Disclaimer : Les stats sont toujours à 0 mais tant pis ahah, je sais que vous avez toujours accès à l'histoire ! Bonne lecture pour ce chapitre 15 ! Je poste le chapitre en avance car je ne serai pas disponible ce soir !

Rappel du chapitre précédent :

Dans la grande salle, celui-ci était déjà attablé aux côtés de ses collègues ce qui rassura grandement l'étudiant. Il était passé sous les radars et ce n'était pas aujourd'hui qu'il serait vu comme un fou. Ses amis et lui papotèrent gaiement jusqu'à ce que Dumbledore se lève, indiquant qu'il était l'heure de se préparer pour aller en cours.

Les gryffondors soupirèrent. Une longue journée les attendait.

Une main innocente

Mercredi 17 janvier, 16h00 (17ème journée)

Harry était on ne peut plus ravi de cette journée ! Il avait, la semaine précédente, rendu deux devoirs qu'il pensait avoir moyennement réussi étant donné son manque d'implication lié à sa relation avec le professeur Snape. Et aujourd'hui, le résultat était sans appel, non seulement il avait le droit à la réussite sexuelle mais également à la réussite scolaire. Autant dire qu'il était gagnant sur tous les bords.

C'est donc exalté qu'il se dirigeait vers le cours de duel. Dumbledore avait mis cela en place suite à la guerre lorsqu'il s'était rendu compte que, certes, les élèves savaient se défendre contre les forces du mal (en parti) mais que dans des duels basiques, ils ne faisaient pas long feu. Enfin ça, c'était le discours officiel. Officieusement, Dumbledore aimait de temps à autre assister à leurs duels et se marrer un bon coup en voyant les premières années lancer des sorts qui se retrournaient contre eux.

Ce cours qui, heureusement, n'arrivait qu'une fois par mois était mené par plusieurs professeurs. Les duos changeaient à chaque fois ce qui permettait aux élèves de bénéficier des différentes aptitudes du corps enseignant. De plus, les quatre maisons se retrouvaient également mélangées. Ainsi, 5 élèves de chaque maison se rassemblaient le temps d'un cours pour former momentanément une classe.

Tous les niveaux appréciaient ce cours bien que les septièmes années s'ennuyaient parfois de ne pouvoir pousser la bagarre un peu plus loin.

Aujourd'hui, Harry s'y rendait avec un enthousiasme redoublé et pour cause : le professeur Flitwick mènerait les duels aux côtés du professeur Snape. Lorsque Harry pénétra dans la salle de duel, la majorité de ses camarades s'y trouvait déjà. Une certaine agitation les gagna lorsque les deux professeurs arrivèrent. Ce fut Snape qui prit la parole le premier. Harry n'osait pas le regarder.

- Bonjour à toutes et à tous. Nous allons commencer les duels rapidement. Simplement, je tiens à vous rappeler l'importance de bien appliquer vos protections AVANT les duels. Oui, c'est à vous que je parle, Dean. L'utilité de se protéger AVANT les duels n'est plus à démontrer.

Un frisson les parcourut. Bien que le but de ce cours soit le perfectionnement de leurs sortilèges, ils savaient qu'ils pouvaient se blesser. Nombreux étaient les élèves qui avaient fini à l'infirmerie suite à une mauvaise protection. Les professeurs leur laissèrent quelques minutes pour appliquer le sort.

Bien que l'ambiance entre les élèves soit bonne, cela ne les empêchait pas, lors des duels, de se taquiner gentiment. Certains avaient des personnalités très compétitives. Harry remarqua avec horreur que Malfoy l'observait d'un oeil noir. Pourquoi fallait-il toujours qu'il se retrouve avec lui dans les situations qui pouvaient finir en une mort certaine ? Flitwick prit la parole.

- Très bien ! J'ai besoin d'une main innocente pour tirer au sort le premier duel !

Il se tourna vers le maître des cachots avec un petit rire. Harry le savait, Severus se retenait de ne pas encastrer ce petit merdeux de Flitwick dans le mur. À quel moment pouvait-il être considéré comme une main innocente ? Il avait vécu la guerre et fait partie des mangemorts de Voldemort. Même si c'était une couverture, cela le grillait à vie comme main innocente.

Il s'avança tout de même et fouilla quelques secondes pour en tirer deux papiers.

- Bien, bien, bien… Nous aurons donc pour ce premier duel Harry et… Draco.

Quelque part, quelqu'un pouffa. Puis soudain, des chuchotements, des ricanements, des regards fuyants. Rien ne transparut du trouble de Snape. Il pensa dans un premier temps à son nouveau protégé. Mais son regard fut pour son premier protégé, l'air de dire "tiens toi bien". Avec une moue quasi hostile, il monta sur l'estrade.

Harry et Draco se placèrent face à face, baguettes levées, prêts à en découdre.

- Bien, je rappelle que, bien que vous soyez dans un duel, vous n'êtes pas face à un véritable adversaire. Faites preuve de force sans chercher à abattre l'autre. Soyez efficace sans détruire. Votre seul but : désarmer, rendre incapable la poursuite du combat. Bref, restez vivant et ne tuez pas l'autre.

Après ce petit discours de prévention, le professeur Flitwick donna le signal du départ, et immédiatement les sortilèges commencèrent à fuser dans tous les sens. Les étincelles colorées remplirent la pièce, créant un spectacle magique. Les deux étudiants s'attaquaient avec une détermination féroce, chacun souhaitant prendre l'ascendant sur l'autre. L'un parce qu'il n'avait pas pu repartir avec son encre, l'autre parce qu'il fallait bien se défendre.

Draco lança un sort de désarmement, mais le gryffondor réagit rapidement en créant un bouclier magique pour se protéger. Le blond contre-attaqua immédiatement avec un sort de lévitation, faisant tournoyer Harry dans les airs. Son but était clairement de ne pas lui laisser le temps de respirer et de l'avoir sur une erreur de défense.

Cependant, le survivant répliqua en utilisant un sort de désorientation, ce qui perturba momentanément Draco et lui donna l'opportunité de se remettre sur pied.

Le duel se poursuivit ainsi, avec des sortilèges de plus en plus complexes et créatifs bien que l'intensité grandit de plus en plus en chaque échange. Ils utilisaient leur connaissance de la magie et leur intuition pour anticiper les mouvements de l'autre. Les étudiants spectateurs étaient fascinés par le spectacle, encourageant les deux duellistes avec des acclamations tantôt enthousiastes, tantôt terrifiées. Le combat était clairement un condensé de leurs sept années d'apprentissage.

Les deux professeurs observaient la scène, sur leur garde. Bien qu'ils soient très impressionnés, ils pensaient au potentiel débordement. Tout le monde à Poudlard connaissait la légendaire inimitié des deux élèves.

Harry sentait sa sueur perler sur son front tandis que Draco se débraillait à mesure que le duel avançait. Face à la tension émanant des deux élèves, certains commencèrent à ressentir une inquiétude grandissante alors que les sorts devenaient de plus en plus dangereux. Même les professeurs furent obligés de constater que les conseils de prévention étaient largement obsolètes.

Le duel atteint son apogée lorsque Draco et Harry se regardèrent avec un mélange de colère et de détermination. Ils étaient déterminés à ne pas céder l'un à l'autre. Dans un moment de fureur, Draco lança un sort de déflagration, et le survivant tenta de riposter avec un sort de protection.

Malheureusement, leur magie se heurta dans une onde de choc qui projeta les deux sorciers en arrière. Là où Draco ne fit que retomber brutalement sur le sol, Harry percuta violemment un mur.

Le silence tomba sur la salle d'entraînement alors que tout le monde réalisait ce qui venait de se passer. Les regards horrifiés des élèves se posèrent sur les deux étudiants qui gisaient immobiles au sol.

Snape se précipita sur l'élève le plus proche de lui, Malfoy. Fort heureusement, il semblait juste un peu bousculé. Tout était à sa place et il était conscient. Il intima au blond de rester au sol tant qu'il n'était pas sûr que rien n'était cassé. Lors de son examen rapide, il ne put s'empêcher de lancer des coups d'œil au gryffondor, toujours au sol. Le professeur Flitwick s'occupait de lui mais Snape ne voyait pas cela d'un bon œil. Le professeur de sortilège était toujours à côté de la plaque.

Dès qu'il fut sûr de la sécurité de Draco, il le fit asseoir et demanda à un élève de l'accompagner à l'infirmerie. Seulement alors, il alla s'enquérir de la santé d'Harry. Les élèves étaient silencieux, tendus. Tant mieux, il n'aurait pas à faire la police.

En s'approchant, il vit le survivant bouger légèrement. Par Merlin, il avait encore survécu. Ce gosse était increvable. Son cœur plongea lorsqu'il aperçut son visage. Si la rencontre entre les deux sorts avait permis de sauver les deux duellistes, une partie du sort de Draco avait dévié sur le visage d'Harry. Heureusement, les dommages étaient mineurs mais il avait une belle coupure nette qui suintait.

Il s'accroupit et prit les choses en main. L'autre professeur comprit le message et s'effaça pour aller rassurer les élèves. Après analyses, il s'avéra que l'élève n'avait aucun problème à part quelques contusions et son entaille au visage. C'était un problème avec le sort de protection que les élèves utilisaient. Non seulement, il ne protégeait pas le visage, mais en plus il ne permettait pas d'encaisser les chocs. À vrai dire, sa seule utilité était qu'on ne pouvait pas tuer mais les blessures arrivaient tout de même.

- Vous pouvez vous lever, Potter ?

- Bien sûr, tant que je ne suis pas mort.

- Votre vaillance m'honore.

Snape offrit son bras à son élève qui s'appuya dessus pour se hisser sur ses pieds. Le visage du professeur était inexpressif, dur comme la glace. Le jeune homme s'épousseta et osa un petit sourire envers son bienfaiteur. Celui-ci lui prit le bras.

- Suivez-moi.

Et sur ces mots, le professeur partit sans un regard en arrière. Harry, en revanche, se retourna vers ses camarades pour leur faire signe que tout allait bien. Ceux-ci semblaient peu attentifs au professeur Flitwick qui tentait d'analyser les bonnes actions du duel. Il douta qu'aucun d'eux ne réussisse à monter sur l'estrade après l'incident.

Il trottina derrière le potionniste.

- Où allons-nous ?

- Il faut soigner ta blessure.

- Un simple sort suffirait.

- Les simples sorts, Potter, donnent des cicatrices qui grattent à vie !

Harry se tut. Il n'en savait rien. Snape semblait sur les nerfs. Il préféra ne pas insister, il avait sûrement ses raisons. Peut-être que Draco était dans un état critique. Il n'avait pas eu le temps de le voir avant de partir.

- Nous n'allons pas à l'infirmerie.

- Ah ?

- Nous allons aux cachots. J'ai une potion qui fera l'affaire et qui ne laissera aucune trace. Le procédé est plus long mais plus efficace.

Le reste du chemin se déroula dans un silence de mort. Snape marchait vite, soufflant légèrement lorsqu'il sentait qu'Harry était à la traîne. Le jeune homme voulut prendre la parole plusieurs fois pour s'excuser car il sentait qu'il avait raté quelque chose mais il refusait de s'excuser sans en comprendre les raisons.

Arrivés devant les portes de sa classe, le professeur déverrouilla l'entrée et tous deux purent s'engouffrer dans la salle. Aussitôt, Snape lui désigna un siège tandis qu'il se dirigea vers sa réserve.

Une fois revenu, il prit un tabouret et appliqua consciencieusement le baume sur la blessure d'Harry. C'est à ce moment-là que l'élève crut bon d'entamer la discussion.

- Professeur, je suis désolée.

Le potionniste marqua un temps d'arrêt puis enduisit à nouveau la pointe de son index de crème.

- Pour quelle raison ?

- Je n'aurais pas dû répliquer aux attaques de Malfoy. Ça nous a mis tous les deux en danger.

- T'es tu déjà entendu parler, Harry ?

- C'est-à-dire ?

- Tu t'excuses d'avoir répondu aux attentes d'un cours de duel. Tu n'as fait que te défendre face à un adversaire hargneux. Malfoy ne s'en tirera pas comme ça. Et Dumbledore entendra aussi parler de moi, ce cours est parfaitement ridicule et vous met inutilement en danger.

- Tu ne m'en veux donc pas ?

- T'en vouloir ? Par Merlin, Harry, jamais de la vie !

Snape s'arrêta dans son mouvement, pour la seconde fois. Cette fois-ci, il plongea son regard dans celui de son élève. Il poussa un long soupir face à sa moue contrite. Comment, par Merlin, pouvait-il imaginer une seule seconde que sa colère lui était destinée. Certes il avait été silencieux tout le trajet mais c'était parce qu'il ressassait cette mascarade. Plus il y pensait, plus la colère l'habitait. Malgré lui, voir ses deux protégés se battre l'avait mis à rude épreuve. Pourtant, lors de la déflagration, c'est pour le gryffondor que sa première pensée fut.

Il savait qu'il nourrissait des émotions conflictuelles envers le jeune homme. Un moment il se disait qu'il n'avait pas besoin de Potter, qu'une relation seulement fondée sur le sexe lui convenait. Puis il repensait à leurs conversations quotidiennes, à son rire, ses baisers, sa dévotion. Il repensait aux évènements qui les avaient amené à partager plus que de la rancune et surtout il repensait aux battements de cœur ratés lorsqu'il avait cru le voir mourir sous ses yeux. Par Merlin, il était dans la merde.

- Harry, je t'assure que ma seule inquiétude depuis 20 minutes est ton bien être. J'ai cru qu'il était arrivé un grand malheur. Je suis désolée que tu ais cru que le problème venait de toi. Tu… tu ne te relevais pas, tu ne faisais aucun bruit. Ne pas m'occuper de Malfoy aurait été mal vu. Chaque… chaque seconde…

- Mais je vais bien, Severus. Et je te remercie de tes soins, c'est très… prévenant.

Severus observa le visage d'Harry. Il respirait la confiance. Là était leur différence. Le professeur avait toujours pensé qu'Harry, par son âge, était celui qui manquait de confiance en lui. De ce fait, il ne pouvait pas vraiment se connaître et, face à des personnalités dominantes, ne pouvait pas faire preuve de discernement sur ses ressentis.

Or, à son grand âge, il se rendit compte qu'il n'avait jamais commis une aussi grande erreur (hormis de devenir un mangemort). C'était lui depuis le début qui se convainquait qu'il ne pouvait pas être avec Harry. L'âge, la décence sociale ou la morale professionnelle n'étaient que des excuses face à son propre manque de confiance en lui… et en Harry.

Il tentait de démêler ses émotions depuis quelques semaines déjà tandis qu'Harry n'attendait que des signes.

- Harry…

- Oui, professeur.

- J'ai eu peur pour toi… Tu me trouves sûrement ridicule mais je… enfin… je suis content que tu sois en vie.

Bon c'était pas ouf mais c'était déjà ça de sortie de son crâne. Harry caressa sa joue d'un doigt distrait. Sa bouche était légèrement gonflée. Ses cheveux étaient, comme à leur habitude, en pagaille. Il se rendit compte qu'il avait très envie de l'embrasser.

Il posa sa main sur la hanche du jeune homme et l'attira dans un baiser langoureux. L'avoir près de lui et pouvoir sentir son odeur le rassurait plus qu'aucune parole. Il sentit son sexe pulser dans son pantalon lorsqu'Harry agrippa sa main derrière son cou, attisant son désir.

Soudain, l'élève se dégagea de l'étreinte.

- Le professeur Flitwick ! Il va se demander où nous sommes passés.

- Par Merlin, Harry. On s'embrasse et tu penses à Flitwick ?

Sur ce, le professeur repartit dans le cou du survivant, causant de légères traces dûes à ses petits coups de dents. Harry gigota et émit un rire sonore.

- Pas maintenant, ce soir !

- Si on m'avait dit que le jeune Potter serait celui qui ferait réfréner mes ardeurs…

Avec un dernier baiser, il se força à s'éloigner du jeune homme. Il vérifia que le solution tenait bien en place et ils firent le chemin inverse, rejoignant les autres élèves dans la salle de duel.

Malgré la violence du premier duel, les élèves insistèrent pour participer aux leurs. Ils restèrent néanmoins toutes et tous prudents ce qui allongea considérablement la durée des combats.

Le soir, fourbu, Harry s'empressa de prendre sa douche. Ses camarades s'inquiétèrent de sa plaie mais il les rassura. Il n'y avait rien à craindre, Severus lui avait donné de quoi la guérir.

- Severus ? Tu l'appelles Severus maintenant ?

Sur ces mots, Ron partit dans un rire tonitruant. Harry s'empourpra. Il n'avait pas réfléchi et maintenant il était sûr que son meilleur ami le lui rappellerait toute sa vie. Il vit même Hermione esquisser un sourire tandis que Dean se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas ajouter à l'humiliation du survivant.

C'était bon enfant, il le savait et il appréciait la discrétion de ses camarades. Au fond, avait-il honte de cette relation ? Non. Alors pourquoi la gardaient-ils cachés ? Parce que Severus était son professeur d'abord mais aussi parce qu'ils avaient un lourd passé. Ses amis comprenaient-ils ce changement soudain ? Probablement pas. Mais le destin avait assez décidé de la vie d'Harry pour qu'on lui dise quoi faire. S'il décidait de coucher avec son professeur, d'entretenir une relation de soumission ou même de développer un attachement, c'était son problème… Non ?

Voilà il l'avait dit, il appréciait passer du temps avec Severus Snape. L'homme l'attirait bien évidemment et il avait envie de lui offrir son cul à longueur de temps mais il se demandait depuis quelques temps si ce désir n'était pas motivé par autre chose que du sexe. Avec la scène que lui avait faite Severus dans l'après-midi, il sentait que le professeur partageait probablement ce sentiment.


Et voila pour ce 15ème chapitre ! Plus que 3 !

Titre du prochain chapitre : Te faire mien et me faire tien