Bonjour. Merci infiniment d'avoir cliqué sur ma fic. Commencée en 2013, puis abandonnée, 'Une Nouvelle Ere' est de retour et cette fois-ci, je compte bien la terminer. J'ai 15 chapitres prêts à être postés et je vais commencer par les 5 premiers.

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Merci

B x


CHAPITRE 1

Département de la Coopération Magique Internationale

L'été avait commencé depuis plusieurs semaines déjà, mais le soleil toujours timide à Londres, forçait les sorciers et sorcières les plus frileux à appliquer des charmes de réchauffement sur leurs robes et capes afin de rester au chaud.

L'agitation qui régnait dans l'atrium du Ministère de la Magie contrastait en tout point avec le froid des rues londoniennes; et à peine arrivées dans l'Atrium, les deux jeunes femmes qui venaient de faire leur entrée se pressèrent d'ouvrir leur cape pour respirer.

- Nom, prénom, raison de votre venue et votre baguette.

La jeune femme de l'accueil n'avait pas l'air particulièrement passionnée par son métier et semblait peu disposée à faire la conversation aux visiteurs.

- Lou Dixon. J'accompagne cette jeune fille afin de la confier à sa famille d'accueil. Nous avons rendez-vous avec monsieur … C'est monsieur… Attendez que je retrouve son nom. Je l'ai noté sur un parchemin. Je suis sûre de l'avoir mis dans mon sac. Ou peut-être dans une de mes poches.

La jeune femme fouillait frénétiquement dans son sac à main sans fond tout en marmonnant.

- Nous venons voir Madame Gobefranck. Je suis Abigail Swanson et voici ma baguette.

Abigail ne semblait pas surprise. L'organisation, n'était pas le fort de sa marraine. Le petit bout de femme avait beau être une aurore accomplie et décorée qui avait rempli des missions plus dangereuses les unes que les autres, elle n'en était pas moins toujours incapable de se souvenir où elle rangeait sa propre baguette.

- Merci ma belle. Qu'est-ce que je vais devenir sans toi. J'en serais à ma dixième baguette si tu n'étais pas là pour me rappeler où je la range.

Abigail se contenta de sourire avant de récupérer sa précieuse baguette magique et de rendre la sienne à Lou. Elle avait bien aperçu le regard dédaigneux de la jeune femme de l'accueil face à leur accent américain mais elle se retint de faire tout commentaire.

- C'est à quelle étage ?

- Département de la coopération magique internationale, cinquième étage, troisième porte à droite. Attention aux ouvriers, ils sont là pour réparer les statues de l'atrium mais ces incapables visent plus mal que l'équipe des Canons de Chudley et leurs sorts volent dans tous les sens.

Les deux jeunes femmes saluèrent poliment leur hôte ne s'attendant pas à la réciproque et suivirent ses indications jusqu'aux ascenseurs tout en guettant la trajectoire des sorts qui fusaient de tous les côtés. Abigail ralentit la cadence afin d'observer l'atrium du ministère qu'elle voyait pour la première fois. Malgré le piètre état des statues, les cheminées impraticables et les vitres brisées, l'adolescente n'avait aucune peine à se rendre compte de la majesté de l'endroit où elle se trouvait.

- C'est fou ! On a beau voir des images et lire des articles dans la Gazette du Sorcier et le Salem Times, on ne peut pas imaginer ce qu'il s'est passé ici… Quand je pense que des mangemorts et Tu-Sais-Qui se sont battus juste ici contre Albus Dumbledore et Harry Potter.

- Désolée de te presser ma belle mais on est déjà en retard. Et personnellement penser à cela me fait froid dans le dos.

Abigail soupira mais se remît en marche, pressant le pas afin d'atteindre l'ascenseur avant que celui-ci ne se ferme.

- Je ne vois pas ce que ça leur apporte de me faire venir jusqu'ici. Je vais devoir changer d'école, je vais perdre mes amis et surtout, je tiens à préciser au cas où cela aurait échappé à tout le monde, on n'a pas de mage noir à Salem! Avec tout ce qu'il s'est passé, ça serait tellement plus simple si je pouvais rester avec toi. Maman serait folle de rage si elle savait qu'on me forçait à aller vivre à l'autre bout du monde chez les cinglés!

- Crois-moi Abi, tout ça je le sais. J'ai retourné le problème dans tous les sens et j'ai fait tout mon possible pour te garder avec moi. Tu sais que c'est ce que je veux plus que tout! Mais la justice magique est déjà un véritable cauchemar, sans parler des relations entre les Etats-Unis et l'Angleterre. Ils n'ont rien voulu savoir. Tu as déjà 16 ans. Tiens bon juste une petite année et tu seras majeure. Tu pourras faire ce qu'il te plait ! C'est juste une question de patience.

- Je ne les connais même pas! La seule chose dont je suis sûre, c'est que maman les détestait et qu'ils la détestaient aussi. Elle a changé de pays à cause d'eux et tu veux que je vive avec eux. C'est du grand délire.

- Ce n'est pas moi qui veux ça, c'est la loi. Crois-moi, ça me brise le cœur mais je ne peux rien y faire. Un an Abi, juste une petite année, c'est tout ce que tu auras à tenir. On y est … excusez-nous.

L'ascenseur venait de s'arrêter au cinquième étage. Jouant des coudes et des épaules, les deux sorcières réussirent à s'extirper de l'engin exigu avant de se diriger vers le Département de la Coopération Magique Internationale.

Abigail inspira profondément. Une fois, puis deux. Chaque pas semblait plus lourd que le précédent et plus vite qu'elle ne l'aurait souhaité, elles arrivèrent a destination. Les deux jeunes femmes furent accueillies par une sorcière assez âgée qui semblait irritée d'être dérangée durant sa session de mots croisés et qui d'un geste las de la main désigna la porte qu'elles devaient passer.

- Vous êtes en retard.

Abigail haussa un sourcil. Etaient-ce juste les employés du ministère ou bien tout le monde était désagréable dans ce pays? Décidant de ne pas répondre, elle suivit Lou dans le bureau qu'elle redoutait tant.

Elles entrèrent dans une pièce minuscule, poussiéreuse et remplie de dossiers. Il y en avait sur les bureaux, sur la cheminée, et plusieurs dizaines d'autres étaient posés à même le sol, attendant d'être consultés par une employée du ministère qui semblait complètement débordée.

Alors que sa marraine se présentait à celle qu'elle supposait être madame Gobefranck, Abigail fixa pour sa part l'autre femme présente dans le bureau. Grande, incroyablement mince, la femme à la peau noire, bien plus noire que sa mère pensa-t'elle avait un air sévère et portait une cape pourpre assortie à son rouge à lèvres. Ou peut être était-ce l'inverse. Sentant le regard de la femme peser sur elle avec insistance, Abigail inspira un grand coup, offrit le plus beau sourire qu'elle pouvait servir en de telles circonstances et tendit la main afin de se présenter. Elle n'était peut-être pas ravie, mais sa mère l'avait bien élevée.

- Bonjour je suis Abigail Sw…

- Je sais. 20 minutes de retard, rien que ça.

Lou leva les yeux au ciel. Elle ne semblait pas du tout surprise par l'impolitesse de l'autre femme.

- Eleanor ! Tu n'as vraiment pas changé, un vrai rayon de soleil. C'est toujours un réel plaisir d'être en ta compagnie.

- Louisa. J'aurais dû me douter que tu serais là. Après toutes ces années je vois que tu te charges toujours des basses besognes de ma très chère soeur.

- Bien, bien! Je vois que tout le monde est là et que les présentations sont faites. Nous allons pouvoir commencer.

L'attention de Abigail se tourna vers madame Gobefranck qui était à présent devant Lou… Louisa?… et la poussait vers l'un des fauteuils usés placés face au bureau envahi de dossiers.

- Si vous voulez bien vous asseoir … ici … oui et on peut bouger ça ici pour faire un peu plus de place.

Eleanor, la tante d'Abigail releva le menton et tapota d'une main parfaitement manucurée le siège placé derrière elle afin d'en retirer la poussière invisible avant de s'asseoir. Coincée entre les deux femmes, l'adolescente pouvait voir le regard haineux et si peu habituel qu'offrait sa marraine à sa tante.

- Je vais faire vite, je suis sûre que nous sommes toutes très occupées... et que nous aimerions être partout sauf ici. Si cela vous va, je vais faire la lecture testamentaire dès maintenant. Il n'y a pas grand-chose étant donné que votre mère Abigail et votre sœur Eleanor, n'a pas fait de testament à proprement parlé et que la plupart des biens matériels ont été détruit.

- Cela ne me surprend pas une seconde … quand on connait l'énergumène!

Sentant son sang bouillir, Abigail se redressa soudainement pour répondre mais fut doublée par l'employée de ministère qui semblait anxieuse à l'idée de laisser ces trois femmes dans son bureau trop longtemps.

- Bien bien, je vais lire le document en l'état puis vous serez libres de poser des questions.

La vieille femme ajusta ses lunettes épaisses et ouvrit le premier dossier face à elle. Abigail put y lire un nom sur la couverture, 'Margaret Swanson', sa mère.

- Nous sommes le 2 juillet 1996. Suite au décès de Margaret Swanson, la dénommée, ici-présente, Abigail Cassiopea Swanson, née le 1er Mai 1980, fille de Margaret Swanson, et ayant vécu jusqu'à ce jour à Wilmington en Caroline du Nord aux Etats-Unis est placée sous la tutelle de sa tante Eleanor Becket et ce jusqu'à sa majorité. Etant donné que Madame Becket vit actuellement en Angleterre avec sa famille, il lui est vivement recommandé de scolariser l'enfant à l'école de Magie Poudlard et ce dès la rentrée de septembre 1996. Pour votre information, le directeur de l'école, Albus Dumbledore a déjà été informé de cela par nos services. Nous avons également noté la requête de Louisa dite Lou Dixon d'avoir la garde exclusive de l'enfant. Malheureusement, comme vous le savez, sans testament écrit de la part de Mlle Swanson, la loi veut que la garde d'un enfant revienne à sa plus proche famille.

L'enfant en question qui s'était retenue de faire une remarque au sujet de son âge, croisa le regard désolé de sa marraine tandis que de l'autre côté, sa tante regardait sa montre d'un air blasé.

- Maintenant, pour ce qui est de l'héritage, il est confié sous la protection de Madame Becket et de son mari jusqu'à ce que l'enfant atteigne sa majorité dans le monde sorcier anglais, c'est-à-dire le jour de ses 17 ans. J'ai besoin de vos signatures à toutes les deux.

Eleanor se saisit de la plume sur le bureau et signa le document, acceptant ainsi la garde de sa nièce. Abigail fit de même avant de s'adresser à madame Gobefrank.

- Donc le 1er mai de l'année prochaine je pourrais repartir à Salem avec Lou ?

- Oui, si vous le souhaitez. Vous serez majeure et libre de décider à ce moment-là. Mais je vous conseillerais d'au moins terminer votre année à Poudlard pour ne pas perdre un an.

- Je te l'ai dit, ça va passer très vite. Moins d'un an. Je te rendrais visite aussi souvent que possible.

Un ricanement les interrompit.

- Pas chez moi, ça c'est certain!

- S'il te plait ne me laisse pas avec elle.

- Bon je crois que cela a assez duré. J'ai une journée chargée et déjà perdu bien assez de temps. Madame Gobefrank.

Un simple salut de la tête en guise d'au revoir pour leur hôte et Eleanor se releva, épousseta sa cape avant de se diriger vers la porte.

- Je t'écrirais tous les jours et j'ai lu qu'il y avait des sorties autorisées à Pré-au-Lard juste à côté de l'école. Tu pourras utiliser le réseau de cheminées et venir me voir ou même transplaner. Et peut-être à Noël aussi.

- Promis. Tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement. Juste quelques mois et on se retrouve. Profite de Poudlard. Ta mère aurait adoré l'idée que tu y étudies. C'était comme une deuxième maison pour elle et pour moi aussi. Et essaye de ne pas t'attirer trop d'ennuis en si peu de temps. Je te connais …

Les deux jeunes femmes ne retenaient plus leurs larmes à présent. L'adolescente d'habitude bien trop fière était submergée par les émotions de ces dernières semaines. A contrecœur, elle s'arracha finalement des bras de Lou et après un dernier regard, elle suivit sa tante qui l'attendait d'un air impatient à l'entrée du bureau.