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Titidodo nous a demandé un Dramione avec Drago et Hermione en tant que professeurs à Poudlard et si possible inclure la niuvelle génération. Marina Ka-Fai, un des auteurs de notre collectif, a décidé de répondre à sa demande.


Disclaimer: Harry Potter est l'oeuvre de J.K Rowling.

Résumé: Un mois après le décès de sa femme, Drago Malefoy devenait professeur à Poudlard. Y retrouver Hermione n'était pas une surprise. La retrouver sous le même nom que du temps de leurs études, en revanche...

Note de l'auteur: Je vous demande votre indulgence car c'est mon tout premier Dramione! Aussi, je prends quelques éléments de Harry Potter et l'enfant maudit car certaines choses sont sympas à exploiter, après, ne vous attendez pas à voir Delphini sous ma plume dans cette histoire!


Nouveaux horizons

Chapitre 1

S'il s'efforçait de ne pas sourire, afin qu'on ne traite pas son fils de « fils à papa » ou qu'on l'embête parce qu'il était fils de professeur, Drago ne pouvait s'empêcher de poser, de temps en temps, les yeux sur Scorpius. Assis aux côtés d'Albus Potter, son enfant le regardait avec de grands yeux où se reflétaient l'admiration sans flatterie et la fierté sincère. Cela lui faisait chaud au cœur. Dire qu'il avait déjà treize ans... Où était passé son petit garçon aux joues rondes qui avait peur des grenouilles ? C'était un adolescent désormais, un jeune homme en devenir, dont la force et la maturité le surprenaient toujours. Ils venaient d'enterrer Astoria seulement un mois plus tôt et personne n'aurait pu le deviner en regardant Scorpius. Il avait pourtant beaucoup pleuré. Cependant, entre deux moments où le chagrin l'envahissait, il lui disait de ne pas s'en faire, qu'il veillerait sur lui. Son fils de treize ans lui disait de ne pas avoir peur, parce qu'il était là, qu'il l'aiderait. Ce n'était pas à lui de le faire. C'était à lui, son père, de faire en sorte que cela aille.

La Grande Salle résonnait des paroles joyeuses des élèves, heureux de se retrouver, profitant du grand festin de bienvenue. Un air de nostalgie s'empara de Drago. Il n'y avait pas si longtemps, il était assis à la place de Scorpius. Si proche et si loin à la fois... Le monde avait pourtant changé et fait voler en éclats bon nombre de choses. Voldemort était bel et bien mort, Harry l'avait tué pour de bon. Les mangemorts avaient été traqués et emprisonnés. Sa propre famille n'avait évité Azkaban uniquement parce que sa mère avait menti au Seigneur des Ténèbres, sauvant ainsi l'Elu, et parce que ses parents et lui avaient trahi le mage noir lors de la bataille de Poudlard. Les gens se méfiaient encore d'eux et c'était bien mérité. A force de jouer le chaud et le froid sur leur appartenance, cela devait bien finir par leur arriver. Le ministère de la magie travaillait d'arrache-pied pour annuler les lois discriminatoires à l'égard des sorciers nés moldus. C'était, aux yeux du veuf, une bonne chose. Plus jamais un homme comme Voldemort ne devait se lever pour créer une tyrannie eugéniste. Plus jamais...

Le professeur McGonagall se leva et alla vers le pupitre, demandant le silence.

- J'ai le plaisir de vous présenter deux nouveaux professeurs qui rejoignent notre équipe éducative cette année ! Dit-elle avec force. Tout d'abord, nous avons la chance d'avoir le professeur Malefoy qui vous enseignera la Défense contre les Forces du Mal.

Les élèves l'applaudirent et le sourire éclatant de Scorpius ne faisait que renforcer sa propre fierté. A ses côtés, son meilleur ami semblait tout aussi heureux. Un Potter et un Malefoy amis, c'était réellement une ironie de la vie !

-Nous accueillons aussi, pour l'étude des moldus, le professeur Granger, que je remercie plus particulièrement, étant donnée qu'elle partagera son temps entre Poudlard et ses occupations ministérielles.

Voir Hermione Granger sur les bancs professoraux n'était pas une surprise pour Drago. Elle avait toujours été une tête, à la limite d'être une « miss je sais tout ».

Savoir Hermione Granger cumuler l'emploi de professeur avec ses activités au sein du ministère, encore une fois, rien de surprenant. Elle avait toujours été ambitieuse, menant de front mille projets.

Par contre, entendre le nom Hermione Granger l'avait surpris.

N'était-elle pas mariée à Ron Weasley ?

A moins qu'elle n'avait gardé son nom de jeune fille, après tout, ses enfants portaient les deux noms.

Au fond, cela ne le regardait pas. La priorité, c'était Scorpius, c'était son travail, c'était oublier le trou dans le cœur qu'avait causé la mort d'Astoria.


Hermione devait avouer qu'elle avait eu le trac. Elle était pourtant habituée à parler en public mais se retrouver face à la nouvelle génération, sur laquelle reposait tant d'espoir, lui avait donné le vertige. Tout s'était pourtant passé à merveille. Les élèves étaient même contents d'avoir une sorcière née moldue pour assurer leur cours optionnel. Qui de mieux que quelqu'un née chez les moldus pour leur expliquer comment vivaient les moldus, leurs us et coutumes ? Ils étaient tous plein de bonne volonté et elle sentait que cela allait être une belle année.

La présence de deux têtes parmi la classe l'avait surprise.

Voir Albus dans ce cours, c'était étonnant. Son père, Harry, avait vécu chez les moldus et ses enfants n'étaient pas étrangers à leur style de vie. Rose et Hugo eux-même n'avaient pas choisi cette classe. Elle s'était alors dit qu'il avait pris l'option pour avoir des points en plus en vue des BUSE, on ne s'y prenait jamais assez tôt !

Par contre, voir Scorpius Malefoy dans ce cours avait été un choc. Elle n'ignorait pas que Drago Malefoy s'était assoupli par rapport à ses vues sur les moldus mais de là à ce que son fils unique participe à l'étude des moldus ! D'ailleurs, la présence du père sur les bancs des professeurs avait aussi été un étonnement. Les Malefoy étaient riches et n'avaient pas besoin de travailler. Elle se demandait quelles raisons avaient poussé l'homme à revenir à Poudlard. A l'occasion, elle lui en toucherait deux mots. En attendant, elle allait visiter les cuisines du collège pour constater l'amélioration de la condition de vie des elfes de maison avant de retrouver une montagne de rapport à lire, à corriger, à envoyer.


- Je suis vraiment content d'avoir pris cette option, ça a l'air vraiment chouette !

Drago sourit à Scorpius.

- C'est tant mieux ! J'ai reçu un hibou de ta grand-mère Narcissa ce matin. Elle te passe le bonjour et te promet de t'envoyer sous peu un colis de douceurs.

- Grand-Mère me gâte trop. Plaisanta l'adolescent

- C'est parce que tu es son seul petit-fils. Répliqua le professeur sur le même ton

- Je dois filer, on a métamorphose avec Albus !

Il l'observa s'en aller, sans entendre les pas qui se rapprochaient derrière lui.

- C'est vraiment un bon garçon. Déclara alors une voix féminine

S'il se sursauta pas, il se retourna, faisant face à Hermione. Ses cheveux étaient toujours aussi rebelles. Malgré le chignon qu'elle s'était fait, des mèches renégates s'échappaient.

- Professeur Granger. La salua-t-il

- Je pense que l'on peut s'appeler comme on le faisait autrefois. Je ne me vois pas te vouvoyer, sauf devant les élèves.

- Bien. Granger. Reprit-il

- J'aurais aimé avoir un mot avec toi, Malefoy. Si tu en as le temps.

Il acquiesça et le duo se mit à marcher le long d'un couloir en direction de la Grande Salle.

- J'ai été très surprise de voir Scorpius dans mon cours d'étude des moldus. Dit-elle. Agréablement surprise, bien sûr.

- Tu pensais que j'élevais mon fils à appeler les sorciers nés moldus avec des insultes ? Ironisa-t-il

- Pas forcément. Mais je n'aurais jamais cru voir un Malefoy étudier les moldus.

- Scorpius voulait prendre cette option. Annonça sobrement Drago. Il l'avait promis à sa mère.

Si sa voix était restée constante, Hermione avait remarqué un non-dit dans sa phrase.

- Vous êtes séparés ? Demanda-t-elle prudemment

Il eut un rire amer.

- C'est la mort qui nous a séparés, Granger. Astoria est morte le mois dernier.

- Mon Dieu ! S'exclama-t-elle. Je suis sincèrement désolée, je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie ! On ne m'a rien dit quand je suis arrivée ! On aurait dû me le signaler, une chose aussi importante à propos d'un élève que je suis !

Drago remarqua qu'elle avait pâli, clairement contrite et honteuse de sa bévue. Elle était sincère.

- Astoria voulait élever Scorpius loin des idées dangereuses et néfastes de la supériorité du sang. Pour ma part, je voulais juste l'élever pour qu'il soit une meilleure personne que je n'ai été. De fait, nous avons tout fait pour qu'il n'ait pas de préjugés envers les moldus.

- C'est admirable, Malefoy. Vraiment.

Il se retint de rouler les yeux. Décidément, elle n'avait pas changé.

- Je n'ai pas besoin de ta pitié, Granger. Ni même de ton approbation.

- N'as-tu jamais lu Zweig ? La pitié est un sentiment à proscrire. Quant à l'approbation, c'est plus un compliment qu'autre chose. Je ne dis pas cela pour me moquer. Et je te présente à nouveau mes excuses. Ainsi que mes condoléances.

Il marmonna un merci.

- Puis-je me permettre une autre question ?

- Toujours aussi fouineuse. Tu n'as pas changé, Granger. Je t'écoute.

- Pourquoi avoir choisi de devenir professeur ?

Elle vit son regard se perdre devant lui.

- Pour ne pas devenir fou. Admit-il avec une retenue qui la surprenait. Chez moi, je vois ma femme partout. Autant m'occuper intelligemment. J'ai été mangemort. Autant que mon expérience permette aux plus jeunes de se défendre au cas où.

Elle voulut répondre quelque chose mais elle se tut. Que dire, à part un banal « C'est bien ! » ou les autres clichés que l'on servait aux gens quand ils essayaient de se reconstruire après une épreuve ?

- Puisque tu as fini de m'interroger, à mon tour. Ironisa-t-il. Ton nom de famille. Il a changé, non ?

Il la vit se figer et hésiter un instant. Il éprouva une légère satisfaction à savoir qu'il avait visé juste.

- J'ai repris mon nom de jeune fille. Avoua-t-elle. Ron et moi... Ron et moi avons divorcé cet été.

- Navré. Répondit-il avec sobriété.

- Ce n'est rien... Cela devait arriver, de toute façon. On a essayé de régler tout cela comme deux adultes responsables, pour le bien de nos enfants.

La tour de l'horloge sonna trois heures.

- Je dois y aller. Déclara Drago. Mes élèves vont m'attendre sinon.

- Bien sûr, oui...

Elle le regarda partir. Il avait bien changé, le grand Drago Malefoy, qui la traitait de sang de bourbe, qui pleurait dans les pans du manteau de son père ! Elle le savait, après tout, deux ans auparavant, ne les avait-il pas salué discrètement sur les quais de la gare devant le Poudlard Express ? Mais l'entendre dire qu'il élevait son fils unique dans le respect des moldus, qu'il élevait Scorpius pour qu'il ne soit jamais le jeune homme qu'il avait pu être... Elle en restait sans voix. C'était donc cela, sa nouvelle vie ? Une vie de rédemption pour ses erreurs passées ? C'était beau. C'était noble. Et il devait sans doute faire cette quête d'une vie relativement seul.

- Malefoy ! L'interpella-t-elle sans réfléchir.

Il se retourna.

- On pourrait partager un café ou un thé, un jour. Proposa-t-elle. Et non, avant que tu ne le dises, ce n'est pas de la pitié.

Elle admettait sans peine qu'il avait éveillé sa curiosité, elle voulait en savoir plus, en apprendre plus sur Astoria, sur ces motivations nouvelles. Et au fond, elle avouait qu'elle avait de la peine pour lui. Il devait être bien seul. Avait-il encore des amis ? Elle se sentit soulagée quand, sans aucun sourire mais sans aucune méchanceté non plus, il lui répondit :

- Pourquoi pas ?

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