Bonjour,
Alors voilà… à la seconde où j'ai posté le chapitre précédent, j'ai eu envie de mettre en mot cette autre scène que j'avais en tête. Je vous l'offre donc. Ça sera la dernière sur cette série, c'est sûr maintenant, parce que je suis parti sur d'autres projets qui arriveront bientôt. Surveillez mon profil si ça vous intéresse, je vais commencer deux courtes fics (terminées en 6 et 7 chapitres), l'une sur l'univers One Piece et l'autre sur l'univers Harry Potter que je posterai une semaine sur deux en alternance jusqu'à noël.
Sur ce, voici la dernière scène de découverte de Séverus avec Harry. Bonne lecture.

CHAPITRE 3

Séverus attendait. À genoux au milieu de son salon, nu et immobile. Il allait venir, il ne savait pas quand, mais c'était certain. Il avait les yeux fermés et il tremblait légèrement. Il avait besoin que son Maître vienne. Il n'avait pas respecté les règles, il savait qu'il allait être puni. Il l'attendait. L'homme n'avait rien dit, il s'était contenté de répéter ses mots, incrédules, puis son regard s'était durcit et il était parti. Et maintenant que la journée de cours était terminée, Séverus attendait. Il avait mal aux jambes et aux genoux, il avait froid, mais il ne voulait pas bouger, il ne le pouvait pas, il avait besoin de son Maître.

Quand enfin la porte s'ouvrit, il retint un soupir de soulagement et s'imposa de rester immobile et de garder ses tremblements sous contrôle. Les yeux clos, le visage tourné vers le sol, il resta silencieux.

Harry avait dû finir ses devoirs avant de pouvoir s'éclipser et Hermione l'avait plusieurs fois sermonné car il était dans la lune. Il faut dire qu'il n'avait pas prévu de retourner si tôt voir son soumis mais c'était nécessaire… et il ne savait pas vraiment quoi en faire ni par quoi commencer. Oh, bien sûr, il allait le faire, il allait le punir. Mais frapper Séverus Rogue était un pas important de plus dans leur relation. Même si l'homme était consentant.

Finalement, il avait décidé d'arrêter de réfléchir et de faire comme toujours : ne pas avoir de plan et agir en fonction des réactions de l'autre. C'est donc d'un pas décidé qu'il pénétra dans les appartements du Maître des cachots. Il s'était attendu à beaucoup de choses mais pas à trouver son soumis, nu et contrit, l'attendant pour être puni. Il pensait que l'homme aurait été en train de lire un livre ou de corriger des copies. Il fronça les sourcils.

- Depuis combien de temps m'attends-tu, Séverus ?
- Je ne sais pas, Maître.
- Tu as quitté la grande salle il y a deux heures, depuis combien de temps m'attends tu ?
- Deux heures.

La voix était hésitante et Harry resta figé. L'homme avait eut parfaitement conscience de sa faute et il n'avait pas pu faire autrement que d'attendre la sentence alors que lui-même faisait tranquillement ses devoirs.

- Je suis celui qui décide si tu dois m'attendre dans une position inconfortable dans le froid pendant deux heures. Tu n'es pas autorisé à prendre de telles initiatives.

L'homme se pencha alors brusquement en avant, son nez s'écrasant contre le sol dans le geste.

- Pardonnez-moi, Maître.
- Ton engourdissement et les douleurs dans tes jambes sont de ton seul fait, Séverus. Tu devras en assumer les conséquences même et surtout si ça rend ta punition plus difficile.
- Oui, Maître.
- Debout.

La voix avait claquée, dure et froide, et l'homme tenta de s'exécuter, comprenant aussitôt les avertissements de son Maître. Il s'arrêta au milieu de son mouvement tellement la douleur dans ses jambes était grande. Il croisa le regard de son Dominant et un frisson parcouru son corps quand il n'y vit aucune compassion. Il lui avait ordonné de se lever et il n'était pas encore dans la bonne position. Forçant sur son corps, gémissant légèrement sous la douleur, il se redressa. Ainsi déplié, outre la douleur, il avait encore plus froid. Il tremblait sans pouvoir le contrôler.

- Bien. Il est évident que je n'ai pas besoin de te demander si tu sais que tu vas être puni ni pourquoi. Mais je suis déçu, Séverus. Tu n'as pas tenu trois jours. Je t'ai dis, plus de retraits de points, et trois jours plus tard tu m'en retires. Et pas un, non, trente ! Trente, Séverus ! Je suis déçu.
- Je vous demande pardon, Maître.
- Tu n'es pas autorisé à parler !

La main d'Harry s'abattit avec force sur la fesse du soumis qui eût beaucoup du mal à rester debout sous le choc. Puis les doigts, doucement, se posèrent sur son dos et dessinèrent quelques cicatrices anciennes.

- Je t'ordonne de me répondre honnêtement, Séverus, tu m'appartiens et tu dois tout me donner de toi, est-ce clair ?
- Oui, Maître.
- A qui dois-tu ces cicatrices ?
- Ce sont des blessures de guerre, Maître.

La main frappa encore plus fort si c'est possible l'autre fesse et le soumis gémit de douleur. Harry lui fit ensuite face et le fusilla du regard. Il défit lentement sa chemise. Séverus l'avait déjà vu nu mais il était possible que ça ait été dans des moments où son attention n'était pas clairement centrée sur ce qu'il vivait. Alors Harry déposa son vêtement sur un fauteuil et tourna le dos au Maître des potions. Celui-ci retint un hoquet de stupeur. Puis le Dominant refit face à son soumis et plongea son regard perçant dans le sien. Sa voix était toujours terriblement dure quand il reprit.

- Ce ne sont pas des blessures de guerre. Ne t'avise plus de me mentir si tu veux continuer à être mon soumis, Séverus. La confiance est la base. Ne me trompe pas. Jamais. Je veux savoir qui t'as fait ça, quand et avec quel objet. Ne peux-tu pas imaginer que je ne souhaite pas utiliser les mêmes ?

Les yeux de l'homme s'ouvrirent de stupeur et il baissa la tête. Offrir son corps, c'était une chose. Difficile, certes, mais ça n'était que son corps. Mais offrir les tourments de son passé, ses souffrances, c'en était une autre nettement plus difficile. Et il s'en voulait de n'avoir pas imaginé que son Maître serait attentif à ne pas reproduire le traumatisme. Que n'avait-il donc pas compris quand l'homme lui avait expliqué qu'il prendrait soin de lui, se morigéna-t-il.

- Mon père. J'avais 6 ans quand ça a commencé… je l'ai tué dix ans plus tard. C'était… sa ceinture… le plus souvent… sa cane… à la fin.

Sans un mot, Harry pointa sa baguette vers une plume sur le bureau et la transforma en martinet. Séverus eut un frisson de peur mais ne dit rien. Ainsi, tel serait l'objet de sa sentence. Il ferma les yeux et pencha la tête en avant. Il méritait cette punition. Sans plus d'explication, Harry le poussa vers le mur et fit apparaître des liens qui fixèrent les mains de son soumis au dessus de sa tête.

- Ça va t'aider. Maintenant, tu comptes, Séverus… 30 points.

Et le premier coup claqua dans son dos. Il se cambra, surpris par la force de la douleur. Ça brûlait en plusieurs endroits, comme des bandes de feu. Harry n'y avait pas été de main morte. Mais pourquoi aurait-il été doux, c'était une punition. Il inspira fortement.

- Un.

Le coup suivant lui sembla plus fort encore et il fut rapidement suivi par le troisième avant même qu'il ait fini d'énoncer le chiffre. Au cinquième il cria. Au dixième il avait comprit en quoi les liens étaient des aides. Il avait crispé ses doigts sur les cordes pour contenir la douleur, pour tenir en place, pour ne pas tomber à terre alors que ses jambes ne le portaient plus. Harry frappait sur une large surface du haut du dos aux mollets. Mais quand, au quinzième coup, les lanières mordirent une précédente marque, il cru qu'il n'allait pas tenir.

- Veux-tu que je m'arrête, Séverus ?
- Non, Maître, j'ai mérité cette punition.

Trois coups supplémentaires tombèrent d'affilé et il hurla de douleur.

- Mauvaise réponse. Veux-tu que je m'arrête, Séverus ?

L'homme ne savait pas quoi dire. Les coups continuaient à tomber, lentement, espacés, extrêmement douloureux. Et il comptait toujours, et la question revenait, toujours sans réponse. Au vingt sixième coup, des larmes de douleur coulant sur son visage, il gémit.

- Je ne sais pas, Maître, c'est vous qui savez si la punition doit continuer ou non.

Et le coup suivant ne tomba pas. Il entendit l'objet chuter à terre et il ne put s'empêcher de sangloter de soulagement en remerciant son Maître. Des mains douces caressèrent alors son corps tremblant, il n'était plus que douleur. Ses jambes, ses bras, son dos, ses fesses. Aucune parcelle de son corps n'était épargnée. Il eut la fugace pensée qu'il n'avait plus froid et faillit en rire. Les mains de son Maîtres glissèrent entre ses fesses et effleurèrent son anus, le faisant aussitôt bander. Il frissona. Il était perclus de douleur mais il était aussi terriblement excité. Un doigt humide s'enfonça en lui, il gémit fortement son désir.

- Tu es un bon soumis, Séverus, mais tu as encore des choses à apprendre. L'humilité, en fait parti. Mais je suis certain que tu y arriveras. Bientôt, tu ne penseras plus à toi mais uniquement à moi quand nous serons ensemble.

Le doigt se retira et d'un coup les liens le libérèrent. Il tomba à terre sans pouvoir se retenir. Harry lui lança un sortilège d'allègement et le porta jusqu'à son lit. Il l'y installa sur le ventre, les jambes écartées de chaque côté de l'oreiller et la tête pendant à l'extrémité du lit. Des liens de tissus immobilisèrent ses chevilles et ses poignets. Il se laissa totalement faire. Une main puissante attrapa ses cheveux et, tirant dessus, lui fit relever la tête. Les lèvres de Harry s'écrasèrent sur les siennes, possessives, lui coupant presque sa respiration, et il réalisa, quand il put inspirer de nouveau un peu d'air que l'homme face à lui était nu.

- Qui est celui qui compte, Séverus ?
- Vous, Maître.
- Ton plaisir a-t-il la moindre importance ?
- Non, Maître.
- Le penses-tu vraiment ou cherches-tu simplement à donner les bonnes réponses ?
- Je le pense, je le pense, Maître.
- Alors tu vas me satisfaire, ce soir, Séverus. Et ça te suffira, n'est-ce pas ?
- Oui, Maître, j'en serai comblé.
- Vraiment ? Je ne te crois pas. Si je te laisse là, frustré, après avoir pris mon plaisir, tu vas reporter ta colère sur d'autres, tu vas coller des élèves ou leur mettre des mauvaises notes. Tu vas reprocher à d'autres le traitement que je t'aurais infligé.
- N-Non… non…

Mais le ton n'était pas convaincu et Harry le senti bien. Il sourit et enfonça durement son sexe dans la bouche du soumis. Celui-ci, dans une position pour le moins inconfortable, fut pris de surprise. Mais le Dominant ne sembla pas y prêter attention et commença à faire des va-et-vient rapides entre ses lèvres. Le corps de Séverus sembla se révolter contre le traitement imposé mais les gémissements de Harry eurent un effet apaisant sur lui et il s'abandonna, les yeux clos. Il subit les assauts et la douleur de la position, il accepta la situation. Il appartenait à son Maître, il s'était entièrement offert à lui, il n'allait pas changer d'avis, reprendre ses mots. Et le plaisir évident que Harry prenait dans sa bouche l'électrisait aussi. Il réussit à calmer sa respiration et doucement commença à prendre du plaisir à sentir ce sexe gonflé entrer et sortir de sa bouche. Oui, il en avait rêvé. Pas dans cette position, certes, mais il avait rêvé que Harry prenne son plaisir de lui-même dans sa bouche et c'était finalement aussi enivrant qu'il s'y attendait. Il gigota sur le lit, son érection compressée sous son corps mais il fini par accepter ce nouvel inconfort. Son cou étant étiré vers l'arrière, il fut incapable de déglutir quand Harry se libéra dans sa bouche et le sperme coula sur son menton et sur le drap. Il en aurait pleuré de frustration. Il avait le souffle court, il était douloureusement excité. Et le regard émeraude brillait de plaisir. Harry se pencha vers lui, le souffle irrégulier et murmura :

- Que je te donne du plaisir ou nonne compte pas. Si j'en ai pris, ça doit te suffire, Séverus. Car je me suis servi de toi et non d'un autre, car c'est à toi que j'ai donné l'honneur d'être près de moi, car je t'ai offert des sensations, qu'elles soient douces ou douloureuses, elles sont des dons de ton Maître. Tu comprends cela ?
- Oui, Maître.
- Seras-tu capable d'accepter la frustration, Séverus ? De ne pas te venger sur un élève ? Et surtout, surtout, de ne pas te donner de plaisir seul ? Cela t'es désormais interdit, Séverus. Es-tu capable de ça ?
- Je vous appartiens, Maître. C'est vous qui décidez si je dois ou non ressentir du plaisir, je n'ai pas à prendre une telle initiative.
- Exactement. Es-tu capable de ne pas reprocher à d'autres le don que je te fais ?
- Je me montrerai à la hauteur de vos attentes, Maître, je ne veux pas vous décevoir à nouveau… Je vous demande pardon.
- Tu as été puni, tu es pardonné, Séverus.

Et d'un geste de baguette, Harry libéra les entraves du Maître des potion puis l'installa confortablement dans le lit. L'homme avait une forte érection et son corps était perclus de douleurs mais il se laissa faire sans protestation. Le Maître les recouvrit tous les deux du draps et berça son soumis pendant de longues minutes jusqu'à ce que celui-ci s'endorme.

Il resta encore une longue demi-heure dans le lit, réfléchissant à cette relation de domination. Jusqu'à présent, il n'avais jamais eu de partenaire régulier. Quand il avait accepté de former un débutant, il avait pensé que ça ne serait pas trop engageant et qu'il pourrait continuer à avoir d'autres partenaires… Mais depuis qu'il avait pris Séverus, il n'était plus allé au club et il n'en avait pas vraiment envie. Il ne voulait pas d'autre soumis que celui-ci. Et bientôt, il allait prendre sa virginité. Il voulait faire ça bien, assurément, mais il voulait le faire… et très bientôt.

Et après il le garderait.