AN : J'hésite depuis longtemps à réécrire une histoire car je ne veux plus m'engager sur une histoire dont je ne connais pas la fin et que je ne pourrais pas finir. Là, les grandes lignes sont écrites, le squelette des 16 premiers chapitres est terminé, alors je me suis dit, on est reparti pour un tour?

Bonne lecture.


Neville était en "vacances" chez son grand-oncle Algie. Mais pour le petit garçon de 5 ans, les "vacances" chez son grand-oncle Algie ressemblait plus à des séances de tortures élaborées. Neville était un sorcier.

Sûrement.

Peut-être.

Toute la famille de Neville étaient des sorciers, mais Neville était encore trop petit pour utiliser la magie, du moins c'est ce que sa grand-mère lui avait dit. Mais son grand-oncle Algie n'était pas d'accord et à chaque fois que le petit garçon aux cheveux noirs le voyait, le vieil homme redoublait d'ingéniosité pour le faire utiliser la magie. "A ton âge on fait déjà de la magie accidentelle" disait-il, mais Neville n'était pas trop d'accord pour qu'on lui provoque des accidents qui n'avaient rien d'accidentels de toute façon.

Alors aujourd'hui, le petit garçon un peu potelé courait dans la maison de son grand-oncle aussi vite que ses petites jambes pouvaient l'emmener. C'est-à-dire malheureusement pas très vite. Il décida donc, alors qu'il reprenait son souffle, d'aller se cacher dans la pièce qui était juste sur sa gauche. C'était là où travaillait son grand-oncle et il n'avait pas le droit d'y rentrer, mais c'est justement parce qu'il n'avait pas le droit d'y entrer que c'était une bonne idée de s'y cacher. Personne le retrouverait ici !

Neville brava donc l'interdit et entra dans la pièce. Elle n'était même pas fermée à clé de toute façon, alors y entrer ne devait pas être si grave que ça. C'était une grande pièce semi-circulaire et tout le long du mur incurvé pendaient divers plantes, fraîches ou séchées. Au milieu de la pièce, il y avait trois chaudrons dont un devrait être encore utilisé car des braises rougissaient encore en dessous. Neville se retourna et vit que le mur derrière lui était recouvert d'étagères sur lesquelles étaient posées encore plus de plantes, mais aussi des bocaux remplis de poudre, de morceaux d'animaux et d'autres ingrédients que Neville n'aurait pas su identifier. Il y avait aussi des fioles remplies de liquides de toutes les couleurs que le jeune garçon trouva fascinantes, mais elles étaient trop hautes pour être atteintes.

Neville commençait à comprendre pourquoi cet endroit était interdit. Tout était trop intéressant ici et son grand-oncle n'aimait pas que l'on touche à ses affaires. Il se retourna et vit que le chaudron sur les braises envoyait au plafond des lueurs dorées. Intrigué par ce phénomène, il s'approcha prudemment du chaudron et se pencha pour regarder à l'intérieur. La potion était aussi dorée que les lueurs au plafond et Neville se trouva comme hypnotisé par celle-ci. Sa petite main commençait à s'approcher du liquide quand un bruit derrière lui le ramena à la réalité.

- J'espère qu'il n'est pas rentré dans mon labo !

Le jeune garçon comprit immédiatement qu'il devait se cacher. Paniquant un peu, il regarda de tous les côtés avant de se décider à se cacher derrière de longues tiges qui pendaient le long du mur et qui touchaient le sol. Il eut à peine le temps de s'installer dans sa cachette de fortune que son grand-oncle fit irruption dans la pièce.

- Tu es là Neville ? demanda le vieil homme, mais le jeune garçon ne répondit pas et se recroquevilla sur lui-même.

Algie observa la pièce et vit que rien n'avait été déplacé ni renversé. Alors qu'il commençait à se dire que son petit-neveu ne s'était peut-être pas réfugié ici, il remarqua une paire de chaussures blanches qui dépassait de derrière un de ses ingrédients accroché au mur. Un sourire malicieux se dessina sur son visage.

- On dirait que Neville n'est pas là, dit-il d'une voix claire et forte. Je me demande où il pourrait bien être caché ?

Le viel homme se retourna en direction de la porte et fit mine de partir et son petit-neveu laissa s'échapper un soupir de soulagement. A ce moment-là, son grand-oncle se retourna, sa baguette pointée dans sa direction et cria : "Trouvé!" avant qu'un flash lumineux atteigne Neville et ne le fasse léviter.

Pour le jeune garçon, ce qu'il avait redouté venait d'arriver. Il flottait maintenant doucement au milieu de la pièce, s'approchant petit à petit de son grand-oncle qui était devant la porte. Dans son for intérieur, Neville se débattait de toutes ses forces, mais en réalité, il ne se débattait pas du tout car la magie de son grand-oncle immobilisait ses mouvements.

- Tu n'étais pas bien caché Neville !

Le jeune garçon aurait bien voulu lui répondre et lui demander de le poser au sol, mais aucun son ne pouvait s'échapper de sa bouche. Sa lutte intérieure s'intensifia et, comme si quelque explosait en lui, il fut soudain libéré de l'entreprise du sortilège de son grand-oncle. Malheureusement pour lui, il fut aussitôt re-capturer, mais par la gravité cette fois-ci, qui l'envoya la tête la première plonger dans la potion dorée.

- Neville ! Hurla le vieil homme en levant de nouveau sa baguette, mais trop tard, car un "plouf" sonore se fit entendre.


Quand Neville reprit connaissance, il n'ouvrit pas les yeux immédiatement, car la première chose qu'il entendit était la voix de sa grand-mère qui n'était visiblement pas de bonne humeur et le jeune garçon préféra que sa mauvaise humeur aille se déverser sur quelqu'un d'autre. Au vu de la voix contrite qui répondit à sa grand-mère, c'était son grand-oncle Algie qui passait un mauvais quart d'heure. Le jeune garçon pensa : "Bien fait!" et essaya de se concentrer sur la conversation qui avait lieu à son chevet.

- ... et je n'en ai que faire de tes excuses, vociféra la grand-mère de Neville. Tu aurais pu tuer Neville avec tes idioties !

- Mais je te jure que je n'ai pas relâché le sort Augusta, se défendit Algie. C'est Neville qui l'a brisé tout seul !

- Je suppose que ça veut dire que tes petits "tests" vont cesser ?

Neville cessa d'écouter à ce moment-là. Si ce qu'il avait entendu était vrai, il avait enfin fait de la magie accidentelle. Ce qui signifiait deux choses : il pourrait aller apprendre la magie à Poudlard quand il aurait 11 ans et son grand-oncle allait enfin cesser de l'embêter pour lui faire utiliser ses pouvoirs contre son gré !

La joie intérieure de Neville avait dû transparaître sur son visage faussement endormi car il entendit sa grand-mère l'interpeller.

- Tu peux arrêter de faire semblant de dormir, Neville.

- Grand-mère, que c'est-il passé ? Demanda le jeune garçon en ouvrant les yeux, et voyant qu'il ne reconnaissait pas l'endroit, il ajouta : On est où ?

- Nous sommes à Ste Mangouste Neville. Tu as eu un accident.

Neville marmonna entre ses dents : "C'était pas un accident.", mais il ne le fit pas assez faiblement car sa grand-mère compris ce qu'il voulait dire.

- Tu as été victime des idioties d'Algie, corrigea Augusta. Mais il ne le refera plus, je lui ai fait promettre.

- Il est où ? Demanda Neville, soulagé.

- Je lui ai demandé de partir. Je me suis dit que tu ne devais pas avoir trop envie de le voir en ce moment.

Neville ne répondit pas, mais son visage contenait toutes les informations dont avait besoin sa grand-mère.

- Tu es tombé dans une potion, mais heureusement, tu n'as pas bu la tasse. Les guérisseurs veulent te garder en observation pendant une semaine, car on ne sait pas quels peuvent être les effets de cette potion quand on est plongé dedans.

- D'accord, répondit Neville. Mais je vais bien alors ?

- Tu en as l'air, effectivement, confirma sa grand-mère.

- C'était quoi comme potion alors ? Pas un poison ?

- Non non, pas un poison, le rassura Augusta. Et si Algie avait l'idée de concocter des poisons alors que tu es sous sa responsabilité, tu peux me croire que je lui aurai fait boire en premier. Non, c'était du Felix Felicis.

- Du Felix quoi ? Demanda Neville, curieux.

- Felicis, répondit sa grand-mère. On l'appelle aussi la chance liquide.

- Je vais avoir de la chance alors ? Demanda Neville, enthousiaste.

- On verra Neville, on verra.


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