Hello,

Voici mon nouveau chapitre. Je m'efforce de garder le rythme de publication mais si vous laissez des petites reviews ça m'aiderais ;) En plus comme ça je sais ce que vous pensez de mes personnages. Voilà, voilà...

Bonne lecture,

Bisous

XCheschireCat


Chapitre 31 : Fuyons.

«-Tante Pétunia, pourquoi je ne vais pas à l'école ?

-Parce que tu n'écoutes jamais ce que je te dis. Regarde-toi, tu persistes à poser des questions alors que je t'ai dit de ne pas le faire.» Le réprimanda Pétunia avant de retourner repasser son linge devant le téléviseur. «Rends-toi donc utile, va laver les carreaux. Attention à ne laisser aucune trace sur le verre.

-Oui, Tante Pétunia. »

Le petit garçon parti faire ce qu'il lui était demandé sans broncher davantage.

Nous étions maintenant au mois de février et Harry avait retrouvé toutes ses habitudes de Privet Drive, comme si les dix-huit mois à Belgravia avaient été un rêve. Une idée largement soutenue par sa tante qui soutenait que tout ceci ne c'était jamais passé et qu'Harry avait simplement une imagination débordante. Les rares fois où le garçon osait aborder le sujet sa tante le renvoyait dans son placard pour la journée. Les seules preuves qu'il lui prouvait qu'il n'était pas fou étaient les vêtements qu'il avait reçus de la famille de Dani y comprit son écharpe verte qu'il avait eu à Noël. Il y avait aussi le fait qu'il parle farsi, une autre langue ne s'inventait pas aussi facilement même pour un garçon avec autant d'imagination que lui.

Harry était parfois jaloux de Dudley et de ses privilèges comme enfant préféré de la maison. Lui, il avait le droit d'aller à l'école, il avait des vêtements neufs et des jouets dernier cri. Pourtant Dudley se plaignait tout le temps des cours, de sa maîtresse et de ses camarades de classe surtout qu'il avait déjà redoublé car le garçon ne lisait pas assez bien. Harry lui voulait aller en cours pour apprendre la carte de Londres et de ses alentours pour pouvoir retourner de lui-même à Belgravia. Qui sait, il pourrait peut-être trouver des gens là-bas, comme Killick ou Mme Hugues. La tête pleine d'idées Harry chercha le meilleur moyen de se rendre à Bukingam Palace et faire le trajet jusqu'à la maison. Il l'avait souvent fait au cours de l'été avec Mme Hugues et il était certain de pouvoir se rappeler du chemin pour aller à Belgravia.

« -Tante Pétunia, est-ce que je peux aller au parc ? J'ai fini le travail que tu m'as demandé.

-Non, si tu veux jouer va dans le jardin derrière.

-Mais il y a des jeux dans le parc. » Plaida Harry. « Juste une heure. »

La mère de famille en plein repassage voulait juste avoir la paix pour regarder sa série télévisée. Elle fit un geste de la main agacé, signifiant au petit garçon de faire ce que bon lui semblait. Harry sauta sur l'occasion, en sortant de la maison il prit un billet dans le sac à main de sa tante et quitta la maison en trottinant. Arrivé au bout de la rue, il commença à chercher un abribus qui lui permettrait de se rendre dans Londres.

« -Tu es perdu petit ? »Demanda un homme qui lisait le journal assis sur un muret.

« -Non monsieur, tout va bien.

-Tu n'es pas un peu jeune pour te promener tout seul. »

Harry fit non de la tête et poursuivit sa route mais l'homme au journal se leva pour le suivre. Le garçon se retourna plusieurs fois pour le garder à l'œil et il remarqua à Ce moment qu'il portait une cape comme les sorciers que le garçon avait déjà rencontrés.

« -Écoute petit, c'est pas prudent de ta part de te promener tout seul. Je préfère te raccompagner chez toi. »

En entendant ça, le garçon allait se mettre à courir mais son harceleur l'attrapa par le bras.

« -Lâchez-moi ! J'vais vous mordre.

-Calme toi par Merlin, je t'emmène chez toi. »

L'homme se mit en marche, traînant un Harry très mécontent dans son sillage. La main de l'homme ne faiblissait pas lui coupant la circulation dans le bras mais l'enfant avait trop peur pour crier ou appeler à l'aide. C'était comme si une main invisible lui serrait les cordes vocales, c'est pourquoi au lieu de crier il parvint tout juste à murmurer.

« -S'il vous plaît ne me faites pas de mal. »

L'homme ne fit pas mine de l'entendre et poursuivit son chemin jusqu'au numéro quatre de la rue où il laissa Harry.

« Voilà tu y es maintenant rentré chez toi. »

Le garçon se précipita dans la maison puis il regarda l'homme partir, caché depuis les rideaux en dentelles de sa tante. Cette dernière toujours occupée avec son linge n'avait même pas fait attention à lui et Harry retourna dans son placard sans un mot.


Les filles du foyer avaient fini par laisser Dani tranquille, lassé par le manque de réaction de la rouquine. La seule qui persistait dans son harcèlement était Johana qui avait fait une fixette sur elle. Depuis plus d'un mois la fille n'avait pas tari dans ses insultes et provocations.

Le mois de février était particulièrement pluvieux mais cela n'empêcha pas Dani de braver les eaux jusqu'à la cabine téléphonique la plus proche. Elle avait enfin trouver le courage (et l'argent) de passer un coup de fil.

Les sonneries du téléphone avaient le son du glas car c'était son ultime tentative de récupérer son ancienne vie.

« -S'il te plait répond, je t'en prie. » Murmura la rouquine entre ses dents.

« -Allo ? C'est qui ? »

La voix qui lui répondit figea la sorcière, avant que la joie ne déferle sur elle comme une immense vague.

« -Il y a quelqu'un ? »

Elle allait raccrocher quand Dani parvint enfin à sortir un mot.

« -Jane ! C'est moi. »

Il y eut un silence et l'iranienne entendit une exclamation étouffée.

« -Ho mon Dieu ! Je ne peux pas le croire. »

De l'autre côté du combiné Jane était presque en larmes et avait aussi du mal à croire que cette conversation soit réelle.

Dani passa une main sur son visage pour se rendre compte que les larmes coulaient aussi de son côté. Entendre une voix familière était à peu près équivalent de trouver une bouée après avoir été ballotté en pleine tempête.

« -Mes parents m'ont dit que je ne te reverrai plus jamais. Que tu avais déménagé à l'autre bout du monde.

-Ce n'est pas vrai. Je suis à Londres mais... mais ma mère est partie, elle. » Elle se laissa glisser le long de la paroi de la cabine téléphonique contre laquelle un mélange de pluie et de neige s'abattait. « Jane, je ne sais pas où est Hadrian.

-Comment ça ? Vous n'êtes pas ensemble ?... Il a disparu ?

-Non... Je... Je... Crois que … C'est ma mère. Je ne … Je … sais pas quoi faire. » Dani secoua la tête, parce que la disparition de son frère adoptif l'avait bien plus secoué que ce qu'elle voulait bien se l'avouer.

« - Où es tu? ? » Demanda Jane. « Je veux passer-te voir.

-Je suis dans un foyer près de la sortie de métro Black Friar. Ne viens pas Jane, je vais quitter le foyer pour aller le chercher et après quitter la ville.

-Pour aller où ? Comment allez-vous faire sans adulte ou sans argent ?

-Je volerais ce que je peux et bientôt je pourrais commencer à travailler. Tu pourrais venir avec nous. Avant de refu...

-Oui ! » Coupa l'israélienne avant même que Dani ne finisse l'attaque. « J'en suis. Je ne veux pas être laissé derrière mais il nous faut un plan.

-On peut se donner rendez-vous demain. »

La rouquine essuya ses larmes, réasséné par l'idée d'avoir un plan et une direction à suivre, avec Jane.

« -On peut se rejoindre au métro Black Friar, à 18 h. J'aurais de l'argent pour qu'on puisse vivre loin d'ici. Tu sais où commencer à chercher Hadrian ?

-Oui, j'y ai déjà pensé. Je vais aller chez ses anciens tuteurs.

-On ira ensemble Dani. Je te promets qu'on ne le lâchera pas, je te le jure.

-Alors on se voit demain à 18 h. A demain.

-A demain. »

Dani raccrocha à contre cœur mais surtout à court de monnaie. Elle rentra au foyer avec un peu de retard mais les éducateurs ne lui dirent rien en voyant sa mine triste et jusqu'à présent elle avait été une enfant très sage.

« -Tu veux parler de ce qui ne va pas ma grande ? » Demanda l'un des adultes.

« -Ça va aller, merci.

-Tu sais où me trouver si tu changes d'avis. »

La rouquine poursuivit sa route dans les étages, pressée de faire son sac pour son grand départ. Elle sortit un vieux sac en toile mis de côté à cette fin et commença à jeter ses affaires pêle-mêle. Son bagage fut fini en moins de cinq minutes et elle hésita un moment entre partir de suite ou attendre le lendemain.

La voix criarde de Johana retentit dans les couloirs de l'institut, apparemment l'autre fille piquait une colère à cause de l'eau chaude. Dani ne chercha pas à comprendre davantage et passa son sac sur son épaule avant d'enjamber la fenêtre. La chambre étant au premier étage la fille savait qu'elle pouvait se laisser tomber sans se faire vraiment mal. Elle se suspendit donc au rebord de la fenêtre avait de glisser au sol, ses chevilles n'aimèrent pas beaucoup de choc avec l'asphalte. Il lui fallut une minute avant de pouvoir marcher sans douleur et ce qui lui permit de se maudire de ne pas avoir mieux visé car elle avait atterri dans une flaque d'eau qui lui avait trempé les pieds.

Dani quitta le foyer Saint-Paul sous une pluie battante pour prendre la direction de la station de métro la plus proche sans un regard en arrière.

La lumière blafarde du souterrain l'aveugla pendant un temps et l'odeur d'urine la prit à la gorge, mais il fallait qu'elle en passe par là. Elle s'arrêta devant l'un des panneaux qui montrait le trajet du métro dans la ville et retraça du bout du doigt l'itinéraire qu'elle devrait prendre pour retourner à son squat. Heureusement Londres n'avait pas trop changé en un an et demi et le trajet n'était pas très compliqué.

Le passage dans le tube londonien désert fut bref et elle termina le chemin à pied. La pluie continuait de tomber dru sur la ville et les vêtements de Dani avaient du mal à la garder au chaud et au sec sous ce déluge. En trottinant dans les rues trempées de South London, la fillette se maudissait de ne pas connaître l'entrée du Londres magique. Ni sa mère, ni M. Farad n'avait pris le risque de lui dire, craignant qu'elle ne fugue pour aller s'y promener.

La maison abandonnée, son squat, ne s'était pas amélioré en dix-huit mois. La façade était toujours autant délabrée, l'un des volets était au sol juste devant le porche et l'ouverture avait été bouché par un sac poubelle.

La rouquine se glissa entre les barreaux de la clôture et passa par l'arrière du bâtiment. La porte était entrouverte, les gonds avaient complètement cédé et un panneau en bois pendait sur le côté. A l'intérieur, l'escalier avait maintenant un trou, comme si quelqu'un était passé au travers. Dani monta précautionneusement, avantagé par son poids. Elle se faufila comme un fantôme jusqu'à l'une des chambres qu'elle avait déjà occupées. Le matelas était moisi prenait l'eau par une fuite dans le toit répandant une odeur nauséabonde. La jeune sorcière posa son sac dans un coin de la pièce avant de prendre une chaise en bois et de s'y installer. Maintenant il ne lui restait plus qu'à attendre.


Martin serra le poing dans la poche de sa robe de sorcier. Il se sentait ridicule affublé d'un tel accoutrement qui aurait davantage eu sa place dans un magasin de déguisement. Il n'avait pas eu le choix car pour traiter dans le monde sorcier il lui fallait passer pour l'un d'eux.

L'homme en face de lui, un malhonnête commerçant, examinait avec une immense loupe en or les bijoux que Martin essayait de lui vendre.

« -Ils sont d'origine moldu ? » Demanda le commerçant italien en se redressant.

« -Ça change quelque chose ? »

L'homme prit un air suffisant et regarda Martin comme s'il était idiot.

« -Évidemment petit. On ne t'as pas appris ça en cours. Lorsque c'est moldu la valeur diminue.

-Pourtant l'or c'est de l'or. Peu importe d'où il vient. » Rétorqua l'argentin qui avait l'impression que l'homme en face de lui essayait de l'arnaquer. « Rendez-les-moi si vous ne les voulez pas. »

Martin tendit la main vers le comptoir où étaient les bijoux mais le sorcier dégaina sa baguette.

« -Incarcerem !» Cria t-il. Le blond se retrouva ligoté avant d'avoir pu bouger. « Je pense que les aurors seront très contents de mettre la main sur un voleur de bijoux moldu. Tu ne serais pas le premier à essayer cette combine. »

Pour toute réponse Martin cracha au sol s'attirant un peu plus les foudres de l'homme qui préféra passer un coup de cheminette aux autorités. Un tapis molletonné sous ses genoux, il glissa sa tête dans le feu vert de l'âtre.

De son côté, Martin se tortilla pour essayer de se libérer de ses cordes mais la pression ne faisait qu'augmenter, lui entamant la chaire. Coincé sur le sol il se la boutique il se tortilla un moment avant de comprendre qu'il n'arriverait à rien. Le commerçant finit par sortir la tête du feu et deux aurors en sortir vêtu d'une robe violette avec un liseré d'or.

« -Et le voici messieurs, le détrousseur de moldu. » L'homme avait le même air suffisant qu'un chasseur ayant abattu le plus beau cerf du bois.

« -Vous avez toujours la marchandise ? » Demanda l'auror de droite alors que celui de gauche, un colosse à l'air patibulaire, redressait Martin en position debout. Du coin de l'œil l'adolescent put voir que le patron de la boutique avait gardé quelques bijoux pour lui, il fallait croire que l'or moldu avait quand même un peu de valeur. Le blond se laissa traîner par le colosse qui le positionna devant la cheminée, prêi à prendre le chemin de la station des aurors. Martin se dit que c'était le moment où jamais de se tirer et il tenta sa chance.

« -Tu compte m'coller comme ça tout le long Bouboule ? Qu'est-ce qu'il y a ? Tu es en manque d'affection ?

-Avance.

-Ta dame ne sais pas s'y prendre avec toi, c'est ça ? » Martin continua son petit jeu car il fallait que le garde perde son calme et baisse sa garde, même un instant. « C'est pour ça que tu frottes à moi. »

La provocation eut l'effet escompté car le sorcier le poussa violemment contre le mur pour lui faire une clé de bras. « Okay, je comprends mieux pourquoi madame est aussi farouche.

-Tu fermes ta gueule. »

Le sorcier était si en colère en entendant les sous entendus de Martin qu'il devint négligent et il plaqua sa baguette sur la tempe du garçon. L'argentin vit là son opportunité et il donna un grand coup de pied dans les jambes de l'homme qui le maintenait. Un coup de tête de Martin lui évita un sort et fit reculer son agresseur, il en profita pour dégager son bras gauche pour voler la baguette de l'homme. Le sorcier qui lui tenait le bras droit le tordit d'un mouvement brusque mais Martin donna un nouveau coup de pied qui fit définitivement lâcher le colosse. Tout ceci s'était passé en moins de deux minutes mais l'adolescent avait l'impression que ça avait duré une heure. Les deux autres personnes dans la pièce le regardèrent d'un air surpris. Le deuxième auror fut le premier à réagir en dirigeant sa baguette vers lui, l'argentin prit le premier objet qui lui passa sous la main pour la lancer vers l'homme. Le pot en argent qui contenait la poudre de cheminette percuta l'homme en plein front et s'effondra net. Il avait eu tellement l'habitude de se disputer violemment avec ses frères qu'il était devenu un très bon lanceur, bien que dans sa jeunesse il lançait plutôt des assiettes. C'est que qui lui permit de renouveler son exploit avec le commerçant qui reçut un affreux chat en porcelaine qui lui ouvrit l'arcade sourcilière.

Martin profita que tout le monde soit K.O pour récupérer les bijoux et partir en courant vers le passage au monde moldu. Une fois de l'autre côté, il se débarrassa de sa robe et recommença à marcher pour se fondre dans la masse de touristes venue visiter la capitale italienne. Il marcha jusqu'à un café où il s'effondra sur une chaise. Il était passé à un cheveu de la catastrophe, les autorités italiennes l'auraient probablement remis au britannique où il serait retourné à Clearwater dans le meilleur des cas. Ou pire il aurait été renvoyé en Amérique du sud, où il était recherché pour attentat à la pudeur au Brésil. Il pouvait dire merci au directeur de Castelobruxo pour ça.

Le blond prit une grande inspiration et se promit de ne pas remettre les pieds dans le monde sorcier avant plusieurs mois.


Remus n'avait pas tenu très longtemps à son dernier poste dans la restauration. Apparemment ne pas être là les samedi soir de fête ne faisait pas le meilleur effet. Le propriétaire de son appartement n'avait pas non plus aimé sa période de chômage et le fait que le loup-garou ne payait plus de loyer. Le sorcier avait donc récupéré ses affaires pour se rendre au pays de Galles dans une vieille bicoque que James avait achetée pour lui. C'était là qu'il s'était transformé lorsqu'il avait quitté Poudlard.

La cabane n'avait qu'une seule pièce avec une cheminée mais pas d'eau courante, ni de salle de bain. La végétation avait envahi l'extérieur et des oiseaux étaient entrés par les fenêtres brisées pour faire leur nid sous les poutres.

Remus donna un bon coup d'épaule pour ouvrir la porte qui était bloqué par un lierre particulièrement tenace. Il se dépêcha d'allumer un feu car les nuits de février étaient froides dans le pays de galles. Le jeune homme s'essaya sur le lit de camp près des flammes pour se réchauffer mais la mélancolie le submergeait quand même. Cette cabane lui rappelait de très bons souvenirs avec ses meilleurs amis, alors qu'ils sortaient tout juste de l'école et d'autres bien plus mauvais après la mort de James et Lily. Ce soir, les mauvais souvenirs prenaient le dessus sur les autres et hantaient son esprit.

Après l'arrestation de Sirius, le loup-garou avait plusieurs mois cloîtrés ici. Il sortait d'ici uniquement pour se procurer de l'héroïne, drogue dont il avait entendu parler auprès de sa mère, une infirmière. La drogue avait aidé dans un premier temps, c'était comme se trouver tout au fond de l'océan. Le monde y était bien plus calme et Remus pouvait oublier ses cauchemars l'espace de quelques heures. Après plusieurs années au fond de l'eau, Remus devait bien s'avouer qu'il avait du mal à refaire surface.

Pour lui, être seul dans la cabane était une tentation énorme. Il savait où se trouvait son stock magiquement conservé. Le loup allait céder à la tentation quand quelqu'un toqua à la porte. Baguette en main il se rapprocha avant de prendre une grande inspiration qui lui permit de reconnaître l'odeur du professeur Dumbledore. Remus prit une grande inspiration pour reprendre contenance avant d'ouvrir la porte.

« -Bonsoir monsieur le directeur. »

Le vieux sorcier semblait plus serein que la dernière fois que le loup-garou l'avait vu. Il portait une robe rose bonbon avec des phœnix brodées qui virevoltant qui semblaient s'accorder avec son humeur, bien que l'un des oiseaux de la robe s'embrasa lui brûlant quelques poils de barbe.

« -Bonsoir à toi Remus. Puis-je entrer ?

-Bien sûr, bien sûr. »

Le plus jeune s'écarta de l'entrée et le vieil homme fit le tour de la pièce avait de prendre la place que Remus avait occupée quelques instants avant. Le jeune sorcier eut honte de recevoir son ancien directeur dans un lieu aussi miteux, surtout quand le regard du vénérable sorcier se posa sur un cendrier où des seringues usagées ne laissaient aucun doute quant aux activités de Remus.

« -Je suis désolé Monsieur de vous recevoir ici.

-Ce n'est rien Remus. Je suis ici pour t'apporter de bonnes nouvelles, assieds toi donc mon garçon. Nous avons retrouvé Harry, Remus. Il va très bien ... »

Le directeur continua de parler mais les pensées du loup s'étaient arrêtées à la première phrase. Harry. Son louveteau était vivant et il allait bien.

« -Comment ? » Demanda le jeune homme, coupant la parole à Dumbledore. « Quand ? Où était-il était ?

-Nous l'avons retrouvé il y a deux mois, il est en sécurité et c'est tout ce qui compte aujourd'hui.

- Il va bien?

-Oui, oui. » Le rassura le vieil homme. « C'est un petit garçon très vif, très heureux et il est en parfaite santé. Quant aux gens qui l'ont enlevé, disons que l'enquête suit son cours. » Le sorcier donna un coup de baguette et une photographie vint à lui. « Tiens, je l'ai prise pour toi. »

Les mains tremblantes, Remus prit la photo moldu pour observer le visage d'un petit garçon à l'air fermé. Il ressemblait comme deux gouttes d'eau à James. La seule différence était ses yeux d'un incroyable vert émeraude, les yeux de Lily.

« -Il... » Remus déglutit bruyamment avant de poursuivre. « Il est incroyable, il ressemble tellement à ses parents.

-Oui, il en a le caractère aussi.

-Pourquoi, monsieur ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ? » Remus aurait voulu garder le contrôle de sa voix mais elle se brisa à la fin de sa phrase.

« -Je voulais garder son retour aussi secret que possible, pour nous donner plus de chance de retrouver ses kidnappeurs. Les choses ont changé aujourd'hui et le ministère veut confier sa garde à une famille sorcière, des sang-purs de préférence.

-Et ce n'est pas ce que vous souhaitiez ? » Supposa Remus en se redressant pour mieux voir le sorcier.

« -Non, il n'a pas besoin de la lumière de la célébrité, ni d'une famille qui le fera parader comme un trophée.

-Dans ce cas, vous pensez que je peux l'adopter. J'ai déjà fait une demande dans le passé. »

L'espoir de retrouver son louveteau remplissait Remus de joie mais celle-ci fut courte durée lorsqu'il croisa le regard du directeur.

« -Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, dans ton état. » Les yeux de Dumbledore se posèrent de nouveau sur les seringues usagées. « Je souhaiterais que tu écrives une lettre à la juge Bones qui s'occupe du dossier. Il est impératif que le garçon reste chez sa tante.

-Je pourrais le voir ? Si je dois dire qu'il est heureux de vivre chez sa tante alors autant que je le constate par moi-même.

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour le moment, je ne voudrais pas perturber son équilibre... et tu n'es pas vraiment un modèle pour un jeune enfant. » La joie de Remus s'était dégonflé comme un ballon. « Peut-être que si tu te ressaisis je pourrais envisager une rencontre. Dans quelques mois, peut-être même pour son anniversaire. »

Remus hocha la tête et murmura ce que le directeur voulait entendre.

« -Je ferai votre lettre. » Les yeux sur la photo d'Harry, le loup-garou vit ses larmes s'écraser sur le papier glacé.

« -Remus... tu dois comprendre. Je ne voulais pas...

-Vous pouvez claquer la porte en sortant, Monsieur.

-Je comprends, au revoir Remus. »

Le vieux sorcier se leva, laissant Remus en larmes face à ses démons que sa visite avait fait resurgir. Le loup-garou n'attendit pas longtemps avant de prendre l'héroïne qui lui restait, car tout était bien plus calme au fond de l'eau.


Merci pour votre lecture.