissé. À peine déçu, Dazai se redresse sur le bureau, son manteau encore pendant sur ses épaules couvertes uniquement de ses sempiternels bandages.

« Ah, c'est toi. »

Est-ce que l'autre Dazai se met à nu pour l'autre Chuuya ? Est-ce qu'il enlève ses bandages ? Ah, ce n'est pas comme s'il allait pouvoir le vérifier de toutes façons, alors à quoi bon se poser ce genre de questions ?

Peu à peu, Chuuya revient à lui avec une forte impression de pas bien, il y a une dissonance entre son esprit et sa situation. Assez vite, il reconnaît son boss face à lui, qui le surplombe de toute sa hauteur. Plus que sa hauteur en fait, parce que Chuuya est affalé dans un fauteuil et que lui se tient droit sur une table... Non, un bureau, son bureau ? Son cerveau a presque calculé où il se trouvait quand une nouvelle information vient court-circuiter le fil de ses pensées une fois de plus : Le boss est nu. Enfin, aussi nu qu'il puisse jamais l'être sans doute, mais plus nu qu'il ne l'ait déjà vu pour sûr.

Dazai, à poil sur son propre bureau, qui le toise de haut ; et Chuuya enfoncé dans son fauteuil, comme cloué par la présence de l'autre. Il n'ose se lever ni parler, mais son regard refuse de le lâcher, et son corps est plus qu'intéressé par la vue.

« Quel clébard désobéissant tu fais, tu devrais baisser les yeux devant ton maître. »

Chuuya accuse le coup en silence, mais ferme les yeux pour se redonner un semblant de contenance. Il se redresse maladroitement... Peut-être qu'il devrait se lever ? Dazai ne lui a pas encore dit de le faire, alors même s'il est dans le fauteuil du boss, est-ce que ce ne serait pas considéré comme irrespectueux de se lever sans son autorisation ?

Pas besoin d'ouvrir les yeux pour deviner le sourire de requin qui orne le visage de son connard de boss. Peu à peu les souvenirs lui reviennent. Quel drôle de trip, est-ce qu'il a tout imaginé à cause d'une sorte de drogue qu'on lui aurait filé en mission ? Difficile à dire. Dazai n'a pas l'air trop perturbé par la situation actuelle, donc quoi qu'il ait dû se passer, il devait être conscient quand c'est arrivé.

D'un autre côté, le Dazai du rêve... N'avait rien à voir avec son boss. Il était énervant et sexy, c'est vrai, mais il était aussi chaleureux et prévenant, et il avait l'air tellement inquiet pour... Pour un autre Chuuya, que si c'était son esprit qui lui avait joué des tours avec ce scénario farfelu - des vacances sur un île paradisiaque, vraiment ? Son subconscient n'avait rien trouvé de plus cliché ? - il devrait vraiment commencer à se poser des questions... Est-ce le genre d'escapade dont il rêve ? Le Dazai qu'il voudrait connaître ? Maintenant qu'il est de nouveau face à son boss, aussi nu soit-il, Chuuya a du mal à l'imaginer autrement que froid et manipulateur, il a dû rêver d'une autre personne entièrement, avec le visage de Dazai plus ou moins quelques bandages et quelques cernes.

« L'autre a dit que je devrais te traîter comme un être humain, si je voulais que tu daignes me toucher, » dit-il avec un sourire mesquin, « mais tu sais quoi ? » avec une délicatesse toute calculée, ses doigts glacés remontent le visage de Chuuya par le menton, qui le défie du regard avec toute l'insolence qu'il a en réserve. « Je crois que ça te plait, au fond. »

« Bâtard tordu, on peut savoir de quoi tu parles ? »

Les doigts se resserrent sur son menton et sa mâchoire, la maigreur de Dazai cache une force insoupçonnée, comme si son corps, à l'image de son esprit, était façonné pour tromper, duper l'adversaire et lui faire aussi mal que possible. Sa voix est sombre et son ton à la fois grave et moqueur quand elle déclare, avec une fierté qui lui donne envie de vomir et de mordre, et de l'étrangler et de se damner :

« Tu détestes à quel point ça te plaît, tu cries sur tous les toits que tu me tueras mais j'attends toujours le jour où tu vas enfin arrêter d'aboyer et passer à l'action. Tu sais que tant que tu resteras loyal à ton cher boss, je continuerai de te traiter comme mon chien, parce que c'est ce que ça fait de toi. Tu as beau aboyer tu es le genre de chien qui ne mord que ceux qui en veulent à son maître ; et ici ton maître, c'est moi. »

« Va te faire foutre. »

« Plait-il ? Est-ce qu'un chien essaie de me parler ? Je n'ai pas entendu. »

« Va te faire foutre, » répète Chuuya sans lâcher son regard, « boss. »

...

C'est comme se réveiller en sursaut après une phase de micro-sommeil, Chuuya a l'impression de ne jamais être parti, mais son corps est tout engourdi et ses poumons sont désespérément vides, alors qu'il prend une inspiration encore plus profonde que cette fois où ils ont fait de la plongée sous marine l'autre jour...

« Chuuya ? Chuu-Chuu c'est toi, tu es de retour ? »

Ses poignets sont emprisonnés dans de grandes mains froides, mais il ne se sent pas paniquer au contraire... C'est une sensation qui le ramène sur Terre alors que ses pensées commençaient à virevolter vers des cieux incongrus. Le froid de ces doigts se répend en frissons le long de ses bras, jusque dans son centre de gravité où le chaos se calme lentement. Il reconnaîtrait entre mille la douce caresse, le sceau délicat, la paisible entrave de La Déchéance D'Un Homme, qui calme ne serait-ce qu'un temps le feu perpétuel qui gronde en lui quand Dazai n'est pas là.

Deux bras familiers l'enlacent avec joie et désespoir. Tiens, Dazai a toujours ses bandages.

« Je suis tellement content de te revoir ! Si tu savais comme l'autre toi est chiant, et violent ! Un vrai animal sauvage je te jure ! Heureusement, j'ai l'habitude de ton sale caractère, mais là j'avais vraiment l'impression de devoir apprivoiser une hyène ! »

« Dazai... » est le premier mot qu'il parvient à sortir, et pendant un assez long moment, le seul aussi.

Bien sûr que non ce crétin ne lui a pas manqué. Il est resté à peine quelques heures dans une réalité alternative sans savoir s'il en reviendrait un jour, pas la peine d'en faire tout un chou ; pense-t-il en resserrant son étreinte.

« Tu es... Exactement là où tu pourrais être de mieux. »

Dazai fait un petit bruit attendri, comme s'il voulait faire croire qu'il était moins atteint que ce qu'il est réellement. « Où ça, » dit-il, « sur le canapé d'une suite de luxe aux antilles ? »

« Dans mes bras, très loin de la mafia. » répond Chuuya avec toute l'honnêteté qui lui est propre.

À ces mots pour Dazai, ça ne devait plus être la peine de maintenir sa façade stoïque, parce qu'il fond contre son partenaire pour le serrer encore plus fort dans ses bras, attendri.

« Chuuya ne doit plus jamais disparaître comme ça ! »

« Ne disparais pas non plus et je te promets de faire de mon mieux, » dit-il, profitant de l'étreinte pour cacher son visage qu'il sait rouge pivoine.

« T'es dur en affaires ! »

...


(nda)

Grmblblbl Chuuya et Dazai en amoureux sous les tropiques c'est très vite devenu ma trope préférée et on va la retrouver dans d'autres OS je vous le dis !

(je suis allé-e checker et apparemment j'ai écrit cet OS à Noël dernier (2022) sooooo... better late than never i guess)

Bref, j'espère que cette histoire vous a plu, que la saison 5 vous a pas trop piétiné le cœur (ouch), et moi je vous dis à bientôt pour plus de fanfics !
(j'ai potentiellement du Suegiku dans mes brouillons, à voir si j'arrive à le terminer... Et bien sûr Soukoku mes bibous haha)