Cette partie est en cours d'écriture. Les chapitres sortiront à raison d'un par semaine. Voici la première partie. Dites-moi ce que vous en pensez !
Même si le mois de juillet était presque terminé, le temps ne correspondait en aucun cas à la saison. Une brume épaisse collait aux fenêtres et il faisait froid. Un feu de cheminée ronronnait doucement et diffusait une douce chaleur dans le salon. La nuit commençait à tomber sur l'Impasse du Tisseur. C'était le moment qu'elle détestait le plus, comme si sa noirceur menaçait de l'engloutir vivante. Emmitouflée confortablement dans un fauteuil qui faisait face à la cheminée, un verre de Whisky pur feu dans sa main gauche, une invitation qu'elle avait reçue trois jours auparavant dans l'autre, Helena la fixait d'un regard vitreux. Le verre vint se glisser à ses lèvres et une nouvelle gorgée d'alcool lui brûla la gorge. Dieu que c'était bon.
Depuis son départ de Poudlard, elle s'était réfugiée dans la maison de son père, seul lieu qu'elle pouvait considérer comme sa maison. Elle se souvint que lorsqu'elle était arrivée sur le pas de la porte, la peur s'était insinuée d'elle. La peur de croiser son père, de croiser Queudver, ou encore un quelconque Mangemort. Mais l'endroit s'était révélé désert. Les meubles avaient été retournés, les livres des bibliothèques jonchaient le sol. Les Aurors avaient dû y faire une descente. Mais son père était sûrement passé après car elle avait trouvé une lettre à son égard dans le bureau.
Elle avait reçu d'autres lettres depuis, codées, de Ron et Hermione l'implorant de venir au Terrier. Jamais elle ne leur avait répondu mais apparemment ils n'avaient pas encore compris le message. D'un mouvement brusque qui fit sursauter Semper, Helena se leva et froissa en boule l'invitation avant de la jeter dans le feu. Elle n'irait sûrement pas à un mariage risquant de mettre en danger tous ceux à qui elle tenait. Les Mangemorts étaient encore à ses trousses.
Sa main caressa distraitement l'animal qui hulula de bonheur. Il était son seul ami ces dernières semaines. Une douce folie s'était emparée de son esprit depuis qu'elle vivait ici. Elle n'avait plus aucun repère et ne pouvait se risquer à contacter qui que ce soit. Elle avait besoin d'air. Dans l'entrée, sa cape sombre de velours noir l'attendait sagement. Elle ne pouvait dormir la nuit alors il lui arrivait de partir, parfois quelques jours. Elle monta dans sa chambre se changer pour se vêtir d'une robe moulante bleu nuit très décolletée. Pas besoin de sous-vêtements. Sa main dessinait son dernier trait d'eyeliner lorsqu'elle se regarda satisfaite dans le miroir. Elle était méconnaissable.
Douée en métamorphose, potions et enchantements, elle avait réussi à faire pousser ses cheveux pour qu'ils lui arrivent aux hanches. Leur couleur était désormais noire et ils étaient frisés. Son visage était un peu modifié pour que l'on ne puisse la reconnaître. Elle avait une allure sauvage.
Ses yeux étaient injectés de sang. Son regard se détourna du miroir, dégoûtée et elle se dirigea vers la porte d'entrée. Ses pieds se glissèrent dans de grandes bottes à talons aiguilles, sa main agrippa sa cape tandis que l'autre s'occupa de la porte. Une fois à l'extérieur, elle transplana dans un bruit sec.
Il lui avait fallu plusieurs jours pour trouver des endroits sûrs afin de pouvoir sortir, mais il lui était impossible d'entrer dans un pub en Angleterre. La France n'était pas encore très touchée par la menace qui planait ici, mais elle avait mis un peu de temps avant de pouvoir trouver les coins fréquentés par les sorciers. Et lorsqu'elle étouffait, ce qui lui arrivait souvent, elle se dirigeait vers un bar qu'elle avait déniché au centre de Paris.
Le Quintaped Joufflu était situé au sous-sol d'un bâtiment dans le dix-huitième arrondissement. Sa main vérifia que sa capuche couvrait bien son visage avant de frapper à la porte. Le judas rectangulaire en métal glissa et deux yeux la fixèrent. Elle montra sa baguette et l'ouverture s'agrandit afin de la laisser passer. Au moment où son pied passa le seuil de la porte, une musique forte l'étourdit. Le bar était bondé ce soir.
Il était deux fois plus grand qu'il ne paraissait à l'extérieur. Des lumières de toutes les couleurs se projetaient et virevoltaient sur les murs, le grand bar en bois à sa gauche était tenu par un elfe de maison et à sa droite, une grande piste de danse rassemblait beaucoup de fêtards qui se mouvaient au rythme de la musique. L'odeur de tabac mélangé à l'alcool lui emplit les narines quand elle se dirigea vers un siège libre au bar et prit place.
- La même chose que d'habitude ? lui demanda un gobelin d'une voix rauque.
Elle acquiesça d'un signe de tête avant de sortir son porte-monnaie et de glisser quelques mornilles dans sa direction. Le gobelin les récupéra et lui présenta un verre contenant un liquide ambré. Sa main porta le verre à ses lèvres avant d'ingurgiter plus de la moitié d'une seule lampée. Elle était déjà un peu saoule mais peu lui importait. Lorsque son regard chercha l'horloge afin de vérifier l'heure, un homme s'assit à côté d'elle.
- Bonsoir Megan, lui dit-il avec une voix rauque qui lui donna des frissons.
Ses yeux se posèrent sur lui. Il était assez séduisant. Son buste était carré, soigneusement entretenu par le sport. Ses cheveux mi-longs, châtains, étaient attachés en catogan et ses prunelles vertes étaient mises en évidence par sa barbe de trois jours.
- Bonsoir Orion, répondit-elle sobrement.
Sans un mot, il chercha quelque chose à l'intérieur de sa cape et en ressortit une boîte métallique. Il l'interrogea du regard et elle lui sourit en acceptant. Sa main attrapa alors la sienne avant de l'emmener dans l'une des chambres situées à l'étage. Il ouvrit une porte au milieu du couloir, la laissa entrer et referma derrière lui.
La pièce était petite, sombre. Le mobilier était basique mais propre. Un lit, un canapé, une petite table et une cheminée. Elle se dirigea vers la fenêtre et y jeta un œil, mais la rue était déserte à cette heure-ci. Un frisson la parcourut. Elle entendit Orion murmurer quelque chose et un feu de cheminée s'alluma.
- Il fait froid en plein mois de juillet, le monde part en sucette, sourit-il.
Voyant qu'elle ne réagissait pas, il posa la petite boîte métallique sur la table et fit apparaître une bouteille ainsi que deux verres.
- J'ai réussi à fabriquer un nouveau mélange mandragore - ventricule de dragon qui devrait te plaire, lui annonça-t-il.
- Je suis impatiente, répondit-elle en se retournant avec un sourire aguicheur.
La chaleur commençant à se faire sentir dans la pièce, elle laissa glisser sa cape et la posa délicatement sur le canapé. Le regard appréciateur du jeune homme se posa sur elle et la détailla de la tête aux pieds, passant sur sa poitrine dont les mamelons durs à cause du froid étaient visibles à travers sa robe et glissant le long de ses jambes nues. Elle s'assit sur le canapé en les croisant afin de lui donner une meilleure vue. Ce dernier ne la quitta pas des yeux en leur servant chacun un verre de Whisky Pur Feu. Il lui tendit le sien qu'elle attrapa en caressant ses doigts au passage et s'installa à côté d'elle. Il posa son bras sur le dossier du canapé tout en buvant une gorgée d'alcool.
- Qu'est-ce que tu attends ? demanda-t-elle.
- Toujours aussi impatiente, pouffa-t-il.
Il ouvrit la boîte et en sortit un sachet contenant une poudre rougeâtre qu'il agita comme pour jouer avec ses nerfs. Voyant qu'elle ne souriait pas, il prit une fine feuille transparente, déposa un peu de tabac et y répandit une pincée de poudre. Sa langue glissa sur la feuille et la cigarette roula entre ses pouces et index jusqu'à ce qu'elle prenne une forme satisfaisante.
- Il t'arrive de prendre ton temps ou tu es comme ça juste avec moi ? sourit-il.
- En quoi ça t'intéresse ?
- Beaucoup de choses m'intéressent quand il est question de toi. Malheureusement, tu n'es pas très bavarde.
Helena s'approcha de lui en soutenant son regard, elle attrapa la cigarette et la porta à ses lèvres. Il l'aida à l'allumer avec sa baguette.
- Je ne me souviens pas t'avoir entendu te plaindre jusqu'à aujourd'hui, se moqua-t-elle en inspirant une bouffée de tabac.
Le goût était exquis. La fumée entra dans ses poumons et diffusa instantanément une chaleur agréable de ses veines jusqu'à son cerveau.
- Non, mais j'aimerais simplement mieux te connaître, lâcha-t-il. Tout ce que je sais, c'est ton prénom.
- Cela n'a pas d'importance. Tu n'as pas besoin de savoir qui je suis pour me baiser. Ne me dis quand même pas que tu commences à t'attacher, tu connais les règles.
Il tendit la main afin de récupérer la clope et tira dessus à son tour.
- Je connais très bien les règles, merci. Cela ne m'empêche pas de me poser des questions.
- Écoute, si tu veux des réponses, trouve-toi quelqu'un d'autre, s'énerva-t-elle en se levant, prête à partir.
La main d'Orion attrapa son bras et la fit se retourner vers lui. Il lui lança un regard d'excuse en l'intimant de reprendre sa place.
- Je suis désolé, oublie… Tiens, lui dit-il en lui tendant le joint. Au bout de la troisième bouffée, tu sentiras quelque chose de spécial. Je me suis surpassé avec cette recette.
Orion commença alors à lui parler de la semaine qu'il avait eue au travail pendant qu'Helena l'écoutait. Lorsqu'elle l'avait rencontré dans ce bar quelques semaines auparavant, elle avait immédiatement apprécié sa compagnie. Joueur de Quidditch pour un petit club parisien, il était très bavard et lui faisait oublier tous ses soucis. Quand elle était avec lui, elle était simplement Megan, une jeune fille insouciante. Elle laissait derrière elle la menace de guerre, son père, Harry… Penser à ce dernier était le pire, elle évitait en général de laisser son esprit trop dériver vers lui mais lorsque cela arrivait et qu'elle ne pouvait plus supporter la douleur, elle venait ici.
Une autre taffe entra dans ses poumons. Le jeune homme s'était en effet surpassé. Lorsqu'Helena inhala une troisième fois la fumée, son corps se détendit et une sorte d'euphorie prit contrôle sur son cerveau. Son esprit se désinhiba et un courant électrique parcourut sa peau laissant une chair de poule sur son passage. Son bas-ventre chauffait agréablement. L'excitation s'empara de ses muscles. Ses pupilles se dilatèrent. Elle ne pensait plus à rien d'autre qu'aux sensations qui la parcouraient. Les yeux fermés pour mieux apprécier ce moment, elle sentit une main lui caresser la cuisse. Ses paupières s'ouvrirent afin de se focaliser sur le visage d'Orion.
Son regard était noir, animal. Son corps se rapprocha du sien, posant ses mains de part et d'autre de son corps l'obligeant à glisser sous lui. Il la dominait. Il récupéra le joint et le posa dans le cendrier sans la quitter des yeux. Sa tête se rapprocha et ses lèvres s'emparèrent des siennes. Le goût alcoolisé de sa bouche la grisa. L'une des mains d'Helena vint s'accrocher à ses cheveux tandis que l'autre caressait son ventre dur, traçant du bout du doigt les abdominaux du sportif. Orion força le passage de sa bouche afin de jouer avec sa langue, mordillant sa lèvre inférieure. Elle soupira d'impatience. Sentant sa frustration, il écarta ses jambes avec la sienne et lui fit sentir l'effet qu'elle avait sur lui d'un coup de bassin. Il ouvrit les yeux, amusé en voyant qu'elle ne portait pas de lingerie.
Elle gémit contre ses lèvres, appréciant le contact de son érection contre son pubis. Ses mains se précipitèrent de tirer son tee-shirt pendant qu'il déboutonnait son pantalon. Ce dernier rejoignit son autre vêtement sur le sol. Helena se releva afin de s'asseoir à califourchon sur lui. Son regard s'accrocha au sien. Le doigt d'Orion roula de son cou à son épaule, emmenant au passage la bretelle de sa robe. Sa bouche se posa sur son sein au travers du tissu, titillant le bout de ses dents. Elle reçut un choc électrique dans son entrejambe la faisant se contracter.
- Orion, s'il te plaît… gémit-elle.
Il enroula un préservatif sur son membre dur, l'attrapa par les hanches et l'empala d'un coup sec. Il grogna contre sa nuque. Ses hanches se murent dans un va-et-vient de plus en plus rapide.
- Doucement, si tu continues comme ça, je vais terminer dans deux minutes, lui chuchota-t-il.
Il se leva, la soutenant dans ses bras, pendant que les jambes de la jeune femme s'enroulèrent autour de lui. Il la déposa dans le lit et la positionna à plat ventre. Sa main passa sous son ventre pour la relever et la pénétra durement en une poussée. Elle adorait qu'il la prenne de cette façon. Son phallus pouvait facilement entrer plus profondément en elle et au moins, elle sentait quelque chose. Sa tête se retourna pour le voir, ce qui excita encore plus Orion. Ce dernier perdit alors tout contrôle et la pilonna sauvagement, comme si à chaque coup de rein, il cherchait à aller plus loin. Ses mains meurtrirent la peau de ses hanches tant il s'agrippait à elle. Une sensation de chaleur commençait à monter en elle, elle dirigea alors son majeur entre ses jambes et caressa son clitoris.
L'orgasme fut violent, il lui arracha un cri et lui troubla la vue. Il n'en fallut pas plus pour qu'Orion vienne à son tour dans un grognement. Il se retira délicatement et s'allongea à côté d'elle. Ils eurent besoin d'un peu de temps pour reprendre leur respiration.
- Tu restes ce soir ? demanda-t-il avec espoir.
- Tu sais très bien que non, s'excusa-t-elle.
Helena se releva, remit sa robe en place en se nettoyant d'un coup de baguette et attrapa sa cape.
- Je peux ? demanda-t-elle en désignant le sachet.
- Bien sûr, il est à toi.
- Merci, à une prochaine fois, promit-elle.
Elle sortit de la chambre en remettant sa cape sur ses épaules et descendit les escaliers. Tant bien que mal, la jeune fille se fraya un passage à travers la foule et atteint la porte d'entrée. Le vent froid lui mordit le visage. Elle récupéra une fiole de Wiggenweld dans sa poche et la but d'un seul trait. Cela lui permettait d'annuler partiellement les effets de la drogue et de l'alcool, ne voulant pas se risquer à se désartibuler en rentrant chez elle. Une fois qu'elle se sentit suffisamment capable à transplaner, sa main se serra sur sa baguette en pensant à l'Impasse du Tisseur et la sensation familière de tiraillement dans l'estomac la saisit dans un tourbillon sans fin.
Au moment où ses pieds rencontrèrent la terre ferme, un haut-le-cœur la surprit et son estomac expulsa son contenu dans l'herbe à côté de l'entrée. Le jour commençait à se lever et le brouillard recouvrait les champs et la rivière d'à côté. Elle s'essuya rapidement la bouche avant de rejoindre d'un pas incertain l'entrée de la maison. Sa main agrippa la poignée et la porte s'ouvrit. Elle enleva tant bien que mal ses bottes et suspendit sa cape au portemanteau dans l'entrée. Un bruit se fit entendre dans le salon. Helena se figea, le souffle court et dégaina sa baguette. Lentement, sans un bruit, ses pieds la transportèrent vers le salon. Puis, lorsque ses yeux entrèrent en contact avec ceux de son visiteur, sa respiration se bloqua.
