Chapitre 7

Les semaines passaient rapidement au château. Toujours plongée dans ses révisions le matin et au travail chez Florian Fortarôme l'après-midi, Eris voyait passer les jours à une vitesse inquiétante et ses examens arrivaient à grands pas. Installée à Poudlard depuis sa journée au ministère, elle trouvait la vie étrange dans la grande école vide. Les halls, les couloirs et les escaliers se succédaient dans un silence digne d'une cathédrale, seuls les fantômes et les chuchotements intermittents des tableaux venaient donner un peu de "vie" aux lieux. Eris s'était perdue un nombre incalculable de fois et les habitants se faisant rares, elle avait appris à faire appel aux elfes de maison qui venaient gracieusement la secourir. Elle s'était ainsi liée d'amitié à Viny, une elfe de maison trépidante qui travaillait en cuisine.

Ces journées interminables et solitaires commençaient à peser sur Eris. Heureusement, elle rencontrait Harold quasiment tous les midis au Chaudron Baveur où ils déjeunaient ensemble, et elle continuait à voir certains professeurs.

Ce jour-là, Eris ne travaillait pas au Chemin de Traverse et n'avait rendez-vous avec aucun professeur. Elle se réveilla tôt, s'étira dans son lit à baldaquin et profita des rayons du soleil qui venaient caresser sa peau. Une belle journée s'annonçait. Prise d'une envie soudaine de sortir du château, Eris se prépara rapidement et appela Viny. La petite elfe de maison aux grands yeux gris et aux oreilles tombantes apparut immédiatement.

- Que puis-je faire pour vous Miss ? demanda-t-elle en s'inclinant.

- Viny nous en avons déjà parlé… Tu n'as pas à me vouvoyer ou à m'appeler Miss et encore moins à t'incliner comme cela. Comment vas-tu ?

L'elfe de maison rougit et acquiesça d'un signe de tête, comme à chaque fois qu'elle lui faisait la remarque.

- Je vais bien, merci Miss Eris.

La jeune fille lui fit les gros yeux et Viny rougit de plus belle.

- Bon, qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ? lui demanda-t-elle.

- Viny a rangé une partie de la cuisine. Viny a beaucoup aimé trier les aliments par couleurs !

Eris sourit. Les petites manies de l'elfe de maison la faisaient beaucoup rire. La première fois que ce fut Viny qui vint la chercher elle ne savait où dans le château pour la guider, elle avait pris un malin plaisir à redresser tous les tableaux sur leur chemin afin qu'ils soient parfaitement droits. Bien évidemment, à ce moment, Eris l'avait quelque peu maudite compte tenu du temps que ça prenait. Néanmoins, cette escapade leur avait permis de discuter et Eris avait fini par s'attacher à la créature qui possédait clairement un caractère bien particulier.

- Et vous Miss Eris ? réplica Viny, la sortant de ses pensées.

- Je viens de me lever, je voulais savoir si tu pouvais m'apporter un petit déjeuner et de quoi pic-niquer ce midi.

- Bien sûr Miss Eris, je vous apporte ça tout de suite, dit-elle avant de disparaître.

La jeune fille attendit patiemment à son bureau, feuilletant un des rares livres de sixième année qu'elle n'avait pas terminé.

Viny revint rapidement, chargée de nourriture, qu'elle déposa sur la table basse.

- Autre chose Miss Eris ?

- Non c'est gentil Viny, tu as apporté beaucoup de choses, tu veux prendre le petit déjeuner avec moi ?

Cette fois, Viny devint écarlate et ouvrit en grand ses yeux déjà immenses. Eris sourit et fit apparaître un petit fauteuil pour l'elfe de maison et s'assit sur le canapé. Pour la mettre à l'aise, Eris questionna Viny sur sa vie au château, et l'elfe se laissa emporter par son enthousiasme. Elles discutèrent ainsi jusqu'à ce qu'Eris décida qu'il était tant de partir. Elle salua Viny qui disparut avec un grand sourire et elle prépara quelques affaires.

Elle traversa le château jusqu'à l'entrée du parc et se dirigea vers le stade de quidditch. Il faisait chaud et le ciel, immaculé, avait la couleur bleue intense des plus beaux jours d'été. Une fois sous les gradins, Eris s'introduisit dans un des vestiaires et récupéra un balai de l'école dans une armoire verrouillée. Elle l'enfourcha et se dirigea vers les grandes portes de Poudlard rapidement. Le vent lui fouettait le visage et comme à son habitude, Eris peinait à maintenir son balai stable. Elle atterrit en catastrophe près des grands escaliers et continua son chemin dans les couloirs de l'école jusqu'au bureau du professeur McGonagall auquel elle avait accès afin de pouvoir utiliser la cheminée.

Il était presque dix heures quand Eris fit irruption aux Trois Balais. Elle prit un jus de citrouille bien frais en compagnie de Rosemerta. La jeune femme avait toujours un sourire aux lèvres, bien qu'Eris le trouva un peu forcé. L'attaque de Pré-au-Lard n'avait que peu affecté la fréquentation de l'établissement par les habitués, les touristes en revanche étaient tous retournés chez eux. L'ambiance était plus sombre que d'habitude et Eris voyait bien Rosemerta se démener pour ramener un peu de gaieté.

- Quelle triste période, soupira la gérante en revenant vers elle après avoir servi une table de sorciers en robes chamarrées. Deux nés de moldus décédés et trois autres à qui ils ont brisés les baguettes et ravagés les commerces, continua t-elle.

- L'attaque a été rapide pourtant, s'étonna Eris.

- Oui, toutes ces victimes en quelques minutes. Il semblerait que ce soit la marque de fabrique de ces Mangemorts comme ils se surnomment, en tout cas quand ils s'en prennent à la communauté sorcière. Tu as vu ce qu'il s'est passé en Cornouaille ?

Eris acquiesça tristement. Presque une nuit entière de tortures et d'assassinats dans un petit village moldu du sud du pays une semaine plus tôt. Le ministère n'était arrivé sur place qu'à l'aube, avec ses légions de médicomages et d'oubliators.

- Les Aurors finiront par les avoir, finit-elle par ajouter avec confiance après avoir balayé la salle du regard.

Eris la regarda s'éloigner pour rejoindre une tablée qui l'avait appelée. En seulement deux mois, elle avait pu constater que les gens commençaient à percevoir les dégâts que Voldemort était capable de causer. Son attaque sur Pré-au-Lard avait joué le rôle d'un déclic dans la communauté magique. Il n'était plus un simple sorcier à la tête d'une bande de criminels. Pour la première fois, Eris avait entendu le terme "Tu-Sais-Qui" employé par un client du Chaudron Baveur quelques jours plus tôt. Les conversations se faisaient à voix plus basse, et le Chemin de Traverse était bien moins fréquenté qu'avant.

Eris bu son verre en observant la salle, plongée dans ses pensées. Elle ne cessait de tourner en boucle dans ses réflexions depuis des semaines. Elle savait que Voldemort avait déjà fabriqué plusieurs Horcruxes, mais combien ? Et où étaient-ils ? Il avait créé son journal pendant sa scolarité, mais Lucius Malfoy l'avait-il déjà entre ses mains ? Et la coupe de Poufsouffle, était-ce déjà un Horcruxe ? Et la bague des Gaunt ? Eris soupira. Elle savait qu'elle ne pourrait pas faire la chasse aux Horcruxes seule, elle aurait besoin de Dumbledore, de ses contacts, de son intelligence et de sa capacité de déduction. Depuis un moment elle luttait contre la nécessité de lui en parler, mais là, devant son jus de citrouille, elle prit sa décision. De toute façon, il avait sûrement déjà des doutes se dit-elle. Elle ne ferait que lui montrer dans quelle direction chercher.

Une fois son verre terminé et réglé, Eris sortit du village et monta une nouvelle fois sur le balai de l'école pour rejoindre la clairière. Lorsqu'elle fut arrivée, elle déposa ses affaires au pied de l'arbre et inspira profondément. Elle adorait cet endroit, il lui insufflait toujours un élan de sérénité. Un bruissement se fit entendre derrière elle et elle se retourna.

- Firenze, dit-elle avec un sourire, bonjour.

- Bonjour Eris Greenfield, lui répondit il de sa voix grave et lente en se détachant des broussailles.

- Que faites vous ici ? demanda t-elle.

- J'ai lu dans les étoiles que ce jour marquerait un tournant pour toi.

Eris le regarda avec étonnement. Elle était surtout venue pour réviser, mais gardait en tête le fait de découvrir ce qui se cachait dans l'arbre et qu'elle avait aperçu quand elle y avait grimpé. Elle regarda le feuillage dense et vit Firenze sourire du coin de l'œil.

- Alors il y a bien quelque chose là-haut n'est-ce pas ?

Le centaure ne répondit pas et resta immobile, la fixant de ses yeux bleus céruléens.

Convaincue qu'il ne lui dirait pas un mot de plus, Eris saisit la première branche et s'y hissa. Il lui fallut moins de cinq minutes pour ne plus voir le sol et être entourée de feuillage. Un jour qui marquerait un tournant, se répéta-t-elle. Ça ne pouvait être que ça. Il devait y avoir quelque chose dans cet arbre. Cette pensée l'accompagna durant son ascension.

Elle entendit un premier tintement après une dizaine de minutes, mais elle eut beau chercher, elle n'en trouva pas l'origine. Au dessus d'elle en revanche, se dressait comme une barrière végétale. De fines branches ornées de pointes s'entremêlaient dans un maillage dense avec des feuilles aux reflets d'argent.

Le cœur d'Eris se mit à accélérer et une boule se noua au creux de son estomac. Elle se mit debout sur la branche où elle se trouvait et tendit lentement la main vers la barrière.

Une lumière vive comme une étincelle vint frapper sa main et elle la retira d'un coup sec. Une pointe de sang coulait de sa paume.

- Il y a quelqu'un ? demanda t-elle doucement. Je ne vous veux aucun mal.

- Ne vous approchez pas ! lança une petite voix.

Eris regarda autour d'elle. Rien, personne.

- S'il vous plait, je suis une amie de Firenze, tenta t-elle.

- Ne bougez pas ! lui répondit la voix.

Curieuse, Eris obéit. Quelques minutes s'écoulèrent avant qu'une autre voix, toute aussi frêle, lui adresse la parole.

- Mettez pied à terre, nous vous envoyons un émissaire.

Découragée à l'idée de devoir redescendre, Eris demanda.

- Je ne peux pas le rencontrer ici ?

- À terre ! répliqua vivement son interlocuteur.

Résignée, Eris entama sa désescalade et arriva au sol griffée et contusionnée. Elle remarqua Firenze qui s'était installé à l'autre bout de la clairière et s'assit comme à son habitude au pied de l'arbre en ouvrant un livre, peu convaincue que qui que ce soit viendrait lui parler.

Il lui fallut un moment pour remarquer qu'elle ne comprenait rien de ce qu'elle lisait, et qu'elle n'avait aucune idée du sujet abordé par le manuel qu'elle avait entre les mains. Soupirant, elle le refermait d'un coup sec quand elle perçut un tintement se rapprochant au-dessus d'elle. Se levant d'un bond, elle chercha parmi les feuilles et finit par apercevoir deux étincelles argentés sortir des branchages et s'arrêter à deux mètres d'elle, à hauteur de son visage. Leur lumière se fit plus brillante et soudainement, deux petites créatures lui firent face. Ils s'agissaient d'humanoïdes d'une quinzaine de centimètres à la peau vert pâle et aux ailes translucides. Elles étaient habillées de minuscules toges et l'une d'elle semblait porter une arme ressemblant à une épée de deux centimètres de long. Ce sont des fées ! réalisa soudain Eris.

- B… Bonjour, balbutia-t-elle.

- Bonjour, je suis Anëlle, l'une des sept Féliades.

Eris déglutit péniblement.

- Je… Je m'appelle Eris, je suis une sorcière. C'est vous qui avez lancé un sort de protection sur cet endroit ? Firenze m'a dit que je n'étais pas censée me trouver ici.

- C'est exact, notre peuple vit depuis longtemps caché de la vue des sorciers. Tu ne devrais pas pouvoir pénétrer ici, et tu ne devrais pas porter d'argent Inödel.

- Porter quoi ? demanda Eris avec surprise.

- Autour de ton cou, indiqua Anëlle en s'approchant légèrement.

Interloquée, Eris sortit son collier de sous son T-shirt.

Il s'agissait d'un collier que lui avait confectionné sa mère adoptive à partir de la gourmette qui était attachée autour de son poignet lorsqu'elle avait été trouvée enfant. L'inscription brilla au soleil lorsqu'elle la tendit à la créature.

Eris, 31.12

Anëlle s'approcha de la paume tendue d'Eris et observa le bijou. La petite plaque, simple, était du même or blanc que la longue chaine. À chaque extrémité cependant, de petites encoches avaient été réalisées dans un métal plus brillant.

- Comment avez-vous eut cela ? demanda Anëlle.

- Aucune idée, c'est un bijou que je portais quand on m'a abandonnée à un an.

- Vous voyez les deux bouts de la plaque ? Il s'agit d'un alliage de notre peuple que nous appelons argent Inödel. Aucun sorcier ne l'utilise car notre magie seule peut le créer. Savez-vous d'où vous venez ?

- Non, je ne sais pas, admit Eris.

Anëlle bâtit rapidement des ailes et rejoignit son acolyte. Ils semblèrent se parler en chuchotant, si bien qu'Eris ne pu rien entendre et elle remit sa gourmette à son cou.

- Je vous laisse avec mon fils Orën, reprit Anëlle à son intention. Nous nous reverrons bientôt Eris.

Sur ce, la créature brilla et s'engouffra dans le feuillage. Surprise, Eris n'eut pas le temps de répliquer et se tourna vers Orën.

- Comment ? Comment un alliage uniquement utilisé par les fées a pu être utilisé sur ma gourmette ?

- C'est ce que nous allons chercher à découvrir, dit Orën. Serait-il possible de vous emprunter votre bijou ? L'argent Inödel est créé grâce à l'essence magique du joaillier, en l'analysant, nous pourrions peut-être découvrir de qui il s'agit.

Eris hésita. Ce collier ne l'avait jamais quitté depuis que sa mère le lui avait offert le jour où elle lui avait dit qu'elle était adoptée. Il faisait partie intégrante d'elle. Et si tout cela menait quelque part ? se dit-elle. Résignée, elle détacha la gourmette de la chaîne et la tendit à Orën.

- Je vais faire des recherches lui annonça t-il. Revenez dans quelques jours. Vous n'aurez qu'à prononcer mon nom en restant en bas de l'arbre. Si je suis là, je descendrais. Bonne journée Eris.

- Bonne journée Orën, lui répondit-elle machinalement en le regardant s'éloigner et disparaître.

Eris resta seule, debout sous l'arbre pendant un moment, puis rejoignit Firenze qui avait observé la scène de loin.

- Alors ? demanda t-elle sur un ton hostile. C'est ça que vous êtes venu voir ? Qu'est-ce que vous savez de cette gourmette ? Ou de mon lien avec les fées ?

- Je ne connais que ton lien avec les étoiles.

- Oui ça je sais vous me l'avez déjà dit. Mais je voudrais de vraies réponses si possible.

- Je ne peux rien te dire de plus. Tu as tant de choses à découvrir, ce chemin t'appartient.

Eris se détourna rageusement et retourna auprès de ses affaires pour essayer de se concentrer. Après dix minutes de vains efforts, elle se leva et rassembla ses livres. Elle grimpa sur le balai pour s'élever au-dessus de la cime des arbres et posa sa baguette dans sa main.

- Pointeaunord

Elle repéra l'emplacement du château par rapport à la clairière et se dirigea vers le parc. La prochaine fois au moins, elle n'aurait pas à repasser par Pré-au-Lard…

—-

Deux semaines s'étaient écoulées depuis sa rencontre avec les fées et Eris piaffait d'impatience d'avoir des nouvelles. Elle n'avait pas eu une minute à elle et avait tellement révisé la première semaine qu'elle avait failli oublier d'aller travailler. Quant à la semaine suivante, elle avait enfin passé ses examens. Dans chaque matière, elle avait eu un examen de BUSE théorique et pratique, avec trois questions supplémentaires de 6ème année pour que les examinateurs puissent attester de sa capacité à suivre des cours de niveau ASPIC. Elle savait qu'il lui faudrait toutes les BUSE qu'elle avait passées pour continuer sur la voie de Médicomage. Seule l'ASPIC de soin aux créatures magiques n'était pas obligatoire, bien que fortement recommandée. Elle n'avait encore eu aucune nouvelle de ses trois examinateurs, mais sa priorité n'était pas là.

Eris fit ralentir son balai avec difficulté et fit une embardée qui la conduisit dans les branchages d'un arbre plus haut que les autres. Elle finit par se stabiliser et posa précautionneusement sa baguette dans sa paume, tentant de ne pas perdre l'équilibre. Une fois sa direction vérifiée, elle reprit de la vitesse et posa bientôt pied à terre avec un certain soulagement. Elle se dirigea directement sous l'arbre aux fées et appela Orën. Il lui fallut plusieurs minutes pour descendre, minutes durant lesquelles Eris eut du mal à garder son sang froid, trépignant d'impatience. Lorsqu'il fut enfin là, sa petite silhouette brillant doucement d'une aura argentée, elle le salua poliment.

- Bonjour Eris, cela faisait un moment que je vous attendais.

- Désolée, s'excusa-t-elle, je n'ai pas pu venir plus tôt, croyez-moi j'aurais bien voulu. Vous avez de nouvelles informations ?

- Tout à fait, répondit la fée en lui tendant sa gourmette. Il semblerait que ce soit le travail de Sylvëste, un joaillier et un devin solitaire qui vit quelque part en ermite au fin fond de la forêt. Il a sûrement coupé les deux extrémités de la plaque pour en retirer votre nom et votre date de naissance.

- Vous pensez donc qu'il pourrait se souvenir de qui je suis ? De ce qu'il y avait écrit ?

- C'est une possibilité, acquiesça Orën.

- Quand pourrons-nous le voir ?

- Je suis sur le point de retrouver sa trace, j'espère juste qu'il est toujours en vie…

Eris soupira, elle en avait appris moins que ce qu'elle espérait, mais il restait un espoir.

- Vous avez cherché pourquoi je peux passer au travers de votre sortilège de protection ? Et d'ailleurs pourquoi l'avoir mis en place ?

La fée sembla se courroucer et fit des allers et retours dans les airs avec un petit bourdonnement.

- Nous ne parlons pas de cela avec d'autres espèces ! fustigea t-il. Ne posez plus de questions à ce sujet !

Eris, étonnée, fit une moue dubitative.

- Très bien, concéda-t-elle. Mais pourquoi m'aider dans ce cas ? C'est bien pour savoir ce que je fais ici que vous faites ces recherches.

La fée vrombit de plus belle autour d'elle

- Plus de questions ! finit par dire Orën après s'être calmé. Vous n'avez pas à en connaître les raisons. Nous vous aidons, mais en contrepartie, pas de questions ! Je vous retrouverai au château quand j'aurais parlé à Sylvëste.

- Ha non ! protesta Eris. Hors de question que vous y alliez sans moi, je veux lui parler !

Orën recommença à voleter dans tous les sens.

- C'est fini oui ! cria Eris.

Il s'arrêta enfin et la regarda.

- Très bien, je vous amènerai à lui…