Salut tout le monde ! J'ai décidé, après qu'on m'ait affirmé maintes et maintes fois que Dreaming of Sunshine était La fic SI (Self-Insert) de Naruto, de me lancer dans la recherche de la traduction. Ma déception quand j'ai découvert que celle-ci avait été traduite en espagnol et en allemand mais PAS en français était semblable à un profond désespoir … Moi qui n'avais jamais lu dans cette langue plus que les textes que ma prof d'anglais au lycée nous faisait étudier, j'avais vraiment peur de me lancer dans 151 chapitres de lecture, dans un univers que je ne connaissais qu'en français en plus. Je n'ai même pas réussi a lire Harry Potter en anglais quand il est sorti... Bon au final ça a été, et j'ai dévoré cette petite merveille ! Comme quoi, regarder des séries en VO ça aide hihi. La prochaine étape était donc simplement de permettre aux francophones fâchés avec l'anglais comme moi, de ne pas avoir à se sortir les doigts. Vous avez vu comme je pense a vous ? Mais c'est avec plaisir que j'ai fait cette traduction ^^ Alors certes ce n'est vraiment pas parfait, certes n'ayant pas de bêta il doit sûrement rester des incohérences de traduction, ou des fautes et j'en suis désolée … Si jamais vous vous sentez de participer à ce projet, je vous attends en MP !
Sur ce je vous laisse découvrir le chef d'œuvre de SilverQueen.
EDIT mars 2023 : je reprends doucement la traduction, j'ai normalement une beta donc la qualité devrait être un peu plus au rendez-vous !
Enjoy
Prologue :
Note d'auteur : Si vous lisez ceci, vous devriez plutôt lire "Only a Moron' par swabloo, et "A Cage of Blood and Circumstance" de shadowsdeep. Ce sont de bien meilleures fictions que ce que j'ai pu écrire.
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Il n'y a pas de mort, seulement un changement de mondes ~ Proverbe Natif américain
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Mon nom est Shikako Nara, et je vais vous raconter une histoire.
Vous voyez, mon nom n'a pas toujours été Shikako. C'était… ça ne compte plus vraiment maintenant. Si vous demandiez à n'importe qui autour de moi, ils vous diraient que j'ai toujours été "Shikako". Ils pourraient vous amener à mon frère jumeau, ou à mes parents, et ils vous diraient "oui, c'est Shikako. Elle est née à l'Hôpital de Konoha le 22 septembre. Je le sais, j'étais là".
Et c'est vrai. Je suis née Shikako Nara, fille de Shikaku et Yoshino Nara, petite sœur de Shikamaru Nara de trente minutes.
Mais j'étais quelqu'un d'autre avant ça.
Provisoirement, je dirai que je me suis réincarnée. Même maintenant, je ne suis pas sûre d'y croire. Peut-être que c'est juste une sorte d'illusion que mon esprit a inventé -que ce soit avant ou après. Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est que je sens que c'est réel. Donc j'ai décidé de le vivre tel que c'était. Si c'était faux, alors je n'aurais rien perdu.
Vous voyez, la raison pour laquelle c'était si dur d'y croire, c'est que ce monde, celui dans lequel je suis née à nouveau ? J'en ai entendu parler avant. Ou plus précisément, je l'ai lu dans un manga et je l'ai vu à la télévision.
C'est l'univers de Naruto.
Ouais. Imaginez ma surprise quand j'ai compris ça.
En ce qui concerne la réincarnation, je ne peux pas vraiment vous dire si c'est j'ai gagné ou perdu au change. J'ai toujours été en sécurité avant, née dans une famille en sécurité, dans une ville tranquille, dans un pays tranquille. Ici c'est un monde où les choses sont dures et sauvages, et même les gens civilisés engagent des assassins. Est-ce que j'étais redescendue sur l'échelle karmique ? Est-ce que j'avais été une mauvaise personne ? Et d'un autre côté, pour tout ce que ce monde avait de terrifiant, j'avais de peu évité un sort bien pire - j'étais née à Konoha, sans aucun doute le plus gentil village shinobi, dans une bonne famille.
Je veux dire, dans les histoires, les gens mauvais se réincarnent toujours en fourmis et après écrasés n'est-ce pas ?
Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus pourquoi je me souvenais. J'étais une personne lambda. J'avais une fratrie et des parents, mais aucun partenaire ni enfant. J'avais une basique licence universitaire et un job lambda. Je n'ai laissé aucun héritage exceptionnel, ni commis aucun crime imprononçable. Quand je suis morte, je doute que beaucoup de personnes ne l'aient remarqué. Je ne suis pas le genre de personne sur laquelle vous voulez compter pour sauver le monde. Peut-être qu'un dieu là-haut un sens sens de l'humour tordu. Peut-être que c'était un accident. J'ai glissé sur les rouages des prévisions cosmiques et n'était pas assez importante pour être remarquée.
Je préfère cette explication.
Mais comme je l'ai dit avant, je suis née de Shikaku et Yoshino Nara à l'Hôpital Général de Konoha le vingt-deuxième jour de septembre, comme la plus jeune des jumeaux Nara. Cela sonne tellement incroyable, dit comme ça. Un miracle spirituel. La vérité c'est que, à l'époque je n'avais aucune idée de ce qui se passait. J'étais tordue, écrasée et les ténèbres confortables dans lesquelles je me reposais, m'étaient arrachés. Il y avait douleur et froid et terreur. Un caractère d'urgence s'imposait. Les choses qui ne m'avaient pas semblé importantes étaient soudainement au premier plan de mon esprit; qu'est ce qui s'était passé; où étais-je; étais-je vivante ou morte, d'où venait toute cette douleur; qu'est-ce qu'il était en train de se passer ?
Je ne pouvais rien statuer.
Quand les bébés naissent, leurs yeux sont incroyablement sous-développés. Le monde entier était brumeux pour moi. Ce n'étaient pas vraiment les couleurs qui posaient problèmes, mais le plus facile à voir était le contraste saisissant entre l'ombre et la lumière. Je pouvais voir les formes et les bords mais le monde paraissait incroyablement confus.
J'avais peur. J'étais terrifiée. Je ne savais pas ce qui se passait. Je pouvais entendre, oui, mais pas comprendre ce qui était dit. Est-ce que mon cerveau avait subi des dommages ? Est-ce que je souffrais d'aphasie ? Cette pensée me terrifia. Je ne pouvais imaginer que quelques sorts pires que d'être coincée dans ce monde sans méthode de communication.
Mais même ça n'expliquait pas tout. J'étais levée et transportée. J'avais toujours été petite et fine, mais cela n'expliquait pas la facilité avec laquelle j'étais déplacée. Je suppose que je devais être tenue dans le creux des bras de quelqu'un, mais je ne pouvais pas donner de sens aux sensations à ce moment-là. Je n'en étais pas capable.
Je fis la seule chose que je pouvais faire. Je criai. Je gémis. Je pleurai.
Ça paraissait étrange que moi, adulte dans ma tête, je réagisse de cette manière. Mais j'étais, en partie du moins, dirigée par les instincts du nouveau corps que j'habitais. Même si j'avais réussi à parler, mes cordes vocales n'étaient pas assez coordonnées pour le permettre, sans mentionner la barrière de la langue qui était en place. Donc pleurer, l'ultime réponse à tout type d'inconfort.
C'est dur de transmettre la frayeur que je ressentais, d'être impotente comme ça.
J'admets que j'étais un bébé horrible. J'étais presqu'aveugle, confuse, et personne ne pouvait vraiment m'aider. Mon corps ne me répondait pas. Et il y avait une insupportable démangeaison en moi de volutes de chakra qui se formait.
En réponse, je criai. Tout. Le. Temps.
Je me sens assez mal à ce propos maintenant. Cela avait dû être incroyablement déroutant pour mes nouveaux parents. (Je ne me sentais pas confortable avec le fait de les appeler "maman" et "papa" au début. Ce n'étaient pas mes parents, ceux dont je me souvenais. D'un côté, je ne savais pas leur nom pour commencer, et il me manquait la compréhension de la langue pour les déterminer. Cela me laissa dans un dilemme. Bien sûr, cela ne dura pas si longtemps. C'était solitaire d'être un nourrisson. Ils étaient les seules personnes avec lesquelles j'interagissais. Ils me nourrissaient, me changeaient, déterminaient mon rythme. C'était impossible de se reposer sur quelqu'un comme ça et de ne pas les aimer.) Ils étaient, comme la plupart des parents ninja, assez jeunes quand nous sommes nés. La guerre avait seulement récemment cessé, et ils essaient sûrement toujours de s'adapter à l'étrange créature connue sous le nom de "paix".
Ils ont tenté tout ce qu'ils ont pu. Et quand ils ont échoué, ils m'ont ramenée à l'hôpital, effrayés à l'idée qu'il y ait un problème.
Bien que je ne l'ai su que bien plus tard, le medic m'a diagnostiqué comme étant "hypersensible au chakra". Littéralement, que ma douleur était causée par mon propre chakra. C'était une fin en soi pour une carrière de ninja. Ninjustu, genjustu, tout ce qui nécessitait du chakra, serait tout simplement trop douloureux à réaliser. Même Lee, et son incapacité à malaxer le chakra, avait réussi à utiliser du chakra pour renforcer son corps. Ce qu'ils ne comprenaient pas c'est que ce n'était ni mon corps ni mon chakra qui posait problème, mais mon esprit. Le chakra était une force que je n'avais jamais utilisé, un sens que je n'avais jamais eu et je ne le comprenais pas. Avec plus de connaissance et de temps, je grandirai en étant tout aussi à l'aise avec que n'importe qui, si ce n'est particulièrement attentive à lui, mais à ce moment, ce n'était vraiment pas le cas.
A ce moment, je ne savais même pas ce que c'était.
Et tout ce que je pouvais dire, c'est que c'était quelque chose à l'intérieur de moi qui n'avait jamais été là avant. Ce n'était pas juste mon propre chakra cependant, il y avait du chakra en tout, dans l'air même que je respirais. Parfois, quand je me réveillais d'un profond sommeil, j'étais persuadée que j'allais me noyer dedans. Je pouvais tousser et m'étrangler, donner des coups de pieds et me débattre à cause de la panique, jusqu'à ce que je réalise que c'était juste l'air.
Bien sûr, juste quand je commençais à m'installer, l'Événement arriva. J'avais trois semaines quand le Kyuubi attaqua. Bien sûr, je n'avais aucune idée de ce qui se passait. J'avais a peine conscience que j'étais un enfant.
Mais je me rappelle du chakra.
Diabolique n'est pas un mot que j'ai envie de balancer à la légère. Mais c'était accablant, c'était terrifiant, c'était malicieux, et c'était démoniaque. C'était dans l'air comme une fumée épaisse et chaque bouffée d'air m'étouffait. C'était trop terrifiant pour crier.
C'était sans nom et sans visage pour moi, et ce ne rendait que pire la chose. Je ne pouvais pas le quantifier, l'analyser ou le comprendre. Toute cette horreur omniprésente … Je ne pouvais pas résister ou me battre. C'était comme si le diable avait ouvert les portes des enfers et soufflait la terreur dans l'air. C'était paralysant.
J'ai cru que ça allait me rendre folle.
Pour une fois, Shikamaru criait, et j'étais silencieuse. Impossible pour moi de sortir le moindre son. J'étais au-delà de ça.
Cette sensation d'être sans défense face à l'accablante terreur resta avec moi pendant longtemps. C'était depuis ce jour quelque chose qui me terrifiait et me motivait à la fois.
Je n'ai pas honte de dire que j'ai plus de cauchemars de ce jour que je ne pourrais compter.
Mais c'était un seul moment de terreur. La plupart de mes journées étaient remplies d'un ennui engourdissant mon esprit, et un complet manque de contrôle, sur moi-même et sur mon environnement.
Une grande partie de mon temps en tant que bébé était utilisé pour dormir, joué avec mon chakra, pas que je sache ce que c'était à ce moment. Mais j'avais désespérément besoin de quelque chose pour occuper mon attention tant que je ne pouvais pas interagir avec le monde autour de moi. Au début j'étais assez prudente, mais comme il ne semblait pas y avoir d'effet à mes manipulations, je suis devenue plus audacieuse. Il est possible que cela ait amélioré ma musculature, mais comme je n'étais pas vraiment mobile, il n'y avait pas de différence notable. J'ai cependant appris à vraiment bien "ressentir" mon chakra et j'ai probablement développé un très bon contrôle de celui-ci. Surtout que je ressentais un réel besoin d'occuper mon cerveau d'adulte, et c'était parfait pour nourrir mon besoin de stimulation.
Il n'y a pas vraiment de manière de décrire comment le chakra se ressent. C'est comme avoir un second réseau veineux qui ne transporte que du chocolat chaud à l'intérieur de votre corps, chaud et réconfortant. Ou peut-être du café, réveillant et revitalisant tout ce qu'il touchait.
Le manipuler n'était pas difficile. Ce n'était pas comme essayer d'apprivoiser une entité étrangère, ou un troupeau de chats, ou même diriger l'eau d'un tuyau. C'était un tourbillon d'énergie chaude, pas seulement dirigé par mon esprit mais faisant partie de lui. C'est impossible à décrire.
Ma vue ne s'est développée entièrement qu'à mes six mois et c'est à ce moment que j'ai commencé à réaliser exactement où j'étais. C'est aussi le moment où mes cordes vocales étaient enfin suffisamment formées pour me permettre de commencer à parler. Je me suis réhabituée au langage parlé assez facilement, comme les enfants ont coutume de le faire. Je n'avais même pas d'accent, ce dont j'étais reconnaissante puisque cela aurait été difficile à expliquer.
C'était frustrant cependant, d'essayer d'apprendre une nouvelle langue comme ça. Pas étonnant que les tout-petits soient connus pour leurs crises de colère.
Le temps d'arriver à mes un an, les indices sur l'endroit où j'étais s'accumulaient. Papa était toujours habillé du gilet par balle standard des shinobis, et j'avais vu son bandeau. Mais c'est seulement quand nous sommes allés au parc un jour, et qu'en levant les yeux j'ai vu les rochers gravés des visages des Hokage, que je ne pouvais plus le nier.
C'était bien l'univers de Naruto.
Merde.
