Écrit par HateWeasel

360. Miroir, miroir, qui est la plus belle.

Ciel passa son appel, et les deux démons sourirent dans le parking de Scotland Yard. C'était beaucoup plus intéressant que ce qu'ils pensaient. Ils savaient qui chercher et où, mais les garçons s'étaient mis d'accord sur le fait que la bonne chose à faire était de prévenir la police pour qu'ils s'en occupent, mais c'était ennuyeux. Donc, les garçons choisirent l'option la plus "divertissante", et décidèrent de prendre eux-mêmes les choses en mains.

C'était simple, étant donné à qui ils avaient affaire. Tout ce qu'ils devaient faire était de se rendre à leur porte et à demander à rentrer. Impossible que le suspect refuse, puisqu'il avait tout à gagner en invitant Sir Ciel Phantomhive, un associé de la Table Ronde, à entrer chez lui. Surtout, alors qu'il était justement en train d'essayer d'obtenir une certaine promotion.

Et ce fut ainsi que le duo de démons mit son plan en action. Ils trouvèrent facilement l'adresse du suspect, et eurent même l'accord du Conseil de le "purger", sans le tuer, de préférence. La Mercedes Benz de la famille Phantomhive s'arrêta devant la demeure d'un certain Jared Meisel, l'un des candidats favoris pour devenir Premier ministre, et un possible choix pour un place au Conseil des Douze, du moins, jusqu'à ce soir.

Il était censé remplacer Sir Hugh Islands, un vieil homme en fin de vie. Islands, après de nombreuses années de service au Conseil, avait décidé de le quitter. Il n'avait plus l'esprit aussi vif qu'autrefois, et il en avait conscience. Ciel était juste énervé que personne n'ait décidé de lui en parler jusqu'à présent.

Mais quoi qu'il en soit, il avait un travail à faire. Son compagnon et lui se rendirent à la porte et sonnèrent. Un homme qui semblait à la fin de la cinquantaine ouvrit, une mèche rabattue pour dissimuler une calvitie évidente. Il avait l'air étonné de voir les deux garçons, levant un sourcil.

- Oui ? Je peux vous aider ? demanda-t-il, bloquant l'entrée pour que l'intérieur de la grande maison ne soit pas visible.

- Jared Meisel ? demanda le bleuté, recevant un hochement de la tête de la part de l'homme. Je suis Sir Ciel Phantomhive, un associé du Conseil des Douze. J'ai été envoyé ici pour parler affaires avec vous.

- La Table Ronde ? demanda l'homme. Mais, vous avez l'air tellement...

- J'ai un miroir, Monsieur Meisel, interrompit Ciel. Puis-je entrer ?

Son œil brilla alors que l'homme hésita avant de se mettre sur le côté. Il était embarrassé de devoir se soumettre à un adolescent, mais, ce dernier connaissait la Table Ronde. Les civils ordinaires ne sont pas au courant de son existence, normalement. Le garçon se contenta de rentrer à l'intérieur de la maison comme si elle lui appartenait, suivit d'un garçon blond a l'air tout aussi grognon. Le politicien avait presque peur de demander son identité, mais il la découvrirait bientôt.

- Alors, hum, que puis-je faire pour vous ? demanda Meisel, observant nerveusement les deux garçons inspecter les lieux.

- Nous sommes ici pour parler de votre "promotion", répondit le bleuté en regardant les objets sur une table basse non loin. Nous avons cru comprendre qu'il y avait un débat sur la personne à choisir, vous, ou Monsieur Westley.

L'homme sourcilla en entendant le nom.

- Ah, oui, quelqu'un de bien, Westley. Un peu barjo, cela dit, répondit l'homme. Il a toujours été "autre part", même lorsque nous étions à Oxford.

- Oh, alors vous étiez ensemble à la faculté ? Êtes-vous proches ?

- Oh, oui ! Nous chassons ensemble tous les week-ends, et quand ils étaient plus petits, parfois, nous emmenions ses enfants. Ce sont de bonnes personnes, les Westley.

- Intéressant, dit le bleuté avec désintérêt. Avez-vous reçu des invités ? Il y a beaucoup d'assiettes vides un peu partout.

- Hein ? Oh, oui ! répondit l'homme. Il y a quelques heures. Ils sont déjà partis.

- Et vous avez tout laissé ?

- Je n'ai pas encore commencé à ranger, dit Meisel. Croyez-moi, l'état de ma maison n'a rien à voir avec ma manière de travailler.

- Ah oui ? demanda Ciel. Eh bien, Monsieur Meisel, je crois bien qu'il est presque temps d'en venir au but de cette visite.

- Qui est ?

- Votre arrestation.

Ciel sortit son pistolet et le braqua sur l'homme, ce dernier se contentant de lever les mains en l'air pour se défendre, les yeux écarquillés de choc. Une partie de lui savait que cela allait se produire, mais il ne s'était pas attendu à l'arme. Quoi qu'il en soit, Meisel persista à jouer l'innocent.

- Pourquoi ?! demanda-t-il, ses yeux ne quittant jamais le canon du pistolet. Je n'ai rien fait !

- Faux. Vous avez enlevé le fils et la fille de Mathew Westley, corrigea le Phantomhive. Vous êtes en état d'arrestation. Dites-nous où vous les gardez, et dites à vos associés de se rendre.

- Associés ? Quels associés ? demanda le politicien, sursautant lorsque le bleuté se servit de son arme dans la pièce, appuyant sur la gâchette trois fois avant de la braquer à nouveau sur lui.

Il y eut des cris lorsque le garçon tira sur un rideau, une porte d'armoire, et un canapé contre le mur.

- Ces associés, répondit le bleuté.

Le blond derrière lui sourit narquoisement en observant la scène, une action qui effraya grandement leur suspect.

- Jim, va chercher Daniel et Samantha.

- Ça marche, répondit la menace avant de fouiller la maison.

Il compter trouver ces deux-là rapidement, afin d'avoir encore une chance de sauver cette soirée.

Alois n'était pas très content de la tournure des événements, et encore moins lorsque Ciel prenait le beau rôle. Il se mit en tête de travailler sa répartie, plus tard, pour espérer trouver quelque chose de "cool" à dire assez vite. Le garçon se maudit lorsqu'il en trouva plusieurs, lorsqu'il fut trop tard. Il n'avait même pas eu la chance de se présenter !

Mettant cela de côté, il ne fut pas difficile de trouver les enfants Westley, puisqu'ils étaient gardés dans l'un des endroits les plus prévisibles. La maison n'avait pas de sous-sol, alors le garde-manger était le plus probable, ensuite. Alois tordit la poignée verrouillée jusqu'à ce qu'elle casse, ce qui lui permit d'ouvrir la porte sans problème. Il se précipita dans la pièce, résolu à dire quelque chose de plutôt intelligent.

- Eh, les enfants ! Nous sommes là pour- ouah... Pourquoi t'es en sous-vêtement, mec ?

Daniel Westley fronça les sourcils en entendant la question. Il était assis là, tenant fermement sa sœur tout en étant habillé de manière peu glamour comme s'il n'avait pas prévu de rester chez lui ce jour-là et de rester en boxer vert, avec un t-shirt gris miteux. Bien que la réplique d'Alois fut complètement ruinée par l'étrange accoutrement du Westley, au moins il avait quelque chose d'intelligent à dire.

- Va te faire foutre ! cria Daniel en réponse. Où vous étiez putain ?! J'ai appelé les flics il y a une heure !

- Eh bien, tu sais ce qu'on dit, mon petit Danny... commença le blond, ... "Quand les secondes comptes, la police n'est plus qu'à quelques minutes". Maintenant debout. Toi aussi, Sam. On se barre d'ici.

- Mais pourquoi est-ce que tu es ici ? demanda Samantha, se levant.

- Inspecteur-à-en-devenir Alois Trancy, à votre service, répondit la menace, prenant la main de la fille. L'Inspecteur en chef Sir Dr Ciel Phantomhive est dehors en train d'arrêter le mec responsable de tout ça, ou plutôt, il le menace avec un flingue. Suivez-moi.

- Tu déconnes...

- Parfois j'aimerais que ce soit le cas, dit Daniel en se levant. Fais-lui confiance. Il dit la vérité. Argh !

Le garçon gémit en se levant, les bleus et les fractures qu'il avait subis lui donnant du mal. Il se força à avancer, avant d'être surpris lorsque la menace blonde lâcha la main de sa sœur pour l'aider. Le Westley ne fut pas si reconnaissant, cependant, lorsque le blond le souleva pour le porter comme une princesse.

- Tu fais quoi là bordel ?! Pose-moi ! cria le garçon, le visage rouge.

- Pas le temps. Ton gros cul va nous ralentir. En plus, elle trouve ça drôle, répondit Alois en montrant de la tête la sœur du garçon.

Samantha faisait de son mieux pour ne pas rire, mettant sa main devant sa bouche pour essayer de se faire taire.

- Sam ! cria Daniel, rouge comme une tomate. La ferme !

- Je suis désolé, Sam, mais ton frère n'est pas le plus beau, taquina le blond.

- Ouais, je sais. Ce n'est pas une très bonne princesse, mais il est plutôt bon pour faire l'imbécile, répondit la fille.

- SAM ! protesta le fils de politicien, et Alois ne fit que rire.

- Je t'aime bien. Tu es marrante, dit Alois. Suis-moi. On va vous sortir d'ici, la Princesse Daniel et toi.

- JE NE SUIS PAS UNE PRINCESSE.

- Dan, si tu continues à crier, le stress va juste empirer tes blessures, dit Samantha en suivant le blond à travers la maison.