La nuit est tombée depuis longtemps. La reine Epine n'a pas vu le temps passer et pourtant, elle n'est pas près de s'arrêter. Elle lit un parchemin, puis écrit une réponse et passe à un autre. La chambre est éclairée par plusieurs bougies. Si la luminosité baisse, elle utilise son souffle pour s'éclairer ou change les bougies. Après avoir rempli un autre parchemin, elle s'autorise un arrêt.

- Pfiou, soupire-t-elle. Que c'est épuisant toute cette paperasse. Je ne peux malheureusement pas m'y abstenir. Je suis une reine et il s'agit d'un de mes devoirs.

Alors qu'elle soupire, elle se met à rêver de nostalgie quand elle n'était qu'une simple cheffe d'un groupe d'aile de sable avec une aile de pluie camouflée et un hybride.

- C'était le bon temps, se dit-elle pour elle. Heureusement que Yucca était là. Sans son aide, je pense que je serais restée une ignorante et analphabète. Ou alors que ma cervelle serait déjà à l'arrêt depuis un moment, dit-elle en se moquant d'elle-même.

Elle balance son regard sur les différents parchemins. Elle s'arrête sur deux d'entre eux.

- La reine Gloria semble prendre en grande considération les échanges possibles entre nos deux royaumes. J'avais peur qu'elle refuse après l'intervention de Vautour. Mais il semblerait qu'elle a un solide caractère. Elle a de qui tenir.

Epine rigole en s'imaginant Gloria et Adénia l'une à côté de l'autre.

- Telle mère, telle fille, je suppose.

Puis, elle regarde plus attentivement le deuxième parchemin. Ce dernier est une copie du message qu'elle a remis au général Iceberg avant son départ, expliquant les tenants et aboutissant de l'enlèvement de Krystal et de son secours pour la reine Avalanche. Epine ne peut s'empêcher de rire.

- Qui aurait imaginé que Python puisse tomber amoureux d'une aile de glace ? Ou même l'inverse ? Qu'importe les événements qui se sont déroulés qui semblent avoir été caché pour une raison que je n'ai nullement besoin de connaitre, ils sont ensemble.

Epine se met à rêver à quoi va ressembler leurs dragonnets.

- Si Adia était encore en vie, je suis sûr qu'elle serait plus qu'heureuse de cet événement.

Elle sent le chagrin remonter quand elle parle de son amie disparue. C'est pareil quand il s'agit de son compagnon. Elle a beau avoir surmonter leur perte, leur disparation est toujours dure pour elle. Elle lâche une larme avant de se recentrer.

- Je me suis assez reposé, dit-elle en se donnant des claques. Je me dois de terminer mon travail. Il est d'ailleurs surprenant que Brasier ne soit pas encore venu me voir pour me dire d'arrêter. Il doit être occupé à mon avis avec les familles des anciens membres de Vautour.

Une vive colère remonte en elle.

- Celui-là…J'aurais dû laisser Python l'achever plutôt que le laisser vivre. Mais j'avais fait une promesse à ses parents. Vautour paieras un jour ou l'autre. J'en suis sure.

Elle se remet au travail et alors qu'elle lit un parchemin, la porte de la salle s'ouvre toute seule.

- Il y a quelqu'un ? demande Epine.

Elle se demande qui peut venir la voir tard dans la nuit.

- Brasier, c'est toi qui me fais une petite plaisanterie ? Tu aimerais que l'on soit au lit ?

Personne ne répond à ses questions. Elle se dit que cela doit être surement le fait qu'elle est mal fermé la porte et que le vent l'ait ouvert. Rien de quoi s'affoler. Alors qu'elle se reconcentre sur le parchemin, elle sent une petite frappe sur une patte arrière, la faisant quitter sa réflexion.

- Hm…Je suis peut-être plus épuisée que je ne le pense. Je continuerais tout ça demain matin.

Elle pose le parchemin, mais alors qu'elle va se lever, quelque chose la frappe à nouveau et elle s'écroule lamentablement, le ventre à l'air. Epine en est totalement confuse.

- Que…Mais…Ce genre d'action…Il n'y a que…s'exprime-t-elle totalement perdue.

Alors qu'elle essaie de mettre de l'ordre dans sa tête, elle entend un rire, avant qu'une voix qu'elle n'a plus entendue depuis longtemps se manifeste.

- Je constate que tu sais toujours tomber avec panache, reine ou pas, s'exprime la voix avec un petit ton d'espièglerie.

Epine se relève sur le champ, cherchant du regard l'origine de la voix.

- Je confirme, je suis folle, admet Epine.

- Je n'en suis pas sûr, répond l'autre voix.

Epine reçoit à ce qui se présente le mieux à une pichenette contre son museau. La douleur est bien réelle. Puis, sous ses yeux, une aile de pluie translucide se révèle à elle. Epine ne sait quoi dire ou quoi faire devant ce qu'elle voit. Elle finit par s'exprimer.

- A…Adia…C'est bien toi ? ose-t-elle demander.

- Qui veux-tu d'autres Epine ?

Epine ne sut si elle pourrait la toucher, mais qu'importe, elle le fait. Et chose encore plus surprenant, elle peut la toucher. Elle sent Adénia l'envelopper dans ses ailes. Epine pleure à chaude larme.

- Adia…Tu m'as tant manqué, s'exprime Epine avec la voix remplit d'un profond chagrin.

- Je sais, Epine.

Le fantôme d'Adénia attend que son amie laisse ses émotions se vidées. Une fois calmée, elle s'écarte, les yeux rouges, mais heureuse.

- Tu es venu me hanter ? demande Epine.

- Non. Je suis venu te voir. Grâce à l'aide de quelqu'un je peux être parmi les vivants encore une fois.

- Tu es venue juste…pour moi ?

- Non. Ma raison est d'abord pour mon fils Python. Mais tu es juste après lui. Après tout Epine, je suis à la fois ta meilleure amie et ta mère de substitution.

Epine ne put s'empêcher de se sentir gênée.

- Tu as bien grandi Epine, mais surtout tu as bien changé. Même si ton côté colérique est encore vivace.

- Je reste moi, malgré tout.

- Je sais. Dire que tu es devenue reine. Je pense que ni Fennec et moi-même ne l'aurions deviné.

Epine se racla la gorge pour demander quelque chose à Adénia.

- Fennec est là aussi ? demande-t-elle sur un ton hésitant, ne cachant pas son intérêt.

- Oui, lui répond Adénia. Seulement, il n'a pas voulu se monter. Il avait peur que cela te fasse remonter de mauvais souvenir. Il m'a transmis ce message pour toi.

Adénia lui tend un parchemin translucide. Epine se demande si elle va pouvoir l'attraper. Mais, pouvant toucher Adia, elle se dit que cela va marcher également pour ce parchemin. C'est ce qui se passe. Elle l'ouvre et lit son contenu.

- Qu'a-t-il écrit ? demande Adia.

- Tu ne l'as pas ouvert ?

- Il t'était destiné. Je n'allais pas faire mon indiscrète. Donc ?

- Il m'explique comment il est heureux que j'aie pu avancer et malheureux d'être parti ainsi.

Epine ne savait pas pourquoi, elle sentait une profonde colère monter en elle. Adia lui attrape la gueule, la forçant à la regarder dans les yeux.

- Dis-moi vraiment ce que tu penses Epine. Cela te convient-il ?

- Non…Je veux le voir…Je veux lui parler…en face !

- Voilà ce que je voulais entendre, dit-elle avec satisfaction. Patiente un peu. Je reviens avec ce malpolis qu'est mon compagnon.

Adénia disparait et Epine attend. Le temps défile et elle finit par entendre des bruits ressemblant à des plaintes.

- Ouaïe ! se plaint une voix. Tu veux m'arracher l'oreille ou quoi Ara ?

- On est des fantômes. Aucun risque, sinon tu vas vite le découvrir si tu continu à te plaindre.

Adénia arrive avec un aile de sable. Le cœur d'Epine fit plusieurs bond quand elle peut poser son regard sur Fennec. Ce dernier l'observe également. Elle s'avance vers lui.

- Epine…s'exprime Fennec.

Sans crier gare, Epine lui donne une magnifique claque. Elle laisse le temps à Fennec de se remettre du coup.

- Tu m'expliques ?

- Tu pensais vraiment que ce bout de parchemin aller me suffire ? s'indigne Epine. Espèce de cervelle de boue ! Tu savais pertinemment que j'allais vouloir te voir !

Fennec ne dit mot.

- Excuse-moi Epine. Je ne voulais pas que ta mémoire te fasse remonter le choc de mon corps mutilé.

Epine se jette sur lui, l'enserrant.

- Je me moque. Je veux juste te serrer contre moi, comme on le faisait avant.

Elle resserre son étreinte, ne voulant pas qu'il parte. Mais sachant la futilité de la chose, elle dessert, s'éloigne et observe une nouvelle fois un proche ami et un père de substitution. Pourtant, l'image de son corps horriblement mutilé lui revient en mémoire. Son visage pâlit et Epine fait de son mieux pour se concentrer. Une fois calmée, Fennec soupire.

- Voilà pourquoi je ne voulais pas Epine. Cela t'a traumatisé.

- Le contraire aurait été difficile serpent à la manque ! lui répond Epine. Cela dut être douloureux.

- Epine…n'essaie même pas de t'imaginer la chose. La douleur, la souffrance ont été…innommable finit-il par dire. Aucun mot ne peut définir ce que j'ai ressenti. Si Vautour a cru un moment me briser, il s'est trompé. Il semble même se tromper à ton sujet. Pourtant, il pensait dur comme fer que tu te jetterais sur lui.

- Il a bien réfléchi. J'ai bien failli le faire, avoue-t-elle. J'ignore même à ce moment comment j'ai pu contenir toute la rage qui bouillonnait en moi.

Les deux reçoivent une frappe sur le haut de leur crâne.

- Assez parler de chose horrible, s'indigne Ararauna, le montrant à travers ses écailles. Nous ne sommes pas là pour te rappeler nos morts mais pour savoir comment tu vas. As-tu retrouvé ton enfant ? questionne Ara.

- Oui. D'ailleurs, il s'agit d'une fille. Dune a eu la présence d'esprit de la nommer Sunny. Un des rare point que je peux lui concéder.

- Comment l'as-tu retrouvé ? demande Fennec.

- C'est ça qui est le plus amusant. C'est elle qui est venu à moi sans que ni elle et ni moi sachons qui était l'autre.

Ara et Fennec montrent de la surprise.

- Voilà qui n'est pas banal, admet Fennec.

- Adia…commence Epine avant que l'intéressée lui intime de se taire.

- Epine, je pense que tu sais qui je suis vraiment. Adénia était un nom d'emprunt pour passer mieux en aile de sable.

- Cela va être dur, Ararauna, mais je vais tâcher de le faire. Comme j'allais te le dire, ton enfant enlevé est également une fille et elle se prénomme…

- Gloria, oui je le sais. Python m'a déjà parler d'elle. J'ai également appris la mort de Papaye, prononce-t-elle avec une pointe de chagrin. Je savais au fond de moi qu'il n'était plus de ce monde, mais cela me fait quand même mal de l'apprendre.

Fennec s'approche de sa femme et l'aide à surmonter la douleur.

- Comment est ta fille ? questionne Fennec.

- Tout mon contraire si je puis le dire. Elle est rayonnante de vie, joyeuse, quoiqu'un peu naïve mais très optimiste.

- Heureusement qu'elle est différente de toi, s'offusque Ara. Une deuxième Epine, non merci.

- Et toi Epine, demande Fennec. Tu as réussi à mettre la patte sur ton ancien petit ami aile de nuit prénommé Rocheux ?

Epine leur explique les événements majeurs. Elle remarque que les deux sourient.

- Il est bon que tu aies réussi à tourner la page avec Rocheux, admet Ara.

- Je n'aurais jamais pensé qu'il était un animus, admet Fennec. Il semblerait que tous n'ont finalement pas une vie heureuse.

- Je l'ai constaté quand je l'ai vue. Je n'ai pas à la prendre en pitié, mais je trouve bien malheureux d'en arriver à une telle extrémité pour ne pas nuire aux autres, conclut Epine.

- Cela veut donc dire que ta fille a potentiellement les gènes d'animus en elle, lui dit Ara. Je pense que tu saisis ce que cela signifie.

- Quelle risque de donner naissance à un animus. Oui j'en suis parfaitement consciente.

- En réalité, lui répond Fennec, c'est peut-être même plus grave que tu le penses.

- Que veux-tu dire Fennec ?

- Eh bien, je n'ai pas lu tant que chose sur les ailes de nuit, mais ils n'ont jamais eu d'Animus. Seul les ailes de glaces et les ailes de sables avaient un animus.

- Oui. La royauté aile de glace et Jerboa, celle qui a animusé le collier de Scorpionne. Je sais également que les ailes de nuit ont acquis le gène grâce au prince Arctique et…

Epine se tut, comprenant les craintes de Fennec.

- Rocheux descend de l'union entre le prince Arctique et l'aile de nuit Fatale. Ce qui veut dire que Sunny a des gènes de la royauté aile de glace, conclut-elle.

- Oui, même si elle ne possède plus vraiment de gène aile de glace, elle reste quand même une lointaine descendante.

- Par les trois lunes ! s'exclame Epine. Je ne m'attendais pas à découvrir ce genre de chose avec des esprits. Je ne dirais rien à Sunny. Du moins, tant que personne ne fait le même résonnement que nous trois.

- Sinon, tu en es où avec ce Brasier ? questionne Ararauna, avec une pointe de malice et la voix sirupeuse.

- Eh bien, notre relation évolue, répond Epine.

- Vous l'avez déjà fait ? demande Fennec.

- Euh…Oui, admet Epine, les joues rougissants. Mais toujours hors de nos périodes de chaleurs. Je ne me sens pas encore prête à avoir un deuxième enfant.

- Il le faudra bien, admet Ara. Sinon ton clan va se retrouver sans successeuse. Vas-y un bon coup ! Montre-lui qui est la cheffe tout comme tu l'as fait avec Rocheux !

- Ara ! s'exclame Epine, la tête aussi rouge qu'une tomate. Je ne suis pas une allumeuse ! Dois-je te rappeler que je suis reine et que…

- Que tu as des devoirs et une image à montrer. Oui, je le sais. N'oublie pas que je suis de la lignée royale des Ailes de Pluie. Ma mère m'a plusieurs fois fait la demande si je voulais prendre sa place. Je l'ai toujours refusé, arguant que je ne ferais pas une bonne reine. Maintenant, je me demande si je n'aurais pas dû accepter quand on m'a pris Gloria.

- Ara, n'essaie pas de t'imaginer un futur différent. Nous ne pouvons pas revenir sur nos choix passer.

- Je sais Fennec.

- En tout cas, il y a un dragon qui est devenu père après votre trépas.

- Qui c'est ? questionne Ara. Six-griffes, Kalahari ?

- Ils le sont déjà, répond Epine. Non, celui dont je fais allusion est Scorpion.

Son annonce fait comme un choc pour le couple fantomatique, surtout pour un. Fennec ne semble pas croire ce que vient de lui annoncer Epine.

- Tu te moques de nous Epine ! Jamais une dragonne saine d'esprit ne s'accouplerait avec…avec ce tas de muscle sans cervelle !

- Et pourtant, c'est bel et bien arrivé.

- Je n'en reviens pas. Je m'attendais à bien des choses, mais apprendre que Scorpion est père, c'est au-dessus de tout.

- Je t'admets que j'en suis rester sans voix. Vous auriez dû voir les têtes de Six-griffes, Armadillo et Kalahari. On jurerait que leur mâchoire inférieur allait s'arracher de leur gueule.

- Je me demande bien qui peut-être la mère, se questionne Ararauna. Cela ne laisse pas beaucoup de choix.

- Je suis sûr qu'il a jeté son dévolu sur une dragonne sans défense et qu'il la violer ! rétorque Fennec. Je ne peux pas croire qu'une dragonne saine d'esprit puisse l'aimer.

- Je ne peux pas vous donner de réponse car Python ignore qui est la mère. D'après ce qu'il a appris, sa mère n'est pas présente mais elle devrait arriver tôt ou tard.

- Tch, crache Fennec. Une excuse pour ne pas lui avouer qu'il l'a égorgé comme ces autres proies.

- Sinon, qu'avez-vous pensez de votre fils ? demande Epine.

- Il a bien grandi, lui répond Fennec. Il a aiguisé son talent comme je lui ai appris. Il est aussi efficace que moi, dit-il avec une pointe de fierté.

Epine ne put s'empêcher de lâcher un sourire. Il est rare de voir Fennec faire preuve de fierté.

- Il a surtout réussi à surmonter son choc, répond Ararauna, rassurée. Il a bien failli tourner comme toi mon cher, dit-elle en le dardant du regard.

- Eh bien, il ne l'ait pas devenu, dit-il simplement.

- Oui, c'est le plus important, admet Ara en s'approchant d'Epine.

Elle tend la tête et lui susurre quelque chose. Cela semble surprendre Epine.

- Tu plaisantes, Adia…Je veux dire Ara.

- Je suis une des plus sérieuses Epine.

- Je peux savoir de quoi tu lui as parler ? demande Fennec.

- Oh, de pas grand-chose, dit-elle en s'approchant de lui.

Fennec ne semble pas serein et se met en sur ses gardes. Pourtant, sa femme parvient à le surprendre. Il essaie de s'extirper, mais Epine est déjà sur lui. Elle se met à glisser ses serres sur son flanc. Il se met à rire à haute voix.

- Ha, ha, ha, ha…Ce n'est pas juste…ha, ha, ha, ha…Ara, tu me paieras ça…ha, ha, ha, ha, ha, ha, ha…

Le trio passe un bon moment. Une fois que tout se calme, Epine se sent déjà beaucoup mieux. Elle ne s'était plus amusée de la sorte depuis un long moment.

- Je n'aurais jamais su que tu étais chatouilleux à ce point sur le flanc, Fennec, admet Epine en tout franchise.

- J'ai eu le malheur de le dire à Ara. J'ai perdu une occasion de me taire.

- Voyons Fennec, tu apprécies quand je te le fais. Cela te détendait.

- Oui, tu n'as pas tort.

- En tout cas, notre petite soirée ensemble fut toute aussi épuisante, rigole Ara.

- Tu peux parler ! Vous m'avez littéralement épuisé, Epine et toi.

Epine rougit en se remémorant ladite soirée. Elle préfère seulement ne pas en reparler.

- Eh bien, je pense qu'il est temps pour nous de partir, dit finalement Ararauna.

- Déjà ? s'étonne Epine.

- Epine, nous ne pouvons pas rester éternellement. Les morts ne doivent pas interagir avec les vivants. C'est une chose importante.

- Je sais. Je ne dois pas abuser de la chance que j'ai.

- Voilà qui est une bonne chose. Nous serons toujours présents à tes côtés.

- Et puis, tu n'es pas toute seule. Ne laisse pas le passé t'empêcher d'avancer.

- J'en prends note.

Epine enserre une dernière fois Ararauna et Fennec. Après un dernier échange du regard, les deux esprits passent par la porte tout en la refermant. Le silence se pose. Epine se demande si elle n'a pas rêvé de tout ça. Elle se pince la patte et la douleur lui indique que non.

- J'ignore qui je dois remercier, mais je lui dois mes plus grand remerciements.

Les avoir revus semble lui avoir redonner de l'énergie, mais surtout lui avoir retirer un poids. Elle se sent plus légère.

- Peut-être qu'inconsciemment, leur départ prématuré me peser. Maintenant aller de l'avant.

Epine retourne à son bureau, toute heureuse. Quelques minutes plus tard, quelqu'un toque.

- Oui ?

- Epine, c'est moi Brasier. Je peux rentrer ?

- Bien sûr, dit-elle enjouée.

Brasier arrive, apportant ce qui semble être un repas.

- Tu devrais avoir faim avec tous les événements qui se sont déroulés.

- Oui. Je dois dire que je n'ai guère manger.

- C'est toi qui as fait le repas ?

- Non. C'est Fleur qui l'a fait, admit-il un peu honteusement.

Epine éclate littéralement de rire devant ce qu'elle vient d'entendre.

- Ce n'est pas drôle Epine.

- Désolé Brasier, mais savoir que ta charognarde se débrouille mieux en cuisine que toi, c'est un comble.

Il prend ombrage, mais elle disparait aussi tôt quand Epine s'approche de lui et lui frôle le flanc avec sa queue.

- Je vais manger et après nous allons passer le reste de la nuit au lit.

- Oh, semble-t-il être surpris. Je ne m'attendais pas à ce que tu me fasses pareille avance.

- J'ai réfléchi et je pense que je suis prête pour avoir un deuxième enfant. Je suis impatiente de savoir si Sunny aura un petit frère ou une petite sœur.

- J'arriverais à te monter Epine !

- Nous verrons mon cher.

Elle dépose sa plume, éteint les bougies et ferme la salle avant de déambuler dans le bastion. Sur le chemin, elle lève la tête, observant le ciel étoilé. Elle voit deux étoiles filantes filés dans la nuit.

''Ararauna, Fennec. Merci de m'avoir rendu une dernière visite. Notre amitié malgré la mort est éternelle et intemporelle. J'aurais bien des choses à vous dire une fois que mon heure aura sonné. En attendant, je vais profiter de la vie.''

Sur cette dernière pensée, Epine rentre dans sa chambre avec son nouvel compagnon.